Félix
Prosper Basse : Mesdames, Mesdemoiselles et Messieurs, Membres de la presse,
Auditeurs de Radio Okapi, Bonjour et bienvenue à ce rendez-vous hebdomadaire.
Activités
des Composantes de la MONUSCO Activités de l’Equipe-Pays Situation
militaire
Le
Secrétaire général adjoint des Nations Unies chargé des Operations de maintien
de la paix, Hervé Ladsous, est arrivé à Kinshasa le 21 avril 2015. Au cours de
sa visite de cinq jours, monsieur Ladsous se rendra à Goma et à Bukavu. A
Kinshasa, il rencontrera les membres du gouvernement congolais et le Président
de la République. Son agenda prévoit également des rencontres avec les
responsables des agences du système des Nations Unies, les membres du corps
diplomatique et le personnel des Nations Unies.
Sa
visite fait suite à l’adoption de la Résolution 2211 par le Conseil de sécurité
des Nations Unies et vise à renforcer la coopération entre la MONUSCO et le
gouvernement congolais, à travers la conduite du dialogue stratégique en cours.
Le Représentant spécial adjoint du Secrétaire général des Nations Unies pour
les opérations à l’Est et l'Etat de droit, M. David Gressly, est arrivé le 18
avril 2015 à la MONUSCO et a pris immédiatement ses fonctions.
M.
Gressly nous arrive avec une vaste expérience de plus de 20 ans au sein du
système des Nations Unies. Il a
travaillé comme Représentant spécial adjoint du Secrétaire général, et
Coordonnateur résident/ Coordonnateur humanitaire des Nations Unies dans le
cadre de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la
stabilisation au Mali (MINUSMA) et a également exercé la fonction de
Représentant résident du Programme des Nations Unies pour le développement
(PNUD) au Mali. Il a été Coordonnateur régional pour la Mission des Nations
Unies au Soudan (MINUS), ainsi que Coordonnateur humanitaire régional pour la
région du Sahel au Sénégal.
Activités
des Composantes de la MONUSCO
Information
publique/Conduite et Discipline :
L’équipe
de code de conduite et discipline de la MONUSCO a réuni 60 journalistes à Bukavu
autour de la conduite et la discipline du personnel de la Mission. Ainsi, 60 journalistes du Sud-Kivu ont été
édifiés sur les valeurs et procédures internes des Nations Unies par rapport
aux actes de mauvaise conduite et fautes professionnelles. Le traitement des
cas d’abus et exploitation sexuels impliquant le personnel/MONUSCO avait été
également expliqué aux médias de cette province. Selon la MONUSCO, la presse
doit contribuer à la protection des victimes d’exploitation et d’abus sexuels
dans leurs reportages.
L’équipe de code de conduite et
discipline régule les relations entre le staff MONUSCO et la population, pour
mieux les protéger tous des risques.
Projet
à impact rapide :
La
MONUSCO a remis, le vendredi 17 avril 2015, aux autorités de Shabunda, un
centre de formation et d’apprentissage des métiers et réinsertion
communautaire. Mis en œuvre dans la Chefferie de Bakisi dans le cadre de la
réduction de violence communautaire et de la stabilisation, ce projet a doté
les 389 bénéficiaires directs, de kits de réinsertion et de locaux pour les
rendre immédiatement opérationnels.
Pour
un coût total de 73.937,30 dollars américains, la MONUSCO a construit un
atelier de menuiserie, une salle de coupe et couture et une salle de cours et
fourni 11 lots de près de deux tonnes de kits pour les 389 bénéficiaires, dont
230 hommes et 159 femmes, regroupés en quatre associations de coupe et couture,
quatre associations de maçonnerie et trois de menuiserie. Quatre salles ont
aussi été louées pour accueillir certains bénéficiaires.
Pour
le chef de bureau de la MONUSCO, Mme Christine Kapalata, c’est après une large
consultation communautaire à Shabunda en janvier 2014, dans le but d’identifier
les besoins prioritaires des communautés en matière de réduction des violences
communautaires, que la population de Shabunda a opté pour la construction d’un
centre d’apprentissage des métiers et l’organisation de trois filières de
formation dont la Coupe et couture, la Maçonnerie et la Menuiserie. La MONUSCO
ne ménagera aucun effort pour que d’autres projets en cours d’exécution soient
réalisés à Shabunda, afin que l’Ilot de Stabilité qui consacrera la
restauration définitive de l’Autorité de l’Etat soit une réalité sur l’ensemble
du territoire, a-t-elle ajouté.
Il
faut rappeler que ce projet a été mis en œuvre dans le but de soulager les
populations en proie aux violences communautaires, d’alléger la précarité de
leur vie et leur proposer un autre moyen de survie que le recours aux armes.
C’est ainsi que la section désarmement, démobilisation, rapatriement,
réintégration et réinstallation (DDRRR) de la MONUSCO, en synergie avec le
gouvernement provincial, a initié une série de concertations communautaires
dans certains territoires ciblés, qui ont abouti au financement par la MONUSCO,
de 4 projets dans le Sud-Kivu, qui devaient attirer, entre autres, des
ex-combattants réfractaires ou non éligibles au processus DDRIII, les femmes et
les filles vulnérables, aussi bien que les jeunes désœuvrés.
Police MONUSCO :
La
5ème et dernière session de recyclage en
Maintien et Rétablissement de l’Ordre Public (MROP) et Gestes et Techniques
Professionnelles d’Intervention (GTPI)
des unités d’intervention de Mambasa au profit de soixante-trois Policiers
de la Police Nationale Congolaise (PNC) dont sept cadres, a pris fin la semaine
dernière.
Animée
par les Policiers des Nations Unies et
des cadres de la PNC, cette formation marque la fin des sessions de recyclage
des unités d’intervention de Mambasa (165 km à l’Ouest de Bunia), initiées par
le secteur de Bunia et financées par les Projets à impact rapide (QIP) de
la MONUSCO.
Au
total, deux cent quarante-cinq policiers des unités du territoire de Mambasa
ont bénéficié de ce recyclage visant à renforcer leurs capacités en matière de
lutte contre le banditisme, la criminalité et les nombreux troubles à l’ordre
public, particulièrement dans les ones d’exploitation minière. Vingt-neuf
cadres et deux cent seize agents dont
dix femmes, ont pu bénéficier de cette formation qui a duré quatre mois.
Le
Général Pascal champion, Chef de la Composante Police MONUSCO et Monsieur Aoki
Toshimichi, Représentant résident de
l’Agence de Coopération Internationale Japonaise (JICA) ont signé
le vendredi 17 avril 2015 à Kinshasa, le
Mémorandum d’Entente pour la mise en œuvre du ‘’Projet pour la
Professionnalisation de la Police pour la Population et la Paix’’, P4P en
sigle.
A
travers cette signature, le Chef de la composante Police a annoncé que le
travail pouvait maintenant commencer et que la Police MONUSCO s’engage à jouer
pleinement sa partition.
A
son tour, le Représentant résident de JICA s’est félicité de cette signature et
a annoncé que le projet entrait de ce fait, dans sa phase d’exécution. Il a en
outre annoncé l’arrivée prochaine de deux experts japonais dans le cadre dudit
projet qui, comme les précédents, comporte un important volet Formation de la Police Nationale
Congolaise.
Dans
le cadre de la restauration de l'autorité de l'Etat et de la stabilisation de
l'Est de la RDC à travers la réalisation des Projets à Impact rapide (QIP), la
Police MONUSCO a pris part le vendredi 17 avril 2015, à deux cérémonies de pose
de première pierre marquant le démarrage des travaux de construction de
l’Etat-major du District PNC de la plaine de Ruzizi à Luvungi et du
commissariat PNC de Sange.
Initié
par la Police MONUSCO, le coût global de ces projets est estimé à 97.356
dollars américains, dont 49.917 dollars pour le projet de Luvungi et 47.439 USD
pour celui de Sange. A Luvungi comme à Sange, les cérémonies ont connu la
présence des autorités politico-administratives et locales, les chefs des
services déconcentrés de l’Etat, les notables et les responsables de
CARITAS-Uvira, agence d’exécution desdits
projets.
Durant
la semaine, les différentes Unités de Police Constituées ont poursuivi leurs
missions traditionnelles. Ainsi, trois-cent-seize patrouilles dont cinquante-cinq
conjointes avec la PNC et sept dans les camps de déplacés ont été effectuées.
Par ailleurs, huit check points et six escortes de hautes personnalités ont été
réalisés par ces unités.
Les
équipes conjointes pour la mise en œuvre de la Stratégie Opérationnelle
intégrée de Lutte contre l’Insécurité à Beni/Oicha ont poursuivi leurs
patrouilles régulières, durant cette semaine, dans le but de faire reculer la
criminalité. Au total,
quatre-vingt-trois appels ont été reçus sur les numéros verts ayant motivé l’interpellation
de dix- sept personnes pour diverses infractions de droit commun. Les suspects
ont été mis à la disposition de la Police Nationale Congolaise.
Activités de l’Equipe-pays
Développement
FAO :
La
FAO introduit une technologie innovante
en fumage et séchage du poisson en RD Congo. «Mettre en place une plate-forme
technologique de post-capture à
l’Estuaire du fleuve Congo en vue d’assurer la régularité des
approvisionnements en poissons» est l’objet du « Projet pilote Appui à la
réduction des pertes post- capture du poisson
à l'Estuaire du Fleuve Congo dans la Province du Bas Congo», lancé le
mardi 14 avril 2015 à Kinshasa.
Le
projet prévoit d’installer une plate-forme technologique de post-capture au village Lenvo à l’Estuaire du fleuve
Congo, en vue d’assurer la régularité des approvisionnements en poissons. À
cette occasion, la FAO va introduire une technologie à valeur ajoutée en fumage
et séchage du poisson dénommée : la Technique FAO-Thiaroye de Transformation «
FTT », qui est le fruit de 5 ans de recherche et de collaboration entre la FAO
et le Centre National de Formation des Techniciens des Pêches et Aquaculture de
Thiaroye au Sénégal.
Celle-ci
va contribuer à réduire significativement les pertes post-capture du poisson ;
ajouter la valeur aux produits ; promouvoir la protection de l’environnement et
à l’utilisation durable des ressources naturelles, en particulier le bois de
chauffe.
Cette
nouvelle technologie sera aussi équipée du matériel de conditionnement,
d’emballage et de stockage des produits transformés.
PNUD/FAO :
Unis
dans l’action, le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) et
l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO)
s’investissent dans l’autonomisation des femmes rurales et plus
particulièrement, celles du Plateau de Bateke.
C’est
dans ce cadre que s’inscrit la visite, le vendredi 10 avril 2015, au Plateau de
Bateke, au site de l’Association des Femmes pour le Développement de
l’Agriculture au Plateau de Bateke (AFDAP), des délégations de deux agences des
Nations Unies. Planifiée dans le cadre du mois de la femme, l’activité a permis
aux deux agences d’assister l’AFDAP pour l’autonomisation des femmes paysannes.
A cet effet, la FAO a remis un kit d’intrants agricoles (semences maraîchères
et outils agricoles), tandis que le PNUD a fourni un groupe électrogène et des
vivres, achetés grâce aux cotisations du staff du PNUD.
Cette
aide des deux agences des Nations Unies permettra aux femmes de cette
association de renforcer leur pouvoir économique
PNUD :
Du
lundi 27 avril au samedi 2 mai, se dérouleront les États généraux de la
Justice. Sous le haut patronage du Président de la République démocratique du
Congo, M. Joseph Kabila KABANGE, le Ministère de la Justice avec le concours du
Conseil supérieur de la Magistrature organise cette première édition des États
généraux de la Justice.
Pendant
6 jours, 350 représentants du secteur de la Justice, de la société civile du
monde économique, diplomatique, des confessons religieuses en RDC vont
réfléchir à 9 thématiques majeures telles que: l’indépendance de la Justice ;
l’accès à la Justice ; la sécurité
juridique des investissements ; la justice pénale ; - L’administration
pénitentiaire ; et la lutte contre l’impunité.
Ces
Etats généraux de la Justice devront déboucher sur un diagnostic consensuel du
fonctionnement du secteur de la justice ; sur l’élaboration d’un document de
synthèse des réformes et actions prioritaires à entreprendre pour améliorer le
fonctionnement du secteur de la justice et sur un mécanisme de suivi de mise en
œuvre des réformes mises en place.
Situation militaire
(Par le Major Faycel BEN YOUSSEF,
Porte-parole militaire a.i)
A
Kinshasa et dans les autres provinces situées dans la partie occidentale de la
République Démocratique du Congo, l’environnement sécuritaire a été jugé calme
durant la semaine écoulée.
En
Province Orientale, par le biais des opérations conjointes dénommées « Rudia II
» (Retour II), « Chuma Ngumi » (Poing d’acier) et « Bienvenue à la Paix », les
Forces onusienne et congolaise poursuivent avec détermination la traque des
éléments de l’Armée de Libération du Seigneur (LRA), dont les incidents liés à
leurs activités négatives perpétrés dans les districts de Haut et de Bas-Uélé,
ont sensiblement augmenté pendant la période sous examen.
En
effet, dans les territoires d’Ango, de Dungu et de Faradje, les rebelles
résiduels de la LRA ont poursuivi leurs attaques contre les populations civiles
et les troupes de l’armée loyaliste. Six civils ont été pillés dans la localité
de Mangansa Saba (44 kilomètres à l’Ouest de Faradje), sept autres kidnappés à
Akwa (50 kilomètres au Sud-ouest de Faradje) et deux femmes kidnappées au cours
d’une embuscade tendue près de Tomati (36 kilomètres au Sud-ouest de
Faradje).
Quatre
motocyclistes ont été pillés et un homme enlevé au cours d’embuscades tendues
dans la région située entre Limay et Kiliwa (45 kilomètres au Nord de Dungu) et
à Sambia (44 kilomètres à l’Ouest de Faradje). Toutefois, la situation
sécuritaire dans les deux districts précités demeure sous le contrôle des
Forces onusienne et congolaise, en dépit de l’activisme des éléments de la
LRA.
En
Ituri, les exactions commises contre les populations civiles et les
Organisations Non Gouvernementales (ONG) implantées dans les localités situées
dans les territoires d’Irumu et de Mambasa par les miliciens du Front de
Résistance Patriotique de l’Ituri (FRPI) et ceux du groupe Mayi-Mayi Simba, ont
constitué une source de préoccupation majeure à la situation sécuritaire dans
ce district, pendant la période sous examen.
En
effet, les insurgés du groupe armé précité ont commis beaucoup d’atrocités
contre les populations civiles et les déplacés vivant dans les localités
situées au Sud du territoire d’Irumu. Les 15 et 16 avril 2015, des éléments supposés
appartenir au FRPI ont attaqué le village Nombe (situé sur l’axe Bogoro-Gety, à
12 et 38 kilomètres au Sud de Bogoro et de Bunia), tué deux individus et pillé
des biens domestiques.
Des
biens de valeur et des denrées alimentaires appartenant à un groupe des femmes
du village Nombe en déplacement vers le marché de Bavi, ont également été
pillés par des éléments armés, au cours d’une embuscade tendue dans la région
située entre les villages Ngasu-Bavi et Soke.
Le
16 avril 2015, environ quinze éléments armés supposés appartenir au FRPI, ont
attaqué la localité de Kagaba, située à 18 kilomètres au Sud de Bogoro, tué
trois individus appartenant à une même famille (deux vieilles femmes et une
fille de 17 ans), violée une fille de 13 ans et blessé une femme.
Le
même jour, environ trente miliciens supposés appartenir au FRPI ont fait
incursion dans le village Nongo, situé à 3 kilomètres au Sud de Gety, et pillé
seize maisons des déplacés. Cet incident
a provoqué le déplacement des populations civiles vers la localité de
Gety-Etat.
Des
Organisations Non Gouvernementales (ONG) ont également été ciblées par les
miliciens réfractaires du FRPI, pendant la période sous examen. Dans la nuit du
13 au 14 avril 2015, les miliciens du FRPI ont lancé une attaque contre le
village Sokpa (45 kilomètres au Sud-ouest de Bunia) pendant la distribution de
l’aide humanitaire par des agents d’une ONG, et pillé tout le village.
Le
15 avril 2015, trois véhicules de l’ONG ‘’Solidarité’’, en déplacement de Gety
vers Kamatsi et transportant vingt et un employés ainsi que du matériel de
forage de puits d’eau potable, sont tombés dans une embuscade tendue par
environ cent éléments du FRPI au village Avaluma, situé à 4 kilomètres au
Sud-ouest d’Aveba.
Les
assaillants ont pillé trois téléphones satellitaires, deux radios
talkie-walkie, des téléphones portables, de l’argent et d’autres biens de
valeur appartenant aux agents de l’ONG. Alerté, le commandant du poste
opérationnel de la Force de la MONUSCO basé à Aveba, a immédiatement déployé
une patrouille d’intervention rapide sur les lieux de l’incident, dans le but
de contrer l’attaque, de secourir les victimes et de sécuriser la zone.
Les
agents de l’ONG ‘’Solidarité’’ ont par la suite été libérés par leurs
agresseurs, et rejoint Aveba sains et saufs. Les Forces onusienne et congolaise
ont initié des opérations vigoureuses, afin de mettre un terme à l’activisme
des miliciens du FRPI et d’assurer une protection efficiente des populations
civiles dans les localités situées au Sud du territoire d’Irumu.
Sept
éléments de ce groupe armé, y compris un ‘’Capitaine’’ ont été appréhendés et
quatre armes récupérées, au cours d’opérations de bouclage et de ratissage
menées conjointement par les Casques bleus de la Force de la MONUSCO et les
militaires congolais, dans les régions d’Aveba (80 kilomètres au Sud de Bunia),
de Gnongi-B et de Ba-Mutu.
Les
miliciens du groupe Mayi-Mayi Simba, de Paul Sadala, alias ‘’Morgan’’, ont
aussi commis des atrocités graves contre les populations civiles vivant dans le
territoire de Mambasa, pendant la période sous examen. En effet, le 12 avril
2015, cinq individus ont été tués, cinq femmes violées et des biens de valeur
pillés, au cours d’attaques lancées par les miliciens du groupe Mayi-Mayi Simba
dans les villages Sohuma (130 kilomètres au Sud-ouest de Mambasa-centre) et
Mabutuwa (155 kilomètres au Sud-ouest de Mambasa-centre), ainsi que dans le
camp d’exploitation d’or d’Elota, situé à 160 kilomètres au Sud-ouest de
Mambasa-centre.
Le
18 avril 2015, des éléments supposés appartenir au groupe Mayi-Mayi Simba ont
attaqué le village Mabuta, situé à 150 kilomètres à l’Ouest de Butembo-centre
dans la région de Manguredjipa au sein du secteur Bapere, limitrophe au
territoire de Mambasa, tué deux hommes, torturé d’autres civils et pillé des
biens de valeur.
Des
efforts sont fournis par les Forces de Défense et de Sécurité congolaises,
soutenues par la Force de la MONUSCO, afin de rétablir la sécurité et d’assurer
la protection des personnes et de leurs biens dans les régions affectées. Au
Nord-Kivu, la situation sécuritaire a été marquée dans le territoire de Beni
par la résurgence de tueries des populations civiles perpétrées par les
rebelles de l’Alliance des Forces Démocratiques (ADF), mais également par
l’activisme des groupes armés rapporté dans d’autres territoires de la
province.
Dans
le territoire de Beni, la trêve observée par les rebelles de l’ADF dans les
massacres contre les populations civiles habitant cette entité, a été rompue
par des nouvelles tueries perpétrées par les membres de ce groupe armé durant
la semaine écoulée.
Pendant
deux jours, les éléments de l’ADF ont tué au total vingt individus et blessé
neuf autres dans les différentes localités de ce territoire. Les rapports
concordants ont fait état de dix-huit civils tués entre les 15 et 16 avril 2015
dans la région située autour de la localité de Mbau et deux autres dans une
région différente. Neuf individus ont également été blessés par des rebelles de
l’ADF au cours de ces attaques.
En
effet, le 15 avril 2015, quatre cultivateurs ont été tués à Matiba (7
kilomètres au Nord-est de Mbau), quatre à Bela et sept autres dans la région de
PK13, sur l’axe Mbau-Kamango. Six personnes ont été blessées à Matiba et trois
à Bela, parmi lesquelles trois mourront plus tard des suites de leurs
blessures.
Le
16 avril 2015, deux cultivateurs ont été assassinés par les éléments de l’ADF
dans la localité de Zuma, située à 7 kilomètres à l’Est de Ngite, dans la
région de Mavivi. Les FARDC ont immédiatement déployé des troupes d’intervention
rapide dans les régions affectées et évacué les blessés vers l’hôpital
d’Oicha.
La
Brigade d’intervention de la Force de la MONUSCO a également projeté des
patrouilles d’intervention rapide sur le terrain, dans le but de dissuader de
nouvelles attaques contre les populations civiles, de soutenir les troupes
gouvernementales, de dominer le terrain, de rassurer et de protéger les
populations civiles.
Des
troupes d’intervention rapide des Forces Spéciales Jordaniennes et du bataillon
Malawite de la Force de la MONUSCO ont respectivement mené des patrouilles de
vérification sur le terrain et apporté l’assistance nécessaire pour
l’évacuation des corps des victimes et des blessés vers l’hôpital d’Oicha.
Entre
les 17 et 18 avril 2015, les troupes des FARDC, soutenues par les Casques bleus
du bataillon Malawite de la Brigade d’Intervention de la Force de la MONUSCO,
ont poursuivi l’ennemi afin de le déloger de son bastion situé dans la localité
de Kipeyayo, au Sud de la région de Kadou, en direction du parc national de
Virunga.
Des
combats ont eu lieu entre les troupes de l’armée congolaise et environ soixante
éléments de l’ADF, armés de mortier 60 mm, d’armes de type Dorska et
AK-47.
Quatre
rebelles de l’ADF ont été tués au cours d’accrochages survenus près du pont
Nzuma, situé dans la localité de Kadou,
à 5 kilomètres à l’Est de Ngadi, dans la localité de Kipeyayo et sur l’axe Eringeti-
Kainama. Deux soldats des FARDC ont également péri et un autre blessé au cours
de ces affrontements.
Un
élément de l’ADF a été capturé au cours d’opérations menées dans la localité de
Nzuma.
La
Force de la MONUSCO a également déployé des patrouilles aériennes de longue
portée au-dessus des régions concernées, dans le but d’identifier les lieux de
retraite de l’ennemi, de fournir un appui feu aux opérations des FARDC, de
rassurer et de protéger les populations civiles riveraines.
Le
19 avril 2015, les troupes des FARDC ont au cours des patrouilles de bouclage
et de ratissage menées dans la ville de Beni,
appréhendé deux rebelles de l’ADF, respectivement un au quartier Pasisi
de la commune de Bungulu (6 kilomètres au Sud-ouest de Boikene), et un autre au
quartier Ngadi de la commune de Rwenzori, à 4 kilomètres au Nord-est de
Boikene.
Dans
le territoire de Rutshuru, les incidents liés au banditisme ont atteint des
proportions inquiétantes quant à la situation sécuritaire dans cette partie de
la province du Nord-Kivu. Des cas de
banditisme ont en effet sensiblement augmenté à Rutshuru, sur l’axe
Goma-Rutshuru, Kiwanja- Ishasha et dans la région de Tongo. Des véhicules sont
tombés dans des embuscades tendues par des bandits armés à Katale kilomètres au
Nord de Goma) et sur l’axe Kalengera-Tongo.
Des
troupes d’intervention rapide de la Force de la MONUSCO déployées promptement
dans la région de Katwe (30 kilomètres au Nord de Goma), y ont fait avorter des
tentatives des pillages par des éléments armés. D’autres casques bleus de la
Force de la MONUSCO ont été déployés immédiatement dans les localités de Mpamba
et de Buramba (4 kilomètres au Sud de Nyamilima), dans le but de mettre un
terme aux extorsions et blessures par balles causées par des éléments armés non
identifiés.
Le 19 avril 2015, des éléments du groupe
Mayi-Mayi faction ‘’Jadu’’, ont investi la localité de Nyamilima, située à 45
kilomètres au Nord de Rutshuru-centre. Un assaillant a été tué et le chef
rebelle blessé au cours de l’offensive initiée par les FARDC. Des armes et
munitions ont également été saisies par l’armée congolaise.
Dans
le territoire de Walikale, des combats continuent d’opposer la milice dissidente
de Nduma Défense du Congo-Renouveau (NDC-R) aux ordres de Guidon à celle de son
ancien compagnon, Cheka (NDC-Cheka).
Les
luttes fratricides ayant opposé les deux groupes armés depuis le 27 mars 2015,
ont permis au NDC-R de récupérer et d’occuper les régions situées le long de
l’axe Kibua-Limangi-Misau. La Force de la MOUSCO et les FARDC sont déterminées
à mettre un terme à l’activisme de ces deux milices Mayi-Mayi dans le
territoire de Walikale. Dans le territoire de Masisi, l’environnement sécuritaire
a été marqué par des conflits intercommunautaires, ayant causé mort
d’hommes.
En
effet, le 17 avril 2015, des conflits interethniques entre les communautés
Hunde et Hutu ont provoqué la mort de treize individus dans la localité de
Lukweti, située à 30 kilomètres au Nord-est de Nyabiondo. Cette menace à la
situation sécuritaire est surveillée de près par les Forces onusienne et
congolaise, afin d’y mettre un terme.
Par
ailleurs, des violences contre les Droits de l’Homme commises par des rebelles
réfractaires des Forces Démocratiques de Libération du Rwanda (FDLR) dans
plusieurs localités de la province du Nord-Kivu se sont fortement accrues dans
les régions ciblées par cette force négative. Le 16 avril 2015, des rebelles
des FDLR ont kidnappé vingt individus dans la région de Nyabutare-Binza, à 44
kilomètres au Nord-est de Rutshuru.
Le
18 avril 2015, quatre éléments supposés appartenir aux FDLR ont tendu une embuscade
et pillé deux véhicules appartenant à une société de téléphonie mobile à Katwe,
situé à 20 kilomètres au Nord-est de Nyanzale.
Le 20 avril 2013, trente rebelles des FDLR ont attaqué le village
Vuranda (10 kilomètres à l’Ouest de Vuyinga, situé à 50 kilomètres à l’Ouest de
Butembo-centre), et enlevé deux hommes pour transporter leurs butins.
C’est
dans ce cadre que les FARDC poursuivent dans la province du Nord-Kivu la
conduite de l’opération « Sukola 2 » (Nettoyage 2), dans le but d’y neutraliser
les rebelles réfractaires des FDLR. Du 15 avril 2015 à ce jour, seize éléments
en provenance des groupes armés, se sont rendus aux troupes de la Force
onusienne déployées dans la province.
Il
s’agit de : neuf des Forces Démocratiques de Libération du Rwanda (FDLR), un du
groupes Mayi-Mayi Cheka-Nduma Défense du Congo (NDC), quatre de l’Alliance des
Patriotes pour un Congo Libre et Souverain (APCLS) et deux du groupe Mayi-Mayi
Rahiya Mutomboki.
Au
Sud-Kivu, en dépit de l’activisme de plusieurs factions du groupe Mayi-Mayi
Rahiya Mutomboki dans les territoires de Mwenga, Walungu et Kabare, de la
résurgence des activités négatives menées par des éléments du groupe Mayi-Mayi
Yakutumba et du banditisme dans le territoire de Fizi ; l’environnement sécuritaire
demeure sous le contrôle effectif des Forces onusiennes et congolaise.
Au
chapitre des redditions dans la province, le 19 avril 2015, un élément des FDLR
a fait reddition au camp de transit de la Section de DDRRR de la MONUSCO de
Minembwe. Au Katanga, le climat sécuritaire est toujours marqué par les
conflits ethniques opposant les ressortissants Luba aux pygmées.
Le
18 avril 2015, des miliciens pygmées en provenance de Sange (120 kilomètres au
Nord-est de Manono), ont attaqué les villages Mwengakankeko (situé dans le
groupement de Mambwe), Musuyi (134 kilomètres à l’Est de Manono) et Koboko (144
kilomètres à l’Est de Manono) dans le groupement de Kayumba, et kidnappé dans
le village Mwengakankeko, six femmes appartenant à l’ethnie Luba. Le même jour,
les miliciens pygmées ont fait incursion dans le village Kasumpya, tué le chef
du village et ses deux enfants.
Cet
incident a provoqué le déplacement des populations civiles vers les villages
environnants. Toutefois, la situation sécuritaire demeure globalement sous le
contrôle des Forces onusienne et congolaise déployées dans cette province. La
situation sécuritaire a été jugée stable dans le Secteur 2 durant la semaine
écoulée. Enfin, la Force de la MONUSCO a mené 1.368 patrouilles armées, dont
457 nocturnes, et fourni 37 escortes pendant la période sous examen.
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