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La législation américaine cherche à réviser les politiques de change de la Banque des États d'Afrique centrale (BEAC) qui réduisent les investissements de la Central African Economic and Monetary Community (CEMAC) de 45 milliards de dollars

La Chambre africaine de l'énergie soutient la loi américaine CEMAC, qu'elle considère comme une étape cruciale pour forcer la Banque des États d'Afrique centrale à réformer ses politiques de change, et demande instamment une action immédiate pour assurer la stabilité régionale, attirer les investissements et garantir l'avenir énergétique de l'Afrique centrale

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L’AEC (https://EnergyChamber.org) a toujours adopté une position ferme contre les réglementations de change imposées par la BEAC, qualifiant ces politiques d’« absurdes », d’« hostiles aux investisseurs étrangers » et d’incompatibles avec les normes financières mondiales. En restreignant les flux de devises étrangères dans la région, ces réglementations sapent la confiance des investisseurs, retardent les paiements aux entrepreneurs, empêchent le rapatriement des capitaux et introduisent des risques inutiles dans les projets énergétiques. La réglementation devrait réduire les investissements étrangers dans la région de la CEMAC de 45 milliards de dollars d’ici 2050, tout en réduisant les recettes publiques des pays de la CEMAC de 86 milliards de dollars.

Les conséquences de cette situation ne peuvent être surestimées. Riche en pétrole et en gaz, la région de la CEMAC a le potentiel d’exploiter ses ressources naturelles pour une croissance économique à grande échelle et à long terme. Les opérateurs américains, forts de leur expertise et de leur forte présence dans la région, joueraient un rôle déterminant dans la réalisation de cet objectif. Il s’agit notamment de grandes entreprises du secteur de l’énergie telles que Chevron, ExxonMobil, Vaalco Energy et bien d’autres. Outre les entreprises américaines, d’autres acteurs majeurs tels que TotalEnergies, Trident Energy, BW Offshore, Eni et Perenco pourraient freiner les investissements, ce qui aurait un impact significatif sur l’avenir énergétique de la région. Sans ces entreprises, la région risque de perdre des projets majeurs.

Le méga-hub gazier de Guinée équatoriale, par exemple, permettra de monétiser les ressources gazières de la région. Dirigé par Chevron et Marathon Oil, le projet traite le gaz du champ d’Alba dans l’usine de GNL de Punta Europa. L’accord pour la deuxième phase, qui relierait le champ d’Aseng, a déjà été signé, tandis que des accords d’importation de gaz avec le Cameroun et le Nigeria voisins sont en place. Le Cameroun fait des progrès pour valoriser ses ressources gazières sous-développées, tandis que le Gabon fait avancer un projet de FLNG qui produirait 700 000 tonnes par an de GNL et 25 000 tonnes de GPL. Développé par Perenco, le projet devrait démarrer en 2026. La République du Congo augmente sa capacité de GNL dans le cadre du projet Congo LNG dirigé par Eni. La société vise 3 millions de tonnes par an en 2025. Parallèlement, conformément aux objectifs nationaux visant à porter la production de pétrole à 500 000 barils par jour, TotalEnergies investit 600 millions de dollars dans le champ pétrolifère de Moho Nord. Toutefois, ces efforts ne porteront leurs fruits que si la BEAC crée un environnement monétaire plus transparent et plus stable.

L’introduction de la loi CEMAC marque un changement significatif dans la façon dont la communauté internationale perçoit les politiques de la BEAC. Les législateurs américains, reflétant les points de vue de l’AEC et de nombreux chefs d’entreprise africains, prennent des mesures décisives là où les gouvernements africains auraient dû agir depuis longtemps. Les entreprises africaines soutiennent massivement cette législation car elle tient la BEAC pour responsable et impose des réformes indispensables. Depuis des années, l’AEC appelle les dirigeants africains à pousser la BEAC à adopter des politiques plus transparentes et plus favorables aux investisseurs. Maintenant que les États-Unis interviennent, la BEAC est sous pression. En refusant de soutenir les actions du FMI, le projet de loi signale que ces politiques monétaires ont sapé la confiance mondiale et présentent désormais un risque pour le système financier international, ce qui pourrait avoir un effet domino sur le financement du développement, les efforts de restructuration de la dette et les futurs programmes du FMI.

« Nous avons toujours appelé la BEAC à se comporter de manière raisonnable et à rechercher ce qui est dans le meilleur intérêt des Africains, et non à subir les pressions du FMI qui détruisent l’emploi et les investissements, dissuadent les investisseurs et conduisent les pays de la CEMAC à des sanctions ou à des restrictions commerciales qui plongent leurs citoyens dans une pauvreté encore plus grande. La BEAC doit mieux agir et c’est un signal d’alarme pour nous faire comprendre que les investisseurs qui investissent dans la région ne peuvent plus être traités d’une manière qui ne soit pas dans l’intérêt des citoyens et des investisseurs. Ils ont une nouvelle occasion de revenir à la table des négociations et de faire ce qu’il faut en se débarrassant de ces réglementations qui maintiennent notre région à la traîne. À l’AEC, nous comprenons la position du Congrès américain et, en tant que personnes qui ont toujours appelé à une approche pragmatique et sensée de ces questions, nous pensons que nous avons l’obligation de protéger les investisseurs tout en encourageant la croissance, l’emploi et les opportunités pour les pays de la CEMAC », déclare NJ Ayuk, président exécutif de l’AEC.

L’AEC s’engage à soutenir le dialogue et la collaboration entre les acteurs des secteurs public et privé afin de garantir que ces changements essentiels soient apportés. C’est clair : les politiques de change obsolètes de la BEAC ne sont plus acceptables et une réforme est urgente. L’adoption potentielle de la loi CEMAC est un signal d’alarme, et l’AEC exhorte la BEAC et les décideurs politiques d’Afrique centrale à y voir une opportunité de créer un écosystème financier plus juste et plus fonctionnel qui attirera les capitaux internationaux et soutiendra les ambitions industrielles de la région. La transition énergétique de l’Afrique centrale, son avenir économique et sa capacité à être compétitive sur la scène mondiale sont en jeu. En réformant le mandat de la BEAC et en alignant ses politiques sur les normes mondiales, la région peut instaurer la confiance et la stabilité dont elle a besoin pour attirer les investissements essentiels à sa prospérité à long terme.



Distribué par APO Group pour African Energy Chamber.

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mercredi 7 novembre 2012

La nuit électorale américaine au Cercle de Kinshasa dans la commune de la Gombe

La nuit électorale aux Etats-Unis est souvent l’affaire de toute une nuit, étant donné le nombre des voix à compter et le volume des résultats devant être compilés à travers le pays. C’est à la fois un  moment de réflexion, où nous évaluons le mandat du président en exercice, et un moment de questionnement, alors que nous réfléchissons sur ce qui pourrait advenir au cours des quatre prochaines années. Il est notoire que deux partis principaux dominent la vie politique aux Etats-Unis. A ce sujet, beaucoup disent que le débat politique en Amérique s’est de plus en plus polarisé avec le temps. Néanmoins, les deux partis se réunissent en ce jour, pour participer à cette grande institution qu’est l’élection présidentielle dans notre pays, chaque citoyen ajoutant sa voix à celles de 100 millions d’autres.  Dans les bureaux de vote à travers le pays, les fonctionnaires publics et les volontaires travaillent consciencieusement pour s’assurer que ce processus est ordonné et complet, que tous les votes sont comptés de façon appropriée, et que chaque électeur jouissant du droit de vote exerce l’un des droits démocratiques les plus fondamentaux.
Quelle que soit la personne qui va gagner ce soir, ce qui aura compté le plus dans ce processus, c’est cette expression institutionnalisée à travers laquelle une multitude d’opinions se mue en une seule décision. Notre système électoral n’est pas simple, comme peut en  témoigner quiconque a  visité les stands d’information. Le Collège Electoral peut à lui désorienter les experts les plus fins en sciences politiques.  Ce système  demeure toutefois pertinent  pour notre pays à cause de ses particularités-ou comme qui dirait, "malgré elles". Les villes ne doivent pas toujours dominer sur les zones rurales, les grands Etats ne doivent pas complètement éclipser les petits Etats. Le Président Obama et Mitt Romney ont voyagé partout à travers le pays à la recherche de votes. Cependant, la facette la plus durable et la plus importante de notre démocratie est  sa durabilité, et la manière dont elle s’accommode des  grands changements.
Quelle que soit la personne qui va gagner ce soir, il y aura aussi certainement des transitions. Il peut y avoir un nouveau président. Les priorités politiques peuvent changer. Les membres du cabinet peuvent démissionner. Comme à l’accoutumée, mes collègues ambassadeurs et moi-même pourront démissionner formellement, reconnaissant en cela le droit du président élu de faire son propre choix. Au cours des prochains mois, plusieurs personnes à Washington vont remballer leurs porte-documents, mettre leurs manteaux et éteindre les lumières de leurs bureaux pour la dernière fois. Le jour d’après, d’autres personnes s’assiéront à leurs bureaux, allumeront leurs ordinateurs et commenceront là où leurs prédécesseurs se seront arrêtés. Bien que ces changements soient attendus à la fois avec anxiété et excitation, ils sont cependant aussi naturels dans la vie politique américaine que les changements de saisons.
En 1960, le Vice-président Richard Nixon a perdu l’élection présidentielle de justesse. Nixon aurait pu en ce moment là remettre les résultats en cause. Il a plutôt décidé de jouer son rôle constitutionnel en tant que président du Senat, et a formellement annoncé l’élection du sénateur John F. Kennedy à ses collègues.
Dans ce discours, Nixon a déclaré (et je le cite) « C’est la première fois en 100 ans qu’un candidat à la présidence annonce le résultat d’une élection qu’ il a perdu et annonce la victoire de son adversaire…Je ne pense pas que nous puissions avoir un exemple plus frappant de la stabilité de notre système constitutionnel et de la fière tradition du peuple américain qui consiste à développer, respecter et honorer les institutions d’auto-gouvernance. Lors des campagnes électorales, aussi durement qu’ils aient pu se battre, aussi serrée que soit l’issue de l’élection, ceux qui échouent acceptent le verdict et soutiennent les vainqueurs. »
 La période d’à peu près 75 jours entre l’élection et l’inauguration va débuter demain. Au cours de cette transition , la nouvelle administration briefe le président élu sur les questions importantes de sécurité nationale, sur celles relatives aux affaires étrangères et sur de nombreux autres points. En tendant la main et en respectant leurs adversaires politiques, nos dirigeants vont s’évertuer à régler leurs différends et à minimiser les conflits potentiels qui pourraient mettre la démocratie à mal.
Je sais que vous allez tous regarder attentivement le déroulement de cette élection ce soir, comme moi-même. J’espère toutefois que vous allez continuer de garder un œil sur notre système politique dans les semaines et les mois à venir. Je suis certain que nous, américains, allons perpétuer cette grande tradition, atténuer nos différences politiques, vaincre nos divisions et construire un avenir meilleur pour tous.
Merci, bonne soirée et que Dieu Bénisse l’Amérique.

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