Les
députés invitent toutes les parties se battant dans le nord-est du Congo à
mettre "fin à la violence, déposer les armes, libérer tous les enfants de
leurs rangs et à promouvoir le dialogue" vers une solution
pacifique, dans une résolution votée jeudi, après un débat mercredi.
"Il ne peut y avoir d'impunité pour les coupables", ajoutent-ils
dans une déclaration.
Préoccupés par "l'escalade de la
violence et l'alarmante situation humanitaire se détériorant" en
République démocratique du Congo (RDC), où "des dizaines de groupes
armés restent actifs, recrutant et utilisant des enfants, avec de nombreux
massacres rapportés", les députés appellent toutes les parties au
conflit à y mettre fin. Ils dénoncent également "l'indifférence de
la communauté internationale et le silence des médias", dans une
résolution adoptée à main levée.
"L'impunité
doit être combattue" et "les auteurs traduits en justice", ont
exhorté les députés européens dans le débat en plénière. La communauté
internationale devrait lancer "de toute urgence une enquête
approfondie, indépendante et transparente sur les massacres" et
organiser "une réunion d'urgence de l'équipe des envoyés et représentants
internationaux pour la région des Grands Lacs d'Afrique sur les élections en
RDC" pour progresser dans ce sens, ajoutent-ils.
Les députés pressent
également l'Union européenne de "traduire l'accord européen récemment
obtenu concernant les contrôles obligatoires de diligence raisonnable des
fournisseurs de minerais du conflit en une législation ambitieuse à adopter
rapidement" et d'assurer "la cohérence entre ses politiques, y
compris le commerce des armes et celui des matières premières".
Lors de la 31ème session de l'Assemblée parlementaire
paritaire ACP-UE des 13-15 juin, les députés
européens et leurs homologues des pays d'Afrique, des Caraïbes et du Pacifique
(ACP) ont approuvé à l'unanimité une résolution qui condamne tous les actes de
violence politique et appelle à un "déroulement réussi et en temps
opportun des élections, qui seront cruciales pour la stabilité et le
développement à long terme du pays et de la région entière".
Dans
les deux textes, les députés ont souligné que le Président Kabila, au pouvoir
depuis 2001, est tenu de démissionner le 20 décembre 2016 étant donné
que le mandat du Président de la RDC est limité à deux mandats en vertu
de la Constitution congolaise. En n'ayant pas encore déclaré qu'il le
ferait, le Président Kabila contribue à exacerber les tensions
politiques dans le pays.
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