Pour marquer la Journée internationale des femmes rurales, l’UNOPS et ONU Femmes lanceront une campagne appelant à favoriser l’autonomie des femmes dans les zones rurales, afin qu’elles soient plus à même de contribuer à la sécurité alimentaire et à l’adaptation aux changements climatiques dans leurs communautés.
Du 9 au 15 octobre, date de la Journée internationale des femmes rurales, les bureaux de l’UNOPS et d’ONU Femmes en Afrique diffuseront des messages sur les médias sociaux et organiseront des événements sur ce thème dans différentes villes africaines, notamment Harare (Zimbabwe), Freetown (Sierra Leone), Addis-Abeba (Éthiopie), Kinshasa (République démocratique du Congo) et Djouba (Soudan du Sud).
Cette campagne commune vise à mettre en avant le rôle que jouent les femmes en milieu rural pour aider à assurer la sécurité alimentaire de leur foyer, pour générer des revenus, pour améliorer les moyens de subsistance et pour renforcer la résilience face aux effets des changements climatiques.
En République Démocratique du Congo, à l’occasion de la célébration de la semaine des Nations Unies du 23 au 27 octobre 2023, la journée du 25 sera dédiée, entre autres, au thème de la femme rurale. Deux panels participatifs seront tenus dont le premier portera sur le plaidoyer en faveur des femmes rurales. Le second panel aura pour objectif de répondre à la question de comment impulser l'autonomisation des femmes rurales en RDC.
L’UNOPS et ONU Femmes célèbrent la Journée internationale des femmes rurales en lançant une campagne commune pour souligner la contribution des femmes vivant en milieu rural au développement de l’Afrique et pour rappeler l’importance d’investir dans des infrastructures favorisant l’égalité entre les genres qui leur permettront de mieux contribuer à la sécurité alimentaire et à l’adaptation aux effets des changements climatiques.
L’objectif de la campagne est d’appeler les responsables politiques, les sociétés et les organismes internationaux à soutenir la mise en place d’infrastructures favorisant l’égalité entre les genres en Afrique, en vue de donner aux femmes vivant en milieu rural les moyens d’accéder à des possibilités et des ressources productives, d’accélérer leur mobilité socio-économique et de renforcer leur contribution à la sécurité alimentaire et à l’adaptation aux changements climatiques.
La campagne comprendra des activités conjointes dans plusieurs pays africains, notamment l’Éthiopie, la République démocratique du Congo, le Sénégal, la Sierra Leone, le Soudan du Sud et le Zimbabwe. Ces événements seront soutenus par une campagne sur des médias sociaux, relayée par les comptes nationaux et régionaux de l’UNOPS et d’ONU Femmes en Afrique.
Le 13 octobre, les équipes d’ONU Femmes et de l’UNOPS en Afrique organiseront une conversation en direct en ligne, au cours de laquelle différentes parties prenantes – notamment une femme vivant en milieu rural au Sud-Kivu, en RDC et une journaliste spécialisée – souligneront l’importance de remédier aux disparités persistantes entre les genres dans la lutte contre les changements climatiques et l’insécurité alimentaire.
Dalila Gonçalves, directrice par intérim du bureau de l’UNOPS pour l’Afrique, a déclaré : « Des infrastructures qui ne tiennent pas compte des différences entre les genres limitent l’accès des femmes aux ressources financières, aux terres, à l’éducation, à la santé ainsi qu’à d’autres droits et possibilités. De telles infrastructures limitent également leur capacité à faire face aux effets des changements climatiques et à s’y adapter. Les femmes peuvent jouer un rôle actif en tant qu’agentes de changement et éducatrices pour intégrer la durabilité dans différents secteurs des infrastructures. En contribuant à l’autonomie des femmes en milieu rural grâce à des infrastructures favorables à l’égalité entre les genres, l’UNOPS aide les pays d’Afrique à revenu faible et intermédiaire à avancer dans la réalisation des Objectifs de développement durable. »
Maxime Houinato, directeur régional d’ONU Femmes pour l’Afrique orientale et australe, et directeur régional par intérim pour l’Afrique de l’Ouest et l’Afrique centrale, a déclaré : « Le rôle central des femmes des zones rurales d’Afrique dans le développement des économies régionales et la lutte contre la pauvreté est irréfutable. Pourtant, elles doivent relever d’importants défis pour obtenir des ressources agricoles vitales, ce qui limite leur productivité agricole et nuit à leur adaptabilité aux changements climatiques. Des études menées par ONU Femmes révèlent que les disparités entre les genres dans le domaine de l’agriculture ont une incidence directe sur la croissance économique des pays allant de 13 à 28 pour cent du PIB, et que leur réduction permettrait donc de ramener entre 80 000 et 238 000 personnes par année et par pays au-dessus du seuil de pauvreté. Il est impératif que nous fassions avancer des programmes et des politiques qui augmentent les financements en faveur de l’accès des femmes de zones rurales au marché du travail et à des équipements et services qui permettent de gagner du temps, favorisant ainsi l’égalité entre les genres et la sécurité économique des femmes vivant dans des zones rurales ».
Selon ONU Femmes, les femmes représentent plus de 50 pour cent de la population africaine, et 80 pour cent d’entre elles vivent dans des zones rurales. L’Organisation internationale du Travail souligne par ailleurs qu’en assurant l’égalité des chances entre les femmes et les hommes, la production agricole pourrait être augmentée de 2,5 à 4 pour cent dans les régions les plus pauvres, et le nombre de personnes souffrant de malnutrition pourrait être réduit de 12 à 17 pour cent.
Le rapport de l’UNOPS intitulé « Favoriser l’égalité entre les genres et l’autonomisation des femmes grâce aux infrastructures » indique que dans les zones rurales, des services d’infrastructures inadéquats ont une incidence disproportionnée sur le temps dont disposent les femmes, car elles ont à leur charge la plus grande partie des travaux domestiques, tels que la collecte d’eau et de bois de chauffage, la cuisine, le ménage et les soins aux enfants. Cela limite le temps disponible pour des activités éducatives, économiques ou sociales.
Les femmes sont également confrontées à des désavantages en ce qui concerne l’accès à la propriété des terres et du bétail ainsi qu’à des inégalités de rémunération, ce qui entrave leur productivité et leur croissance. Ces inégalités contribuent à affaiblir les économies rurales et les systèmes alimentaires locaux et mondiaux, tout comme la capacité d’adaptation aux changements climatiques.
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