Source : Université
de Luozi, Luozi, Mai 2005
Nous voulons donner ici un bref aperçu historique sur la
situation géographique du Manianga où est implantée l’Université Libre de Luozi
(ULL). Dans cette optique, nous allons tour à tour aborder les points suivants
: l’origine des Manianga, les agents de Léopold II à Luozi et les activités
sociales et économiques.
L’origine des Manianga
Lorsque les Bantu, en provenance du lac Tchad, émigrèrent
dans les savanes du bassin du Congo durant le premier millénaire de notre ère,
ils constituèrent plusieurs royaumes dans leur mouvement vers l’océan
atlantique. Il s’agit des royaumes Mazinga, Bwende, Lwangu, Ngoyo, Kakongo,
Vungu, Mbata, Mbemba, Mbamba, Nsoyo, Nsundi et Mpangu.
Vers 1150, Ne Lukeni lwa Nzinga, fils de Ne Nzinga, roi du Royaume Vungu à la
rive droite du fleuve Congo, conquit six Etats, à savoir : Mbemba, Mbamba,
Mbata, Nsoyo, Mpangu et Nsundi. Les six royaumes formèrent le Kongo dia
Ntotila, devenu plus tard Kongo dia Ngunga, à cause de nombreuses églises y
érigées munies de cloches, ayant comme capitale Mbanza-Kongo que les Portugais
débaptisèrent San Salvador (Saint Sauveur). Il importe de noter que Kongo dia
Ntotila est le dernier Etat créé par les Bantu d’expression kikongo.
Ce royaume eut des contacts importants avec le Royaume du Portugal à travers
l’expédition de Diego Caô en 1482, à la suite desquels les Portugais
envisagèrent, pour des raisons politique et économique, de l’occidentaliser
suivant leur modèle et de le christianiser. Malheureusement, ils ne réussirent
pas à créer, en Afrique centrale, un véritable royaume chrétien du fait qu’ils
se détournèrent tôt de leur mission première d’évangélisation au profit de la
traite négrière. Ainsi, ils contribuèrent à la désintégration et à
l’affaiblissement du Royaume Kongo, en y éradiquant les acquis de
l’évangélisation par les missionnaires catholiques.
Envahi, en 1665, par les Yagas qui détruisirent la capitale Mbanza-Kongo, lors
de la bataille d’Ambwila, le Royaume disparut complètement au 19e siècle.
Aussi, sans Eglise et sans royaume, toute la foi catholique y introduite de
bonne heure devint-elle un vague souvenir.
Dans la conquête de nouvelles terres, certains Kongo, installés dans la région
comprise entre Mfwa (territoire qui deviendra l’Afrique Equatoriale
Française/AEF) et le Royaume Vungu, l’abandonnèrent pour aller ailleurs.
D’autres, par contre, restèrent sur place. Ce sont les lignages « abandonnés »
(makanda ma niangua ou ba niangua) qui ont donné lieu à Manianga ou Ba
Manianga. Il s’agit donc des peuples qui occupent aujourd’hui le territoire
situé entre Isangila et Mpioka, tronçon navigable de 138 Km entre Matadi et
Stanley Pool (futur Léopoldville, aujourd’hui Kinshasa) ainsi que
l’arrière-pays.
Les agents de
Léopold II à Luozi
Après avoir débarqué à Banana en août 1879 et fondé
les stations-relais de Vivi, le 27 septembre 1879, et d’Isangila, le 21 février
1881, à 87 Km en amont de Vivi ; les agents de Léopold II, dirigés par Stanley,
fondèrent, le 1e mai 1881, la troisième station-relais de l’Etat Indépendant du
Congo au lieu nommé Manianga (à Mpioka) jusqu’à Isangila sur la rive droite,
tout comme les régions de Ndunga, Lukunga, Kasi et Mukimbungu sur la rive
gauche furent liées à l’appellation Manianga. Ainsi, l’entité administrative de
Manianga donnera naissance aux appellations de Manianga ma Luozi (du nom de la
rivière qui baigne le village situé à l’endroit où celle-ci se jette dans le
fleuve Congo), Manianga ma Isangila et Manianga ma Nseke Mbanza, d’une part ;
Manianga ma Ndunga, Manianga ma Kasi et Manianga ma Lukunga, d’autre part.
Il faut signaler, au passage, qu’en 1884, lors de
l’occupation effective de l’Afrique centrale, le Manianga, qui était
entièrement exploré par les agents du gouvernement français, fut soumis à une
partition. En effet, le Manianga de l’extrême Nord et de l’Est, occupé par les
« Bakongo ba Boko » ou Baladi ou encore Badondo, devint une concession de la
France ; tandis que le reste du Manianga fut cédé à l’Etat Indépendant du
Congo.
A partir de ce moment, le pays manianga fit partie de
l’artère principale devant assurer l’accès de l’Etat Indépendant du Congo à
l’océan, accès sans lequel le territoire léopoldien était complètement enclavé
et encerclé à la sortie de l’océan atlantique par la colonie française (Afrique
Equatoriale Française), d’une part ; et par la colonie portugaise d’Angola et
l’Enclave portugaise de Kabinda, d’autre part. C’est à partir de ce moment
aussi que la première route de portage traversa le Manianga, de la
station-relais de Vivi à celle de Manianga (Mpioka), en passant par la
station-relais d’Isangila sur la rive droite ; une autre route partit de la
station-relais de Manianga (Mpioka) au Stanley-Pool ; une troisième route
partit de Matadi à la localité Ngombe-Matadi, en passant par la localité de
Luvituku sur la rive gauche.
En 1884, la route vers Stanley-Pool fut déplacée de la
rive nord à la rive droite et, en marge de la construction du chemin de fer
Matadi-Lépoldville entre 1890 et 1898, le tronçon de la rive droite fut
remplacé par la route qui passe par Kimpese et Luvituku en 1891. C’est alors
que la région des Cataractes commença à perdre son intérêt. En effet, le poste
de Manianga, désormais éloigné de l’axe ferroviaire et ne présentant plus
d’importance administrative, fut finalement supprimé. Et pour pallier la fermeture
du poste de Manianga, les agents de Léopold II se résolurent de créer un autre
poste, en 1885, à l’endroit où la rivière Luozi (qui prend sa source à
Simu-Kongo) se jette dans le fleuve Congo, à 40 Km en aval de l’ancien poste de
Manianga (Mpioka).
Le premier poste administratif de Luozi fut construit par
Albert Van Duerne, premier administrateur colonial affecté à Luozi, que la
population surnomma Kitoko (à cause de son élégance) et Madia-madia (à cause de
son embonpoint très prononcé). C’est lui qui amorça la délimitation des
chefferies et qui ordonna le regroupement de tous les petits villages pour
former des villages plus vastes.
Cependant, suite à une épidémie de variole et de maladie
du sommeil qui s’était déclarée à Luozi et qui avait fait beaucoup de victimes
par la population, celle-ci, accusant les Blancs d’en être les vecteurs,
développa une hostilité à l’égard des agents de l’Etat Indépendant du Congo et
alla jusqu’à incendier, en 1909, le poste administratif ainsi que la
ferme-chapelle construite par les missionnaires rédemptoristes entre 1903 et
1906.
Sur le plan administratif, par décret royal du 1er août
1885, le Manianga fut inclus dans le District des Cataractes. Luozi, en ce
moment, était un poste administratif ; tandis que la localité de Kinkenda, dans
le Nord-est, était le poste secondaire. A partir de 1903, le Manianga fut
détaché du District des Cataractes et incorporés dans le District de Matadi.
Succédant à Albert Van Duerne, Bollant arriva à Luozi le
23 mai 1909 peu après l’incendie du poste administratif. Il s’attela aussitôt à
construire un nouveau poste. En 1913, l’administration coloniale fit de Luozi
le chef-lieu du territoire des Cataractes Nord (avant que celui-ci ne devînt,
en juin 1932, le territoire du Mayumbe et des Cataractes, dont Tshela fut le
chef-lieu). C’est l’ordonnance du 23 février 1933 qui fit de Luozi le chef-lieu
du territoire du Manianga. En 1949, ce dernier céda la place au territoire de
Luozi.
Devant l’accroissement de la population de Luozi, le
successeur de Bolant, Mortelman, construisit le marché de Luozi. Celui-ci se
tenait chaque samedi et était fréquenté par les habitants venant non seulement
des villages de différents secteurs du territoire du Manianga, mais aussi de la
région de Kasi et de Mukimbungu. L’administration coloniale fit aménager une
piste d’aviation à Luozi ; elle y affecta un bac-moteur pour le transport des
personnes et des biens en remplacement des baleinières appartenant aux maisons
commerciales existantes à l’époque. Un camp militaire fut également érigé. Le
premier avion, aux commandes du commerçant Jules Van Lanker, atterrit à Luozi
le 23 décembre 1928 à 12h00, venant de Nkolo-Fuma. Plus tard, des appareils de
la société aérienne Air Brousse y effectuèrent un vol par semaine pour déposer
des clients, du courrier ainsi que la viande provenant des élevages JVL à
Nkolo-Fuma destinés aux Européens Blancs de Luozi.
Il faudra attendre 1949 pour assister à la construction
de l’hôpital de Luozi par le Fonds du Bien-Etre Indigène (FBI). Cet hôpital
comprit, au départ, deux pavillons de médecine interne pour hommes et pour
femmes, un pavillon de pédiatrie, un bloc opératoire et un bâtiment
administratif. A la périphérie de l’hôpital furent construits le Centre
hospitalier, le camp pour le personnel médical, les habitations du médecin et
de l’aumônier, une école d’aides-infirmières et d’aides-accoucheuses.
Les travaux de construction de tous ces édifices furent
dirigés par le maître-maçon mbuta Victor Maduda du village Mbota, sous la
supervision du conducteur des travaux, le belge M. Christophe. Notons, au
passage, que M. Gérard Mvuki, M.Gabriel Nzimbi Mendes, M.Axel Bikuta, M. Joseph
Kudada Mabete, Mme Lostine Kiatalu Bavibidila, Mme Hélène Badeza, M. Oscar
Manuana, M. Pierre Mabika, M. Oscar Kwata, M. Antoine Nzinga, M. Mvukulu, M.
Oscar Dibakidi furent parmi les tout premiers infirmiers qui ont travaillé à
l’hôpital.
Par la suite, bien des médecins y prestèrent leurs
services. Dans la foulée, on peut citer : Drs Nsonde, Ngoyi, Mukeba, Matona, Milenge,
Monika dia Monika, Bonga, Bilongo Mabiala, Bakangana Vakanda, Manzengo et Mbele
Vuvu.
De cinq secteurs en 1935, le territoire du Manianga en
compta, trois ans après, neuf, à savoir : Balari, Buende, Bulu-Kinsemi, De la
Kenge, Kimumba, Kimbanza, Mongo-Luala et Ngudi. En 1944, Buende, Bulu-Kinsemi
et Ngudi devinrent respectivement Mbanza-Ngoyo, Mbanza-Mona et Kivunda. Au
cours de la même année fut aussi créé le secteur Mbanza-Mwembe. Les dix
secteurs furent plus tard répartis en trois zones : la zone de Kivunda,
chef-lieu Tadi, regroupant les secteurs Kivunda, Balari et Kimbanza ; la zone
de Kimbimbi, chef-lieu Kimbimbi, regroupant les secteurs Mbanza-Ngoyo, De la
Kenge et Mongo Luala ; enfin, la zone de Kinkenge, chef-lieu Kinkenge,
regroupant les secteurs Kinkenge, Mbanza-Mona et Mbanza-Mwembe. Chaque zone fut
administrée par un agent territorial résidant au chef-lieu du territoire sous
la supervision de l’administrateur du territoire.
Parmi les premiers clercs territoriaux manianga qui ont
travaillé à Luozi, il faut citer papa Joseph Meya, Greffier au Tribunal du
territoire de Luozi à partir de 1940 jusqu’à 1960 ; c’est le père du feu le
professeur Nicolas Bayona-ba-Meya, ancien élève de l’école primaire de
Kimpungu, premier président honoraire de la Cour suprême de justice, professeur
émérite de droit à l’Université de Kinshasa (UNIKIN) et à l’Université
Protestante au Congo (UPC) ; papa François Kilembe, commis principal
territorial, papa Thomas Kisotokene, agent TSF (Téléphone sans Fil).
Sur le plan géographique, le territoire de Luozi, rayon
d’action de l’Université Libre de Luozi, s’étend sur la rive droite du fleuve
Congo entre 4°18 et 5°20 de latitude Sud et 14°27 de longitude Est. Il a une
superficie de 7.502 Km². Il est borné au Nord et à l’Est par la République du
Congo, au Sud par le fleuve Congo sur une distance de 138 Km et à l’Ouest par
le territoire de Seke-Banza. Son relief est caractérisé par des plateaux à
l’Est et à l’Ouest (d’une altitude de 800 m) et une large dépression au centre
(vallée de Luala, 235 m d’altitude) qui s’étend de la cité de Luozi à Nkundi.
Il jouit d’un climat tropical humide dont la température est de 35° maxima et
de 16° minima. La pluviosité est de 8 mois et la précipitation de 50 cm à 1 m.
Il a deux grandes saisons : la saison des pluies avec une chaleur (8 mois) et
la saison sèche avec une fraîcheur allant jusque 16°C sur les montagnes de
Kinkenge (4 mois). La saison de pluie s’alterne avec la saison sèche. La
démarcation entre les saisons n’est plus régulière : le territoire évolue vers
des saisons sèches de plus en plus longues et des pluies tout aussi perturbées.
Il comptait une population de 192.004, soit 25 habitants au Km². Les
statistiques de 2002 mentionnent 30.312 hommes, 38.559 femmes, 62.490 garçons et
60.643 filles. En plus des autochtones, il y a une population étrangère qui se
dénombre à 254 personnes dont 233 de nationalité angolaise, 4 de nationalité
suédoise et 17 de nationalité du Congo-Brazzaville. Pendant, l’année 2002, le
territoire de Luozi a enregistré 2.591 naissances contre 473 décès.
Le territoire de Luozi compte 10 secteurs constitués de
37 groupements et de 517 villages. La cité de Luozi avec une superficie de 25
Km² et une population de 10.000 habitants, est le chef-lieu du territoire. Elle
est située à 350 Km de la ville de Kinshasa, à 280 Km du port maritime de
Matadi, chef-lieu des institutions provinciales du Bas-Congo et à 117 Km de la
cité de Kimpese. Elle s’étend, aujourd’hui, sur les secteurs Mbanza-Mona et
Mbanza-Ngoyo. Elle fait partie de la dernière cité sur le plan juridictionnel.
C’est en 1985 que fut implanté le Tribunal de Paix à Luozi. Jusque-là, toutes
les questions relevant de cette juridiction étaient traitées au Tribunal de
Grande Instance à Mbanza-Ngungu.
La cité de Luozi héberge le quartier général de
l’administration territoriale, la prison centrale, le camp de la police, le
camp militaire et le quartier résidentiel des autorités.
Les
activités sociales et économiques
Disons, d’entrée de jeu, que le territoire de Luozi est à
vocation agricole. La grande partie de sa population s’occupe de l’agriculture.
La femme cultive surtout les champs, l’homme défriche la forêt et s’adonne
aussi à la chasse, à la pêche, à l’exploitation forestière (bois de chauffage),
la construction des maisons et des ponts, la fabrication des meubles, des
outils de travail et des cercueils. Les principaux produits du territoire sont
: manioc, arachide, maïs, avocat, ananas, goyave, canne à sucre, mangue,
citron, orange, mandarine, café, courge, palmier à huile, safou, igname,
banane, riz, choux, oignon, tomate, piment, patate douce, petit pois, haricot,
soja, taros, aubergine, sésame, tabac… On y trouve quelques minerais (or,
diamant, cuivre, fer, etc.) qui ne sont pas encore exploités ou alors exploités
d’une manière artisanale.
Alors que l’occupation coloniale se poursuivait sur le
plan administratif, les hommes d’affaires européens ne restèrent pas
indifférents à l’œuvre amorcée par Léopold II. Ainsi, dès 1927, la première
compagnie européenne, la Compagnie du Commerce Belge (CCB), ouvrit un comptoir
(factorerie) de vente d’articles importés à Luozi. Par effet d’entraînement, la
voie fut ainsi ouverte à d’autres maisons commerciales comme : la Compagnie
Africaine Cooreman (CAC), la Plantation Léon Van Parijs, Rochat (qui deviendra
plus tard Mendez & Irmao), Ribeiro et Pires, Mattos, Do Rogo José,
Socoville et Silozi.
La création des premières routes carrossables à travers
le territoire du Manianga, à partir de 1933 le tronçon Luozi-Ndende; en 1935,
la route Luozi-Kimpaka en passant par Mbiongo ; de 1935 à 1938, la grande
boucle de Manianga, à savoir Luozi – Mbanza-Ngoyo-Nsundi-Lutete – Mangembo –
Kimbanza - Mpioka (192 Km) ; le tronçon Nsundi-Lutete-Mindouli (dans la colonie
française/Afrique Equatoriale Française) ; en 1948, la route Mbanza-Nsanda (en
face de Luozi) – Kimpese (117 Km) ; en 1949, la route
Luozi-Nsumbi-Tshela-Matadi/Boma, fut une occasion propice aux maisons
européennes installées à Luozi d’ouvrir des unités de production (huileries et
savonneries) et des dépôts de vente et d’achat un peu partout à travers le
territoire.
Emboîtant le pas aux commerçants européens, les
autochtones ne tardèrent pas, eux aussi, à se lancer dans les activités de
commerce à partir de 1940.
Ainsi, le premier Manianga à ouvrir un comptoir au centre
commercial de Luozi, là où seuls les Européens avaient le monopole jusqu’en
1951, fut Jérémie KIBANGU. Il y eut aussi d’autres autochtones, dont BIZIKI
Dominique, NZAU Marcel, ZAKI MAHANIA Kimpianga, MAKUKILA Daniel, BUNGIENA
Damas, KUBANGUSU Enoch (KUBAMA) et KIMVUETA.
Aujourd’hui, la relève est assurée par les établissements
Kimpianga Mahaniah (Ets KM), les Etablissements Agricoza, les Etablissements
Diyabanza Mbakani (Ets DM), la Pharmacie-conseil, la Librairie-papeterie CEC,
les Etablissements Madou et la Société Dia Lunda (SDL).
Liant l’utile à l’agréable, les commerçants européens
installés à Luozi, loin de se limiter à leurs activités de commerce,
introduisirent d’autres activités comme le sport et les loisirs. Mr Da Cruz
surnommé Makunia, employé à la compagnie JVL, fut précisément l’initiateur du
football dès 1940. Parmi les meilleurs footballeurs et entraîneurs qui se
distinguèrent, on cite couramment Marie-Louise Da Sylva Mbombo wa Mbombo, né de
père portugais et de mère congolaise (Kasaïenne), arrivé à Luozi en 1952.
Aujourd’hui, la cité de Luozi regorge de plusieurs formations ou équipes de
football, dont l’équipe de l’Université Libre de Luozi, les équipes des
instituts Ndwenga, Mawanda, Kimfuzi, Siamisa, Vibidila et Maduma.
La cité de Luozi draine beaucoup d’activités de nature
sociale et économique. Depuis 1961, l’Eglise Evangélique Manianga Matadi-EEMM
(Communauté Evangélique du Congo-CEC) y a installé son quartier général. La CEC
patronne plusieurs activités : le consistoire de Luozi, le musée, l’hôpital général
de Luozi, les écoles primaires, secondaires et professionnelles. L’Eglise
Kimbanguiste et l’Armée du Salut y ont également ouvert des paroisses, des
écoles primaires et secondaires. L’Eglise catholique y a implanté la paroisse
Notre Dame de Fatima, qui patronne différentes activités : l’école primaire et
secondaire de Lukwakwa, l’école primaire Tusavuvu, le petit collège Ndwenga,
l’Institut Ndwenga, l’Institut Agricole et Vétérinaire Mgr Kembo, le Centre
Féminin Tomisa Luzingu, le Centre d’animation pastorale, la pharmacie, la
menuiserie, etc. Il y a également la Communauté du Saint-Esprit en Afrique,
Bahaï, Douze Apôtres, Nzambe Malamu, etc.
Toutes ces Eglises et communautés religieuses de
tradition différente se respectent réciproquement, consolident le dialogue par
des rencontres œcuméniques et renforcent les liens de la paix confessionnelle
et religieuse dans le territoire de Luozi.
La cité de Luozi comprend plusieurs autres activités : le
Centre de Vulgarisation Agricole (CVA), l’Université Libre de Luozi (ULL),
l’Institut de Formation en Informatique (ITL), dont récemment venait d’être
connecté à l’Internet, la Bibliothèque Centrale de Luozi (BCL), le Forum des
Mutuelles pour la Promotion Economique (FOMUPE), les Mutuelles pour la
Promotion Economique de Luozi (MUPELI), le Conseil des Organisations de
Développement de Luozi (CODL), Zola Nsi, le Centre de Recherche des Produits
Pharmaceutiques de Luozi (CRPL), l’Institut Supérieur de Développement Rural
(ISDR), l’Institut Supérieur Technique et Commercial (ISTC).
Pour plus d’informations, lire : - KIMPIANGA Mahaniah,
Découvrir la zone de Luozi. Un milieu rural au Bas-Zaïre, Kinshasa, Editions du
Centre de Vulgarisation Agricole, 1989.
- MVUEZOLO Mikembi, KUDADA Banza et MAKUMBUILA Ndualunsu,
La paroisse Notre Dame de Fatima de Luozi. 50 ans d’existence (1948 –
1998), Kinshasa, Presses de l’Université Libre de Luozi, 1999.
Un très bon résumé historique. Félicitations pour le travail réalisé; Prof KIFUANI KIA MAYEKO, PhD.
RépondreSupprimerQuelles sont les restes d'objets culturels laissés par les ancêtres niangas, et où peut-on les trouver ? Je précise, masques, tissus, armures, et tant d'autres.
RépondreSupprimerFélicitation pour ce résumé historique de notre beau territoire de luozi. Que ce résumé historique de manianga ou du territoire de luozi soit très bien enseigne aux fils et filles de luozi,surtout aux enfants qui pour le moment sont sur les bancs de lecole. Je remercie beaucoup le professeur kimpianga Mahania et tous les autres mpangi manianga ayant participé a élaborer cette historique. Merci! FABIEN BULEMBE SESA BAKALA, PSYCHOLOGUE ET CHARGE DES RESSOURCES HUMAINES ET FINANCES O.N.G INTERNATIONALE MDM EUROPE.
RépondreSupprimerFélicitations pour ce joli travail bien que je sois resté sur ma soif d'apprendre et de connaître les origines de mes Parents. Je pense qu'à travers ce travail, nous pourrons oeuvrer ensemble pour promouvoir l'essor économique de nos territoires. Affaires à suivre.
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