Théophane
Kinda : Mesdames, Mesdemoiselles et Messieurs, Membres de la presse, Auditeurs
de Radio Okapi,
Bonjour
et bienvenue à ce rendez-vous hebdomadaire.
Activités
des Composantes de la MONUSCO
Activités
de l’Equipe-Pays
Situation
militaire
Mme
Zainab Hawa Bangura, Représentant spéciale du Secrétaire Général des Nations
Unies chargée des questions des violences sexuelles liées aux conflits, a
effectué un bref séjour en RDC du 29 au 31 mars 2015. Au cours de son séjour,
elle a participé à la cérémonie d’installation de la commission chargée de la
mise en œuvre du plan d’action pour la lutte contre les violences sexuelles.
Activités des Composantes de la MONUSCO Lutte antimines : A l’occasion de la
célébration de la Journée internationale de lutte antimines, ce 4 avril, Martin
Kobler, le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies en RDC
a annoncé que « le gouvernement congolais s’est fixé pour objectif un Congo
libre de mines d’ici 2020. Ce n’est pas un rêve, c’est un devoir, et la MONUSCO
et UNMASS sont pleinement engagés auprès du gouvernement dans cette noble tâche
». Au cours des neuf derniers mois, les équipes du Service de la lutte
antimines des Nations Unies (UNMAS) ont participé à 415 missions, et détruit 15
494 restes explosifs de guerre, 33 805 munitions d'armes légères et 632 armes.
UNMAS a comptabilisé un total de 2 539 victimes de mines ou d’explosifs
résiduels de guerre en RDC. En 2014, on a dénombré près de 30 victimes.
D’autres informations dans le communiqué de presse qui vous sera distribué à la
fin de cette conférence de presse.
Information
publique :
Le
Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies en RDC, Monsieur
Kobler a eu ce mardi 31 mars, une matinée d'échanges libres avec la jeunesse
congolaise. Près de deux cents représentants des associations des jeunes
congolais ont répondu présents à cet exercice appelé en anglais "
Fishbowl", où Monsieur Kobler était au milieu d'un cercle, entouré par des
jeunes, pour répondre à leurs préoccupations. Les débats ont tourné autour de
plusieurs sujets dont la question de la politique des Nations Unies sur
l'emploi et la formation professionnelle de jeunes en RDC; le développement
économique; la sécurité; les droits de l'Homme, etc. En organisant cette
rencontre avec la jeunesse congolaise, Monsieur Kobler a voulu s'imprégner de
leurs préoccupations et aussi connaître leurs points de vue concernant le
travail de la MONUSCO. VIH/SIDA : L'Unité VIH/SIDA de la MONUSCO et l'ONUSIDA
ont organisé un atelier de formation de cinq jours sur le VIH et SIDA en faveur
de 25 Pairs éducateurs représentant de différents groupes communautaires et
organisations qui sont impliqués dans la lutte contre le VIH/SIDA dans la
province du Nord-Kivu en République Démocratique du Congo. L'ouverture
officielle de cet atelier a eu lieu à Goma le mercredi 25 mars 2015, par le
représentant du Programme National Multisectoriel de Lutte contre le SIDA,
PNMLS, en présence du Chef de l’Unité VIH et SIDA de la MONUSCO, et du Chargé
de Programme ONUSIDA pour les provinces du Nord et Sud-Kivu, ainsi que du
Chargé des programmes de l’Union Congolaise des Organisations des Personnes
Vivant avec le VIH (UCOP +). Parmi les sujets traités, figuraient ceux relatifs
aux connaissances de base sur le VIH et le SIDA, aux violences, l'exploitation
et abus sexuels, au conseil et le dépistage volontaire sur le VIH, aux droits
et devoirs des personnes vivant avec le VIH, à la lutte contre la stigmatisation
et à la discrimination liées au VIH/SIDA. Il convient de rappeler que l’unité
VIH et SIDA de la MONUSCO a rejoint, dans le cadre de la Résolution 1983 du
Conseil de Sécurité des Nations Unies et l’atteinte de l’objectif Zéro de
l’ONUSIDA, le gouvernement congolais et d'autres acteurs nationaux et
internationaux engagés dans la lutte contre le VIH et SIDA, pour contribuer à
la fin de l’épidémie d’ici 2030.
Genre
:
Le bureau de la MONUSCO/Kisangani, par le
biais de sa Section Genre, a remis officiellement aux autorités de la Province
Orientale, le 27 mars 2015, les clés du bâtiment devant abriter le centre
d’apprentissage pour les femmes et filles victimes des violences basées sur le
genre du village de Makombo, secteur de Bakumu Mandombe, territoire d’Ubundu, à
27 km de Kisangani.
Ce
centre comprend cinq bureaux, une salle de réunion, une cafeteria, un petit
dépôt, deux latrines et deux douches. Il est construit sur l’initiative de
l’Association des Femmes Kimbanguiste (AFKIS), avec l’appui financier de la
MONUSCO, dans le cadre des projets à impact rapide (QIP). Les travaux de
construction ont été entrepris en avril 2014 et ont pris fin en février
dernier, pour un coût total de 35 000 dollars américains. La cérémonie
officielle de remise des clés a été présidée par le Vice-gouverneur de
province, Pascal Mombi Opana, en présence de Madame Assetou Sanogo, chef de
Bureau de la MONUSCO/Kisangani et de la ministre provinciale du Genre, Madame
Jeanne Alashi. En recevant les clés du centre, M. Opana a grandement remercié
la MONUSCO pour l’appui qu’elle apporte au gouvernement provincial dans le
traitement de dossiers concernant les femmes et filles victimes des violences
basées sur le genre. Il a aussi mis un accent particulier sur la protection du
centre, en invitant les Kimbanguistes à faire de ce centre un bien à usage
communautaire sans discrimination possible.
Droits
de l’Homme :
Le
Bureau Conjoint des Nations Unies aux Droits de l’Homme (BCNUDH) a organisé en
collaboration avec l’Assemblée provinciale du Sud-Kivu, l’ONG Protection
Internationale et la Société civile du Sud-Kivu, un atelier de réflexion sur
l’édit portant protection des défenseurs des Droits de l’Homme et journalistes
au Sud-Kivu, avant son examen à la session ordinaire de l’assemblée provinciale
de mars 2015. En République Démocratique du Congo (RDC), les défenseurs des
Droits de l’Homme font face à plusieurs difficultés pour assurer leur propre
sécurité au moment même où ils doivent défendre les droits des populations
civiles victimes de violations des Droits de l’Homme. Ils sont souvent la
première cible des présumés auteurs de ces violations dont ils dénoncent les
exactions. Une absence de cadre légal protégeant les défenseurs des droits de
l’homme et les journalistes a poussé ces défenseurs des droits de l’homme à
rédiger un texte renfermant les dispositions nécessaires pour assurer leur
sécurité juridique dans l’exercice de leur travail. Ainsi, dans le souci
d’accompagner ces défenseurs des Droits de l’Homme dans leur lutte, le BCNUDH a
organisé une rencontre au cours de laquelle, une vingtaine de députés et membres
de la société civile du Sud-Kivu ont revu ensemble le texte de l’édit portant
protection des défenseurs des Droits de l’Homme et des journalistes avant sa
mise en examen à la session ordinaire de l’assemblée provinciale. Notons que
cet édit qui sera porté devant les députés provinciaux est une première en RDC
dans la protection des défenseurs des Droits de l’Homme et des journalistes et
qui pourraient être précurseur à une loi qui pourrait votée au niveau national.
Pour rappel, la Rapporteuse spéciale des Nations Unies sur la situation des
Droits de l’Homme a salué, dans son rapport du 25 février 2010, les efforts
fournis par le Sud-Kivu pour l’adoption de ce cadre juridique assurant la
protection des défenseurs des Droits de l’Homme.
Police
MONUSCO :
La
Police de la MONUSCO (UNPOL) devient l’une des Composantes Police des
Opérations de maintien de la paix des Nations Unies les plus féminisées à
travers le monde. En effet, le 28 mars 2015, la barre des 20 % de présence
féminine au sein de la Police MONUSCO a été franchie avec l’arrivée de dix UNPOL
femmes en provenance du Burkina Faso. Elles ont bénéficié du programme « All
Female Police Officers Training », initié par le Département des Opérations de
Maintien de la Paix. Une formation accélérée de base au profit de 138
fonctionnaires de la Police Nationale Congolaise (PNC) du territoire de Manono
a débuté le 30 mars 2015. Elle est le fruit d’un projet à impact rapide (QIP)
initié par la Police MONUSCO du Secteur Kalemie. Elle s’étendra sur quatre mois
et entre dans le cadre des activités de l’îlot de stabilité (Ios) de Mpyana.
Elle participe au renforcement des capacités de la PNC, l’un des principaux
axes d’intervention de la Composante Police MONUSCO. La cérémonie de lancement
officiel a été présidée par le Chef de Bureau MONUSCO de Kalemie accompagnée
d’une équipe de formateurs la Police MONUSCO du Secteur de Kalemie. Toujours le
30 mars 2015, la Police MONUSCO a animé une séance de renforcement de capacités
au profit de la PNC à Dungu sur la protection de l’enfant et les droits de
l’homme. Les apprenants au nombre de Officiers de Police Judiciaire (OPJ) et
Agents de Police Judiciaire (APJ) confondus, ont été instruits sur les notions
relatives aux règles de procédures applicables aux mineurs dans le cadre du bon
traitement des dossiers des mineurs en conflit avec la Loi et le respect des
textes de lois en vigueur. Ils ont aussi été entretenus sur les généralités sur
les Droits de l’Homme, ses sources et le rôle de la PNC dans leur protection.
Le samedi 28 mars 2015, la Police MONUSCO a participé à une journée de
réflexion sur « l’Autonomisation de la Femme » à Kisangani. Lors de son
intervention, la Police MONUSCO a fait comprendre aux participants que
l’autonomisation de la femme doit d’abord commencer par la scolarisation
massive des filles, afin de leur donner les mêmes chances que les hommes, de
leur permettre de connaître leurs droits, de prendre part librement à toutes
sortes d’activités, dans la mesure où, une femme libre économiquement, peut
contribuer à la prise en charge de sa famille. La Police MONUSCO a ajouté que
pour que cette autonomie soit effective, les hommes doivent soutenir les femmes
dans leurs initiatives. Cette activité a été organisée par le Forum
Socio-politique, en collaboration avec la Commission des Etudiantes de la Faculté
des Sciences Sociales, Administratives et Politiques de l’Université de
Kisangani, dans le cadre de la clôture du mois de la femme. Enfin, la Police
MONUSCO continue d’assurer la protection du personnel et des installations des
Nations Unies et d’apporter son soutien à la PNC dans le cadre de la protection
des civils, par le biais de ses Unités de Police Constituées (FPU) qui au cours
de la semaine écoulée, ont effectué 112 patrouilles de sécurité autour des
installations des Nations Unies ; 54 patrouilles conjointes avec la PNC ; 24
patrouilles sur les axes stratégiques ; 145 patrouilles simples dans leurs
zones de compétence sans la PNC ; 20 patrouilles autour des camps de déplacés,
09 « check-points » conjoints avec la PNC ; 02 gestions de manifestation et 12
escortes des staffs de la Mission et VIP en visite dans la Mission.
Activités
de l’Equipe-pays Développement PNUD :
«Vers
une croissance inclusive, une nouvelle vision pour la transformation agricole
en Afrique », tel était le thème du Forum Agribusiness qui s’est tenu à
Kinshasa du 22 au 25 mars dernier et auquel ont participé 440 personnes, venues
de 32 pays. Le PNUD-RDC était co-organisateur de ce Forum. Les débats ont porté
essentiellement sur la modernisation agricole en Afrique, les différents
modèles d’Agribusiness et le financement de l’agriculture. Ce Forum a aussi été
une occasion pour les participants d’analyser les possibilités de partenariat.
Près de 1.100 rencontres formelles Business to Business, « B2B» ont été
organisées pour faciliter un contact entre le secteur public et privé, mais
également entre petits producteurs et grandes firmes. La RDC a présenté les
opportunités d’investissements dans le domaine agricole : 80 millions
d’hectares de terres arables et 80 % de la population qui travaillent dans le
secteur agricole et ses filières dérivées. La RDC pourrait devenir le grenier
agricole de la planète. Les travaux du Forum Agribusiness ont débouché sur une
« Déclaration finale » qui se résume en 10 recommandations clés devant impulser
les secteurs de l’agriculture, de l’agro-industrie et de l’agrobusiness pour
garantir la sécurité alimentaire de l’Afrique et son émergence. Parmi les 10
recommandations, on peut citer notamment celles-ci : encourager la création de
modèles d’affaires pour améliorer l’accès aux équipements, aux infrastructures,
et améliorer la capacité à transformer et écouler des produits ; et de
favoriser une approche holistique qui intègre l’éducation et la formation
professionnelle; intégrer l’agroforesterie, ainsi que la problématique du
foncier et l’aménagement des sols africains pour leur pérennité et le respect
des exigences environnementales ; Au cours du Forum, le prix de l’incubateur de
projet de la Rabobank a été remporté conjointement par la Kenyane et une Congolaise.
La 1ère du projet « Shalem » sur la collecte et la fourniture de haricots dans
les cantines scolaires auprès des groupements des femmes agricultrices de son
village à Meru. Ce projet est bénéficiaire des interventions du PNUD à travers
l’ONG Africa Harvest et la seconde, la Congolaise « Maman Soleil », venue de la
Province Orientale qui s’emploie à reconvertir les femmes de l’exploitation
artisanale de l’or à la culture du palmier à huile dans les plantations
abandonnées et subvenir aux besoins de leurs familles Ce prix de 15 mille
dollars américains récompense les meilleurs projets soumis dans le cadre de
chaque édition de ce Forum. Ce Forum a réuni des délégués de gouvernements
africains, des fournisseurs d’équipements et d’intrants, des acheteurs, des
banquiers et d’autres structures de financements bi et multilatéraux, des
assureurs, des PME/PMI africaines et locales. Notons aussi la présence des
Ministres ghanéen et congolais (Brazza) de l’Agriculture et de la Banque
Européenne d’investissement.
FAO
:
«
Contribuer à améliorer la sécurité alimentaire et les opportunités de revenus
grâce à la réduction des pertes alimentaires dans les chaines de valeur des
céréales » est l’objet des travaux de l’atelier organisé à Kinshasa, dans le
cadre du lancement officiel du projet « Intégration des initiatives de
réduction des pertes alimentaires pour les petits exploitants dans les zones à
déficit vivrier ». Ce projet cible deux chaînes de valeur : le riz et le maïs
dans trois zones géographiques à savoir la ville province de Kinshasa, le
Bas-Congo et le Bandundu. Au terme de trois années, il est attendu de doter les
petits exploitants congolais d’un outil méthodologique d’analyse, de suivi des
processus post-récolte et de la réduction des pertes. Ceci permettra la
formulation des politiques et stratégies de réduction des pertes post récoltes
qui pourront encourager les investissements des acteurs des secteurs public et
privé. Financé par le Gouvernement Suisse pour un montant de 3 millions de
dollars, ce projet sera mis en œuvre par les Agences des nations Unies basées à
Rome (PAM-FAO-FIDA), en collaboration avec le Ministère de l’Agriculture, Pêche
et Elevage, précisément avec la Direction de Production et Protection des
Végétaux. En effet, ce projet s’exécute dans trois pays pilotes qui sont : le Burkina
Faso, l’Ouganda et la RD Congo. Cet atelier a connu la participation d’une
trentaine d’experts du Gouvernement, des Agences des Nations Unies, ONG
Internationales et locales, des Universités et Centres de recherches, ainsi que
du secteur privé. Situation militaire L’environnement sécuritaire dans les
provinces situées dans la partie occidentale de la République Démocratique du
Congo (RDC), est demeuré calme, mais imprévisible durant la semaine écoulée.
Toutefois, la situation sécuritaire est maintenue sous contrôle dans cette
partie du pays, suite aux patrouilles intensives menées par les troupes de la
Brigade d’Ouest de la Force de la MONUSCO, et celles des Forces de Défense et
de Sécurité congolaises.
En
Province Orientale, une accalmie relative a été observée pendant la période
sous examen dans les districts de Haut et de Bas-Uélé. La Force de la MONUSCO
et les Forces de Défense et de Sécurité congolaises, ont initié depuis le 25
mars 2015 dans le cadre des opérations conjointes dénommées « Rudia II »
(Retour II), « Chuma Ngumi » (Poing d’acier) et « Bienvenue à la Paix », des
patrouilles vigoureuses de domination de terrain, dans le but de dissuader les
activités criminelles, mais également rassurer et protéger les populations
civiles.
En
Ituri, les Forces onusienne et congolaise poursuivent avec détermination leurs
opérations visant à mettre un terme aux activités négatives des éléments du
Front de Résistance Patriotique de l’Ituri (FRPI), auteurs de nombreuses
exactions contre les populations civiles. Plusieurs incidents majeurs ont été
perpétrés par les miliciens du FRPI contre les populations civiles vivant dans
les localités situées au Sud du territoire d’Irumu, durant la semaine écoulée.
Ainsi ; dans la nuit du 25 au 26 mars 2015, des insurgés du FRPI masqués, ont
investi et pillé la localité de Kabona, située près d’Aveba. Dans la nuit du 26
au 27 mars 2015, les éléments du même groupe armé ont attaqué le village
Katorogo (13 kilomètres au Sud d’Aveba), tué deux individus à la machette,
violé une femme, kidnappé trois autres et pillé des biens de valeur. Dans la
nuit du 27 au 28 mars 2015, des miliciens du FRPI ont lancé une attaque contre
le camp des déplacés situé dans le village Mulangi (3 kilomètres à l’Ouest de
Gety), torturé cinq personnes, blessé trois autres à la machette, et pillé des
biens dans le camp. Dans la même nuit, un groupe d’éléments appartenant à une
fraction dissidente du FRPI a attaqué le village Nyarara (9 kilomètres au Sud
de Gety), tué par balle un homme, violé quatre femmes, torturé un garçon et
pillé des biens domestiques. Le 28 mars 2015, des miliciens du FRPI ont attaqué
les villages Sokonyama et Gangala (3 kilomètres au Nord-est de Bukiringi), où
ils ont fait incursion dans quatre (04) maisons, pillé des biens domestiques et
du bétail. Des Casques bleus de la Force de la MONUSCO basés à Bukiringi, ont
immédiatement été déployés dans les régions affectées, intensifié les
patrouilles de domination de terrain, afin d’interdire d’autres exactions des
éléments du FRPI, de rassurer et de protéger les populations civiles. Le
village Talulu, situé à 10 kilomètres de Nyakunde, a été attaqué par les mêmes
assaillants dans la nuit du 29 au 30 mars 2015, qui ont kidnappé trois hommes et
pillé du bétail. Des membres appartenant à certaines Organisations Non
Gouvernementales (ONG) ont également été ciblés par les insurgés du FRPI, au
cours d’exactions perpétrées pendant la période sous examen. Deux agents d’une
ONG basée au Sud du territoire d’Irumu sont ainsi tombés dans une embuscade
tendue par des éléments du groupe armé précité dans la localité de Tchanda (7
kilomètres au Nord de Gety), qui ont pillé tous leurs biens de valeur. En
outre, les éléments du FRPI ont délibérément tiré sur un hélicoptère de la
MONUSCO, au cours d’un vol effectué pendant la période sous examen dans une
zone située à 8 kilomètres au Sud de la localité de Gety.
Les
Forces onusienne et congolaise ont initié des activités militaires intenses,
visant à mette un terme à l’activisme des insurgés du FRPI dans cette partie du
district d’Ituri. Deux miliciens du FRPI ont été capturés et plusieurs autres
blessés au cours d’opérations menées le 22 mars 2015, par les troupes des FARDC
au village Muhani, situé à 12 kilomètres au Sud d’Aveba. Des troupes
d’intervention rapide des FARDC ont également attaqué pendant la même période
les positions du FRPI situées près de la localité de Gety, délogé et repoussé
les insurgés en direction du Sud, vers la région de Bohoma. A la même date,
sept éléments du FRPI ont été appréhendés par des troupes des FARDC, au cours
d’une tentative de vol de bétail dans la région de Bukiringi. Le 27 mars 2015,
cinq autres insurgés de ce groupe armé ont été arrêtés par les militaires de
l’armée congolaise, au cours d’opérations menées contre leurs positions situées
au village Kaswara, à 3 kilomètres au Nord d’Aveba. Les Forces onusienne et
congolaise ont également mené plusieurs opérations conjointes, de bouclage et
de ratissage dans différentes localités situées au Sud du territoire d’Irumu,
dans le but de neutraliser les miliciens du FRPI. Trois éléments de cette
milice ont ainsi été capturés par les FARDC, au cours d’opérations conjointes
de bouclage et de ratissage ainsi que de domination aérienne, menées le 25 mars
2015 sur le terrain et au-dessus des positions de ce groupe armé, situées dans
la région de Gety. La situation sécuritaire au Nord-Kivu a été marquée par la
poursuite des opérations contre les rebelles résiduels de l’Alliance des Forces
Démocratiques (ADF) et ceux de l’Alliance des Patriotes pour un Congo Libre et
Souverain (APCLS), dans les territoires de Beni et de Masisi, ainsi que par la
lutte contre l’activisme d’autres groupes armés dans les différents territoires
de cette province. Dans le territoire de Beni, les populations locales de ce
territoire ont été préoccupées par les meurtres répétés des civils par des
éléments supposés appartenir à l’ADF dans les villages isolés de cette partie
de la province du Nord-Kivu. En effet, cinq individus ont été tués pendant la
période sous examen par ces rebelles dans les localités de Kadowu, Malolu et
Mbaonya (situé dans un rayon de 25 kilomètres de Mayangose). Le 22 mars 2015,
des éléments de l’ADF ont tiré et blessé un individu à Mamudioma, situé à 25
kilomètres à l’Est de Mbau. Cependant, les Forces coalisées MONUSCO-FARDC
maintiennent sous leur contrôle l’environnement sécuritaire dans ce territoire,
par la conduite d’intenses activités militaires, et ce, par le biais de
l’opération « Umoja 3 bis » (Unité 3 bis). Un rebelle de l’ADF a à cet effet
été arrêté au cours d’opérations menées contre les positions de ce groupe armé
situées dans la localité de Kabrike, près de Ndalya.
Dans
le cadre des opérations visant à lutter contre l’activisme des éléments de
l’ADF et à rassurer et protéger les populations civiles de ce territoire, les
Casques bleus de la Brigade d’Intervention de la Force de la MONUSCO, des
Forces Spéciales Jordaniennes et ceux du bataillon Népalais de la Force de la
MONUSCO, ont mené des patrouilles de domination de terrain sur les axes
routiers majeurs. Des agents de la Police onusienne et ceux de la Police
Nationale Congolaise (PNC), ont également mené des patrouilles intensives dans
la région de Beni, Oicha et Eringeti. Dans le territoire de Masisi, les FARDC
ont consolidé leurs positions autour de Nyabiondo, suite aux opérations contre
les éléments de l’APCLS. Des accrochages ont alors repris entre les FARDC et
les miliciens de l’APCLS autour de la localité de Katiri (6 kilomètres au Sud
de Lwibo), le 24 mars 2015, permettant aux troupes gouvernementales de
reprendre le contrôle de la localité précitée et de celle de Matembe, jadis
bastions de la milice de l’APCLS. Un combattant de ce groupe armé a été tué et
un autre appréhendé par les FARDC, au cours d’opérations menées à Mahanga,
situé à 27 kilomètres au Nord-ouest de Kitchanga. Des sources concordantes ont
également rapporté le 25 mars 2015, la reprise par les FARDC du contrôle de la
localité de Lukweti, située à 20 kilomètres au Nord-ouest de Masisi-centre. Les
Forces onusienne et congolaise poursuivent également leur lutte contre d’autres
groupes armés, afin de mette un terme à leur activisme dans les différents territoires
de la province du Nord-Kivu, notamment Rutshuru, où vingt individus ont été
kidnappés par des éléments appartenant à des groupes armés non identifiés et
une femme tuée au village Buramba. Des efforts sont également fournis, afin de
combattre l’activisme des rebelles des Forces Démocratiques de Libération du
Rwanda (FDLR), qui attaquent des véhicules sur l’axe Kanyabayonga-Goma et tuent
des civils. L’armée gouvernementale poursuit d’ailleurs dans les deux provinces
du Kivu (Nord et Sud-Kivu), ses activités militaires dans le cadre de
l’opération « Sukola 2 » (Nettoyage 2), visant à éradiquer le groupe armé des
FDLR de ces deux entités. Du 25 mars 2015 à ce jour, quarante-neuf éléments en
provenance des groupes armés, se sont rendus aux troupes de la Force onusienne
déployées dans la province. Il s’agit de : trente-huit des Forces Démocratiques
de Libération du Rwanda (FDLR), deux du groupe Mayi-Mayi Kifuafua, un de
l’Alliance des Patriotes pour un Congo Libre et Souverain (APCLS) et huit de
divers groupes Mayi-Mayi. Au Sud-Kivu, en dépit de quelques activités négatives
perpétrées par les groupes armés dans certaines régions de cette province,
notamment les attaques par les éléments d’un groupe armé non identifié contre
les positions des FARDC et de la PNC situées à Numbi ; le climat sécuritaire
demeure sous le contrôle des Forces onusienne et congolaise.
Les
deux Forces précitées poursuivent également avec succès dans le territoire
d’Uvira, la conduite de l’opération dénommée « Kamilisha Usalama 2 » (Renforcer
la paix 2), contre les rebelles du Front National de Libération (FNL) et ceux
des différents groupes armés. La situation sécuritaire au Katanga a été marquée
par la lutte menée par l’armée congolaise contre les différents groupes armés
actifs dans cette province. Le 23 mars 2015, les Forces de Défense et de
Sécurité congolaise ont au cours d’une opération conjointe menée dans la
localité de Mabilibili (28 kilomètres à l’Ouest de Nyunzu), arrêté quatorze
membres de la milice Luba dénommée ‘’Eléments Katangais’’. Des troupes des
FARDC ont également attaqué les positions d’éléments Mayi-Mayi Bakata-Katanga
situées à Kapembe (197 kilomètres au Sud-est de Manono) et démantelé un poste
de contrôle. Des activités militaires menées sur l’axe Nyunzu-Manono, y ont
aussi mis un terme aux attaques récurrentes des miliciens pygmées contre les
populations civiles Luba, suite aux patrouilles de liaison initiées par les
FARDC. A noter également que le 24 mars 2015, le ‘’Général’’ autoproclamé
Nyumba-Isha, considéré comme le commandant de la milice pygmée le plus agressif
au Nord-est du territoire de Manono, a été arrêté par les miliciens Luba des
‘’Eléments Katangais’’, au cours d’affrontements au village Kabeke, et emmené
en brousse, vers une destination inconnue. L’environnement sécuritaire est
demeuré calme dans le Secteur 2 au cours de la période sous examen. Enfin, la
Force de la MONUSCO a mené 1.810 patrouilles armées, dont 589 nocturnes, et
fourni 54 escortes pendant la période sous examen.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire