RAPPORT DE LA SEANCE DE PLAIDOYER POUR LA REFORME DE L’ARMEE
ORGANISEE LE 5 MARS 2013
Le Coordonnateur RRSSJ/SK introduisant la séance de plaidoyer pour
la réforme de l’armée.
1. INTRODUCTION
En date du 05 mars 2012, il a été tenu, dans la salle de réunion
du Bureau de Coordination de la Société Civile/Sud-Kivu, une séance de
plaidoyer pour la Réforme de l’armée à l’intention des différentes parties
prenantes dans la réforme du secteur de sécurité.
2. DEROULEMENT DE L’ACTIVITE
Réseau pour la Réforme du Secteur de Sécurité et de la Justice
COORDINATION PROVINCIALE DU SUD-KIVU
Courriel : mmutiki@yahoo.fr.
Tél : +243 (0) 998651321 / 0853640305
Site Web: www.rrssj-rdc.org
REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO
Les participants en train de s’imprégner des différents documents
faisant l’objet de la séance de plaidoyer dont la nouvelle loi portant statut
du militaire des FARDC.
Le modérateur et coordonnateur adjoint du RRSSJ/Sud-Kivu a pris la
parole pour souhaiter la bienvenue aux participants, et sans tarder il les a
invité à se présenter. Ceux-ci se sont ainsi présentés un à un, chacun en
donnant son nom et l’organisation ou l’institution qu’il représente.
Après cette brève présentation, la parole a été donnée au premier
intervenant.
A. Premier intervenant : Le Commissaire Supérieur en Charge de l’IG
Sud-Kivu
Le Commissaire Supérieur en charge de l’IG/Sud-Kivu entrain de
présenter un mot au cours de la séance de plaidoyer pour la réforme de l’armée.
Le Commissaire Supérieur dans son mot a brièvement parlé de la
Réforme de la Police en cours et qui est aujourd’hui à une étape suffisamment
avancée.
Il a esquissé les attributions de l’IG au sein de la PNC qui
suivent :
1. Veiller à l’utilisation rationnelle du personnel de la PNC.
2. Veiller à l’application et au respect de la loi au sein de la
PNC.
3. Contrôler l’applicabilité du principe genre dans les
nominations/affectations.
4. Contrôler la rémunération et l’exécution du budget de la PNC.
5. Contrôler les équipements.
6. Contrôler l’opérationnalité des unités par rapport aux moyens
matériels, financiers et même humains.
Avant de terminer son mot, le Commissaire Supérieur a informé les
participants que depuis le 14 janvier l’IG est opérationnelle dans la Province
du Sud-Kivu.
B. Deuxième intervenant: Le Coordonnateur du RRSSJ/Sud-Kivu
Le Coordonnateur RRSSJ/SK entrain de faire le plaidoyer pour la réforme
de l’armée.
Le Coordonnateur du RRSSJ/Sud-Kivu, après avoir remercié les
participants pour s’être rendu disponibles afin de participer à cette séance de
plaidoyer, est passé à la lecture intégrale du document du RRSSJ qui reprend l’essentiel
de l’argumentaire de plaidoyer pour une réforme efficace de l’armée ainsi que
la lettre ouverte du RRSSJ adressée à SE Mr le Président de la république
concernant la réforme de l’armée.
Le Coordonnateur du RRSSJ/Sud-Kivu ayant terminé la lecture des
documents ci-haut évoqués, a brièvement expliqué les démarches entrepris par le
RRSSJ dans le plaidoyer pour d’abord la réforme de la Police, ensuite la réforme
de l’armée dont aujourd’hui l’un des résultats est la promulgation de la loi
portant statut du militaire des Forces Armées de la République Démocratique du
Congo intervenue le 15 janvier 2013, et enfin a interpellé les membres du RRSSJ
en particulier et la Société civile en général sur les responsabilités qui sont
les leurs dans la vérification du respect, de la vulgarisation et de la mise en
pratique de cette loi dans un esprit de collaboration avec les différentes
instances des FARDC.
Avant de terminer, le coordonnateur RRSSJ/Sud-Kivu, a remis une
copie de ladite loi au Chef d’Etat Major de la 10ème Région Militaire qui a
tout de suite après pris la parole pour placer un mot.
C. Troisième intervenant : Le Chef d’Etat Major de la 10ème Région
Militaire
Le Chef d’Etat Major de la 10ème Région militaire prononçant un
mot au cours de la séance de plaidoyer pour la réforme de l’armée.
Dans son mot, celui-ci a remercié le RRSSJ en particulier et la
société civile en général pour ses efforts de plaidoyer en faveur de la réforme
de l’armée. Il a affirmé que ce plaidoyer a réellement produit des résultats
car l’ancienne armée de la RDC n’est plus. Plus précisément il a dit ceci : « C’est
une armée nouvelle aujourd’hui qui assure la sécurité de la population ».
En parlant du processus de recrutement en cours, il a donné l’information
selon laquelle la 10ème Région Militaire recrute des jeunes entre 18 et 30 ans
pour aller suivre des cours à l’étranger. Il a demandé aux participants de
faire large diffusion de cette information.
Il a continué son discours en disant qu’au sein des FARDC les
choses ont évolués et a donné l’exemple des militaires qui touchent leur solde
actuellement à la banque.
Il a terminé son mot en évoquant plusieurs bonnes pratiques qui
existent aujourd’hui au sein de l’armée dont certaines ont été publiées par
Oxfam à Lubero, à Mwenga, à Walungu, etc.
D. Cinquième intervenant : La Présidente de la Société civile
Sud-Kivu
La Présidente de la Société civile Sud - Kivu prononçant un mot au
cours de la séance de plaidoyer pour la réforme de l’armée.
La Présidente de la Société Civile Sud-Kivu, dans son mot, a
insisté sur deux choses :
1) Etre capable de relever le défi en ce qui concerne l’application
de la loi portant statut du militaire des FARDC. La société civile doit être
capable de vérifier si réellement cette loi est mise en pratique, si les
articles tels que repris dans cette loi sont vraiment appliqués correctement.
2) Collaborer avec les différents services de sécurité en général
et les FARDC et la PNC en particulier pour améliorer la sécurité de la
population.
Sommairement elle a dit ce qui suit : « Nous devons continuer à
multiplier les efforts et ne pas nous taper sur la poitrine en disant que nous
avons réussi, car même si le plaidoyer a produit des résultats, beaucoup de
choses restent encore à faire surtout sur le plan sécuritaire où la situation
demeure stagnante. Nous ne devons pas voir seulement le gouvernement, mais par
exemple prendre conscience que notre responsabilité en tant que société civile
est aussi grande que ceux des dirigeants en matière de réforme comme dans le
secteur de sécurité entièrement. Nous devons être en mesure de nous évaluer,
voir à quel niveau nous sommes et améliorer les choses. »
Après le mot de la Présidente de la Société civile / Sud-Kivu, les
débats ont été ouverts.
E. Débats :
Pendant les débats, les préoccupations suivantes ont été posées :
1. Depuis un certain temps nous entendons un refrain très flatteur
disant que c’est la société civile qui a fait ceci ou cela, c’est la société
civile qui est intervenue. Comme les dirigeants ont compris que la sécurité n’appartient
pas seulement à une catégorie de personnes, est-ce que dans la loi portant
statut du militaire des FARDC il y a quelque chose de prévue en faveur de la
société civile ?
2. Dans la loi portant statut du militaire des FARDC, quels sont
les dispositions prises pour que les hommes de troupes comprennent aussi que la
sécurité n’est pas leur affaire à eux seuls ?
3. Est-ce que l’IG est autonome par rapport au Commissariat
provincial ?
4. L’IG a-t-elle déjà commencé à recevoir des plaintes ? Puisque
nous sommes fatigués avec les tracasseries de la Police de circulation
routière.
5. Pourquoi certains policiers continuent à se faire appeler
commandant ?
A ces préoccupations, les réponses suivantes ont été données :
S’agissant de ce qui est prévu dans la loi portant statut du militaire
des FARDC en faveur de la société civile, il faut parcourir cette loi en
entièreté pour pouvoir dire qu’il y a quelque chose de spécifique prévue pour
la société civile. Néanmoins, en lisant quelques articles l’on se rend compte
que plusieurs préoccupations de la société civile ont été prises en compte par
cette loi.
La société civile devrait commencer aussi à faire la différence
entre l’ancienne armée et la nouvelle armée. Les choses ont évolué et aujourd’hui
les militaires ou hommes de troupes comprennent déjà que la sécurité n’est pas
leur affaire à eux seuls. Ce que nous pouvons demander à la société civile c’est
de cesser de juger comme ils veulent l’armée. Il y a des avancés au sein de l’armée
pour lesquelles nous pouvons modestement nous venter aujourd’hui.
En ce qui concerne l’autonomie de l’IG par rapport au
Commissariat Provincial, il faut savoir que l’IG dépend directement du Ministre
de l’Intérieur tandis que le Commissariat Provincial dépend du Commissariat général.
L’IG et le Commissariat provincial sont unis par des liens de collaboration et
non de subordination. Ces deux services doivent collaborer, mais le
Commissariat Provincial ne peut pas donner des injonctions à l’IG dans ses
attributions.
S’agissant des plaintes, l’IG a déjà commencé à recevoir les
plaintes.
L’appellation commandant peut être utilisé dans la police sans
nous frustrer car c’est un service de commandement. Mais là où existe encore
une confusion, c’est au niveau de l’appellation des galons, mais des efforts sont
fournis pour que cela change. Et c’est entrain de changer progressivement. Mais
la population est entrain d’entretenir aussi cette confusion car elle continue à
utiliser les anciennes appellations pour désigner les policiers. Nous devons
donc fournir des efforts de deux côtés, du côté de la Police et du côté de la
société civile.
F. RECOMMANDATIONS
A l’issue de la séance de plaidoyer sur l’armée, les
recommandations suivantes ont été formulées par les participants:
AU RRSSJ /SUD-KIVU en particulier et à la Société Civile en
général 1. Elargir prochainement ce genre de
rencontre à d’autres partenaires qui interviennent dans la réforme de l’armée
tels que l’EUSEC, le PNUD et autres puisque jusque là, il manque une certaine
coordination dans ce domaine au Sud-Kivu et les efforts sont entrain d’être éparpillés.
2. Mettre en place des mécanismes et un calendrier de vulgarisation de la loi
portant statut du militaire des FARDC et partager déjà le format électronique
de cette loi avec tous les membres de la Société Civile/Sud-Kivu. 3. Mettre sur
pieds un observatoire pour suivre la mise en pratique et le respect de la loi
portant statut du militaire des FARDC. 4. Que la Société civile Sud-Kivu
collabore avec les FARDC pour améliorer la sécurité au Sud-Kivu en leur
apportant des informations sur les personnes qui ne peuvent pas intégrer les
FARDC puisqu’elles ont fait ceci ou cela. Il faut donc actualiser le travail
qui a déjà été fait dans ce sens pour éviter aux FARDC de recruter les
personnes qu’il ne faut pas. 5. Que dans le processus de recrutement des FARDC
on responsabilise surtout les Chefs de groupements et les Chefs de quartiers
car ce sont eux qui connaissent mieux les personnes. Cela pourra éviter que
dans les FARDC il y ait des personnes qui ont une origine douteuse.
A la 10ème Région Militaire 1.
Elargir le processus de bancarisation des FARDC aux militaires qui sont à l’intérieur
de la Province et ne pas se limiter seulement à ceux qui sont à Bukavu. 2. Vulgariser
la loi portant statut du militaire des FARDC dans les différentes unités.
Ayant débuté à 9h30, la séance de plaidoyer a pris fin à 13h00
Ont participé à cette séance, les personnes suivantes : (cfr liste
de présences sur les pages suivante.)
Fait à Bukavu, le 05 mars 2013
Pour le RRSSJ/Sud-Kivu
Abel CIMANUKA
Secrétaire
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