Charles
Antoine Bambara : Mesdames, Mesdemoiselles et Messieurs, Membres de la presse,
Bonjour
et bienvenue à ce rendez-vous hebdomadaire.
Activités
des Composantes de la MONUSCO Activités de l’Equipe-Pays
Situation
militaire Activités des Composantes de la MONUSCO Division de l’information
publique : Le Secrétaire général de l’ONU, M. Ban Ki-moon, a annoncé vendredi
passé- la nomination de M. David Gressly, des États-Unis, en tant que
Représentant spécial adjoint pour les opérations et l’Etat de droit au sein de
la MONUSCO. M. Gressly succède à M. Abdallah Wafy du Niger, qui occupait ce
poste depuis 2013. Le Secrétaire général remercie M. Wafy pour son dévouement
au cours des cinq dernières années. M. Gressly a une vaste expérience dans les
missions de maintien de la paix, ayant été dernièrement Représentant spécial
adjoint du Secrétaire général, et Coordonnateur résident et Coordonnateur
humanitaire des Nations Unies et Représentant résident du Programme des Nations
Unies pour le développement (PNUD), dans le cadre de la Mission de
l’Organisation des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA). Il a
également été Coordonnateur régional de la Mission des Nations Unies au Soudan
(MINUS), après avoir travaillé pendant plus de 20 ans au sein du système des
Nations Unies, y compris au Sénégal, en tant que Coordonnateur humanitaire
régional pour la région du Sahel. Dans le cadre de la célébration de la Journée
mondiale de la radio le vendredi 13 février, la Division de l’Information
publique de la MONUSCO organise une série d’activités, notamment un atelier de
formation des animateurs des radios des marchés de la ville de Kinshasa. Cette
session de formation portera essentiellement sur les règles d’éthique et
déontologie du journalisme, l’élaboration des grilles de programmes, la gestion
des équipements et les problèmes de financement des organes de médias.
Cette
année, le thème retenu est « Les jeunes et la radio», avec trois sous-thèmes à
savoir : « Célébrer la radio... par les jeunes, pour les jeunes... ». La
Division de l’Information publique de la MONUSCO va associer à cette session de
formation des radios des marchés, les étudiants en journalisme et communication
de quelques Universités de la place, afin de permettre aux étudiants de
comprendre la dynamique et comment fonctionnent les radios de marchés de
Kinshasa. Plus de détails dans la note d’information qui vous sera distribuée à
la fin de la conférence de presse. Festival Amani : La deuxième édition du
Festival Amani se tiendra à Goma les 13, 14 et 15 février 2015. Parmi les
artistes attendus figurent notamment les grandes stars ivoiriennes et maliennes
Tiken Jah Fakoly, Habib Koite et l’artiste Congolais Bill Clinton. Des
musiciens Rwandais, Burundais, ainsi que ceux de la province du Nord-Kivu seront
également de la partie. 33.000 festivaliers vont, pendant trois jours,
promouvoir la culture et la paix au collège Mwanga à Goma, lors de cette
manifestation annuelle qui est soutenue sur le plan technique et logistique par
la MONUSCO. Appui à Stabilisation : Au Nord-Kivu, une cinquantaine de
participants, représentants du Gouvernement, de différentes institutions
nationales et internationales ainsi que des experts indépendants qui jouent un
rôle essentiel dans la stabilisation sont réunis depuis hier et ce jusqu’au 13
février 2015 à Goma. Les objectifs poursuivis au cours de ces assises sont
notamment d’enrichir le diagnostic du contexte et des dynamiques de conflits;
de définir les axes de la Stratégie provinciale de stabilisation ; et
d’identifier les grandes lignes ou actions prioritaires du Plan d’action de
stabilisation. La rencontre est organisée conjointement par le Programme de
Stabilisation et de Reconstruction (STAREC) du Nord-Kivu et l’Unité d’Appui à
la Stabilisation de la MONUSCO (UAS) en charge de la coordination de la
Stratégie Internationale de Soutien à la Sécurité et à la Stabilisation. Police
MONUSCO : Kalemie : Fin samedi dernier de la première session de formation de
37 agents dont 3 dames par - UNPOL – la Police de la MONUSCO. Les modules de
formation ont porté sur : la police judiciaire, la police administrative, la
police de proximité et sur l’éthique et la Déontologie. Ces nouveaux agents de
police judiciaire des parquets ont été reversés au ministère de l’Intérieur et
seront intégrés au sein de la Police Nationale Congolaise – PNC- . Ils étaient
précédemment en service à la direction de la lutte contre la fraude économique
et financière relevant du ministère de la Justice.
Protection
de l’Enfant : La Communauté internationale célèbre demain 12 février, la
journée internationale des enfants soldats On estime que 300.000 enfants
soldats (des garçons et des filles de moins de 18 ans) sont mêlés à plus de 30
conflits dans le monde. Ils sont utilisés comme combattants, coursiers,
porteurs ou cuisiniers, et pour fournir des services sexuels. Le Chef de la
MONUSCO se dit très préoccupé par la situation des enfants soldats en RDC qui
est un défi important. Cependant, il se dit encouragé par les progrès obtenus
dans la recherche des solutions par le Gouvernement de la RDC en particulier
depuis la signature conjointe entre les Nations Unies et le Gouvernement du
plan d’action du 4 octobre 2012. Martin Kobler poursuit que la célébration de
la journée offre l’opportunité de mettre l’accent sur le thème du recrutement
des enfants soldats en RDC, les progrès vers les objectifs et les défis futurs.
Plusieurs manifestations sont prévues pour commémorer cette journée un peu
partout en RDC notamment à Goma avec un point de presse avec les médias locaux
et étrangers. Activités de l’Equipe-pays Développement UNICEF : Chaque année,
le 12 février célèbre la journée internationale de lutte contre l’utilisation
d’enfants soldats. L'UNICEF saisit
l’occasion pour faire le bilan des résultats atteints en RDC dans le domaine de
la démobilisation, de la prise en charge et de la réintégration de ces enfants.
4.479 d’entre eux ont été sortis des groupes armés, puis pris en charge par
l’UNICEF et ses partenaires en 2014. Depuis 2002, plus de 50.000 enfants sortis
des forces et groupes armés ont été assistés, dont 80 % au Nord et Sud-Kivu et
12 % en Province Orientale. La majorité des enfants pris en charge sont des
garçons. Les filles – qui représentent 16 % - sont moins visibles mais aussi
plus affectées par cette violence dont les forces et groupes armés font preuve
à leur égard. Elles nécessitent donc une attention particulière. À travers ses
partenaires, l’UNICEF met en œuvre des programmes de soutien aux enfants qui
sont parvenus à sortir des groupes armés : ensemble, ils assurent la
vérification des enfants et leur prise en charge dans les centres de transit et
d’orientation ou dans les familles d’accueil transitoire, avec des activités
récréatives et psychosociales. L’UNICEF participe aussi à la recherche
familiale, ainsi qu’à la réinsertion des enfants dans la société via des
programmes de rattrapage scolaire ou de formation professionnelle. L’UNICEF
félicite la RDC pour les initiatives prises pour mettre fin à l’enrôlement
d’enfants. La RDC a signé le 4 octobre 2012, un Plan d’action de lutte contre
le recrutement et l’utilisation d’enfants et contre les autres violations
graves des droits de l’enfant par ses forces armées et les services de
sécurité. D’autre part, Mme Jeannine Mabunda Liyoko a été nommée Représentante
personnelle du Chef de l’État chargée de la lutte contre les violences
sexuelles et le recrutement des enfants. Ces signes encourageants illustrent la
volonté du gouvernement congolais de mettre fin à l’enrôlement des enfants dans
les forces et groupes armés. L’UNICEF appelle le Gouvernement à se doter des
moyens financiers nécessaires pour traduire ses ambitions en réalisations et à
lutter contre l’impunité des auteurs de violation graves des droits des
enfants. L’UNICEF encourage aussi les partenaires financiers à poursuivre leur
soutien aux programmes de démobilisation et de réintégration durable. En effet,
le manque de ressources financières actuelles, menace la réintégration durable
de ces enfants. Alors que les conflits armés se poursuivent dans l’est du pays,
il est capital d’être en mesure d’assister ces nombreux enfants qui continuent
de sortir des groupes et forces armés. UNESCO : L’UNESCO appelle à célébrer la
Journée mondiale de la radio le 13 février 2015 autour du thème « Jeunesse et
radio », dans le but de promouvoir une meilleure participation des jeunes à la
radio, non seulement comme auditeurs, mais également comme producteurs et
diffuseurs. La radio est le média le plus universel à ce jour. Média peu
coûteux qui requiert une technologie relativement simple, la radio atteint aussi
bien les décideurs politiques que des collectivités éloignées et des groupes
marginalisés. Actuellement, trop peu de programmes relayent les préoccupations
des jeunes à l’antenne. Le manque d’intégration des jeunes à la radio
s’explique aussi par la précarisation croissante de la profession qui les
oblige à travailler à la prestation plus ou moins régulière pour différents
types de médias. À Kinshasa, la Journée mondiale de la Radio sera célébrée sous
le haut patronage du Ministère des Médias. À cet effet, le bureau de l’UNESCO à
Kinshasa organise une visite guidée des étudiants en journalisme et
communication de l’Université catholique du Congo et de l’Institut Facultaire
des Sciences de l’Information et de la Communication (IFASIC) dans deux
stations de radio. Ensuite, sera organisé un atelier de renforcement des
capacités sur l’implication des jeunes dans la production des contenus
radiophoniques en faveur d’une quarantaine des radios de la capitale. PNUD :
Après la construction des antennes provinciales de la Commission nationale de
contrôle des Armes Légères et de Petit Calibre (CNC-ALPC) à Kisangani,
Lubumbashi et Mbandaka, le Programme des nations Unies pour le développement
(PNUD) les a pourvues en équipements et en matériels, avant leur remise à la
partie nationale qui devrait s’effectuer courant février-mars 2015. Les
multiples antennes permettent donc de décentraliser les efforts de la CNC-ALPC.
En effet, tous ces territoires, pollués par la circulation illicite d’Armes
Légères et de Petit Calibre, exigent que des projets spécifiques avec des
méthodes appropriées soient exécutés par des équipes proches des populations
civiles. D’où la mise sur pied de ces antennes provinciales à Bunia, Kisangani,
Boma, Lubumbashi et Mbandaka, chacune ayant une équipe officiellement nommée et
détentrice d’un Cahier de charges propre. Le renforcement en capacités
opérationnelles de la Commission nationale de contrôle sur les Armes Légères et
de Petit Calibre (CNC-ALPC) a porté sur : la construction de ces antennes pour
un montant de 142.110,7 USD ; la fourniture de meubles pour ces antennes pour
un montant de 13.020 USD ; la livraison de 2 motos par antenne, soit 1.466,6
USD; la mise à disposition de matériel informatique, par antenne, à savoir : 3
desktops complets, 1 imprimante, 1 photocopieuse et 1 scanner, soit 2.655 USD.
Ces constructions et ces appuis sont réalisés avec des fonds de l’Allemagne et
de l’Agence australienne de développement (AusAid) pour un montant total de
159.252,3 USD. Humanitaire Plus de 6 millions de personnes en crise alimentaire
et des moyens d’existence aigue en RDC Environ 6,5 millions de personnes
réparties dans la quasi-totalité des provinces congolaises sont en crise
alimentaire et des moyens d’existence aiguë (phase 3 : crise et phase 4 :
urgence) et ont besoin d’une assistance, selon les dernières analyses du Cadre
intégré de classification de la sécurité alimentaire (IPC) pour le premier
semestre 2015. Selon les experts de la sécurité alimentaire, le nombre total de
personnes en crise alimentaire et des moyens d’existence a baissé de près de 7%
par rapport au second semestre de l’année passée. Cependant, le nombre de
personnes en situation d’urgence (phase 4) a augmenté de plus de 520.000. Ces
personnes sont principalement dans les provinces de l’Est touchées par des
violences armées : Katanga (le triangle de la mort : Manono – Mitwaba – Pweto),
Maniema (Punia), Sud-Kivu (Shabunda) et Province Orientale (Irumu). Seule la
zone de Djera dans la Province de l’Equateur est en phase d’urgence suite à la crise
liée à l’épidémie de la maladie à virus Ebola. Pour les autres provinces
notamment du Centre et de l’Ouest, les maladies animales et celles affectant
les cultures et un contexte général de pauvreté ont déstabilisé la sécurité
nutritionnelle des ménages. Dans le cadre du Plan de réponse humanitaire 2015,
près de 2,5 millions de personnes sont ciblées pour un budget de 182,3 millions
de dollars américains, soit un peu plus de 26 % du montant global de l’appel.
Situation
militaire Le climat sécuritaire dans les provinces situées dans la partie
occidentale de la Rdc, a été jugé stable durant la
semaine écoulée. Par ailleurs, pendant la période sous examen, dans le cadre
des activités civilo-militaires, des soins appropriés ont été prodigués à la
grande satisfaction des bénéficiaires, à trente patients souffrant de diverses
pathologies dentaires, par l’hôpital de niveau 1 et les différents postes
d’assistance médicale du bataillon Ghanéen de la Force de la MONUSCO. En Province
Orientale, suite à la récurrence des exactions perpétrées contre les civils par
des éléments résiduels de l’Armée de Résistance du Seigneur (LRA) dans les
districts de Haut et de Bas-Uélé, des activités militaires intenses sont menées
par les Forces onusienne et congolaise dans le cadre des opérations conjointes
dénommées « Rudia II » (Retour II), « Chuma Ngumi » (Poing d’acier), «
Bienvenue à la Paix »), afin de mettre un terme à ces violations des Droits de
l’Homme. Le climat sécuritaire dans le district de Haut-Uélé, quoique jugé
généralement calme, a cependant été marqué par des activités négatives
sporadiques des groupes armés, rapportées dans les régions limitrophes au
Soudan du Sud et à la République Centrafricaine, particulièrement dans la région
du parc de la Garamba, où des accrochages ont opposé les gardes forestiers aux
rebelles de la LRA et ceux d’autres groupes armés. D’autres exactions
perpétrées par les éléments des groupes armés dans les deux districts précités,
ont également été rapportés pendant la période sous examen. En effet, de source
des FARDC, le 3 février 2015, quelques éléments appartenant à la LRA ont
attaqué deux motocyclistes dans la région de Faradje et pillé des biens de
valeur. Des troupes de la Force de la MONUSCO et des FARDC basées dans la zone,
ont été immédiatement déployées sur les lieux, dans le but de traquer les
assaillants, contrôler le terrain, dissuader d’autres attaques contre les
civils, rassurer et protéger les populations locales. Le 4 février 2015, huit
individus ont été kidnappés, harcelés et pillés par six rebelles de la LRA dans
la région située à 35 kilomètres d’Ango-centre et au village Bizaga (15
kilomètres d’Ango-centre). Des unités d’intervention rapide des FARDC basées à
Ango et Digba ont promptement été déployées dans les régions concernées, dans
le but de traquer les insurgés, de contrôler le terrain, de rassurer et de
protéger les populations locales. Le 6 février 2015, des éléments supposés
appartenir à la LRA ont tendu une embuscade et kidnappé quatre élèves (dont
deux garçons et deux filles), près de la localité de Tadu, située à 35
kilomètres au Sud de Faradje. Les garçons sont parvenus à s’échapper des mains
de leurs ravisseurs, mais les filles demeurent toujours en captivité.
Cette
situation est suivie de près par les Forces onusienne et congolaise, dans la
perspective d’initier des opérations spéciales de bouclage et de ratissage,
visant à libérer les captives et à sécuriser la région. Par ailleurs, dans le
but d’encourager les éléments réfractaires de la LRA à rejoindre volontairement
le processus de reddition volontaire, les Casques bleus du bataillon Marocain
ont, dans le cadre de l’opération conjointe dénommée « Bienvenue à la Paix »,
fourni plusieurs escortes aux Observateurs Militaires de la Force de la MONUSCO
engagés dans cette campagne, et ce, sur l’axe Bangadi-Zangaime, Duru-Nabia Pay
et Dungu-camp des déplacés d’Eti-camp des déplacés de Ngilima. L’environnement
sécuritaire dans le district d’Ituri, demeure tendu et volatile,
particulièrement dans les localités situées au Sud du territoire d’Irumu, suite
aux meurtres, viols et pillages commis contre les populations civiles par les
groupes armés. En effet, des rapports concordants font état du meurtre à la
machette le 3 février 2015, de six individus par des éléments supposés
appartenir à l’Alliance des Forces Démocratiques (ADF) en débandade, à 20
kilomètres à l’intérieur de la jungle dénommée Kasuko, proche du village
Otomaber, situé dans la région limitrophe au Nord-Kivu, à 10 kilomètres au Sud
d’Idohu, en direction de Ndalia. Sitôt informée, la Force de la MONUSCO a
immédiatement déployé dans la région à partir de ses bases de Komanda et d’Idohu,
des patrouilles motorisées vigoureuses, dans le but de dominer le terrain,
dissuader toute nouvelle attaque contre les civils, rassurer et protéger les
populations locales. Des troupes additionnelles des FARDC ont été redéployées
en renfort sur les lieux de l’incident, grâce au soutien logistique de la Force
de la MONUSCO, et mené des opérations de bouclage et de ratissage dans la
jungle de Kasuko, afin de traquer l’ennemi et de sécuriser la zone. De
nombreuses autres exactions contre les populations civiles vivant au Sud du
territoire d’Irumu, ont été perpétrées durant la semaine écoulée par des
éléments résiduels du FRPI. En effet, la situation sécuritaire dans les
localités situées au Sud du territoire d’Irumu, particulièrement à Aveba, est
demeurée très tendue. Et ce, surtout après la conduite le 15 janvier 2015 par
l’armée congolaise soutenue par les Casques bleus, de l’opération dénommée «
Mongoose », destinée à neutraliser les miliciens du FRPI, et qui a sensiblement
désorganisé ce groupe armé. Ainsi, le 4 février 2015, des miliciens appartenant
au Front de Résistance Patriotique de l’Ituri (FRPI), ont fait incursion dans
les localités de Kyiereta et de Bikima, violé une femme, blessé deux hommes,
pillé des objets de valeur, des animaux domestiques et approximativement trois
cents vaches. Le 5 février 2015, approximativement cent miliciens du FRPI ont
kidnappé quelques filles appartenant à la communauté Hema et pillé des vaches
au village Mitigo, situé à 5 kilomètres à l’Est de Katogoro. Dans la nuit du 6
au 7 février 2015, des miliciens du FRPI ont attaqué et pillé les villages
Zunguluka (30 kilomètres au Sud-ouest de Bukiringi) et Aveba Mdogo (8
kilomètres au Nord-ouest d’Aveba).
Cet
incident a provoqué le déplacement des populations civiles vers le village
Ruzinga Mdogo, situé à 6 kilomètres au Nord-ouest d’Aveba. Le 8 février 2015,
un officier des FARDC et les militaires commis à sa garde rapprochée ont été
tués, deux autres soldats des FARDC blessés, au cours d’une embuscade tendue
par des éléments du FRPI au village Katso, situé à 10 kilomètres au Nord
d’Aveba. Deux miliciens du FRPI ont également été tués et au cours de ces
accrochages. Le 9 février 2015, des éléments supposés appartenir au FRPI ont
fait incursion dans les localités de Zaboli et de Nyakunde (57 et 60 kilomètres
au Sud-ouest de Bunia), violé six femmes, blessé deux individus et pillé des
biens de valeur. Des patrouilles conjointes MONUSCO-FARDC ont été immédiatement
déployées dans les régions concernées, dans le but de collecter les
informations utiles, de contrer les activités négatives des insurgés du FRPI,
de rassurer et de protéger les populations civiles. Par ailleurs, des rebelles
résiduels de l’ADF fuyant des opérations au Nord-Kivu et des déplacés, affluent
massivement au Sud du territoire d’Irumu. A la longue, cette situation est
susceptible de perturber sensiblement l’environnement sécuritaire dans cette
partie du district d’Ituri. A cet effet, la Brigade d’Ituri de la Force de la
MONUSCO a intensifié ses activités militaires dans cette région, notamment des
patrouilles intensives de domination de terrain, dans le but de contrer les
activités négatives des groupes armés, de rassurer et de protéger les
populations civiles. L’environnement sécuritaire dans les territoires d’Aru et
de Mahagi est calme mais imprévisible. Et ce, suite aux récents évènements
ayant occasionné nombreuses pertes en vies humaines, survenus au dancing
dénommé ‘’Bandal bar’’, situé à Aru-centre, dans le territoire d’Aru. Quant au
territoire de Mambasa, le climat sécuritaire a été jugé paisible pendant la
période sous examen. La situation sécuritaire au Nord-Kivu jugée tendue et
imprévisible, est caractérisée par la poursuite des opérations dénommées «
Umoja 3 » (Unité 3) et « Sukola 2 » (Nettoyage 2), menées par l’armée
congolaise avec le soutien de la Force de la MONUSCO. Et ce, respectivement
contre les rebelles de l’Alliance des Forces Démocratiques (ADF) auteurs de
nombreuses exactions dans le territoire de Beni et ceux des Forces
Démocratiques de Libération du Rwanda (FDLR), déployés dans plusieurs régions
de cette province. Dans le territoire de Beni en effet, des rebelles supposés
appartenir à l’ADF continuent de commettre des meurtres au sein des populations
civiles.
Le
4 février 2015, vingt-trois individus, dont quatorze hommes, huit femmes et un
garçon ; ont été tués par des éléments supposés appartenir à l’ADF au village
Kikidiwe (approximativement 15 kilomètres à l’Est de Beni), dans la région de
Mayangose, située à l’intérieur du parc national de Virunga. Dans la nuit du 4
au 5 février 2015, trois autres individus ont été tués par des présumés
rebelles de l’ADF au village Kampi Ya Miba, situé dans la région de Mamundioma,
sur l’axe Mbau-Kamango. Les assaillants se sont enfuis en direction de Médine.
Un civil a également été blessé au cours de cet incident. Des unités des FARDC,
celles des bataillons Malawite et Tanzanien de la Brigade d’Intervention de la
Force de la MONUSCO engagées dans l’opération « Umoja 3 » (Unité 3), ont
intensifié les opérations de traque, bouclage et ratissage dans les régions
concernées et celles susceptibles d’abriter d’autres positions des rebelles
résiduels de l’ADF, dans le but de neutraliser complètement ce groupe armé.
Suite à la pression exercée sur les rebelles ougandais par l’opération
susmentionnée, un élément de l’ADF s’est rendu volontairement avec une arme
AK-47, aux troupes des FARDC basées à Kokola, situé à approximativement 11
kilomètres d’Erengeti. L’opération dénommée « Sukola 2 » (Nettoyage 2), lancée
le 29 janvier 2015 par l’armée gouvernementale, soutenue par la Force de la
MONUSCO, se poursuit normalement. Des unités des FARDC et de la Force de la
MONUSCO engagées dans cette opération visent à neutraliser les rebelles des
FDLR actifs dans les régions de Pinga, Kanyabayonga, Ishasha, Kiwanja et
Kazahoro. Quoiqu’à ce jour des affrontements significatifs entre les troupes
coalisées et les éléments des FDLR n’ont pas été observés sur le terrain, les
unités des Forces onusienne et congolaise se redéployent vers les objectifs
ciblés, dans le but de les neutraliser et empêcher tout retrait des rebelles
des FDLR vers d’autres régions. Toutefois, le 9 février 2015, des accrochages
ont eu lieu entre les FARDC et les rebelles des FDLR dans la région de
Mangurejipa, située à 100 kilomètres au Sud-ouest de Butembo. Un élément des
FDLR a été tué. Un civil a également péri au cours de ces combats. Du 4 février
2015 à ce jour, vingt-deux éléments des groupes armés se sont rendus aux
troupes des Forces onusienne et congolaise déployées à Tongo, Katale, Sake,
Kiwanja, Kirumba, Kokola et Pinga. Il s’agit de : quatre du groupe Mayi-Mayi
Nyatura [avec une arme AK-47 et des munitions], d x (10) des FDLR [avec une
arme AK-56], un de divers groupes Mayi-Mayi, deux du groupe Mayi-Mayi
Cheka-Nduma Défense du Congo (NDC), trois de l’Union des Patriotes Congolais
pour la Paix (UPCP), un de l’Alliance des Forces Démocratiques (ADF) et un du
groupe Mayi-Mayi Nduma Défense du Congo (NDC), faction Guidon. Les Forces
onusienne et congolaise maintiennent le climat sécuritaire sous contrôle au
Sud-Kivu, en dépit d’un environnement imprévisible.
Elles
poursuivent normalement l’opération dénommée « Kamilisha Usalama 2 » (Renforcer
la paix 2), initiée par l’armée congolaise avec le soutien de la Force de la
MONUSCO, dans le but de neutraliser les rebelles du Front National de
Libération (FNL) dans la région de Ruhuha, située à approximativement 25
kilomètres à l’Ouest d’Uvira, ainsi que ceux d’autres groupes armés actifs dans
le territoire d’Uvira. Cette opération a produit un impact significatif sur la
situation sécuritaire dans la province, au point de pousser des éléments des
groupes armés à faire volontairement reddition. En effet, le 3 février 2015, un
élément du groupe Mayi-Mayi Sisawa, s’est rendu volontairement à la société
civile de Shabunda, puis remis aux troupes des FARDC déployées dans la région.
Le climat sécuritaire dans les territoires de Shabunda et de Walungu s’est
aussi sensiblement amélioré, suite à d’autres redditions des éléments des FDLR
et du groupe Mayi-Mayi Rahiya Mutomboki, ainsi qu’aux opérations menées par les
FARDC contre les différents groupes Mayi-Mayi actifs dans ces contrées. Le 5
février 2015, une cérémonie de destruction d’armes de guerre rendues par les
rebelles des FDLR ayant volontairement fait reddition, a été organisée à Walungu.
Au total, vingt-sept armes, un lanceroquette, vingt-trois chargeurs et deux
cents cartouches ont été détruits au cours de cette cérémonie. La situation
sécuritaire dans les régions situées au Centre et dans la partie orientale du
Katanga demeure volatile et imprévisible, suite à la présence et aux activités
sporadiques des groupes armés, notamment le groupe Mayi-Mayi Bakata-Katanga.
Les conflits ethniques entre les communautés pygmée et bantoue a également
atteint des dimensions inquiétantes, affectant le climat sécuritaire presque
sur l’ensemble du district de Tanganyika. En effet, le 9 février 2015, quatre
individus ont été tués, trois autres blessés et de nombreuses femmes
kidnappées, au cours d’une attaque lancée par des miliciens pygmées sur le
village Nsenga-Tshimbu, situé à 158 kilomètres au Nord-est de Manono. Les
groupes armés demeurent également actifs sur les axes Kalemie-Nyunzu et
Kalemie-Bendera. Toutefois, les troupes des FARDC et celles de la Force de la
MONUSCO déployées dans cette province, y maintiennent sous leur contrôle
l’environnement sécuritaire. Le climat sécuritaire demeure sous le contrôle des
Forces onusienne et congolaise dans le Secteur 2, en dépit des activités
négatives de la LRA rapportées dans les régions situées au Nord et à l’Ouest
d’Ango. Les troupes de la Force de la MONUSCO ont poursuivi régulièrement la
conduite de patrouilles intensives de domination de terrain dans cette partie
du pays, dans le but de dissuader les activités négatives des groupes armés, de
rassurer et de protéger les populations civiles. Enfin, la Force de la MONUSCO
a mené 1651 patrouilles armées, dont 501 nocturnes, et fourni 54 escortes pendant
la période sous examen.
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