Eric Mbemba affecté au
service de dépannage, travaillait comme journalier à la Snel depuis 2014
jusqu’au 29 juillet 2022, date à laquelle il a connu un accident de travail
dans la commune de Limete à Kinshasa. Il avait bien passé sa journée de
travail, ce jour-là fatidique. C’est autour de 16 heures qu’un agent de la
société de télécommunications Africell située sur la 13ème rue dans la
concession de Laurent Batumona qui s’est rendu au bureau du Centre des Ventes
et Services (CVS) de la Snel Limete sur la 12ème rue pour réclamer le
rétablissement de l’électricité dans le quartier.
L’agent de l’Africel a
posé le problème au chef de département Adrigo Kisanta. La panne enregistrée,
le chef de dépannage a envoyé Eric Mbemba avec un agent de dépannage sur
terrain. Lorsque cette équipe est arrivée à la cabine sur la 13ème rue Limete
Industriel, elle a constaté que cette cabine n’était pas alimentée.
Les agents de l’équipe
de dépannage arrivés sur le lieu ont commencé à enclencher la première phase et
puis la deuxième sans se rendre compte qu’il y avait un court-circuit sur la
deuxième phase. Cette dernière était collée sur le neutre. Lorsque les
techniciens testaient, il n’y avait pas de retour.
L’incendie s’était
déclaré en enclenchant et en remettant le fusible qui a brûlé l’agent Eric
Mbemba. Il avait perdu connaissance pendant quelques minutes. Avec les premiers
secours, Eric Mbemba se rendra compte que sa vie était en danger puisque sa
face était défigurée. Il est tombé en pleurant. Son chef et l’agent de
l’Africell l'ont conduit à l’Hôpital Saint Joseph de Limete. "A cause de
la grève, nous avons été orientés à l’Hôpital général de Référence de Kinshasa
(ex-Mama Yemo).
"A l’arrivée de
mon chef de dépannage, il a appelé mon père biologique. Ce dernier a demandé
qu’on m’amène à l’Hôpital général de référence de N’djili (quartier 7). J’ai
été interné pendant près de trois semaines. La facture n’était pas à notre portée.
Les infirmiers viennent à la maison pour des pansements », a déclaré Eric
Mbemba.
Astuce pour ne pas
embaucher les journaliers
La Snel utilise des
journaliers pendant un certain temps. Car, au bout de trois mois, l’employeur
est tenu d’engager le journalier en se basant sur le code du travail. Pour
contourner la loi, la Snel a trouvé des astuces. Elle utilise les journaliers
entre 19 et 22 jours. "Après 22 jours, on te paye. Tu resteras à la maison
pour revenir un mois après. Le jour de l’accident, j’étais affecté au service
de l’éclairage public. Et pourtant moi je travaille au service de
dépannage".
Que dit la loi en
matière d'accident de travail
Pour Me Willy Wenga,
avocat au Barreau de Kinshasa-Gombe, la personne accidentée au moment au moment
des faits travaillait pour la Snel. Ce n’est pas un travail privé. Partant,
quoi qu’il ne soit pas en service, Eric Mbemba a été appelé ou il a signé dans
le cahier sur instruction de son chef pour aller dépanner Africell. "Je
pense qu’ici la responsabilité de la Snel est engagée. Dès lors que l’agent qui
se retrouverait journalier a connu un problème au niveau de service qu’il
rendait à la cabine pour dépanner Africell. L’accident qu’il a connu devrait
être pris en charge par la société".
Eric Mbemba |
Le chef dont on parle
il est de la Snel et cet agent journalier a été placé sous son service. Il n’y
a pas de discussion là-dessus puisque c’est en plein service que ce journalier
a connu l’accident. Et donc, ça devient un accident de travail. Or, tout
accident de travail doit être pris en charge par l’employeur. " Quoi que
cet employeur n’a pas signé un contrat à durée déterminée ou indéterminée avec
l’agent. Au moins, l’employeur le reconnait comme agent ou son travailleur
journalier. A ce titre, en cas de préjudice ou en cas de dommages survenus à
l’agent, l’employeur doit prendre en charge cet incident et les dommages
survenus à l’agent".
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire