L’Association
Africaine de Défense des Droits de l’Homme, ASADHO, est très préoccupée par la
corruption ostentatoire qui mine le travail de la Police de circulation
routière sur toutes les
voies publiques en République Démocratique du Congo. Depuis
le mois de janvier 2013, l’ASADHO a reçu plusieurs plaintes de la part
des journalistes, des conducteurs des véhicules et des
passagers faisant état de la multiplication des tracasseries policières sur
toutes les routes de la Ville de Kinshasa, dans le but d’obtenir à
tout prix de l’argent de la part des conducteurs des véhicules.
Selon les témoignages recueillis par l’ASADHO, les policiers de circulation routière inventent toutes sortes de contraventions pour avoir l’argent de la part des conducteurs des véhicules. Ceux qui
s’y opposent voient les plaques minéralogiques de leurs véhicules arrachées par les policiers ou les pneus crevés. Certains s’introduisent de force dans les véhicules d’usagers pour se disputer le volant avec les conducteurs, ce qui conduit à des accidents mortels.
Selon les témoignages recueillis par l’ASADHO, les policiers de circulation routière inventent toutes sortes de contraventions pour avoir l’argent de la part des conducteurs des véhicules. Ceux qui
s’y opposent voient les plaques minéralogiques de leurs véhicules arrachées par les policiers ou les pneus crevés. Certains s’introduisent de force dans les véhicules d’usagers pour se disputer le volant avec les conducteurs, ce qui conduit à des accidents mortels.
Dans la quasi
totalité des arrêts des bus, carrefours ou ronds-points, les policiers de
circulation routière perçoivent auprès de chaque conducteur de véhicules
de transport en commun 500fc, soit l’esquivant de 0,61 USD, par course ou par jour, pour qu’il puisse travailler sans être inquiété.
Cette entente entre les conducteurs et les policiers fait que les conducteurs
n’obéissent plus aux policiers et violent constamment et en toute impunité le code de la route.
Cette tolérance est l’une des causes des accidents de circulation à Kinshasa.
Un des policiers
interrogés par l’ASADHO a déclaré que « Nous nous comportons de cette façon à
cause de nos chefs hiérarchiques qui nous exigent de ramener à la fin de la
journée un montant variant entre 50 et 100 usd. Si tu ne le fais pas, tu es
sanctionné. C’est ce qui justifie
notre acharnement sur les conducteurs. Il faut que j’aie l’argent à donner à
mon chef sans oublier que moi aussi, je dois avoir ma part».
L’ASADHO déplore
le fait que la Police de circulation routière se fasse corrompre au su et vu de toutes les autorités
politico judiciaires et de la Police Nationale Congolaise, sans qu’aucune
mesure ne soit prise pour mettre fin à cette corruption publique préjudiciable
à la sécurité routière.
Face à ce qui précède, l’ASADHO recommande :
Face à ce qui précède, l’ASADHO recommande :
Au Gouvernement
de la République :
-
De prendre des mesures urgentes pour mettre fin
à cette corruption des policiers
de circulation routière;
-
De mettre en place une commission d’observation
du comportement des policiers de circulation routière qui sera composée
des acteurs de la société civile, des magistrats de l’auditorat militaire
et des éléments de la police nationale.
Au ministre de l’Intérieur :
- interdire
aux policiers de circulation routière de percevoir de l’argent auprès des
conducteurs des véhicules.
Aux
conducteurs des véhicules:
- De
dénoncer tout comportement de la Police de circulation routière contraire
aux
lois de la République auprès des responsables de l’ASADHO en utilisant un des
numéros de téléphone ci-après: 081 17 29 908, 099 40 61 31, 0998 30 61 05,
099 99 31 994.
Fait à Kinshasa, le 5 avril 2013
ASADHO
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