Charles Antoine Bambara : Mesdames,
Mesdemoiselles et Messieurs, Membres de la presse, Auditeurs de Radio Okapi,
Bonjour et bienvenue à ce rendez-vous hebdomadaire.
§ Activités des Composantes de la MONUSCO
§ Activités de l’Equipe-Pays
§ Situation militaire
Activités des Composantes de la MONUSCO
Activités civilo-militaires :
Dans le territoire de Kalehe, le pont
Luzira a été inauguré le lundi 16 février, en présence du gouverneur de la
province du Sud-Kivu et du chef de Bureau de la MONUSCO Sud-Kivu ad intérim.
Ce pont a été
réhabilité par la section Engineering et le contingent Chinois de la
MONUSCO, avec l’aide d’une main d’œuvre locale, sur une durée de 36 jours. Le
coût de cette réhabilitation s’élève à plus de 15.000 US.
Pour rappel, le
pont Luzira fait partie des trois ponts emportés par les pluies meurtrières qui
se sont abattues sur le territoire de Kalehe en octobre 2014, et qui ont causé
la mort d’une centaine de personnes, et détruit 700 maisons. La réhabilitation
de ce pont est un geste fortement loué par les populations locales, et revêt
une importance capitale, car il permet la fluidité des échanges économiques
entre la province du Sud-Kivu et du Nord-Kivu.
Dans le but de donner de l’espoir et de
l’aide à la population carcérale de Bunia, le contingent Bangladais de la
MONUSCO a administré le 16 février 2015, des soins à 90 prisonniers dont 9
enfants, 39 femmes et 42 hommes, lors d’une campagne médicale en faveur des
détenus de la prison centrale de Bunia.
Cette population
généralement délaissée et vivant dans des conditions de détention précaire
presqu’abandonnée à elle-même, a reçu en plus des soins, un lot de médicaments
remis au Directeur de la prison centrale de Bunia.
Protection
de l’Enfant :
Au
cours de la période du 9 au 14 février, 68 enfants ont été victimes de violence
directement liée au conflit à l’Est de la RDC. Cinquante-huit enfants, dont
huit filles, âgés de 8 à 17 ans se sont échappés des groupes armés au
Nord-Kivu, au Sud-Kivu, au Katanga et à la Province Orientale.
Huit filles ont été violées;
un garçon de 14 ans a été mutilé par un élément des FARDC dans la ville de
Bunia, Province Orientale et un garçon de 15 ans, détenu pendant trois semaines
par les FARDC au Sud-Kivu, soupçonné d’être associe avec un groupe armé, a été
remis à la Section Protection de l'Enfant de la MONUSCO.
La
célébration de la Journée internationale contre l'utilisation d'enfants
soldats, le 12 février dernier, a été marquée à Goma, par la présence du
Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies, l'Envoyé spécial
du Secrétaire général des Nations Unies pour la région des Grands Lacs, le
Secrétaire exécutif de la CIRGL et le vice-gouverneur du Nord-Kivu.
A cette occasion, monsieur
Martin Kobler, a dans un communiqué, déclaré que « le recrutement
d’enfants compromet l’avenir de ces enfants et prive la RDC de leur
vigueur ». Le Chef de la MONUSCO a par ailleurs salué les efforts du
Gouvernement de la République démocratique du Congo dont l’adoption du Plan
d’Action en octobre 2012, est le signe fort de son engagement contre le
recrutement et l’utilisation d’enfants dans les conflits armés.
Pour Martin
Kobler : « La place des enfants, c’est à l’école et non sur le champ de
bataille. Donnons-leur des crayons et non des armes. J’invite tous les enfants
soldats à se rendre et lance un appel aux jeunes à résister aux groupes armés
».
La commémoration de cette
journée, a été également marquée par le lancement de la chanson « Nous
Sommes enfants, pas Soldats».
A
Rutshuru, dans le cadre de l'opération militaire contre les FDLR « Sukola
II », la Section Protection de l'Enfant a conduit à travers les radios
communautaires locales, une campagne de sensibilisation axée sur des messages
appelant les groupes armés à libérer les enfants.
A travers cette campagne, la
MONUSCO exhorte les groupes armés à libérer ces enfants et à les rendre à la
MONUSCO, afin qu'ils puissent commencer une vie normale : aller à l'école,
apprendre un emploi, laisser derrière eux, pour de bon, une vie dans la brousse
et cesser de commettre des crimes au nom de commandants de groupes armés. Car
ce sont des enfants, pas des soldats !
Genre :
Du 29 janvier au 17 février 2015, le bureau Genre de la MONUSCO a conduit une série de formations pour le personnel civil, militaire et de la Police MONUSCO.
Du 29 janvier au 17 février 2015, le bureau Genre de la MONUSCO a conduit une série de formations pour le personnel civil, militaire et de la Police MONUSCO.
Ces formations
entrent dans le cadre de son mandat pour une meilleure prise en compte de la
dimension genre dans le travail et les activités de différentes composantes de
la Mission. Au total, 77 personnes ont bénéficié de ces formations qui
s’étaient déroulées respectivement à Goma, Bunia, Kisangani et Bukavu.
Par ailleurs, le bureau Genre et la section
chargée de la Protection des femmes contre les violences sexuelles et celles basées sur le genre
organisent la visite à la MONUSCO de la Ministre du Genre, Famille et Enfant, Mme
Bijou Kat, jeudi 19 février 2015, à Goma.
Police
MONUSCO :
Clôture hier mardi 17 février, de la
formation des 60 Officiers de police judiciaire dont 7 femmes, dans le cadre de
la lutte contre les violences sexuelles, à l’école de police Mugunga,
devant un parterre d’autorités congolais et des partenaires
internationaux.
Dans son
allocution, le Colonel Tabaski Diouf, Commissaire adjoint de la Police MONUSCO,
a magnifié la bonne collaboration entre la police de la MONUSCO et la Police
nationale congolaise. S’adressant aux lauréats, il les a exhortés à
s’approprier les enseignements, mais surtout à les appliquer sur le terrain pour
le bien des populations congolaises, dans la lutte contre les violences
sexuelles.
Le samedi 14 février 2015, la Composante
Police de la MONUSCO a rendu, un vibrant hommage au Général Abdallah Wafy, qui
arrive en fin de sa mission en RDC.
Parlant des
nombreuses réalisations accomplies par le Général Wafy à la tête de la Police
MONUSCO, le Général Pascal Champion a déclaré que des
milliers et des milliers de policiers ont été formés sous son autorité, à la
police judiciaire, au maintien de l’ordre, à la police de proximité, à la
sécurité publique, à la police des mines. En outre, des centaines et des
centaines, voire des milliers de personnes de ce pays, ont échappé à la
souffrance matérielle, physique, sexuelle ou morale, dont se rendent coupables les
bandits de toutes sortes.
Activités de l’Equipe-pays
Développement
CPI :
La
Chambre d'Appel de la Cour pénale internationale (CPI) rendra au cours d'une
séance publique le 24 février prochain à 10h, son arrêt concernant l'appel du
Procureur à l'encontre de l'acquittement de Mathieu Ngudjolo Chui.
Pour rappel, Mathieu Ngudjolo
etait accusé de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité prétendument
commis dans le village de Bogoro en Ituri, en 2002. M. Ngudjolo avait été
acquitté par la Chambre de première instance II le 18 décembre 2012 et
remis en liberté. Le Bureau du Procureur avait fait appel de ce verdict le 20
décembre 2012
PNUD :
PNUD :
Dans le cadre de son appui au Gouvernement
congolais dans la lutte contre les violences sexuelles, le Programme des
Nations Unies pour le Développement (PNUD) a organisé une formation approfondie
de 59 officiers, dont 7 femmes, de
police judiciaire (OPJ) en provenance du Nord-Kivu, Sud-Kivu et du district
d’Ituri dans la Province Orientale. Objectif : accroître leurs compétences
techniques et opérationnelles pour faire face à ce fléau dans l’Est du pays.
Etaient
présents à cette cérémonie de clôture de la formation : les ministres
de la Justice et du Genre, le commissaire général de la Police Nationale
Congolaise, la Chef de la Coopération canadienne et Mme Priya
Gajraj, Directeur Pays du PNUD. Les Officiers de Police judiciaire brevetés ont presté serment devant le
Procureur de la République
Cette formation
de 3 mois avait pour but de renforcer les capacités de ces officiers qui
seront, par la suite, affectés au traitement des dossiers des violences
sexuelles dans les unités de Police spéciale pour la protection de l’enfant et
de la femme (PSPEF) de leurs provinces respectives. Les 59 candidats ont été
formés dans la lutte contre les violences sexuelles, notamment par des
formateurs qui avaient déjà reçu précédemment l’appui du PNUD.
Le Rapport du
Ministère national du Genre 2013 révèle que 40 femmes et jeunes filles sont
violées par jour et que seulement 11 % des victimes de viol bénéficient de
services judiciaires. Selon Mme Priya Gajraj, Directeur du PNUD,
« l’engagement des Officiers de police judiciaire, y compris des femmes,
est essentiel dans le combat contre les violences sexuelles et celles basées sur
le genre. (…) Nos efforts doivent se poursuivre et contribuer à la restauration
de l’État de droit et à la lutte contre l’impunité pour accroître la sécurité
des populations ».
Le PNUD a
également appuyé la construction et l’équipement d’unités de Polices spécialisées
contre les violences sexuelles à Masisi, Walikale, Rutshuru, Beni, Butembo et
Lubero. En 2015, Il envisage la construction de deux autres unités au Nord-Kivu
et 5 au Sud-Kivu.
Toujours concernant le PNUD, le «Programme
de lutte contre l’impunité, d’appui aux victimes des violences sexuelles et
basées sur le genre et d’autonomisation des femmes à l’Est de la RDC » tient son second Comité de pilotage, ce jour à Goma. En ligne de
mire : réduire durablement la prévalence des violences sexuelles en RDC et
aider les victimes à se réinsérer dans leurs communautés et leurs familles.
Ce programme est financé par le
Gouvernement canadien pour une durée de 5 ans, à hauteur de 16 millions de
dollars canadiens.
Le Comité de
pilotage est une étape obligatoire dans la vie d’un projet car il fait le point
sur les progrès accomplis et procède aux adaptations éventuelles. Ce programme
est mis en œuvre, au Sud et Nord-Kivu et en Province Orientale-Ituri, à travers
cinq composantes coordonnées par les agences du Système des Nations Unies,
notamment le Bureau du Commissariat des Nations Unies pour les Droits humains
(BCNUDH), le FNUAP et l’UNESCO. La coordination du programme et certaines des
interventions sont assurées par le PNUD, sous la tutelle conjointe du Ministère
du Genre et du Ministère de la Justice et Droits Humains.
Mme
Priya Gajraj, Directeur du PPNUD, a souligné quelques résultats atteints depuis
9 mois par ce programme qui se distingue par une approche holistique
c’est-à-dire qui englobe tous les aspects : médicaux, sociaux, juridiques,
psycho-sociaux, juridiques judiciaires, etc.) : 1.410 victimes de
violences sexuelles ont été reçues dans les structures d’accompagnement
juridique et judiciaire. Parmi ces cas, 264 ont été soumis à la justice et 152 ont été jugés ; 951
victimes ont bénéficié d’une prise en charge médicale et psychosociale et 41
cas de fistules traumatiques ont été réparés ; 191
victimes ont bénéficié d’une réinsertion dans leur communauté ; et
la stratégie sur la communication pour le changement de comportement a
été élaborée et attend d’être validée par les autorités nationales.
Situation militaire
L’environnement sécuritaire dans les provinces
situées dans la partie occidentale de la
République Démocratique du Congo, notamment Kinshasa, a été jugé calme, mais imprévisible, durant la semaine
écoulée.
Les Casques bleus de la Brigade d’Ouest de la
Force de la MONUSCO, particulièrement ceux du bataillon Ghanéen, maintiennent
sous leur contrôle la situation sécuritaire et assurent également la protection
des populations civiles, par la conduite
de patrouilles vigoureuses de domination de terrain, dans les localités situées
dans les zones sous leur responsabilité.
En
Province Orientale,
l’environnement sécuritaire jugé calme, demeure toutefois imprévisible dans
certaines régions situées dans les districts de Haut et de Bas-Uélé.
Dans le district de Haut-Uélé, des exactions
perpétrées contre les populations civiles ont été rapportées dans le territoire
de Faradje, particulièrement sur l’axe Faradje-Aba et dans le triangle
Faradje-Tomati-Tadu.
Des incidents liés aux kidnappings, pillages et
déplacements des populations civiles, perpétrés par des éléments résiduels de l’Armée
de Résistance du Seigneur (LRA), ont été rapportés dans la localité de Kokiyanda,
Manyava (7 kilomètres de Tadu et 30 kilomètres de Faradje-centre) et Tomati (39
kilomètres au Sud-ouest de Faradje).
Dans le territoire de Dungu, environ vingt
éléments supposés appartenir à la LRA ont attaqué et pillé un véhicule à Gangu,
situé à 22 kilomètres au Sud-ouest de Nagero. Un individu a été tué, cinq
autres blessés et admis au centre de santé de Nagero, après des soins de
première urgence administrés par des Casques bleus de la Force de la MONUSCO
rapidement déployés sur les lieux.
L’un d’entre eux a succombé plus tard, suite à ses
blessures. Les gardes forestiers du parc de la Garamba ont mené des patrouilles
aériennes au-dessus de cette région et les troupes d’intervention rapide
MONUSCO-FARDC ont également mené d’autres patrouilles de domination de terrain
dans la région concernée, dans le but d’évaluer la situation sécuritaire,
traquer les assaillants, sécuriser la zone, rassurer et protéger les
populations locales riveraines.
D’autres atrocités commises par des rebelles
supposés appartenir à la LRA, ont également été documentées dans le district de
Bas-Uélé, principalement dans le territoire d’Ango, où neuf individus ont été
kidnappés puis dépouillés de tous leurs biens dans la région située à 15
kilomètres d’Ango-centre et l’argent d’un motocycliste tombé dans une
embuscade, pillé sur l’axe Ango-Digba.
Des unités de la Force de la MONUSCO et celles des
Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC), engagées dans les
opérations conjointes dénommées « Rudia II » (Retour II), « Chuma
Ngumi » (Poing d’acier) et « Bienvenue
à la Paix », ont réagi à cette recrudescence d’activités criminelles
des rebelles de la LRA et mené des activités militaires vigoureuses, destinées
à mettre un terme à l’activisme de ce mouvement insurrectionnel.
A cet effet, quatre éléments supposés
appartenir à la LRA, en possession d’une arme AK-47, actifs dans la région située
à 4 kilomètres à l’Est de la localité de Nakale, située au Nord de Duru, ont
été appréhendés par des troupes d’intervention rapide des FARDC, au cours
d’opérations menées le 14 février 2015.
Par ailleurs, la pression exercée par
les opérations MONUSCO-FARDC dans le triangle Faradje-Tomati-Tadu, a poussé
plusieurs éléments réfractaires de la LRA à exprimer leur intention à se rendre
volontairement.
Le bataillon Marocain de la Force de
la MONUSCO a, à cet effet, déployé dans le cadre de l’opération conjointe
dénommée « Bienvenue à la
paix », un poste opérationnel dans la région de Nagero, dans le but de
faciliter le processus de reddition volontaire de ces rebelles de la LRA.
La situation sécuritaire dans
plusieurs territoires du district
d’Ituri, a été perturbée par des activités négatives perpétrées par
différents groupes armés encore actifs dans cette partie du pays.
Dans le territoire d’Irumu, les rapports ont fait état
d’une détérioration significative de la situation des Droits de l’Homme, avec
une augmentation considérable d’incidents liés aux violations des Droits de
l’Homme et du Droit International Humanitaire par les miliciens du Front
de Résistance Patriotique de l’Ituri (FRPI).
Entre les 7 et 13 février 2014, au moins douze
(12) incidents majeurs liés aux atrocités commises par les éléments du FRPI
contre les populations civiles, ont été répertoriés dans cette contrée,
particulièrement dans la collectivité de Walendu Bindi.
Les organisations humanitaires, dont
l’Organisation pour la Coordination des Affaires humanitaires (OCHA),
Solidarité et Médecins Sans Frontières (MSF), ont également rapporté une
augmentation notable de l’insécurité alimentaire dans les localités situées au
Sud du territoire d’Irumu, due aux multiples déplacements des populations
locales suite à l’insécurité causée par les insurgés du FRPI, et à
l’inaccessibilité à leurs champs.
De nombreuses exactions ont en effet été
perpétrées par les éléments du FRPI contre les populations civiles pendant la
période sous examen.
Dans la nuit du 9 au 10 février 2015, les insurgés
du FRPI ont fait incursion dans la localité de Lokobavi (17 kilomètres au Nord
d’Aveba), violé deux femmes, torturé trois hommes et pillé plusieurs biens de
valeur.
Le 10 février 2015, environ quinze miliciens du
FRPI ont attaqué le village Heru, situé dans la localité de Kamatsi-Mukubwa (3
kilomètres au Sud-est de Bukiringi) et pillé des biens de valeur.
Dans la nuit du 13 au 14 février 2015, des
miliciens d’une autre faction dissidente du FRPI ont attaqué la localité de
Kagoro (25 kilomètres à l’Ouest de Kasenyi), tué un homme et pillé des biens
domestiques.
Le 14 février 2015, une fille de 13 ans a été
violée par des miliciens du FRPI, au cours d’une attaque lancée contre la
localité de Nyarara, située à 9 kilomètres à l’Est d’Aveba.
Des attaques sont également lancées par les
insurgés du FRPI contre les unités des FARDC déployées dans les localités
situées au Sud du territoire d’Irumu.
En effet, un officier et un soldat des FARDC en
déplacement vers Bavi ont été tués, trois autres blessés, au cours d’une
embuscade tendue par des éléments du FRPI à Bunga.
L’armée congolaise a aussi tué au cours de sa
riposte quatre assaillants du FRPI et récupéré une arme.
Le 17 février 2015, les miliciens du FRPI ont
tendu une embuscade au village Malo kilomètres à l’Ouest de Bogoro), à un
véhicule en déplacement du marché de Songolo vers Bunia, transportant approximativement
cinquante passagers et des marchandises.
Deux individus ont été tués, deux autres blessés
et toutes les marchandises pillées par les assaillants du FRPI.
Des troupes d’intervention rapide MONUSCO-FARDC
ont immédiatement été déployées dans la région et mènent des opérations de
bouclage et de ratissage, dans le but de traquer les assaillants et de
sécuriser la zone.
Les troupes des FARDC, soutenues par la Force de
la MONUSCO, ont poursuivi leurs opérations visant la neutralisation des
éléments résiduels du FRPI au Sud du territoire d’Irumu.
Quatre (04) éléments supposés appartenir au FRPI
ont ainsi été appréhendés au cours d’opérations menées dans la localité
d’Avegi.
Deux (02) roquettes et plusieurs autres munitions
abandonnées par les miliciens du FRPI au cours des combats contre les FARDC au
village Kawangu (65 kilomètres à l’Ouest de Bunia), ont également été
récupérées durant la semaine écoulée.
Des troupes de la Force de la MONUSCO et celles de
FARDC déployées dans cette partie du district d’Ituri, surveillent étroitement
cette situation, afin d’interdire toute exaction contre les populations
civiles, de mettre un terme à l’activisme des groupes armés et de protéger les
populations civiles.
Dans le territoire de Mahagi, dans le cadre des
activités civilo-militaires, la direction de l’hôpital de niveau 1 de la Force
de la MONUSCO de Mahagi, a initié depuis le 13 février 2015, une formation
médicale et en soins infirmiers, au profit d’étudiants Congolais sélectionnés
localement.
La formation porte sur les soins de première
urgence, les soins en cas d’empoisonnement, les mesures portant sur les soins à
administrer au patient et le traitement médical de base.
Le climat sécuritaire au Nord-Kivu jugé globalement calme mais volatile, a été
caractérisé par la poursuite des opérations contre les rebelles de l’Alliance des Forces Démocratiques (ADF) dans le
territoire de Beni, ainsi que par l’activisme des groupes armés dans d’autres
territoires de cette province.
Dans le territoire de Beni, l’armée
congolaise soutenue par la Force de la MONUSCO, poursuit dans le cadre de
l’opération principale « Sukola
1 » (Nettoyage 1), initiée dans le but de neutraliser les rebelles de
l’ADF de ce territoire, la conduite de l’opération dénommée « Umoja
3 » (Unité 3).
Elle est destinée à démanteler tous les derniers
bastions de cette rébellion ougandaise, à partir desquels sont lancées des
attaques meurtrières contre les populations civiles et les Forces de Défense et
de Sécurité congolaises.
En effet, le 15 février 2015, deux individus ont
été tués dans une zone située près de Ngadi, par des éléments supposés
appartenir à l’ADF, à 10 kilomètres à l’Est de Beni, dans la région de
Mayangose, en direction de la rivière Semiliki.
Les troupes de la Force de la MONUSCO et celles
des FARDC déployées dans le territoire de Beni dans le cadre de l’opération « Umoja 3 » (Unité 3), sont
déterminées à mettre un terme à ces atrocités et à éradiquer la rébellion de
l’ADF dans cette partie du pays.
Ainsi, une cache d’armes renfermant trente-cinq
armes AK-47, une arme automatique, une mitrailleuse, un lance-roquette, six obus
de mortier 60 mm, deux caisses de plus de 2.000 munitions d’AK-47, cinquante-quatre
chargeurs d’AK-47, un chargeur d’arme automatique et huit culasses d’AK-47, a
été découverte par des unités d’intervention rapide des FARDC, au cours de
leurs patrouilles de bouclage et de ratissage menées au camp Issa.
Un rebelle de l’ADF a également fait reddition à
l’Etat-major des FARDC situé à 20 kilomètres de Mbau dans la région de
Mamundioma, suite à la pression exercée par la conduite de l’opération « Umoja 3 » (Unité 3) dans
cette région.
L’activisme des groupes armés a été rapporté dans
le territoire de Lubero, où des combats ont opposé aux villages Buruko et
Matwa, les éléments du groupe Mayi-Mayi Nduma Défense du Congo-Renouveau
(NDC-R), faction dissidente de NDC-Cheka aux ordres de Guidon (ancien
commandant en second de Cheka), à la coalition UPCP (Union
des Patriotes Congolais pour la Paix)-FDLR/RUD (Forces Démocratiques de
Libération du Rwanda-Rassemblement Uni pour la Démocratie)-FDLR/FOCA.
Ces affrontements se sont étendus aux villages
Mihira et Kabenga, faisant deux éléments Mayi-Mayi et deux dépendants tués.
Cette situation d’insécurité entretenue par ces
groupes armés dans cette partie du Nord-Kivu, est sous la surveillance étroite
des Forces onusienne et congolaise, décidées d’y mettre totalement un terme.
A cet effet, le 11 février 2015, sept rebelles des
FDLR-FOCA en possession d’une arme AK-47 ont été appréhendés par des troupes
d’intervention rapide des FARDC dans la région de Tongo et de Bambo.
Le même jour, deux militaires des FARDC et trois
rebelles des FDLR ont été tués, au cours d’embuscades tendues par les rebelles
rwandais dans les régions de Nyamitwitwi et de Kafuzo, située à 15 kilomètres
au Nord-ouest de Nyamilima.
Six autres soldats de l’armée gouvernementale et
trois éléments du groupe Mayi-Mayi ‘’Charles’’ ont été tués à la même date, au
cours d’attaques lancées contre les FARDC dans la région de Nyamilima, située à
110 kilomètres au Nord-est de Goma. Sept autres assaillants ont été appréhendés
par les militaires loyalistes.
Du 11 février 2015 à ce jour, quarante-neuf
éléments des groupes armés se sont rendus aux troupes des Forces onusienne et
congolaise déployées à Rwindi, Basali Mukoto, Kiwanja, Pinga et Katoyi.
Il s’agit de : vingt-deux des Forces démocratiques de Libération du Rwanda (FDLR)
[avec une arme AK-56], dix-huit du
groupe Mayi-Mayi Nyatura [avec deux armes AK-47 et une arme AK-56], six de divers groupes Mayi-Mayi, deux du groupe Mayi-Mayi La Fontaine
[avec une arme AK-47] et un de Force de Défense Congolaise (FDC).
Au Sud-Kivu, la Force de la MONUSCO et l’armée
gouvernementale maintiennent sous leur contrôle l’environnement sécuritaire.
Les deux Forces précitées poursuivent avec
détermination l’opération conjointe MONUSCO-FARDC dénommée « Kamilisha Usalama 2 » (Renforcer la paix 2), initiée
dans le but de neutraliser les rebelles du Front National de Libération (FNL)
dans la région de Ruhuha, située à approximativement 25 kilomètres à l’Ouest
d’Uvira, ainsi que ceux d’autres groupes armés actifs dans le territoire
d’Uvira.
Le climat sécuritaire dans la province du Katanga a été dominé par de
nombreuses attaques lancées par des miliciens du groupe Mayi-Mayi pygmée, contre
plusieurs localités appartenant aux populations Luba.
En effet, du 13 au 15 février 2015, des meurtres,
kidnappings et pillages ont été commis par des miliciens pygmées dans les
régions appartenant au peuple Luba.
Le 13 février 2015, neuf individus ont été tués,
plusieurs autres blessés et nombreuses femmes kidnappées par des combattants
pygmées ayant fait incursion dans la localité de Manono.
Le 14 février 2015, des miliciens pygmées ont
attaqué les localités de Makumbo, Mpiana et Kowongo, situées dans la région
frontalière entre les territoires de Manono et de Nyunzu, pillé des vêtements,
des ustensiles de cuisine, des denrées alimentaires, des chèvres, des poules et
kidnappé plusieurs femmes.
Le 15 février 2015, des attaques ont été lancées
par des combattants pygmées contre le village Sengajimbu (158 kilomètres au
Nord-est de Manono), faisant six ressortissants Luba tués et sept autres
blessés.
Il faut noter qu’au cours de la première attaque
lancée le 9 février 2015 par les mêmes assaillants contre le village
susmentionné, douze individus avaient été tués et dix autres blessés.
Toutefois, les troupes des Forces onusienne et
congolaise déployées dans cette province, y maintiennent sous leur contrôle
l’environnement sécuritaire.
La situation sécuritaire est demeurée stable dans le Secteur 2 au cours de la
semaine écoulée.
Enfin, la Force de la MONUSCO a mené 1787 patrouilles armées, dont 550 nocturnes, et fourni 73 escortes pendant la période sous
examen.
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