La Rdc a réalisé des succès liés à
l’amélioration des conditions de détention. Mais aussi l’alimentation s’est
améliorée dans certaines prisons. Il y a eu un accès beaucoup plus régulier à
l’eau et à l’électricité et peut-être aussi aux conditions de soins de santé.
C’est le directeur du Bureau conjoint des Nations unies aux droits de l’homme
qui l’a déclaré. Abdoul Aziz Thioye s’est exprimé le 19 janvier 2023 au terme
d’une séance de travail qu’il a eue avec la ministre d'Etat, ministre de la
Justice Rose Mutombo Kiese.
Les deux personnalités ont abordé diverses questions liées au secteur de la justice et surtout la participation de la RDC à un très haut niveau à la réunion du Conseil des droits de l’homme au mois de février 2023 à Genève en Suisse. Abdoul Aziz Thioye a tenu à rencontrer la ministre d'Etat qui joue un rôle important en ce qui concerne les priorités à fixer par le Chef de l’Etat et également par le chef du gouvernement pour l’administration de la justice qui est un secteur clé pour la paix et la sécurité et aussi le développement pour nous dans mon rôle de représentant du Haut-commissaire des Nations unies aux droits de l’homme en RDC.
« Nous
avons des relations privilégiées qui nous ont permis d’avoir des avancées que
nous comptons consolider. C’était aussi
une occasion de parler des dates à venir notamment la session de haut niveau du
Conseil des droits de l’homme qui aura lieu à la fin du mois de février 2023 et
qui je pense que c’est une occasion pour la RDC de pouvoir y participer à un
haut plus niveau et de pouvoir être dans ce concert des Nations ».
Beaucoup
de chefs d’Etat et de gouvernements vont y participer aux côtés du secrétaire
général des Nations unies et du Haut-commissaire des Nations unies aux droits
de l’homme. M. Thioye pense et espère que ça sera une bonne occasion pour le
Chef de l’Etat qui devrait ou pourrait faire le déplacement ainsi que la
délégation gouvernementale de pouvoir échanger avec la Haute-commissaire des
Nations unies aux droits de l’homme.
Mme Rose Mutombo Kiese |
Il
s’agira de discuter de la visite envisagée très prochainement par le secrétaire
général en charge des questions de droits de l’homme basé à New York, aux
Etats-Unis et qui est aussi l’une des adjointes de la Haute-commissaire qui envisage
de venir en RDC pour rencontrer et travailler avec les autorités congolaises et
faire avancer les dossiers dans lesquels « nous avons commencé à travailler
ensemble notamment la question de la justice transitionnelle, de poursuites
pénales mais également la question des prisons qui sont les domaines dans
lesquels Mme la ministre d’Etat, son ministère et ses collaborateurs ont fait
des progrès très importants ».
« Après
quelques mois de son arrivée au ministère de la Justice, nous avons su résoudre
un problème de longue date qui a persisté. C’était l’absence du double degré de
juridictions et la procédure des appels des décisions rendues devant par les
Cours militaires opérationnelles. Cela avait été identifié comme un problème au
niveau international », a indiqué Thioye.
A chaque
fois que la RDC a participé à des sessions du conseil des droits de l’homme ou
devant les différents mécanismes de surveillance et traités, cette question-là
revenait parce que c’était une violation de droit à un procès équitable.
L’impossibilité de pouvoir faire appel à une décision rendue par une
juridiction est une violation des droits de l’homme. Dès son arrivée à la tête
du ministère de la Justice quelques mois après, Mme la ministre d’Etat a pu
prendre des arrêtés qu’elle a proposés au Président de la République et cette
question a été réglée. « C'est un succès marquant pour le pays et pour tous les
acteurs judiciaires et tous les défenseurs des droits de l’homme également ».
Et d’ajouter que « les autres succès sont liés
à l’amélioration des conditions de détention. Nous avons noté effectivement que
l’alimentation s’est améliorée dans certaines prisons. Il y a eu un accès
beaucoup plus régulier à l’eau et à l’électricité et peut-être aussi aux
conditions de soins de santé. Evidemment, il y a des défis. Les défis restent
parce qu’ils sont liés aussi à un flux sortant et à un flux entrant. Et ce flux
entrant, malheureusement, le système n’est pas en mesure de l’absorber en temps
et en heure. Donc, il faut persévérer et continuer à apporter les améliorations
».
Mme la
ministre d’Etat l’a fait avec le soutien du gouvernement et des partenaires
internationaux. Il y a eu la construction de l’école de formation et de
différents établissements pénitentiaires qui sont des réalisations sous son
magistère qu’il faut saluer, soutenir et continuer à essayer de consolider pour
davantage aller de l’avant.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire