L’ancien magistrat militaire, l’ex-procureur
général près la Cour d’ordre militaire, Charles Alamba Mungako vient de
totaliser neuf ans de prison depuis qu’il a été condamné à la peine de mort par
la Haute Cour Militaire début octobre 2004. Il était poursuivi pour une
vingtaine d’infractions dont l’assassinat de Stève Nyembo, ancien directeur de
la Direction générale des impôts.
Me Sanis Mwamba, coordonateur des avocats des
parties civiles, a déclaré que les enfants et l’epouse du défunt n’avaient
trouvé satisfaction au terme de ce procès. Mme Stève Nyemba avait déclaré
devant le prétoire que les personnes présentées devant la Haute cour militaire
n’étaient nullement pas les bourreaux de son mari.
« L’épouse avait bien décri les assassins de
son mari. Mais ces gens que vous me présentez, je n’ai vu personne d’entre eux
le jour qu’on avait assassiné mon mari ». La première satisfaction de la
partie civile est de voir le(s) « vrai(s) assassin(s) ou coupable(s)
condamnés ». Malheureusement, dans l’affaire Alamba les vrais coupables
n’ont jamais été arrêtés et n’ont jamais été visés.
A la question de savoir s’il faut libérer
l’ancien colonel Charles Alamba, Me Stanis Mwamba relève qu’il y a des voies
pour lesquelles le conseil de l’ancien procureur de la Cour d’ordre militaire
peut suivre pour qu’il soit libéré. C’est un arrêt qui été déjà exécuté
puisqu’il a été condamné à mort. Il n’y a que la Cour suprême de justice qui
peut casser cet arrêt de la Haute Cour Militaire.
Il appartient aux avocats de Charles Alamba de
démontrer devant cette Cour les failles qui sont d’ailleurs visibles, a
expliqué Me Mwamba. Il ne peut être libéré que conformément à la loi. A son
arrestation, l’ex-colonel magistrat Alamba était la troisième personnalité de
l’Auditorat général. Il avait été arrêté le 20 octobre 2003, nouvelle annoncée
par la Voix des sans voix pour les droits de l’homme dans un communiqué.
De l’avis de plusieurs juristes, Charles Alamba a
payé son « inimitié » avec des officiers militaires. Ils qualifient
ce procès d’une affaire de « honte » puisqu’il faillait lui régler
des comptes. Feu Floribert Chebeya était entré en clandestinité pendant que
Charles Alamba exerçait les fonctions de procureur de la Cour d’ordre militaire
qui était une Cour d’exception que combattaient les défenseurs des droits de l’homme.
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