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mercredi 22 avril 2015

CONFERENCE DE PRESSE DES NATIONS UNIES DU MERCREDI 22 AVRIL 2015

Félix Prosper Basse : Mesdames, Mesdemoiselles et Messieurs, Membres de la presse, Auditeurs de Radio Okapi, Bonjour et bienvenue à ce rendez-vous hebdomadaire.  
Activités des Composantes de la MONUSCO ƒ Activités de l’Equipe-Pays ƒ Situation militaire   
Le Secrétaire général adjoint des Nations Unies chargé des Operations de maintien de la paix, Hervé Ladsous, est arrivé à Kinshasa le 21 avril 2015. Au cours de sa visite de cinq jours, monsieur Ladsous se rendra à Goma et à Bukavu. A Kinshasa, il rencontrera les membres du gouvernement congolais et le Président de la République. Son agenda prévoit également des rencontres avec les responsables des agences du système des Nations Unies, les membres du corps diplomatique et le personnel des Nations Unies. 
Sa visite fait suite à l’adoption de la Résolution 2211 par le Conseil de sécurité des Nations Unies et vise à renforcer la coopération entre la MONUSCO et le gouvernement congolais, à travers la conduite du dialogue stratégique en cours. Le Représentant spécial adjoint du Secrétaire général des Nations Unies pour les opérations à l’Est et l'Etat de droit, M. David Gressly, est arrivé le 18 avril 2015 à la MONUSCO et a pris immédiatement ses fonctions.    
M. Gressly nous arrive avec une vaste expérience de plus de 20 ans au sein du système des Nations Unies.  Il a travaillé comme Représentant spécial adjoint du Secrétaire général, et Coordonnateur résident/ Coordonnateur humanitaire des Nations Unies dans le cadre de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA) et a également exercé la fonction de Représentant résident du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) au Mali. Il a été Coordonnateur régional pour la Mission des Nations Unies au Soudan (MINUS), ainsi que Coordonnateur humanitaire régional pour la région du Sahel au Sénégal.     
 Activités des Composantes de la MONUSCO 
Information publique/Conduite et Discipline : 
L’équipe de code de conduite et discipline de la MONUSCO a réuni 60 journalistes à Bukavu autour de la conduite et la discipline du personnel de la Mission.  Ainsi, 60 journalistes du Sud-Kivu ont été édifiés sur les valeurs et procédures internes des Nations Unies par rapport aux actes de mauvaise conduite et fautes professionnelles. Le traitement des cas d’abus et exploitation sexuels impliquant le personnel/MONUSCO avait été également expliqué aux médias de cette province. Selon la MONUSCO, la presse doit contribuer à la protection des victimes d’exploitation et d’abus sexuels dans leurs reportages. 
L’équipe de code de conduite et discipline régule les relations entre le staff MONUSCO et la population, pour mieux les protéger tous des risques. 
Projet à impact rapide : 
La MONUSCO a remis, le vendredi 17 avril 2015, aux autorités de Shabunda, un centre de formation et d’apprentissage des métiers et réinsertion communautaire. Mis en œuvre dans la Chefferie de Bakisi dans le cadre de la réduction de violence communautaire et de la stabilisation, ce projet a doté les 389 bénéficiaires directs, de kits de réinsertion et de locaux pour les rendre immédiatement opérationnels. 
Pour un coût total de 73.937,30 dollars américains, la MONUSCO a construit un atelier de menuiserie, une salle de coupe et couture et une salle de cours et fourni 11 lots de près de deux tonnes de kits pour les 389 bénéficiaires, dont 230 hommes et 159 femmes, regroupés en quatre associations de coupe et couture, quatre associations de maçonnerie et trois de menuiserie. Quatre salles ont aussi été louées pour accueillir certains bénéficiaires. 
Pour le chef de bureau de la MONUSCO, Mme Christine Kapalata, c’est après une large consultation communautaire à Shabunda en janvier 2014, dans le but d’identifier les besoins prioritaires des communautés en matière de réduction des violences communautaires, que la population de Shabunda a opté pour la construction d’un centre d’apprentissage des métiers et l’organisation de trois filières de formation dont la Coupe et couture, la Maçonnerie et la Menuiserie. La MONUSCO ne ménagera aucun effort pour que d’autres projets en cours d’exécution soient réalisés à Shabunda, afin que l’Ilot de Stabilité qui consacrera la restauration définitive de l’Autorité de l’Etat soit une réalité sur l’ensemble du territoire, a-t-elle ajouté. 
Il faut rappeler que ce projet a été mis en œuvre dans le but de soulager les populations en proie aux violences communautaires, d’alléger la précarité de leur vie et leur proposer un autre moyen de survie que le recours aux armes. C’est ainsi que la section désarmement, démobilisation, rapatriement, réintégration et réinstallation (DDRRR) de la MONUSCO, en synergie avec le gouvernement provincial, a initié une série de concertations communautaires dans certains territoires ciblés, qui ont abouti au financement par la MONUSCO, de 4 projets dans le Sud-Kivu, qui devaient attirer, entre autres, des ex-combattants réfractaires ou non éligibles au processus DDRIII, les femmes et les filles vulnérables, aussi bien que les jeunes désœuvrés.  
Police MONUSCO : 
La 5ème et dernière session  de recyclage en Maintien et Rétablissement de l’Ordre Public (MROP) et Gestes et Techniques Professionnelles d’Intervention (GTPI)  des unités d’intervention de Mambasa au profit de soixante-trois Policiers de la Police Nationale Congolaise (PNC) dont sept cadres, a pris fin la semaine dernière.  
Animée par les Policiers des Nations Unies  et des cadres de la PNC, cette formation marque la fin des sessions de recyclage des unités d’intervention de Mambasa (165 km à l’Ouest de Bunia), initiées par le secteur de Bunia et financées par les Projets à impact rapide (QIP) de la  MONUSCO.  
Au total, deux cent quarante-cinq policiers des unités du territoire de Mambasa ont bénéficié de ce recyclage visant à renforcer leurs capacités en matière de lutte contre le banditisme, la criminalité et les nombreux troubles à l’ordre public, particulièrement dans les ones d’exploitation minière. Vingt-neuf cadres et deux cent seize  agents dont dix femmes, ont pu bénéficier de cette formation qui a duré quatre mois. 
Le Général Pascal champion, Chef de la Composante Police MONUSCO et Monsieur Aoki Toshimichi, Représentant résident de  l’Agence de Coopération Internationale Japonaise (JICA) ont signé le  vendredi 17 avril 2015 à Kinshasa, le Mémorandum d’Entente pour la mise en œuvre du ‘’Projet pour la Professionnalisation de la Police pour la Population et la Paix’’, P4P en sigle.
A travers cette signature, le Chef de la composante Police a annoncé que le travail pouvait maintenant commencer et que la Police MONUSCO s’engage à jouer pleinement sa partition. 
A son tour, le Représentant résident de JICA s’est félicité de cette signature et a annoncé que le projet entrait de ce fait, dans sa phase d’exécution. Il a en outre annoncé l’arrivée prochaine de deux experts japonais dans le cadre dudit projet qui, comme les précédents, comporte un important volet  Formation de la Police Nationale Congolaise.  
Dans le cadre de la restauration de l'autorité de l'Etat et de la stabilisation de l'Est de la RDC à travers la réalisation des Projets à Impact rapide (QIP), la Police MONUSCO a pris part le vendredi 17 avril 2015, à deux cérémonies de pose de première pierre marquant le démarrage des travaux de construction de l’Etat-major du District PNC de la plaine de Ruzizi à Luvungi et du commissariat PNC de Sange. 
Initié par la Police MONUSCO, le coût global de ces projets est estimé à 97.356 dollars américains, dont 49.917 dollars pour le projet de Luvungi et 47.439 USD pour celui de Sange. A Luvungi comme à Sange, les cérémonies ont connu la présence des autorités politico-administratives et locales, les chefs des services déconcentrés de l’Etat, les notables et les responsables de CARITAS-Uvira, agence d’exécution desdits  projets.  
Durant la semaine, les différentes Unités de Police Constituées ont poursuivi leurs missions traditionnelles. Ainsi, trois-cent-seize patrouilles dont cinquante-cinq conjointes avec la PNC et sept dans les camps de déplacés ont été effectuées. Par ailleurs, huit check points et six escortes de hautes personnalités ont été réalisés par ces unités. 
Les équipes conjointes pour la mise en œuvre de la Stratégie Opérationnelle intégrée de Lutte contre l’Insécurité à Beni/Oicha ont poursuivi leurs patrouilles régulières, durant cette semaine, dans le but de faire reculer la criminalité.   Au total, quatre-vingt-trois appels ont été reçus sur les numéros verts ayant motivé l’interpellation de dix- sept personnes pour diverses infractions de droit commun. Les suspects ont été mis à la disposition de la Police Nationale Congolaise.  
Activités de l’Equipe-pays
Développement 
FAO : 
La FAO introduit une technologie  innovante en fumage et séchage du poisson en RD Congo. «Mettre en place une plate-forme technologique de post-capture  à l’Estuaire du fleuve Congo en vue d’assurer la régularité des approvisionnements en poissons» est l’objet du « Projet pilote Appui à la réduction des pertes post- capture du poisson  à l'Estuaire du Fleuve Congo dans la Province du Bas Congo», lancé le mardi 14 avril 2015 à Kinshasa. 
Le projet prévoit d’installer une plate-forme technologique de post-capture  au village Lenvo à l’Estuaire du fleuve Congo, en vue d’assurer la régularité des approvisionnements en poissons. À cette occasion, la FAO va introduire une technologie à valeur ajoutée en fumage et séchage du poisson dénommée : la Technique FAO-Thiaroye de Transformation « FTT », qui est le fruit de 5 ans de recherche et de collaboration entre la FAO et le Centre National de Formation des Techniciens des Pêches et Aquaculture de Thiaroye au Sénégal. 
Celle-ci va contribuer à réduire significativement les pertes post-capture du poisson ; ajouter la valeur aux produits ; promouvoir la protection de l’environnement et à l’utilisation durable des ressources naturelles, en particulier le bois de chauffe.  
Cette nouvelle technologie sera aussi équipée du matériel de conditionnement, d’emballage et de stockage des produits transformés. 
PNUD/FAO : 
Unis dans l’action, le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) et l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO) s’investissent dans l’autonomisation des femmes rurales et plus particulièrement, celles du Plateau de Bateke.   
C’est dans ce cadre que s’inscrit la visite, le vendredi 10 avril 2015, au Plateau de Bateke, au site de l’Association des Femmes pour le Développement de l’Agriculture au Plateau de Bateke (AFDAP), des délégations de deux agences des Nations Unies. Planifiée dans le cadre du mois de la femme, l’activité a permis aux deux agences d’assister l’AFDAP pour l’autonomisation des femmes paysannes. A cet effet, la FAO a remis un kit d’intrants agricoles (semences maraîchères et outils agricoles), tandis que le PNUD a fourni un groupe électrogène et des vivres, achetés grâce aux cotisations du staff du PNUD.  
Cette aide des deux agences des Nations Unies permettra aux femmes de cette association de renforcer leur pouvoir économique   
PNUD : 
Du lundi 27 avril au samedi 2 mai, se dérouleront les États généraux de la Justice. Sous le haut patronage du Président de la République démocratique du Congo, M. Joseph Kabila KABANGE, le Ministère de la Justice avec le concours du Conseil supérieur de la Magistrature organise cette première édition des États généraux de la Justice. 
Pendant 6 jours, 350 représentants du secteur de la Justice, de la société civile du monde économique, diplomatique, des confessons religieuses en RDC vont réfléchir à 9 thématiques majeures telles que: l’indépendance de la Justice ; l’accès à la Justice ;  la sécurité juridique des investissements ; la justice pénale ; - L’administration pénitentiaire ; et la lutte contre l’impunité. 
Ces Etats généraux de la Justice devront déboucher sur un diagnostic consensuel du fonctionnement du secteur de la justice ; sur l’élaboration d’un document de synthèse des réformes et actions prioritaires à entreprendre pour améliorer le fonctionnement du secteur de la justice et sur un mécanisme de suivi de mise en œuvre des réformes mises en place.  
Situation militaire
(Par le Major Faycel BEN YOUSSEF, Porte-parole militaire a.i)
A Kinshasa et dans les autres provinces situées dans la partie occidentale de la République Démocratique du Congo, l’environnement sécuritaire a été jugé calme durant la semaine écoulée. 
En Province Orientale, par le biais des opérations conjointes dénommées « Rudia II » (Retour II), « Chuma Ngumi » (Poing d’acier) et « Bienvenue à la Paix », les Forces onusienne et congolaise poursuivent avec détermination la traque des éléments de l’Armée de Libération du Seigneur (LRA), dont les incidents liés à leurs activités négatives perpétrés dans les districts de Haut et de Bas-Uélé, ont sensiblement augmenté pendant la période sous examen. 
En effet, dans les territoires d’Ango, de Dungu et de Faradje, les rebelles résiduels de la LRA ont poursuivi leurs attaques contre les populations civiles et les troupes de l’armée loyaliste. Six civils ont été pillés dans la localité de Mangansa Saba (44 kilomètres à l’Ouest de Faradje), sept autres kidnappés à Akwa (50 kilomètres au Sud-ouest de Faradje) et deux femmes kidnappées au cours d’une embuscade tendue près de Tomati (36 kilomètres au Sud-ouest de Faradje). 
Quatre motocyclistes ont été pillés et un homme enlevé au cours d’embuscades tendues dans la région située entre Limay et Kiliwa (45 kilomètres au Nord de Dungu) et à Sambia (44 kilomètres à l’Ouest de Faradje). Toutefois, la situation sécuritaire dans les deux districts précités demeure sous le contrôle des Forces onusienne et congolaise, en dépit de l’activisme des éléments de la LRA. 
En Ituri, les exactions commises contre les populations civiles et les Organisations Non Gouvernementales (ONG) implantées dans les localités situées dans les territoires d’Irumu et de Mambasa par les miliciens du Front de Résistance Patriotique de l’Ituri (FRPI) et ceux du groupe Mayi-Mayi Simba, ont constitué une source de préoccupation majeure à la situation sécuritaire dans ce district, pendant la période sous examen. 
En effet, les insurgés du groupe armé précité ont commis beaucoup d’atrocités contre les populations civiles et les déplacés vivant dans les localités situées au Sud du territoire d’Irumu. Les 15 et 16 avril 2015, des éléments supposés appartenir au FRPI ont attaqué le village Nombe (situé sur l’axe Bogoro-Gety, à 12 et 38 kilomètres au Sud de Bogoro et de Bunia), tué deux individus et pillé des biens domestiques. 
Des biens de valeur et des denrées alimentaires appartenant à un groupe des femmes du village Nombe en déplacement vers le marché de Bavi, ont également été pillés par des éléments armés, au cours d’une embuscade tendue dans la région située entre les villages Ngasu-Bavi et Soke. 
Le 16 avril 2015, environ quinze éléments armés supposés appartenir au FRPI, ont attaqué la localité de Kagaba, située à 18 kilomètres au Sud de Bogoro, tué trois individus appartenant à une même famille (deux vieilles femmes et une fille de 17 ans), violée une fille de 13 ans et blessé une femme. 
Le même jour, environ trente miliciens supposés appartenir au FRPI ont fait incursion dans le village Nongo, situé à 3 kilomètres au Sud de Gety, et pillé seize maisons des déplacés.  Cet incident a provoqué le déplacement des populations civiles vers la localité de Gety-Etat. 
Des Organisations Non Gouvernementales (ONG) ont également été ciblées par les miliciens réfractaires du FRPI, pendant la période sous examen. Dans la nuit du 13 au 14 avril 2015, les miliciens du FRPI ont lancé une attaque contre le village Sokpa (45 kilomètres au Sud-ouest de Bunia) pendant la distribution de l’aide humanitaire par des agents d’une ONG, et pillé tout le village. 
Le 15 avril 2015, trois véhicules de l’ONG ‘’Solidarité’’, en déplacement de Gety vers Kamatsi et transportant vingt et un employés ainsi que du matériel de forage de puits d’eau potable, sont tombés dans une embuscade tendue par environ cent éléments du FRPI au village Avaluma, situé à 4 kilomètres au Sud-ouest d’Aveba. 
Les assaillants ont pillé trois téléphones satellitaires, deux radios talkie-walkie, des téléphones portables, de l’argent et d’autres biens de valeur appartenant aux agents de l’ONG. Alerté, le commandant du poste opérationnel de la Force de la MONUSCO basé à Aveba, a immédiatement déployé une patrouille d’intervention rapide sur les lieux de l’incident, dans le but de contrer l’attaque, de secourir les victimes et de sécuriser la zone. 
Les agents de l’ONG ‘’Solidarité’’ ont par la suite été libérés par leurs agresseurs, et rejoint Aveba sains et saufs. Les Forces onusienne et congolaise ont initié des opérations vigoureuses, afin de mettre un terme à l’activisme des miliciens du FRPI et d’assurer une protection efficiente des populations civiles dans les localités situées au Sud du territoire d’Irumu. 
Sept éléments de ce groupe armé, y compris un ‘’Capitaine’’ ont été appréhendés et quatre armes récupérées, au cours d’opérations de bouclage et de ratissage menées conjointement par les Casques bleus de la Force de la MONUSCO et les militaires congolais, dans les régions d’Aveba (80 kilomètres au Sud de Bunia), de Gnongi-B et de Ba-Mutu. 
Les miliciens du groupe Mayi-Mayi Simba, de Paul Sadala, alias ‘’Morgan’’, ont aussi commis des atrocités graves contre les populations civiles vivant dans le territoire de Mambasa, pendant la période sous examen. En effet, le 12 avril 2015, cinq individus ont été tués, cinq femmes violées et des biens de valeur pillés, au cours d’attaques lancées par les miliciens du groupe Mayi-Mayi Simba dans les villages Sohuma (130 kilomètres au Sud-ouest de Mambasa-centre) et Mabutuwa (155 kilomètres au Sud-ouest de Mambasa-centre), ainsi que dans le camp d’exploitation d’or d’Elota, situé à 160 kilomètres au Sud-ouest de Mambasa-centre. 
Le 18 avril 2015, des éléments supposés appartenir au groupe Mayi-Mayi Simba ont attaqué le village Mabuta, situé à 150 kilomètres à l’Ouest de Butembo-centre dans la région de Manguredjipa au sein du secteur Bapere, limitrophe au territoire de Mambasa, tué deux hommes, torturé d’autres civils et pillé des biens de valeur.   
Des efforts sont fournis par les Forces de Défense et de Sécurité congolaises, soutenues par la Force de la MONUSCO, afin de rétablir la sécurité et d’assurer la protection des personnes et de leurs biens dans les régions affectées. Au Nord-Kivu, la situation sécuritaire a été marquée dans le territoire de Beni par la résurgence de tueries des populations civiles perpétrées par les rebelles de l’Alliance des Forces Démocratiques (ADF), mais également par l’activisme des groupes armés rapporté dans d’autres territoires de la province. 
Dans le territoire de Beni, la trêve observée par les rebelles de l’ADF dans les massacres contre les populations civiles habitant cette entité, a été rompue par des nouvelles tueries perpétrées par les membres de ce groupe armé durant la semaine écoulée. 
Pendant deux jours, les éléments de l’ADF ont tué au total vingt individus et blessé neuf autres dans les différentes localités de ce territoire. Les rapports concordants ont fait état de dix-huit civils tués entre les 15 et 16 avril 2015 dans la région située autour de la localité de Mbau et deux autres dans une région différente. Neuf individus ont également été blessés par des rebelles de l’ADF au cours de ces attaques. 
En effet, le 15 avril 2015, quatre cultivateurs ont été tués à Matiba (7 kilomètres au Nord-est de Mbau), quatre à Bela et sept autres dans la région de PK13, sur l’axe Mbau-Kamango. Six personnes ont été blessées à Matiba et trois à Bela, parmi lesquelles trois mourront plus tard des suites de leurs blessures. 
Le 16 avril 2015, deux cultivateurs ont été assassinés par les éléments de l’ADF dans la localité de Zuma, située à 7 kilomètres à l’Est de Ngite, dans la région de Mavivi. Les FARDC ont immédiatement déployé des troupes d’intervention rapide dans les régions affectées et évacué les blessés vers l’hôpital d’Oicha. 
La Brigade d’intervention de la Force de la MONUSCO a également projeté des patrouilles d’intervention rapide sur le terrain, dans le but de dissuader de nouvelles attaques contre les populations civiles, de soutenir les troupes gouvernementales, de dominer le terrain, de rassurer et de protéger les populations civiles. 
Des troupes d’intervention rapide des Forces Spéciales Jordaniennes et du bataillon Malawite de la Force de la MONUSCO ont respectivement mené des patrouilles de vérification sur le terrain et apporté l’assistance nécessaire pour l’évacuation des corps des victimes et des blessés vers l’hôpital d’Oicha. 
Entre les 17 et 18 avril 2015, les troupes des FARDC, soutenues par les Casques bleus du bataillon Malawite de la Brigade d’Intervention de la Force de la MONUSCO, ont poursuivi l’ennemi afin de le déloger de son bastion situé dans la localité de Kipeyayo, au Sud de la région de Kadou, en direction du parc national de Virunga. 
Des combats ont eu lieu entre les troupes de l’armée congolaise et environ soixante éléments de l’ADF, armés de mortier 60 mm, d’armes de type Dorska et AK-47. 
Quatre rebelles de l’ADF ont été tués au cours d’accrochages survenus près du pont Nzuma, situé  dans la localité de Kadou, à 5 kilomètres à l’Est de Ngadi, dans la localité de Kipeyayo et sur l’axe Eringeti- Kainama. Deux soldats des FARDC ont également péri et un autre blessé au cours de ces affrontements. 
Un élément de l’ADF a été capturé au cours d’opérations menées dans la localité de Nzuma. 
La Force de la MONUSCO a également déployé des patrouilles aériennes de longue portée au-dessus des régions concernées, dans le but d’identifier les lieux de retraite de l’ennemi, de fournir un appui feu aux opérations des FARDC, de rassurer et de protéger les populations civiles riveraines. 
Le 19 avril 2015, les troupes des FARDC ont au cours des patrouilles de bouclage et de ratissage menées dans la ville de Beni,  appréhendé deux rebelles de l’ADF, respectivement un au quartier Pasisi de la commune de Bungulu (6 kilomètres au Sud-ouest de Boikene), et un autre au quartier Ngadi de la commune de Rwenzori, à 4 kilomètres au Nord-est de Boikene. 
Dans le territoire de Rutshuru, les incidents liés au banditisme ont atteint des proportions inquiétantes quant à la situation sécuritaire dans cette partie de la province du Nord-Kivu.  Des cas de banditisme ont en effet sensiblement augmenté à Rutshuru, sur l’axe Goma-Rutshuru, Kiwanja- Ishasha et dans la région de Tongo. Des véhicules sont tombés dans des embuscades tendues par des bandits armés à Katale kilomètres au Nord de Goma) et sur l’axe Kalengera-Tongo. 
Des troupes d’intervention rapide de la Force de la MONUSCO déployées promptement dans la région de Katwe (30 kilomètres au Nord de Goma), y ont fait avorter des tentatives des pillages par des éléments armés. D’autres casques bleus de la Force de la MONUSCO ont été déployés immédiatement dans les localités de Mpamba et de Buramba (4 kilomètres au Sud de Nyamilima), dans le but de mettre un terme aux extorsions et blessures par balles causées par des éléments armés non identifiés.
 Le 19 avril 2015, des éléments du groupe Mayi-Mayi faction ‘’Jadu’’, ont investi la localité de Nyamilima, située à 45 kilomètres au Nord de Rutshuru-centre. Un assaillant a été tué et le chef rebelle blessé au cours de l’offensive initiée par les FARDC. Des armes et munitions ont également été saisies par l’armée congolaise.  
Dans le territoire de Walikale, des combats continuent d’opposer la milice dissidente de Nduma Défense du Congo-Renouveau (NDC-R) aux ordres de Guidon à celle de son ancien compagnon, Cheka (NDC-Cheka). 
Les luttes fratricides ayant opposé les deux groupes armés depuis le 27 mars 2015, ont permis au NDC-R de récupérer et d’occuper les régions situées le long de l’axe Kibua-Limangi-Misau. La Force de la MOUSCO et les FARDC sont déterminées à mettre un terme à l’activisme de ces deux milices Mayi-Mayi dans le territoire de Walikale. Dans le territoire de Masisi, l’environnement sécuritaire a été marqué par des conflits intercommunautaires, ayant causé mort d’hommes. 
En effet, le 17 avril 2015, des conflits interethniques entre les communautés Hunde et Hutu ont provoqué la mort de treize individus dans la localité de Lukweti, située à 30 kilomètres au Nord-est de Nyabiondo. Cette menace à la situation sécuritaire est surveillée de près par les Forces onusienne et congolaise, afin d’y mettre un terme. 
Par ailleurs, des violences contre les Droits de l’Homme commises par des rebelles réfractaires des Forces Démocratiques de Libération du Rwanda (FDLR) dans plusieurs localités de la province du Nord-Kivu se sont fortement accrues dans les régions ciblées par cette force négative. Le 16 avril 2015, des rebelles des FDLR ont kidnappé vingt individus dans la région de Nyabutare-Binza, à 44 kilomètres au Nord-est de Rutshuru.   
Le 18 avril 2015, quatre éléments supposés appartenir aux FDLR ont tendu une embuscade et pillé deux véhicules appartenant à une société de téléphonie mobile à Katwe, situé à 20 kilomètres au Nord-est de Nyanzale.  Le 20 avril 2013, trente rebelles des FDLR ont attaqué le village Vuranda (10 kilomètres à l’Ouest de Vuyinga, situé à 50 kilomètres à l’Ouest de Butembo-centre), et enlevé deux hommes pour transporter leurs butins. 
C’est dans ce cadre que les FARDC poursuivent dans la province du Nord-Kivu la conduite de l’opération « Sukola 2 » (Nettoyage 2), dans le but d’y neutraliser les rebelles réfractaires des FDLR. Du 15 avril 2015 à ce jour, seize éléments en provenance des groupes armés, se sont rendus aux troupes de la Force onusienne déployées dans la province.  
Il s’agit de : neuf des Forces Démocratiques de Libération du Rwanda (FDLR), un du groupes Mayi-Mayi Cheka-Nduma Défense du Congo (NDC), quatre de l’Alliance des Patriotes pour un Congo Libre et Souverain (APCLS) et deux du groupe Mayi-Mayi Rahiya Mutomboki.  
Au Sud-Kivu, en dépit de l’activisme de plusieurs factions du groupe Mayi-Mayi Rahiya Mutomboki dans les territoires de Mwenga, Walungu et Kabare, de la résurgence des activités négatives menées par des éléments du groupe Mayi-Mayi Yakutumba et du banditisme dans le territoire de Fizi ; l’environnement sécuritaire demeure sous le contrôle effectif des Forces onusiennes et congolaise. 
Au chapitre des redditions dans la province, le 19 avril 2015, un élément des FDLR a fait reddition au camp de transit de la Section de DDRRR de la MONUSCO de Minembwe. Au Katanga, le climat sécuritaire est toujours marqué par les conflits ethniques opposant les ressortissants Luba aux pygmées. 
Le 18 avril 2015, des miliciens pygmées en provenance de Sange (120 kilomètres au Nord-est de Manono), ont attaqué les villages Mwengakankeko (situé dans le groupement de Mambwe), Musuyi (134 kilomètres à l’Est de Manono) et Koboko (144 kilomètres à l’Est de Manono) dans le groupement de Kayumba, et kidnappé dans le village Mwengakankeko, six femmes appartenant à l’ethnie Luba. Le même jour, les miliciens pygmées ont fait incursion dans le village Kasumpya, tué le chef du village et ses deux  enfants. 

Cet incident a provoqué le déplacement des populations civiles vers les villages environnants. Toutefois, la situation sécuritaire demeure globalement sous le contrôle des Forces onusienne et congolaise déployées dans cette province. La situation sécuritaire a été jugée stable dans le Secteur 2 durant la semaine écoulée. Enfin, la Force de la MONUSCO a mené 1.368 patrouilles armées, dont 457 nocturnes, et fourni 37 escortes pendant la période sous examen.     

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