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mercredi 18 février 2015

CONFERENCE DE PRESSE DES NATIONS UNIES DU MERCREDI 18 FEVRIER 2015

Charles Antoine Bambara : Mesdames, Mesdemoiselles et Messieurs, Membres de la presse, Auditeurs de Radio Okapi, Bonjour et bienvenue à ce rendez-vous hebdomadaire.

§  Activités des Composantes de la MONUSCO
§  Activités de l’Equipe-Pays
§  Situation militaire
Activités des Composantes de la MONUSCO
Activités civilo-militaires :
Dans le territoire de Kalehe, le pont Luzira a été inauguré le lundi 16 février, en présence du gouverneur de la province du Sud-Kivu et du chef de Bureau de la MONUSCO Sud-Kivu ad intérim.  
Ce pont a été  réhabilité par la section Engineering et le contingent Chinois de la MONUSCO, avec l’aide d’une main d’œuvre locale, sur une durée de 36 jours. Le coût de cette réhabilitation s’élève à plus de 15.000 US.
Pour rappel, le pont Luzira fait partie des trois ponts emportés par les pluies meurtrières qui se sont abattues sur le territoire de Kalehe en octobre 2014, et qui ont causé la mort d’une centaine de personnes, et détruit 700 maisons. La réhabilitation de ce pont est un geste fortement loué par les populations locales, et revêt une importance capitale, car il permet la fluidité des échanges économiques entre la province du Sud-Kivu et du Nord-Kivu.
Dans le but de donner de l’espoir et de l’aide à la population carcérale de Bunia, le contingent Bangladais de la MONUSCO a administré le 16 février 2015, des soins à 90 prisonniers dont 9 enfants, 39 femmes et 42 hommes, lors d’une campagne médicale en faveur des détenus de la prison centrale de Bunia.
Cette population généralement délaissée et vivant dans des conditions de détention précaire presqu’abandonnée à elle-même, a reçu en plus des soins, un lot de médicaments remis au Directeur de la prison centrale de Bunia.
Protection de l’Enfant :
Au cours de la période du 9 au 14 février, 68 enfants ont été victimes de violence directement liée au conflit à l’Est de la RDC. Cinquante-huit enfants, dont huit filles, âgés de 8 à 17 ans se sont échappés des groupes armés au Nord-Kivu, au Sud-Kivu, au Katanga et à la Province Orientale.
Huit filles ont été violées; un garçon de 14 ans a été mutilé par un élément des FARDC dans la ville de Bunia, Province Orientale et un garçon de 15 ans, détenu pendant trois semaines par les FARDC au Sud-Kivu, soupçonné d’être associe avec un groupe armé, a été remis à la Section Protection de l'Enfant de la MONUSCO.
La célébration de la Journée internationale contre l'utilisation d'enfants soldats, le 12 février dernier, a été marquée à Goma, par la présence du Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies, l'Envoyé spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour la région des Grands Lacs, le Secrétaire exécutif de la CIRGL et le vice-gouverneur du Nord-Kivu.
A cette occasion, monsieur Martin Kobler, a dans un communiqué, déclaré que «  le recrutement d’enfants compromet l’avenir de ces enfants et prive la RDC de leur vigueur ». Le Chef de la MONUSCO a par ailleurs salué les efforts du Gouvernement de la République démocratique du Congo dont l’adoption du Plan d’Action en octobre 2012, est le signe fort de son engagement contre le recrutement et l’utilisation d’enfants dans les conflits armés.
Pour Martin Kobler : « La place des enfants, c’est à l’école et non sur le champ de bataille. Donnons-leur des crayons et non des armes. J’invite tous les enfants soldats à se rendre et lance un appel aux jeunes à résister aux groupes armés ».
La commémoration de cette journée, a été également marquée par le lancement de la chanson « Nous Sommes enfants, pas Soldats».
A Rutshuru, dans le cadre de l'opération militaire contre les FDLR « Sukola II », la Section Protection de l'Enfant a conduit à travers les radios communautaires locales, une campagne de sensibilisation axée sur des messages appelant les groupes armés à libérer les enfants.
A travers cette campagne, la MONUSCO exhorte les groupes armés à libérer ces enfants et à les rendre à la MONUSCO, afin qu'ils puissent commencer une vie normale : aller à l'école, apprendre un emploi, laisser derrière eux, pour de bon, une vie dans la brousse et cesser de commettre des crimes au nom de commandants de groupes armés. Car ce sont des enfants, pas des soldats !
Genre :
Du 29 janvier au 17 février 2015, le bureau Genre de la MONUSCO a conduit une série de formations pour le personnel civil, militaire et de la Police MONUSCO.
Ces formations entrent dans le cadre de son mandat pour une meilleure prise en compte de la dimension genre dans le travail et les activités de différentes composantes de la Mission. Au total, 77 personnes ont bénéficié de ces formations qui s’étaient déroulées respectivement à Goma, Bunia, Kisangani et Bukavu.
Par ailleurs, le bureau Genre et la section chargée de la Protection des femmes contre les violences sexuelles et celles basées sur le genre organisent la visite à la MONUSCO de la Ministre du Genre, Famille et Enfant, Mme Bijou Kat, jeudi 19 février 2015, à Goma.
Police MONUSCO :
Clôture hier mardi 17 février, de la formation des 60 Officiers de police judiciaire dont 7 femmes, dans le cadre de la lutte contre les violences sexuelles, à l’école de police  Mugunga, devant un parterre d’autorités congolais et des partenaires  internationaux.
Dans son allocution, le Colonel Tabaski Diouf, Commissaire adjoint de la Police MONUSCO, a magnifié la bonne collaboration entre la police de la MONUSCO et la Police nationale congolaise. S’adressant aux lauréats, il les a exhortés à s’approprier les enseignements, mais surtout à les appliquer sur le terrain pour le bien des populations congolaises, dans la lutte contre les violences sexuelles.
Le samedi 14 février 2015, la Composante Police de la MONUSCO a rendu, un vibrant hommage au Général Abdallah Wafy, qui arrive en fin de sa mission en RDC.
Parlant des nombreuses réalisations accomplies par le Général Wafy à la tête de la Police MONUSCO, le Général Pascal Champion a déclaré que des milliers et des milliers de policiers ont été formés sous son autorité, à la police judiciaire, au maintien de l’ordre, à la police de proximité, à la sécurité publique, à la police des mines. En outre, des centaines et des centaines, voire des milliers de personnes de ce pays, ont échappé à la souffrance matérielle, physique, sexuelle ou morale, dont se rendent coupables les bandits de toutes sortes.
Activités de l’Equipe-pays
Développement

CPI :

La Chambre d'Appel de la Cour pénale internationale (CPI) rendra au cours d'une séance publique le 24 février prochain à 10h, son arrêt concernant l'appel du Procureur à l'encontre de l'acquittement de Mathieu Ngudjolo Chui.
Pour rappel, Mathieu Ngudjolo etait accusé de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité prétendument commis dans le village de Bogoro en Ituri, en 2002. M. Ngudjolo avait été acquitté par la Chambre de première instance II le 18 décembre 2012 et remis en liberté. Le Bureau du Procureur avait fait appel de ce verdict le 20 décembre 2012
PNUD :
Dans le cadre de son appui au Gouvernement congolais dans la lutte contre les violences sexuelles, le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) a organisé une formation approfondie de 59 officiers, dont 7 femmes,  de police judiciaire (OPJ) en provenance du Nord-Kivu, Sud-Kivu et du district d’Ituri dans la Province Orientale. Objectif : accroître leurs compétences techniques et opérationnelles pour faire face à ce fléau dans l’Est du pays.
Etaient présents à cette cérémonie de clôture de la formation : les ministres de la Justice et du Genre, le commissaire général de la Police Nationale Congolaise, la Chef de la Coopération canadienne et Mme Priya Gajraj, Directeur Pays du PNUD. Les Officiers de Police judiciaire  brevetés ont presté serment devant le Procureur de la République
Cette formation de 3 mois avait pour but de renforcer les capacités de ces officiers qui seront, par la suite, affectés au traitement des dossiers des violences sexuelles dans les unités de Police spéciale pour la protection de l’enfant et de la femme (PSPEF) de leurs provinces respectives. Les 59 candidats ont été formés dans la lutte contre les violences sexuelles, notamment par des formateurs qui avaient déjà reçu précédemment l’appui du PNUD.
Le Rapport du Ministère national du Genre 2013 révèle que 40 femmes et jeunes filles sont violées par jour et que seulement 11 % des victimes de viol bénéficient de services judiciaires. Selon Mme Priya Gajraj, Directeur du PNUD, « l’engagement des Officiers de police judiciaire, y compris des femmes, est essentiel dans le combat contre les violences sexuelles et celles basées sur le genre. (…) Nos efforts doivent se poursuivre et contribuer à la restauration de l’État de droit et à la lutte contre l’impunité pour accroître la sécurité des populations ».
Le PNUD a également appuyé la construction et l’équipement d’unités de Polices spécialisées contre les violences sexuelles à Masisi, Walikale, Rutshuru, Beni, Butembo et Lubero. En 2015, Il envisage la construction de deux autres unités au Nord-Kivu et 5 au Sud-Kivu.
Toujours concernant le PNUD, le «Programme de lutte contre l’impunité, d’appui aux victimes des violences sexuelles et basées sur le genre et d’autonomisation des femmes à l’Est de la  RDC » tient son second Comité de pilotage, ce jour à Goma. En ligne de mire : réduire durablement la prévalence des violences sexuelles en RDC et aider les victimes à se réinsérer dans leurs communautés et leurs familles. Ce programme est financé par le Gouvernement canadien pour une durée de 5 ans, à hauteur de 16 millions de dollars canadiens.
Le Comité de pilotage est une étape obligatoire dans la vie d’un projet car il fait le point sur les progrès accomplis et procède aux adaptations éventuelles. Ce programme est mis en œuvre, au Sud et Nord-Kivu et en Province Orientale-Ituri, à travers cinq composantes coordonnées par les agences du Système des Nations Unies, notamment le Bureau du Commissariat des Nations Unies pour les Droits humains (BCNUDH), le FNUAP et l’UNESCO. La coordination du programme et certaines des interventions sont assurées par le PNUD, sous la tutelle conjointe du Ministère du Genre et du Ministère de la Justice et Droits Humains. 
Mme Priya Gajraj, Directeur du PPNUD, a souligné quelques résultats atteints depuis 9 mois par ce programme qui se distingue par une approche holistique c’est-à-dire qui englobe tous les aspects : médicaux, sociaux, juridiques, psycho-sociaux, juridiques judiciaires, etc.) : 1.410 victimes de violences sexuelles ont été reçues dans les structures d’accompagnement juridique et judiciaire. Parmi ces cas, 264 ont été soumis à la  justice et 152 ont été jugés ; 951 victimes ont bénéficié d’une prise en charge médicale et psychosociale et 41 cas de fistules traumatiques ont été réparés ; 191 victimes ont bénéficié d’une réinsertion dans leur communauté ; et la stratégie sur la communication pour le changement de comportement a été élaborée et attend d’être validée par les autorités nationales.
Situation militaire
L’environnement sécuritaire dans les provinces situées dans la partie occidentale de la République Démocratique du Congo, notamment Kinshasa, a été jugé calme, mais imprévisible, durant la semaine écoulée.
Les Casques bleus de la Brigade d’Ouest de la Force de la MONUSCO, particulièrement ceux du bataillon Ghanéen, maintiennent sous leur contrôle la situation sécuritaire et assurent également la protection des populations civiles, par la  conduite de patrouilles vigoureuses de domination de terrain, dans les localités situées dans les zones sous leur responsabilité.
En Province Orientale, l’environnement sécuritaire jugé calme, demeure toutefois imprévisible dans certaines régions situées dans les districts de Haut et de Bas-Uélé.
Dans le district de Haut-Uélé, des exactions perpétrées contre les populations civiles ont été rapportées dans le territoire de Faradje, particulièrement sur l’axe Faradje-Aba et dans le triangle Faradje-Tomati-Tadu.
Des incidents liés aux kidnappings, pillages et déplacements des populations civiles, perpétrés par des éléments résiduels de l’Armée de Résistance du Seigneur (LRA), ont été rapportés dans la localité de Kokiyanda, Manyava (7 kilomètres de Tadu et 30 kilomètres de Faradje-centre) et Tomati (39 kilomètres au Sud-ouest de Faradje).
Dans le territoire de Dungu, environ vingt éléments supposés appartenir à la LRA ont attaqué et pillé un véhicule à Gangu, situé à 22 kilomètres au Sud-ouest de Nagero. Un individu a été tué, cinq autres blessés et admis au centre de santé de Nagero, après des soins de première urgence administrés par des Casques bleus de la Force de la MONUSCO rapidement déployés sur les lieux.
L’un d’entre eux a succombé plus tard, suite à ses blessures. Les gardes forestiers du parc de la Garamba ont mené des patrouilles aériennes au-dessus de cette région et les troupes d’intervention rapide MONUSCO-FARDC ont également mené d’autres patrouilles de domination de terrain dans la région concernée, dans le but d’évaluer la situation sécuritaire, traquer les assaillants, sécuriser la zone, rassurer et protéger les populations locales riveraines.   
D’autres atrocités commises par des rebelles supposés appartenir à la LRA, ont également été documentées dans le district de Bas-Uélé, principalement dans le territoire d’Ango, où neuf individus ont été kidnappés puis dépouillés de tous leurs biens dans la région située à 15 kilomètres d’Ango-centre et l’argent d’un motocycliste tombé dans une embuscade, pillé sur l’axe Ango-Digba.
Des unités de la Force de la MONUSCO et celles des Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC), engagées dans les opérations conjointes dénommées « Rudia II » (Retour II), « Chuma Ngumi » (Poing d’acier) et « Bienvenue à la Paix », ont réagi à cette recrudescence d’activités criminelles des rebelles de la LRA et mené des activités militaires vigoureuses, destinées à mettre un terme à l’activisme de ce mouvement insurrectionnel.
A cet effet, quatre éléments supposés appartenir à la LRA, en possession d’une arme AK-47, actifs dans la région située à 4 kilomètres à l’Est de la localité de Nakale, située au Nord de Duru, ont été appréhendés par des troupes d’intervention rapide des FARDC, au cours d’opérations menées le 14 février 2015.
Par ailleurs, la pression exercée par les opérations MONUSCO-FARDC dans le triangle Faradje-Tomati-Tadu, a poussé plusieurs éléments réfractaires de la LRA à exprimer leur intention à se rendre volontairement.
Le bataillon Marocain de la Force de la MONUSCO a, à cet effet, déployé dans le cadre de l’opération conjointe dénommée « Bienvenue à la paix », un poste opérationnel dans la région de Nagero, dans le but de faciliter le processus de reddition volontaire de ces rebelles de la LRA.
La situation sécuritaire dans plusieurs territoires du district d’Ituri, a été perturbée par des activités négatives perpétrées par différents groupes armés encore actifs dans cette partie du pays.
Dans le territoire d’Irumu, les rapports ont fait état d’une détérioration significative de la situation des Droits de l’Homme, avec une augmentation considérable d’incidents liés aux violations des Droits de l’Homme et du Droit International Humanitaire par les miliciens du Front de Résistance Patriotique de l’Ituri (FRPI).
Entre les 7 et 13 février 2014, au moins douze (12) incidents majeurs liés aux atrocités commises par les éléments du FRPI contre les populations civiles, ont été répertoriés dans cette contrée, particulièrement dans la collectivité de Walendu Bindi.
Les organisations humanitaires, dont l’Organisation pour la Coordination des Affaires humanitaires (OCHA), Solidarité et Médecins Sans Frontières (MSF), ont également rapporté une augmentation notable de l’insécurité alimentaire dans les localités situées au Sud du territoire d’Irumu, due aux multiples déplacements des populations locales suite à l’insécurité causée par les insurgés du FRPI, et à l’inaccessibilité à leurs champs.
De nombreuses exactions ont en effet été perpétrées par les éléments du FRPI contre les populations civiles pendant la période sous examen.
Dans la nuit du 9 au 10 février 2015, les insurgés du FRPI ont fait incursion dans la localité de Lokobavi (17 kilomètres au Nord d’Aveba), violé deux femmes, torturé trois hommes et pillé plusieurs biens de valeur.
Le 10 février 2015, environ quinze miliciens du FRPI ont attaqué le village Heru, situé dans la localité de Kamatsi-Mukubwa (3 kilomètres au Sud-est de Bukiringi) et pillé des biens de valeur.
Dans la nuit du 13 au 14 février 2015, des miliciens d’une autre faction dissidente du FRPI ont attaqué la localité de Kagoro (25 kilomètres à l’Ouest de Kasenyi), tué un homme et pillé des biens domestiques.
Le 14 février 2015, une fille de 13 ans a été violée par des miliciens du FRPI, au cours d’une attaque lancée contre la localité de Nyarara, située à 9 kilomètres à l’Est d’Aveba. 
Des attaques sont également lancées par les insurgés du FRPI contre les unités des FARDC déployées dans les localités situées au Sud du territoire d’Irumu.
En effet, un officier et un soldat des FARDC en déplacement vers Bavi ont été tués, trois autres blessés, au cours d’une embuscade tendue par des éléments du FRPI à Bunga.
L’armée congolaise a aussi tué au cours de sa riposte quatre assaillants du FRPI et récupéré une arme.
Le 17 février 2015, les miliciens du FRPI ont tendu une embuscade au village Malo kilomètres à l’Ouest de Bogoro), à un véhicule en déplacement du marché de Songolo vers Bunia, transportant approximativement cinquante passagers et des marchandises.
Deux individus ont été tués, deux autres blessés et toutes les marchandises pillées par les assaillants du FRPI.
Des troupes d’intervention rapide MONUSCO-FARDC ont immédiatement été déployées dans la région et mènent des opérations de bouclage et de ratissage, dans le but de traquer les assaillants et de sécuriser la zone.
Les troupes des FARDC, soutenues par la Force de la MONUSCO, ont poursuivi leurs opérations visant la neutralisation des éléments résiduels du FRPI au Sud du territoire d’Irumu.
Quatre (04) éléments supposés appartenir au FRPI ont ainsi été appréhendés au cours d’opérations menées dans la localité d’Avegi.
Deux (02) roquettes et plusieurs autres munitions abandonnées par les miliciens du FRPI au cours des combats contre les FARDC au village Kawangu (65 kilomètres à l’Ouest de Bunia), ont également été récupérées durant la semaine écoulée.
Des troupes de la Force de la MONUSCO et celles de FARDC déployées dans cette partie du district d’Ituri, surveillent étroitement cette situation, afin d’interdire toute exaction contre les populations civiles, de mettre un terme à l’activisme des groupes armés et de protéger les populations civiles.
Dans le territoire de Mahagi, dans le cadre des activités civilo-militaires, la direction de l’hôpital de niveau 1 de la Force de la MONUSCO de Mahagi, a initié depuis le 13 février 2015, une formation médicale et en soins infirmiers, au profit d’étudiants Congolais sélectionnés localement.
La formation porte sur les soins de première urgence, les soins en cas d’empoisonnement, les mesures portant sur les soins à administrer au patient et le traitement médical de base.
Le climat sécuritaire au Nord-Kivu jugé globalement calme mais volatile, a été caractérisé par la poursuite des opérations contre les rebelles de l’Alliance des Forces Démocratiques (ADF) dans le territoire de Beni, ainsi que par l’activisme des groupes armés dans d’autres territoires de cette province.
Dans le territoire de Beni, l’armée congolaise soutenue par la Force de la MONUSCO, poursuit dans le cadre de l’opération principale « Sukola 1 » (Nettoyage 1), initiée dans le but de neutraliser les rebelles de l’ADF de ce territoire, la conduite de l’opération dénommée « Umoja 3 » (Unité 3).
Elle est destinée à démanteler tous les derniers bastions de cette rébellion ougandaise, à partir desquels sont lancées des attaques meurtrières contre les populations civiles et les Forces de Défense et de Sécurité congolaises.
En effet, le 15 février 2015, deux individus ont été tués dans une zone située près de Ngadi, par des éléments supposés appartenir à l’ADF, à 10 kilomètres à l’Est de Beni, dans la région de Mayangose, en direction de la rivière Semiliki.
Les troupes de la Force de la MONUSCO et celles des FARDC déployées dans le territoire de Beni dans le cadre de l’opération « Umoja 3 » (Unité 3), sont déterminées à mettre un terme à ces atrocités et à éradiquer la rébellion de l’ADF dans cette partie du pays.
Ainsi, une cache d’armes renfermant trente-cinq armes AK-47, une arme automatique, une mitrailleuse, un lance-roquette, six obus de mortier 60 mm, deux caisses de plus de 2.000 munitions d’AK-47, cinquante-quatre chargeurs d’AK-47, un chargeur d’arme automatique et huit culasses d’AK-47, a été découverte par des unités d’intervention rapide des FARDC, au cours de leurs patrouilles de bouclage et de ratissage menées au camp Issa.
Un rebelle de l’ADF a également fait reddition à l’Etat-major des FARDC situé à 20 kilomètres de Mbau dans la région de Mamundioma, suite à la pression exercée par la conduite de l’opération « Umoja 3 » (Unité 3) dans cette région. 
L’activisme des groupes armés a été rapporté dans le territoire de Lubero, où des combats ont opposé aux villages Buruko et Matwa, les éléments du groupe Mayi-Mayi Nduma Défense du Congo-Renouveau (NDC-R), faction dissidente de NDC-Cheka aux ordres de Guidon (ancien commandant en second de Cheka), à la coalition UPCP (Union des Patriotes Congolais pour la Paix)-FDLR/RUD (Forces Démocratiques de Libération du Rwanda-Rassemblement Uni pour la Démocratie)-FDLR/FOCA.
Ces affrontements se sont étendus aux villages Mihira et Kabenga, faisant deux éléments Mayi-Mayi et deux dépendants tués.
Cette situation d’insécurité entretenue par ces groupes armés dans cette partie du Nord-Kivu, est sous la surveillance étroite des Forces onusienne et congolaise, décidées d’y mettre totalement un terme.
A cet effet, le 11 février 2015, sept rebelles des FDLR-FOCA en possession d’une arme AK-47 ont été appréhendés par des troupes d’intervention rapide des FARDC dans la région de Tongo et de Bambo.
Le même jour, deux militaires des FARDC et trois rebelles des FDLR ont été tués, au cours d’embuscades tendues par les rebelles rwandais dans les régions de Nyamitwitwi et de Kafuzo, située à 15 kilomètres au Nord-ouest de Nyamilima.
Six autres soldats de l’armée gouvernementale et trois éléments du groupe Mayi-Mayi ‘’Charles’’ ont été tués à la même date, au cours d’attaques lancées contre les FARDC dans la région de Nyamilima, située à 110 kilomètres au Nord-est de Goma. Sept autres assaillants ont été appréhendés par les militaires loyalistes.
Du 11 février 2015 à ce jour, quarante-neuf éléments des groupes armés se sont rendus aux troupes des Forces onusienne et congolaise déployées à Rwindi, Basali Mukoto, Kiwanja, Pinga et Katoyi.
Il s’agit de : vingt-deux des Forces démocratiques de Libération du Rwanda (FDLR) [avec une arme AK-56], dix-huit du groupe Mayi-Mayi Nyatura [avec deux armes AK-47 et une arme AK-56], six de divers groupes Mayi-Mayi, deux du groupe Mayi-Mayi La Fontaine [avec une arme AK-47] et un de Force de Défense Congolaise (FDC).
Au Sud-Kivu, la Force de la MONUSCO et l’armée gouvernementale maintiennent sous leur contrôle l’environnement sécuritaire.
Les deux Forces précitées poursuivent avec détermination l’opération conjointe MONUSCO-FARDC dénommée « Kamilisha Usalama 2 » (Renforcer la paix 2), initiée dans le but de neutraliser les rebelles du Front National de Libération (FNL) dans la région de Ruhuha, située à approximativement 25 kilomètres à l’Ouest d’Uvira, ainsi que ceux d’autres groupes armés actifs dans le territoire d’Uvira.
Le climat sécuritaire dans la province du Katanga a été dominé par de nombreuses attaques lancées par des miliciens du groupe Mayi-Mayi pygmée, contre plusieurs localités appartenant aux populations Luba.
En effet, du 13 au 15 février 2015, des meurtres, kidnappings et pillages ont été commis par des miliciens pygmées dans les régions appartenant au peuple Luba.
Le 13 février 2015, neuf individus ont été tués, plusieurs autres blessés et nombreuses femmes kidnappées par des combattants pygmées ayant fait incursion dans la localité de Manono.
Le 14 février 2015, des miliciens pygmées ont attaqué les localités de Makumbo, Mpiana et Kowongo, situées dans la région frontalière entre les territoires de Manono et de Nyunzu, pillé des vêtements, des ustensiles de cuisine, des denrées alimentaires, des chèvres, des poules et kidnappé plusieurs femmes.
Le 15 février 2015, des attaques ont été lancées par des combattants pygmées contre le village Sengajimbu (158 kilomètres au Nord-est de Manono), faisant six ressortissants Luba tués et sept autres blessés.
Il faut noter qu’au cours de la première attaque lancée le 9 février 2015 par les mêmes assaillants contre le village susmentionné, douze individus avaient été tués et dix autres blessés.
Toutefois, les troupes des Forces onusienne et congolaise déployées dans cette province, y maintiennent sous leur contrôle l’environnement sécuritaire.
La situation sécuritaire est demeurée stable dans le Secteur 2 au cours de la semaine écoulée.
Enfin, la Force de la MONUSCO a mené 1787 patrouilles armées, dont 550 nocturnes, et fourni 73 escortes pendant la période sous examen.


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