Dans une
correspondance adressée, vendredi 6 février 2015, à M. Marcelin Chisambo,
Gouverneur de la Province du Sud-Kivu (Est de la RDC), Journaliste en danger
(JED) lui a fait part des menaces récurrentes de mort dont fait l’objet Alain
Bashizi, bloggeur et Président du Club RFI d’écoute à
Bukavu, chef-lieu de la province du Sud-Kivu (Est de la RDC), de
la part des personnes non autrement identifiées se présentant comme « des
agents de service de sécurité » et qui lui promettent d’en finir
bientôt avec lui.
JED qui prend au
sérieux ces menaces a, à travers ce courrier, demandé à l’autorité provinciale
du Sud-Kivu de faire tout ce qui est à son pouvoir pour retrouver et
sanctionner conformément à la loi les auteurs de ces menaces et de prendre des
dispositions qui s’imposent pour assurer l’intégrité physique de cet acteur des
médias.
Selon le témoignage
fait à JED par Alain Bashizi, ces menaces ont commencé depuis le déclenchement
des manifestations populaires à Bukavu contre le projet de loi électorale controversé.
En effet, le 18 janvier 2015, il a reçu plusieurs appels anonymes l’accusant de « travailler
en complicité avec RFI dans le but d’inciter la population à la révolte contre
le Président Joseph Kabila ».
A la suite de ces
appels menaçants, Alain Bashizi a été contraint de quitter la province pendant
quelques jours pour se mettre à l’abri. Trois jours après avoir regagné la
ville de Bukavu, il a reçu d’autres appels anonymes lui disant : « Soyez
le bienvenu à Bukavu. Nous savions que tu as préféré aller te cacher au Rwanda.
Il faut maintenant te préparer à mourir avant le départ du Président Joseph
Kabila. Nous connaissons bien ta maison ».
Contacté par JED,
Alain Bashizi a déclaré : « Depuis hier (jeudi 5 février,
ndlr), j’ai décidé de ne plus passer la nuit chez moi. Mes détracteurs m’ont
donné un ultimatum de 48 heures pour ne pas collaborer avec RFI ou quitter
définitivement la ville de Bukavu », a-t-il ajouté.
Depuis le déclenchement de ces
manifestations populaires qui ont fait plusieurs mort, les autorités de
Kinshasa, dont le Ministre des Médias, Lambert Mende, n’ont jamais caché leur
mauvaise humeur face au traitement de ces informations par certains médias
étrangers, et notamment, la Radio Française« RFI ».
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire