« Le 30 juin, nous célébrons bien plus qu’un simple anniversaire. Nous célébrons l’âme de notre nation, sa force et sa résilience. C’est une célébration ! Une célébration de notre liberté, chèrement acquise par le courage et les sacrifices consentis par les Pères de notre indépendance, qui ont combattu sans relâche les affres du colonialisme pour que nous puissions jouir de notre liberté et de notre souveraineté. C’est ici le lieu de rendre un hommage appuyé à leur bravoure, à leur détermination et à leur vision lumineuse pour un Congo uni, libre et prospère ». C’est en ces termes que le chef de l’Etat, Félix-Antoine Tshisekedi s’est adressé à la Nation congolaise à l’occasion de la fête de l’indépendance de la RDC.
Aujourd’hui, les Congolais sont 64 ans plus âgés, 64 ans plus forts, 64 fois plus déterminés à poursuivre l’œuvre de leurs Pères fondateurs. « Le cheminement de notre Nation nous renseigne que l’indépendance chèrement acquise est certes un choix délibéré de responsabilité, mais elle ne devient véritable ment un acquis que lorsque nous en faisons un pari ambitieux : celui de la volonté inébranlable de tout un peuple d’aller toujours vers le progrès économique et social pour un bien-être durable. Elle est un combat continu qui exige notre unité, notre solidarité et notre engagement pour un avenir meilleur pour tous ».
Cette commémoration est marquée, cette année, par l’installation effective des institutions de la République et des animateurs issus du 4ème cycle électoral qui a connu pour la première fois la participation d’une partie des Congolais vivant à l’étranger. Ce processus est appelé à s’étendre à l’ensemble de la diaspora congolaise à travers le monde.
Le chef de l’Etat s’est réjoui de célébrer la marche collective vers la consolidation de la démocratie et la promotion de l’État de droit. « Il est crucial que nous reconnaissions l’importance de ces valeurs fondamentales pour assurer une société juste, équitable et prospère pour tous. Le défi sécuritaire auquel nous sommes injustement confrontés est complexe et exige une réponse collective, courageuse et déterminée de notre part. En cette journée sacrée de notre indépendance, je ne peux passer sous silence la grave situation sécuritaire qui secoue notre pays ».
Ce qui se passe à Kanyabayonga, à Kayini, aux villages du Sud de Lubero ainsi que dans les territoires de Rutshuru, de Nyirangongo et de Masisi, constitue une agression flagrante contre la souveraineté nationale et la paix du peuple congolais. « En ma qualité de Président de la République et Commandant Suprême des Forces Armées et de la Police Nationale, je tiens à vous assurer de ma détermination inébranlable à défendre l’ensemble de notre territoire et à rétablir la paix. Nos vaillants soldats sont en première ligne, et ensemble, nous triompherons de cette agression injustifiée ».
Aux Congolais de Kanyabayonga et des régions avoisinantes, Félix-Antoine Tshisekedi a exprimé sa profonde solidarité et sa compassion face aux souffrances qu’ils endurent. Leur courage et leur résilience sont une source d’inspiration pour la Nation tout entière. « Soyez assurés que je mets tout en œuvre pour rétablir la sécurité et protéger tous nos concitoyens ».
Il a tenu le Conseil Supérieur de la Défense élargi, et des instructions claires et fermes ont été données pour la sauvegarde de l’intégrité territoriale de la RDC. « Ensemble, unis et déterminés, nous surmonterons ces épreuves, et nous restaurerons la paix et la sécurité dans notre chère Patrie ».
Les forces extérieures hostiles qui agressent injustement la RDC évoquent le prétexte farfelu des supposées exactions commises contre les communautés rwandophones établies au pays. Les justifications brandies par les auteurs connus de cette agression sont manifestement dénuées de tout fondement.
« Je tiens à rappeler fermement que la République Démocratique du Congo, fidèle à son hospitalité légendaire, respectueuse des principes humanitaires et de ses obligations internationales, a toujours, depuis son accession à l’indépendance, accueilli par vagues des réfugiés venant des pays voisins» . À titre d’exemple, la République Démocratique du Congo a offert son hospitalité notamment aux communautés angolaises, burundaises et centrafricaines en raison des nombreux et violents conflits qui avaient secoué leurs pays en son temps. Ces dernières ont toujours vécu en harmonie avec les 450 communautés autochtones et locales.
La question des réfugiés est une préoccupation majeure pour le gouvernement congolais, et « nous la traitons avec sérieux, méticulosité et compassion. Cependant, le refus persistant de notre voisin de coopérer pleinement sur des questions essentielles telles que convenues avec le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés complique la résolution de cette crise humanitaire ».
Prenant donc la mesure de l’héritage de notre indépendance, la RDC augmente sensiblement les moyens de défense et de sécurité pour protéger avec plus d’efficacité ses frontières et ses populations. « C’est pourquoi, j’ai instruit le nouveau Gouvernement de la République d’investir prioritairement dans le renforcement des capacités de l’Etat à sécuriser le territoire et la population avec un budget cumulé sur les 5 ans représentant 20 % du budget annuel, essentiellement destiné à poursuivre les actions de la montée en puissance de nos Forces de Défense et de Sécurité ».
En cette période où la Nation congolaise est confrontée à des défis sécuritaires multiformes, le chef de l’Etat en appelle à l’harmonie et à la cohésion de toutes les communautés pour unir les forces, promouvoir la paix, le respect mutuel afin de consolider la transformation socio-économique du pays.
Les perspectives économiques, pour cette année 2024, restent globalement favorables malgré les défis persistants, notamment sur le plan sécuritaire. La croissance attendue à fin décembre 2024 devrait être supérieure à la moyenne de l’Afrique subsaharienne projetée à 3,8 %.
Certes, l’inflation et la dépréciation du franc congolais face aux devises étrangères pèsent sur les prix intérieurs. Mais soutenues par des réformes économiques et des investissements massifs dans les infrastructures, les services et le secteur minier, les perspectives de croissance de la République Démocratique du Congo pour 2024 restent optimistes.
À partir de ces perspectives, Félix-Antoine Tshisekedi est convaincu que la République Démocratique du Congo est résolument engagée dans la trajectoire des pays à revenu intermédiaire grâce à la transformation de l’agriculture et de l’industrie. « C’est pourquoi nous devons poursuivre les réformes, projets et actions initiés sous mon premier quinquennat qui ont produit des résultats positifs sur les structures de l’Etat et de la société ».
Il s’agit, entre autres, de la restauration de la fonction de contrôle financier et d’audit des comptes publics pour améliorer la gouvernance, la consolidation de nos réserves de change évaluées actuellement à 5 milliards de dollars américains, la gratuité de l’enseignement de base, les différents paliers de la couverture santé universelle ainsi que le Programme de Développement Local des 145 Territoires.
Ces acquis seront capitalisés par les réformes initiées pour assurer une transition vers une économie plus diversifiée grâce principalement à la transformation agricole et au développement des infrastructures dans les secteurs des routes, des chemins de fer, du numérique et de l’énergie. Dans ce sens, il a instruit le Gouvernement d’accélérer dès cette année 2024 le déclenchement de la deuxième phase de ce vaste programme « minerais contre infrastructures » qui va contribuer à la promotion du marché intérieur et à la création d’emplois.
Pour illustration, ce programme d’infrastructures permettra de relier le Sud et le Nord du pays. Cela va non seulement consolider le réseau national de transport multimodal, mais aussi améliorer sensiblement la qualité de la communication à l’intérieur du pays. De même, dans le cadre de l’amélioration de la mobilité dans les grandes villes du pays, le président de la République a lancé les travaux de construction de la route de contournement de la capitale Kinshasa, partant de la cité de Mbudi et débouchant sur la route nationale numéro 1 par Badara, non loin de l’Aéroport International de N’djili.
Mais au-delà de ces efforts encourageants, il est conscient des difficultés sociales que rencontre la majorité des Congolais au quotidien. En sa qualité de Garant de la Nation, « je peux vous rassurer que cette situation me tient à cœur et que rien n’arrêtera ma détermination à y apporter des solutions idoines et urgentes. Aussi, ai-je instruit le Gouvernement à prendre les mesures nécessaires pour alléger le coût du panier de la ménagère et améliorer le pouvoir d’achat de la population ».
La véritable indépendance et la liberté découlent inévitablement du développement, fruit d’un dévouement et d’une prise de conscience profonde de responsabilités des Congolais. Ainsi, en célébrant la fête nationale, « nous sommes tous interpellés à embrasser pleinement la maturité de notre Nation et à assumer pleinement les devoirs qui en découlent. En tant que citoyennes et citoyens congolais, où que nous soyons, il est impératif de nous engager résolument pour promouvoir les valeurs de solidarité, de justice et de travail. »
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