Plus de 100 morts et 120 disparus ont été dénombrés comme bilan provisoire. C’est à la suite d'un naufrage d'une embarcation de fortune appelée communément Ibora, MB Mapamboli, survenu le vendredi 13 octobre 2023 aux environs de 21h30 dans le territoire de Bolomba dans la province de l’Équateur. L’information est livrée par l’équipe de communication de Néné Mainzana Mapoko d’une activiste qui travaille pour les droits des communautés locales et peuples autochtones.
Appartenant à un certain René non autrement identifié, cette embarcation a quitté le port de Bankita à Mbandaka pour le territoire de Bolomba. « C'est le non-respect de la réglementation nationale congolaise interdisant la navigation nocturne sur toute l'étendue du territoire qui est à la base de cet incident malheureux. Alors qu'on pouvait éviter tous ces accidents sur le fleuve et les rivières qui surviennent chaque semaine dans la province de l’Équateur », à déclaré Néné Mainzana.
Et d'ajouter « qu’aujourd'hui plus de 200 familles sont en deuil dans le territoire de Bolomba à cause de ces embarcations de fortune ». Dépêchant l'équipe sur place, Néné Mainzana a mis en service un moteur de 40 chevaux pour la mission de repêchage des corps des victimes sur le fleuve Congo à Mbandaka, témoignent les membres des familles éprouvées et les survivants eux-mêmes.
Néné Mainzana indique que le tonnage et le mauvais état des baleinières sont les véritables causes de naufrage qui sont souvent enregistrés sur le fleuve Congo dans la province de l'Équateur. Elle regrette que les populations n'aient pas de bateaux des transports et des bateaux commerciaux. N’ayant pas de choix pour se déplacer, les voyageurs ne recourent qu’aux baleinières de fortune.
« Nous nous posons la question pourquoi devront-on les autoriser ces embarcations à quitter le port autour de 21 heures ? Nous pensons que le gouvernement central devrait ouvrir une enquête pour savoir pourquoi toutes ces embarcations quittent la les différents ports la nuit ». Si de tels drames peuvent subvenir la journée, on peut secourir beaucoup de survivants que de morts. Dans le cas présent, il n’y a pas de bateaux de sauvetage. Tous les voyageurs qui prennent ces embarcations de fortune ne disposent pas d’outils de sauvetage. « Nous ne pouvons enregistrer que plusieurs morts comme nous le vivons aujourd’hui. C’est quelque chose qui est déplorable ».
Néné Mainzana Mapoko qui a été saisie de cet événement recommande aux autorités provinciales de respecter de la réglementation nationale de la navigation, aux propriétaires des bateaux de fortune de respecter les lois et les réglementations en vigueur pour la survie des nos communautés locales et peuples autochtones, ainsi que de respecter les tonnages des marchandises, à la société civile de sensibiliser toutes les parties prenantes sur la réglementation en vigueur de la navigation en RD Congo.
Aux gouvernements central et provincial, cette activiste des droits de l’homme leur recommande de continuer de prendre en charge les opérations de recherches des victimes afin de retrouver non seulement les survivants, mais aussi de récupérer d'autres corps sans vie; et de prendre en charge des sinistrés qui bénéficient déjà depuis samedi de quelques appuis financiers modestes pour leur subsistance, en attendant l'intervention rapide des gouvernements provincial et central vivement attendue.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire