Faisant suite à la dégradation de la desserte de la ville de Kinshasa en énergie électrique, il a été décidé de mettre sur pied un programme d’extrême urgence pour faire face à cette situation dans un bref délai. Compte tenu du délai imparti, il n’a été retenu que des actions susceptibles d’être mises en œuvre d’ici la fin de l’année 2011.
Il s’agit notamment de la mise à disposition d’une puissance supplémentaire en production du fait de la remise en état des 5 groupes à l’arrêt, de la suppression, dans la partie Ouest de Kinshasa, du délestage dû à l’indisponibilité du transformateur n°1 du poste de Lingwala et à l’arrêt de la Centrale de Zongo ; la réalimentation des clients privés de courant pendant de longs mois suite à la mise hors service de leurs cabines pour incendie, avarie transformateurs et destruction des feeders qui les alimentent et l’amélioration de la desserte par l’implantation et le mise en service de 35 nouvelles cabines de décharge…
Mais, les dividendes que la Snel attendait tirer de ces travaux sont annihilés par la calamité naturelle qui frappe le site d’Inga depuis le 30 avril 2011. Le bassin du fleuve Congo enregistre un étiage exceptionnel. Cette situation qu’il n’a jamais connue depuis sa mise en service. En se référant aux statistiques hydrologiques enregistrés sur ce site, on relève qu’une situation similaire a été observée en 1905, à la seule différence qu’en ce moment là, l’étiage n’avait aucun impact sur le plan énergétique, étant donné que les centrales d’Inga n’étaient pas encore construites.
Ces phénomènes centenaires sont divers et ont conduit à la réduction du productible d’Inga à ce jour à 300 MW, avec des conséquences très fâcheuses sur la desserte en énergie électrique de la ville de Kinshasa, du Bas-Congo et du Katanga. D’où, les délestages drastiques constatés dans les principales villes interconnectées avec en tête la ville de Kinshasa.
Dans le cadre du programme d’extrême urgence, la Snel a ramené à Kinshasa depuis le 22 juillet 2011, 24 cabines moyennes et basses tensions sur les 35 commandées. Ces cabines sont entreposées au parc à câbles situé dans la concession de la direction générale de la Snel. Le solde restant, soit 11 cabines, qui étaient bloquées à Pointe-Noire au Congo Brazzaville sont arrivées au Port de Matadi et seront acheminées à Kinshasa au courant de la semaine du 15 au 20 août 11.
La Snel mentionne aussi l’arrivée au port de Matadi le 28 juillet de 27 Km de câbles moyenne tension commandés en Indonésie. Les démarches sont en cours pour l’acheminement des 15 conteneurs de ce convoi à Kinshasa au courant de cette semaine
La dégradation observée dans la desserte en électricité est due principalement à la calamité naturelle qui sévit à Inga avec un impact négatif sur la production en énergie électrique.
Ce phénomène est venu exacerber une situation déjà précaire du fait que, malgré le nombre de groupes disponibles dans les centrales d’Inga 1 et 2, le productible du site d’Inga est réduit à 300 Mw, quantité largement insuffisante pour couvrir les besoins de la ville de Kinshasa, des provinces du Bas-Congo et du Katanga.
Cette situation ne va pas s’éterniser, assure la direction générale de la Snel car, avec la reprise des pluies, les apports en eau du bassin du fleuve Congo vont permettre d’ici fin septembre 2011, à une normalisation progressive de l’exploitation.
Avec les travaux en cours, l’objectif est d’aligner sous peu 10 groupes en service, avec une puissance garantie de 813 MW avec un débit de 1.670 M3/sec contre 300 MW à ce jour disponibles avec le débit disponible de 658 m3/sec.
Toutefois, la limitation de la capacité de transit sur la ligne de 220 Kv Inga -Kwilu – Kinshasa à 400 MW demeure un facteur limitant qui sera levé à l’horizon 2013, avec la construction de la 2ème ligne THT dont les travaux viennent démarrer. Il y a donc lieu d’être confiant et optimiste quant à l’amélioration progressive de la desserte de la ville de Kinshasa en énergie électrique, a rassuré la direction générale de la Snel.
Malgré toutes les explications fournies par les ingénieurs de la Snel, les abonnés ne veulent pas croire et souhaitent vivement voir la situation se rétablir au plus vite que possible. Ils lient cette situation à l’incompétence et à la mauvaise gestion de cette entreprise publique. Ils estiment que des pays qui n’ont pas de fleuves avec le même débit comme la Rdc ne connaissent pas la même situation.
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