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lundi 16 octobre 2023

Les menaces du général John Numbi ne peuvent pas être prises à la légère, déclaré Paul Mwilambwe

« Moi le commissaire supérieur Paul Mwilambwe de la police nationale congolaise, je suis la première cible du général John Numbi à éliminer. C’est le général John Numbi qui est à la base de mon exil forcé et de toute ma famille. Le général fugitif a envoyé ses éléments à Lubumbashi dans la province du Haut-Katanga, exactement en date du 5 juillet 2014 pour tuer mon épouse sous les regards de mes enfants qui sont jusqu’aujourd’hui traumatisés et mon épouse dans la dépression. Raison pour laquelle je suis incapable de vivre avec ma famille ».

Le commissaire supérieur Paul Mwilambwe poursuivi dans le procès du double assassinat criant pour sa sécurité après la sortie médiatique du général John Numbi qui a quitté le pays de manière clandestine après avoir été rélevé de ses fonctions au sein de l’armée par le président Félix-Antoine Tshisekedi.

« Lorsque mon avocat a annoncé mon retour au pays, c’est en ce moment que le général en question a pris la fuite. Sa fuite est liée au double assassinat de Floribert Cbebeya et de Fidèle Bazana dont il est le suspect numéro un », a souligné le commissaire supérieur Paul Mwilambwe.

S’agissant de sa manipulation par l’actuel pouvoir, « j’espère qu’on fait allusion au président Tshisekedi. Ma réponse est claire ; il n’a rien avoir dans ce dossier. Ca c’est une question primaire. Si vous lisez bien l’arrêt de la Haute Cour militaire à la page 28, elle avait ordonné au commissaire général de la police nationale congolaise le paiement de tous mes arriérés de salaires allant de juin 2010 au mois d’août 2022. Il s’agit au total de 146 mois d’arriérés de solde ».

Si le pouvoir actuel, en l’occurrence le président de la République, l’a utilisé pour déstabiliser les Katangais comme on le dit, Paul Mwilambwe croit bien que le chef de l’Etat devrait instruire le ministre du Budget pour qu’il paie ses arriérés. Jusqu’à présent, il n'a jamais touché aucun franc. Il est en train de faire des va et viens au ministère du Budget. « Il faut savoir que je suis en danger permanent à cause du général John Numbi qui avait rencontré en 2021 , si ma mémoire est bonne, en Afrique du Sud, deux proches du chef de l’Etat dont l’un faisait partie de ceux qui avaient favorisé mon retour au pays. Et là je me pose beaucoup de questions à savoir à qui faire confiance ? »

 

Conseil à John Numbi d’affronter la justice

« On ne fuit pas la justice bien au contraire il faut l’affronter. Moi Paul Mwilambwe qui vous parle, j’étais en Belgique en toute sécurité. Mais j’ai décidé en âme et conscience avec un grand risque d’affronter la justice et lui présenter mes moyens de défense. C’est ce que le général John Numbi doit faire. S’il ne se reproche de rien, il n’a qu’à retourner au pays pour prouver son innocence. Sa sortie médiatique est très dangereuse. Il appelle l’armée et la police à la désobéissance, c’est très grave. Il menace toutes les institutions du pays. On ne peut pas prendre ça à la légère. N’oublions pas que le général John Numbi avait assumé des grandes responsabilités dans ce pays ».

Par rapport à toutes ces menaces ajoute Paul Mwilambe, la Constitution de la RDC en son article 81 qui donne le pouvoir le président de la République de nommer et de relever de leurs fonctions et révoquer les officiers généraux et supérieurs des Forces armées de la République Démocratique du Congo et de la Police nationale congolaise.

« Alors, nous attendons la décision de la justice pour la réouverture du procès Chebeya et Bazana contre le général John Numbi qui sera pousuivi des infractions de l’assassinat de Floribert Chebeya et de Fidèle Bazana, de détention illégale des armes de guerre, désertion simple à l’étranger, menace en appelant l’armée et la police à la désobéissance ».

Il a profité de cette occasion qu’à partir d’aujourd’hui, il envisage d’entreprendre des démarches pour obtenir une audience après du président de la République qu’il a jamais rencontré et ce n’est pas interdit qu’un officier de l’armée ou de la police rencontrer le président de la République, rappelle-t-il. « Et d’ailleurs, le chef de l’Etat et notre commandant suprême ».

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