Kinshasa, 07/03(ACP).- L’Autorité de l’aviation civile a retiré les
licences d’exploitation des services aériens à 10 compagnies aériennes
opérant en République Démocratique du Congo, a annoncé, vendredi devant la
presse, le ministre des Transports et voies de communication, Justin Kalumba
Mwana Ngongo. Il s’agit des sociétés : Air Baraka, Cetraca aviation
service, Gisair, Goma express, General Transport Airways, Katanga express,
Lubumbashi Air service, Pegassus Aviation, Sion Airlines et Tracep Congo
Aviation. Le retrait de ces licences d’exploitation, a dit le ministre,
intervient au terme de la deuxième phase du processus de re-certification des
compagnies aériennes opérant en RDC tel que recommandé par l’Association
internationale des transporteurs aériens (IATA), ayant proposé au gouvernement
l’exclusion de ces compagnies du processus. Selon le ministère des transports,
seules les compagnies dont les dossiers seront déclarés conformes à la
réglementation en vigueur, tant sur le plan national qu’international, et
jouissant d’un certificat de transport aérien (AOC) seront autorisées à voler
en RDC. Cette mesure constitue pour le ministre l’un des moyens importants
d’assainir le secteur aérien congolais et s’inscrit dans l’option levée par le
gouvernement de retirer le pays de la liste noire de l’Union Européenne. Le
ministre Kalumba a, à cette occasion, dressé le tableau sombre qui caractérise
le secteur de l’aviation civile congolaise, indiquant que la RDC présente un
niveau de sécurité peu reluisant du fait de la non application des normes et
pratiques recommandées par l’Organisation international de l’aviation civile.
Devant cette situation, a-t-il encore dit, le gouvernement s’est engagé à
résoudre toutes les insuffisances relevées par l’audit effectué par cet
organisme. Cet audit, a indiqué M. kalumba, avait révélé deux problèmes graves
de sécurité aérienne liés, d’une part à la certification des transporteurs
aériens et, d’autre part, au calibrage des équipements d’aides à la navigation
aérienne. Pour résorber ces déficits une série des mesures ont été préconisées,
notamment la suspension de l’octroi de toute nouvelle licence d’exploitation
des services aériens jusqu’ à la fin du processus de re-certification des
compagnies aériennes, le calibrage des équipements d’aides à la navigation
aérienne, dans le but de leur conférer l’efficacité et la haute précision
nécessaire pour orienter leurs aéronefs tant à l’atterrissage qu’au décollage
et la re-certification des sociétés aériennes en cinq phases requises par
l’OACI. Le processus de re-certification, rappelle-ton, est financé par la
Banque mondiale à travers le projet de transport multimodal (PTM).
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