Le ministère de la Défense Nationale et des Anciens
Combattants vous a conviés en ce lieu pour porter à la connaissance de
l’opinion nationale qu’internationale que depuis hier 13 mars 2014 à 13 heures,
les vaillants éléments des Forces Armées de la République Démocratique du Congo
ont pris le contrôle du village de Sasi Tasa, qui constituait le dernier
bastion des rebelles ougandais des Forces Démocratiques Alliées, ADF en sigle,
sonnant ainsi le glas pour cette force négative.
A l’instant où nous parlons, les dernières opérations
de ratissage s’effectuent dans le Parc National des Virunga, où l’ennemi en
débandade et en lambeaux tente de se cacher, après avoir subi des pertes
importantes en vies humaines (plusieurs corps abandonnés), et en matériels
(plus d’une centaine d’armes individuelles, une grande quantité de munitions et
quelques armes collectives récupérées). Les FARDC sont déterminées à poursuivre
ces opérations jusqu’à l’éradication ou la reddition complète de ce groupe en
dépit de quelques attaques lancées par ces rebelles à partir des poches de
résistance. C’est en exécution des instructions du Commandant Suprême des
Forces Armées de la République Démocratique du Congo que, depuis le 16 janvier
2014, nos Forces Armées ont lancé une vaste offensive dénommée « Sukola
I » en vue d’éradiquer les ADF écumant une partie du territoire de Beni,
dans la Province du Nord-Kivu. En effet, les Forces Armées de la République
Démocratique du Congo ont, d’une manière déterminante et méthodique, détruit
successivement tous les différents sanctuaires de cette force négative, en
l’occurrence :
- Le 17 janvier 2014, soit un jour après le début des opérations, il y a eu la conquête des camps de Totolito I et II, d’Amisi, de Chuchubo I et de Mwalika.
- Du 28 au 30 janvier 2014 : conquête de Chuchubo II et III.
- Du 03 au 10 février 2014 : reprise de Makoyova I et II.
- Le 11 février : chute de Nadui, quartier général opérationnel des ADF.
- Du 13 au 16 février 2014 : destruction de la fabrique des bombes artisanales au PK38 sur la route Mbau-Kamango. Il y a lieu de souligner que ces bombes artisanales, particulièrement mortifères, sont une arme non conventionnelle pour laquelle nous cherchons activement le réseau de transfert de cette technologie prisée particulièrement par des groupes terroristes.
Cette victoire est d’autant plus importante que les
ADF sont identifiées comme un des groupes armés parmi les plus virulents, utilisant
des méthodes terroristes dans la sous-région des Grands Lacs et qui ont fui
vers la République du Congo depuis 1995, semant ainsi la désolation dans la
population congolaise. De même, l’opinion se souviendra que le concept
opérationnel élaboré dès l’origine de la création même de la Brigade
d’Intervention de la MONUSCO en appui aux FARDC, avait explicitement planifié
de s’attaquer prioritairement au M23, et aux trois forces négatives étrangères,
à savoir ADF,FDLR et groupes résiduels burundais, avant toute autre opération
contre les groupes armés locaux. Ainsi le M23 a été complètement défait depuis
le 05 novembre 2013. Les ADF sont en train de l’être ; les FDLR et les
résidus des FNL burundais qui évitent tout contact-feu avec les FARDC le seront
bientôt. Pendant ce temps, la pression militaire s’exerce de manière continue
sur les groupes armés nationaux ; et nombreux d’entr’eux se sont déjà
rendus, tandis que d’autres en expriment la volonté.
Ces hauts faits d’armes des FARDC ont pour
conséquences socio-économiques la pacification progressive de la sous-région
des Grands Lacs, la restauration de l’autorité de l’Etat, la sécurisation des
populations et la réouverture des principaux axes routiers vitaux.
C’est ici le lieu de féliciter et d’encourager nos
Forces Armées pour leur bravoure et leur patriotisme. C’est également une
opportunité pour le gouvernement de la République de lancer un ultimatum à tous
les groupes armés résiduels et encore réfractaires de déposer promptement leurs
armes. Enfin, comme vous le voyez, ces victoires des FARDC démontrent que la
République Démocratique du Congo fait sa part de ses engagements résultant de
l’Accord-cadre d’Addis-Abeba, tout en espérant que les autres signataires en
fassent de même.
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