Situation
militaire
(Par
le Capitaine Yassine Kasim, porte-parole militaire par intérim)
Aucun
incident majeur susceptible de perturber significativement la situation
sécuritaire dans la ville-province de Kinshasa, ainsi que dans les autres
provinces situées dans l’Ouest de la République Démocratique du Congo (RDC),
n’a été rapporté durant la semaine écoulée.
Dans les provinces de Haut et de
Bas-Uélé, l’armée congolaise soutenue par la Force de la
MONUSCO, poursuit dans le cadre de l’opération « Red Kite » (Cerf-volant rouge),
les activités militaires contre les éléments résiduels de l’Armée de Résistance
du Seigneur (LRA), dans le but de mettre un terme aux exactions perpétrées
contre les populations civiles. Car en effet, dans la province de Haut-Uélé, le
17 octobre 2016, des sources concordantes ont rapporté l’embuscade tendue par
onze éléments de la LRA à deux chasseurs dans la région située à 7 kilomètres
au Nord-ouest de Nambia-Nagbangala et à proximité de la localité de Doruma, à
165 kilomètres au Nordouest de Dungu. Cependant, des troupes des Forces Armées
de la République Démocratique du Congo (FARDC) et celles de la Force de la
MONUSCO déployées dans le secteur, demeurent en alerte maximale et surveillent
étroitement la situation sécuritaire dans ces deux provinces, dans le but de
contrer toute activité négative initiée par les groupes armés, notamment la
LRA.
En Ituri,
les Forces congolaise et onusienne maintiennent la pression militaire sur les
éléments des groupes armés, dans le but de lutter efficacement contre leurs
activités négatives et d’assurer une protection optimale des populations
civiles. Dans le territoire d’Irumu, des incidents liés aux meurtres, pillages,
traitements inhumains et viols, perpétrés par des éléments réfractaires du
Front de Résistance Patriotique de l’Ituri (FRPI) contre les populations
civiles, ont été rapportés pendant la période sous examen. L’armée congolaise,
soutenue par la Force de la MONUSCO, a mené des activités militaires
vigoureuses dans le but de contrer l’activisme des éléments du groupe armé
précité. Le 18 octobre 2016, des éléments supposés appartenir au FRPI ont
attaqué la localité de Wangolo, située à 8 kilomètres au Nord-ouest d’Aveba,
tué un homme, pillé de l’argent ainsi que d’autres biens de valeur.
Le
même jour, des accrochages ont eu lieu entre des présumés éléments du FRPI et
des troupes des FARDC dans la localité de Mukiro-A, située à 11 kilomètres au
Nord-est de Gety, au cours desquels un milicien a été tué. Dans la nuit du 18
au 19 octobre 2016, des présumés éléments du FRPI ont fait incursion dans la
localité de Kaguma, située à 7 kilomètres à l’Ouest de Gety, et tué un homme.
Sitôt informé, le poste opérationnel de la Force de la MONUSCO d’Aveba a
promptement projeté des Casques bleus dans les deux localités précitées.
Ceux-ci ont interagi avec les populations locales et mené des patrouilles
robustes de domination de terrain, dans le but d’interdire toute autre
incursion des éléments du FRPI, de rassurer et de protéger les civils. Dans la même
nuit, une femme a été battue et sa fille de 16 ans violée, au cours d’attaque
lancée contre la localité de Tchekele, située à 8 kilomètres à l’Ouest de Gety,
par des éléments supposés appartenir au FRPI. Le 19 octobre 2016, seize éléments
supposés appartenir au FRPI ont érigé des barricades sur la route située au
Nord de Mangala, à 12 kilomètres au Sud-ouest d’Aveba, dans le but de piller
les civils en provenance du marché d’Aveba. Alertées, des troupes des FARDC
basées à Sorodho ont immédiatement mené des patrouilles robustes dans la zone
concernée, délogé les insurgés et repoussé ces derniers vers la localité de
Matafu. Le même jour, dix éléments du FRPI ont fait incursion dans la localité
de Matafu, située à 13 kilomètres au Sud-ouest d’Aveba, violé une fille de 17
ans, pillé une boutique, du bétail, ainsi que des biens domestiques dans onze maisons.
A la même date, cinq éléments du FRPI ont investi la localité de Mukiro, à 11
kilomètres à l’Est de Gety, et tenté de piller un groupe de femmes en
déplacement vers le marché situé près du lac Albert. Des troupes d’intervention
rapide des FARDC ont immédiatement été projetées sur les lieux, engagé les
assaillants, capturé l’un d’entre eux, et récupéré trois armes AK-47. Dans la
nuit du 20 au 21 octobre 2016, des éléments supposés appartenir au FRPI ont
attaqué la localité de Nyarara, située à 12 kilomètres à l’Ouest de Gety, et
pillé des biens domestiques dans plusieurs maisons. Le 21 octobre 2016, des
troupes d’intervention rapide des FARDC ont été promptement déployées dans les
localités de Votutu et de Makuno, situées respectivement à 30 et 45 kilomètres
au Nord-est et au Sud-est d’Aveba et de Boga, et repoussé des éléments supposés
appartenir au FRPI engagés dans la tentative de pillage de biens domestiques.
Le 22 octobre 2016, des Casques bleus du contingent Bangladais de la Force de
la MONUSCO et des militaires des FARDC, ont été rapidement projetés dans la
localité de Tsede, située à 3 kilomètres au Nord-est de Gety.
Ils
ont engagé et repoussé des éléments du FRPI ayant tendu une embuscade aux
femmes en provenance du marché de Gety-Etat et blessé à la main gauche un
employé d’une Organisation Non Gouvernementale (ONG), dénommée ‘’Cooperazione
Internazionale’’ (COOPI). Dans la nuit du 22 au 23 octobre 2016, la présence
d’un élément supposé appartenir au FRPI a été rapportée dans la localité de
Tsede par les populations locales. Alertées, des troupes d’intervention rapide
des FARDC ont été immédiatement déployées dans la région et appréhendé le
milicien, qui a été transféré pour sa prise en compte à Gety. Dans le
territoire de Mambasa, l’armée congolaise poursuit avec le soutien de la Force
de la MONUSCO, ses opérations contre les éléments de différentes factions du
groupe Mayi-Mayi, dans le but de les désarmer. A cet effet, le 21 octobre 2016,
des sources de l’armée congolaise ont rapporté des accrochages survenus le 19
octobre 2016 entre les troupes des FARDC et des éléments du groupe Mayi-Mayi
‘’UPLC’’ dans la région située près de la localité de Makambama, au Sud-ouest
de Mambasa-centre, entre le camp Libération et Pangoy, au cours desquels six
insurgés ont été tués et cinq armes AK-47 récupérées. Le 22 octobre 2016, les
troupes de l’armée congolaise basées dans la localité de Mabakumbo, située à 6
kilomètres à l’Ouest de Biakatu, ont fait état d’attaque lancée le 16 octobre
2016 par les FARDC contre les éléments du groupe Mayi-Mayi ‘’Yira’’ dans la
localité de Kanyabuyibi, au cours de laquelle trois miliciens ont été tués.
Au Nord-Kivu,
la situation sécuritaire a été jugée relativement calme. Dans le territoire de
Beni, une baisse significative d’attaques menées par des éléments réfractaires
de l’Alliance des Forces Démocratiques (ADF) contre les positions des FARDC ou
les populations civiles, a été observée pendant la période sous examen. Et
l’armée congolaise a initié avec le soutien de la Force de la MONUSCO, des
opérations de bouclage et de ratissage dans la région située au Sud du ‘’Triangle’’,
dans le but d’interdire toute présence des éléments de l’ADF. Toutefois, le 19
octobre 2016, des présumés éléments de l’ADF ont attaqué un camp des FARDC dans
la localité de Kokola, située à environ 3 kilomètres au Sud-est d’Opira. Aucune
victime n’a été rapportée. Le 22 octobre 2016, les éléments de l’ADF ont
attaqué les positions des FARDC situées dans la localité de Kisiki, à 11
kilomètres au Sud-ouest d’Eringeti. Les militaires congolais ont riposté et
repoussé les assaillants. Par ailleurs, la création d’un groupe Mayi-Mayi dans
le secteur Beni-Butembo, formé dans le but de combattre les éléments de l’ADF,
constitue une source de préoccupation majeure quant à la situation sécuritaire
dans la région, où l’existence préalable de l’ADF a occasionné à ce jour,
nombreuses victimes au sein des FARDC et parmi les populations civiles.
A
cet effet, le 18 octobre 2016, un groupe d’éléments Mayi-Mayi à la traque des
présumés rebelles de l’ADF, a fait incursion dans la région de Butembo et
collecté pour son approvisionnement, des denrées alimentaires auprès des
populations locales. Les troupes de l’armée congolaise et celles de la Force de
la MONUSCO déployées dans ce secteur, demeurent en alerte maximale et
surveillent étroitement les insurgés de ce groupe Mayi-Mayi, dans le but de
mettre rapidement un terme à leurs activités. Car, ceux-ci appartiennent à une
force négative n’ayant aucun mandat de combattre d’autres groupes armés, cette
mission n’étant reconnue qu’aux Forces congolaise et onusienne. Ainsi, l’armée
congolaise, soutenue par la Force de la MONUSCO, a initié des opérations contre
les éléments du groupe Mayi-Mayi dans la zone Beni-Butembo. A cet effet, le 20
octobre 2016, les FARDC ont engagé des miliciens Mayi-Mayi dans la localité de
Kabasha, située à 17 kilomètres au Sud-ouest de Beni, et tué douze insurgés. Le
même jour, les FARDC ont mené des opérations et arrêté six éléments du groupe
Mayi-Mayi dans la région de Butembo, à 45 kilomètres au Sud-ouest de Beni. Dans
le territoire de Rutshuru, l’armée congolaise poursuit normalement avec le
soutien de la Force de la MONUSCO dans le cadre de l’opération dénommée «
Nyamulagira », les activités militaires contre les éléments des Forces
Démocratiques de Libération du Rwanda (FDLR). Le 23 octobre 2016, l’armée
congolaise a attaqué les positions des FDLR situées près de la localité de
Kiwanja, à 4 kilomètres au Nord-ouest de Rutshuru-centre, tué quatre insurgés
et capturé deux autres. Dans le territoire de Masisi, les FARDC poursuivent la
traque des éléments des groupes armés. Le 19 octobre 2016, des troupes des FARDC
assignées à la sécurité de la ferme ‘’Espoir’’, ont appréhendé deux ex-rebelles
du M23 impliqués dans l’attaque contre un véhicule dans la région, à
Masisi-centre. Dans le cadre des activités civilo-militaires, les travaux de
réhabilitation du pont de Mushake, situé à environ 15 kilomètres de Sake vers
Masisi et environ 4 kilomètres de Mushake-centre vers l’Est, initiés le 22 mars
2016 par la compagnie de génie du contingent Bangladais de la Force de la
MONUSCO, sont arrivés à leur terme le 29 septembre 2016. Ce pont dont la
cérémonie d’inauguration est fixée le 26 octobre 2016, est d’une grande
importance dans les échanges économiques sur l’axe Sake-Masisi-Walikale.
Au Sud-Kivu,
les Forces congolaise et onusienne maintiennent sous leur contrôle l’environnement
sécuritaire, par la conduite des opérations rigoureuses contre les groupes
armés actifs. Le 23 octobre 2016, des troupes d’intervention rapide des FARDC
ont été promptement déployées dans la localité de Tulonge, située à 45
kilomètres à l’Est de Misisi, et tué un assaillant du groupe Mayi-Mayi Nyatura.
Au Tanganyika,
la situation sécuritaire a été jugée globalement calme, mais volatile dans la
région de Kabalo.
Enfin, la Force de la
MONUSCO a mené 760 patrouilles armées, dont 232 nocturnes, et fourni 44
escortes pendant la période sous examen.
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