L’autopsie corporelle et celle des organes internes
ont révélé que le juge Raphaël Yanyi Onguvu est décédé de suite d’une hémorragie
intracrânienne résultant d’un traumatisme cranio-encéphalique. L’autopsie a également
révélé l’existence des substances toxiques à dose non létale dans son corps. C’est
le vice-premier ministre et ministre de la Justice, Célestin Tunda ya Kasende
qui l’a déclaré le 16 juin 2020 devant la presse à Kinshasa.
Célestin Tunda ya Kasende |
L’autopsie a démontré aussi que son organisme une
substance herbicide particulière non létale. Cette substance peut être liée à
la consommation d’un légume mal préparé… Ces éléments que le médecin légiste a trouvés
dans le corps du défunt sont subsidiaires et sont loin antérieurs. Ils ne sont
pas les causes principales du décès. Tous ces résultats de l’autopsie ont été
confirmés par le médecin légiste indépendant de la Monusco.
Cette procédure est intervenue à l’issue d’une
information judiciaire ouverte à l’office du Procureur de la République près le
Tribunal de Grande Instance de Kinshasa-Gombe qui avait ordonné une autopsie
sur le corps du défunt. Après ces rapports, le vice-premier ministre et
ministre de la Justice a annoncé l’ouverture d’une enquête judiciaire devant
permettre d’élucider les circonstances de ce meurtre, d’en identifier les
auteurs et les sanctionner avec toute la rigueur de la loi, a ajouté Célestin
Tunda ya Kasende.
Une réquisition à médecin a été faite le jour de son
décès au médecin légiste de l’Hôpital général de référence de Kinshasa. Dans la
première partie de son rapport, il a été établi que le juge Yanyi a relevé qu’il
s’agissait d’une morte violence due aux coups qu’il aurait reçus au coup au
niveau crânien. Ces coups ont occasionné une hémorragie cérébrale.
Les examens de toxicologie effectués le même médecin
sur le prélèvement sur le contenu gastrique démontrent la présence d’un herbicide
appartenant à un ammonium caténaire. La seule anomalie constatée à l’autopsie
est l’adhérence du poumon gauche qui ne pouvait conduire à la mort étant donné
qu’il ne s’agissait pas d’une fibrose pulmonaire.
Selon le vice-premier ministre et ministre de la
Justice, le 3 juin 2020, une contre expertise a été requise au niveau du médecin
légiste de la Monusco. Cette contre expertise est arrivée à la même conclusion
en disant que la cause du décès s’inscrit dans le cadre d’une morte violente
due aux coups.
Célestin Tunda ya Kasende a indiqué que les enquêtes
en cours et sont bien avancées et ne pouvait pas en dire plus puisqu’il n’y
aura pas de complaisance sur cette question. « Dès que la justice mettre
la main sur les auteurs de ce meurtre et élucider tous les faits, c’est avec
toute la rigueur de la loi que nous agirons pour décourager ceux qui auront
encore ces idées en tête d’une part et d’autre part pour sécuriser les
magistrats et leurs familles ».
« Malgré les inquiétudes sur les issues des
enquêtes déjà menées qui n’ont jamais abouti, le vice-premier ministre et
ministre a déclaré que toutes les affaires ne sont pas les mêmes. Il ne faut
pas toujours être pessimistes ».
Le juge Raphaël Yanyi, président de chambre du procès
de 100 jours et président intérimaire du Tribunal de Grande Instance de
Kinshasa-Gombe, est mort le 27 mai 2020 à Kinshasa.
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