Cependant,
des décennies de recherche dans des domaines tels que la psychologie et les
sciences comportementales ont démontré que les individus ne sont pas toujours
rationnels mais qu'ils utilisent plutôt des raccourcis mentaux qui affectent
leur perception de la plupart des aspects d’une pandémie. Les limites de la
rationalité humaine sont encore exacerbées dans des conditions de stress
accru telles que la peur, la panique de perdre son emploi, ne plus parvenir à
nourrir sa famille ou payer les frais scolaires. Ces limites mettent en balance
les avantages perçus d’une interaction physique contre le coût perçu de
contracter la maladie, a ajouté David McLachlan-Karr.
Lorsque
les autorités de santé publique sont confrontées à des pandémies, le talon
d'Achille se manifeste à travers une bonne compréhension et représentation du
comportement humain réel dans l’élaboration des politiques et des
interventions. Amener les gens à coopérer pour freiner la propagation du virus
(quarantaine auto-imposée, limitation des déplacements et des rassemblements),
réduire au minimum le nombre de personnes qui n’adhèrent pas aux mesures de
protection, et éviter les perceptions extrêmes de risque sont aussi importants
que de fermer les écoles et d'augmenter le nombre de lits en soins intensifs.
Le
peuple congolais doit être conscient de ces dynamiques comportementales, car
changer les comportements ne protégera pas seulement l'individu, mais sauvera
aussi de nombreuses vies. Il est de la responsabilité du gouvernement, des
experts en santé publique, des chefs traditionnels et des leaders religieux,
entre autres, de travailler ensemble pour orienter et préparer la population
congolaise à adopter des stratégies de responsabilité personnelle pour aider à
contenir la pandémie de coronavirus et en réduire sa propagation. Il est
impératif que ces connaissances comportementales soient pleinement intégrées
dans la stratégie de prévention et la réponse de santé publique de la RDC face
au Coronavirus. La prévention est la clef du succès, a conclu David McLachlan-Karr.
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