Charles
Antoine Bambara : Mesdames, Mesdemoiselles et Messieurs, Membres de la presse,
Bonjour
et bienvenue à ce rendez-vous hebdomadaire des Nations Unies.
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Activités des Composantes de la MONUSCO
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Activités des Responsables de la MONUSCO
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Activités de l’Equipe-Pays
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Situation militaire
Activités
des Responsables de la MONUSCO Trois salles de classe restaurées avec le
soutien de la MONUSCO ont été inaugurées par Martin Kobler, Représentant
spécial du Secrétaire général des Nations Unies en RDC. Ce nouveau bâtiment
permettra à 450 élèves, dont 150 garçons et 300 filles, d’étudier dans de
meilleures conditions. La restauration du Lycée Nyakasanza illustre le travail
d’appui et de soutien à la population mené par la MONUSCO. Face aux mauvaises
infrastructures qui empêchés des études de qualité, les parents des élèves ont
eux-mêmes formulé un projet d’appui auprès de la MONUSCO. Grâce à son programme
de projet à impact de rapide, qui soutient le processus de restauration de
l’Etat, la MONUSCO a soutenu le projet des parents d’élèves du Lycée Nyakasanza
à hauteur de 28 000 dollars américains. Encouragée par l’initiative de la
MONUSCO, le Fonds Social de la République Démocratique du Congo a construit six
autres salles de classe. Le nouveau bâtiment, dont les clefs ont été remises à
la sœur directrice et à la représentante des élèves, contient trois salles de
classes qui ont permis au Lycée Nyakasanza d’accueillir en ce début d’année
scolaire 160 élèves supplémentaires. Chaque salle de classe est équipé de vingt
pupitres et d’une table pour l`enseignant. Des latrines ont également
construites pour permettre à tous, filles et garçons, d’être accueilli dans les
locaux dans de bonnes conditions. Dans son discours, Martin Kobler a fait un
plaidoyer auprès des enseignants, des parents d’élèves et des élèves afin que
ce bâtiment soit bien entretenu afin qu’il bénéfice de manière durable à
l’éducation et à la promotion de la jeune fille et du jeune garçon à Bunia.
S’adressant aux élèves, Martin Kobler les a encouragés à étudier afin de
développer leur potentiel. Il a conclu sur ces mots « peut-être se trouve parmi
vous la future ou le futur président de la République Démocratique du Congo ».
Activités
des Composantes de la MONUSCO Droits de l’Homme : Au Sud-Kivu, le lundi 14
septembre 2015, le Bureau Conjoint des Nations Unies aux Droits de l’Homme
(BCNUDH) a organisé un forum sur le phénomène d’enlèvements et de viols des
mineurs à Kavumu, en territoire de Kabare. Ce forum qui a réuni les défenseurs
des droits de l’Homme, les magistrats, les membres des services de sécurité y
compris les représentants de la communauté locale, avait pour but de réfléchir
sur les éventuelles causes de ce phénomène, sur les stratégies pour y mette fin
les rôles des uns et des autres dans la poursuite des présumés auteurs.
Protection de l’Enfant : Les opérations militaires visant à éliminer les
groupes armés ont permis de séparer un nombre important d’enfants des groupes
armés, ce qui est un signe positif. Du 1er janvier au 15 Septembre, la Section
Protection de l'Enfant de la MONUSCO a séparé 1.411 enfants (1.339 garçons et
72 filles) des groupes armés au Katanga, au Nord et au Sud-Kivu mais aussi en
Province Orientale. Au total, 685 enfants ont été séparés des FDLR, d'autres
étaient associés aux Mayi Mayi Rahiya Mutomboki (179), Mayi Mayi Nyatura (140),
au FRPI (80), au NDC Cheka (46), Mayi Mayi Yakutumba (35), à l’APCLS (33) et
213 enfants ont été séparés des autres groupes armés. Par rapport à la même
période de référence en 2014, cela représente une augmentation dans la
documentation des enfants séparés des groupes armés de 63%. Les acteurs de la
protection des enfants exhortent à nouveau les groupes armés à libérer les
enfants et à les confier à la MONUSCO afin qu'ils reprennent une vie normale,
notamment aller à l'école, apprendre un métier. La Section Protection de
l'Enfant salue la reddition à la MONUSCO d'un ancien commandant Rahiya
Mutomboki le 4 septembre et encourage le gouvernement à poursuivre en justice
les auteurs de recrutement d'enfants et d'autres violations des droits de
l'enfant graves tels que le viol et les violences sexuelles, les enlèvements et
les attaques contre les écoles et les hôpitaux. En 2015, la Section Protection
de l’Enfant de la MONUSCO a documenté le meurtre de 48 enfants (36 garçons et
12 filles) et la mutilation de 44 enfants, dont 11 filles, à cause de la
violence liée aux conflits. Au cours de la même période, 24 incidents qui ont
un impact négatif sur la santé et l'éducation des enfants ont été documentés;
18 écoles et six centres de santé ont été attaqués ou utilisés à des fins
militaires.
Situation militaire
(Par
le Commandant JEAN-MARIE JOSEPH GONCALVES, Porte-parole militaire a.i)
L’environnement
sécuritaire dans les provinces situées dans la partie occidentale de la
République Démocratique du Congo, y compris Kinshasa, est demeuré stable durant
la semaine écoulée. Les troupes de la Force de la MONUSCO déployées dans les
provinces concernées, poursuivent sans relâche la conduite de leurs patrouilles
intensives de domination de terrain, dans le but de dissuader toute exaction
des forces négatives, et d’assurer également la protection des populations
civiles dans les zones sous leur responsabilité. En Province Orientale, les
troupes des Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) poursuivent
conjointement avec celles de la Force de la MONUSCO déployées dans cette partie
du pays, les opérations visant à mettre un terme aux exactions des éléments de
l’Armée de Résistance du Seigneur (LRA), perpétrées dans les districts de Haut
et de Bas-Uélé. Le 7 septembre 2015, quinze individus ont été kidnappés et des
biens de valeur pillés, au cours d’une incursion de soixante éléments de la LRA
dans la localité de Biavu, située à 80 kilomètres au Nord-est de Bondo. Cette
attaque a provoqué le déplacement des populations locales vers la localité de
Nungba, située à 19 kilomètres au Sud-ouest de Biavu. Le même jour, dans le
district de Haut-Uélé, des présumés rebelles de la LRA ont attaqué la localité
d’Anduala, située à 6 kilomètres au Nord-ouest de Ngilima dans le territoire de
Dungu, kidnappé six individus et pillé systématiquement des biens de valeur
dans les différentes maisons de cette localité. Cet incident a poussé les
populations civiles implantées dans la région d’Anduala, à se déplacer vers la
localité de Ngilima, située à 45 kilomètres au Nord-ouest de Dungu-centre.
Le
8 septembre 2015, un groupe composé de sept éléments de la LRA armés d’AK-47, a
tendu une embuscade à deux cyclistes en déplacement sur l’axe Diagbe-Doruma
dans la région de Daundwe, située à 45 kilomètres au Nord de Bangadi, et pillé
les denrées alimentaires transportées par les victimes. Les éléments de la LRA
confrontés à des difficultés d’approvisionnement logistique, pillent des biens
de valeur et kidnappent leurs propriétaires qui sont utilisés comme porteurs
des denrées pillées. Le 9 septembre 2015, onze présumés éléments de la LRA ont
pillé des biens appartenant à six individus de la localité de Dorenzi (20
kilomètres au Nord de Duru), puis kidnappé les propriétaires comme porteurs des
biens pillés, avant de les libérer plus tard. Le 10 septembre 2015, un groupe
composé d’éléments supposés appartenir à la LRA a attaqué la localité de Liawe,
située à 10 kilomètres au Nord de Ngilima, pillé des biens domestiques et
kidnappé neuf individus. Le même jour, de l’argent appartenant à deux
motocyclistes en déplacement vers le marché de Nambia pour l’achat des biens de
valeur, a été pillé à Mabadabada (23 kilomètres au Nord de Niangara), par un
groupe composé d’éléments de la LRA, qui ont enlevé leurs victimes avant de le
libérer le lendemain avec d’autres individus également kidnappés. Toutefois, en
dépit de cet activisme des rebelles réfractaires de la LRA observé pendant la
période sous examen dans cette province, les Forces onusienne et congolaise y
maintiennent sous leur contrôle effectif la situation sécuritaire, par la
conduite d’opérations conjointes « Chuma Ngumi » (Poing d’acier) et « Bienvenue
à la Paix », ainsi que de patrouilles vigoureuses de domination de terrain. En
Ituri, les troupes de l’armée congolaise, soutenues par les Casques bleus de la
Force de la MONUSCO, poursuivent avec détermination les opérations vigoureuses
visant à l’éradication définitive du Front de Résistance Patriotique de l’Ituri
(FRPI), dont les éléments réfractaires continuent de perpétrer des exactions
contre les populations civiles, basées dans les localités situées au Sud du
territoire d’Irumu. Le 8 septembre 2015, de l’argent et des biens de valeur
appartenant à un membre d’une Organisation Non Gouvernementale (ONG) et à deux femmes,
ont été pillés par des éléments supposés appartenir au FRPI, au cours
d’embuscades tendues respectivement dans la région située entre Kaya et
Kombokabo, et dans la localité de Songolo, située à 35 kilomètres au Sud-ouest
de Bunia. Le 11 septembre 2015, des miliciens du FRPI ont fait une incursion
dans la localité de Monobi, située à 2 kilomètres au Nord-ouest de Gety, et
pillé plusieurs maisons. Des troupes d’intervention rapide de la Force de la
MONUSCO ont été promptement projetées sur les lieux, dans le but de contrer
l’attaque, de dissuader d’autres activités négatives dans la zone, et de
protéger les populations civiles. Des opérations sont menées par l’armée
congolaise, soutenue par la Force de la MONUSCO, dans le but de mettre un terme
aux exactions des éléments réfractaires du FRPI, perpétrées contre les
populations civiles dans les localités situées au Sud du territoire d’Irumu.
Sept
éléments armés ont à cet effet été arrêtés par des unités de l’armée
gouvernementale, au cours d’opérations menées le 7 septembre 2015 dans les
localités de Sota et de Mulubia, situées respectivement à 12 et 57 kilomètres
au Nord-est d’Irumu-centre et au Sud de Bunia. A la même date, des troupes
d’intervention rapide des FARDC ont attaqué des positions du FRPI situées près
des chutes d’Anjike, à 20 kilomètres au Sud-est de Gety, tué deux miliciens et
récupéré une arme AK-47. Au Nord-Kivu, la situation sécuritaire a été marquée
dans le territoire de Beni par des exactions perpétrées par des éléments
réfractaires de l’Alliance des Forces Démocratiques (ADF) contre les
populations civiles, ainsi que par des attaques menées contre les positions de
l’armée congolaise par des éléments du groupe Mayi-Mayi ; mais également, par
l’activisme d’autres groupes armés rapporté dans les différents territoires de
cette province. Dans le territoire de Beni, la situation sécuritaire pendant la
période sous examen a été globalement instable et tendue. Les activités
négatives des éléments de l’ADF ont constitué la principale menace à la
situation sécuritaire dans ce territoire. Pendant la période sous examen,
quatre incidents majeurs liés aux activités négatives des éléments de l’ADF et
ceux du groupe Mayi-Mayi Hira, ont été rapportés. Les 8, 9 et 10 septembre
2015, des rebelles de l’ADF ont tendu des embuscades aux troupes des FARDC
basées dans la région située entre Makembi et Jericho, à 6 kilomètres au
Sud-est d’Eringeti, mais également à Bamale, situé à 4 kilomètres au Sud-est de
Mavivi, et à Masulukwede, situé à 6 kilomètres à l’Est de Mavivi. Les soldats
congolais ont riposté et repoussé les assaillants. Le 10 septembre 2015,
vingt-deux éléments du groupe Mayi-Mayi Hira en provenance de Mamambimbi
(environ 9 kilomètres au Nord-ouest de Mamove), armés de deux armes AK-47, un
fusil de chasse, couteaux et lances, ont attaqué les positions des FARDC
situées à Mamove, à 17 kilomètres au Nord-ouest d’Oicha, dans le but apparent
de récupérer des armes, munitions et autres équipements logistiques. Les
soldats des FARDC ont repoussé l’attaque avec succès, tué six assaillants et arrêté
quatre autres. Douze miliciens se sont échappés. Un civil a été tué et trois
autres blessés. Deux militaires des FARDC ont également été blessés au cours de
ces accrochages. L’incident a provoqué le déplacement des populations civiles
basées à Mamove, vers les régions de Kisikivi et d’Oicha. Le commandement de la
Brigade d’Intervention de la Force de la MONUSCO a immédiatement déployé sur
les lieux deux patrouilles vigoureuses de domination de terrain, dans le but de
dissuader toute nouvelle attaque des groupes armés, de rassurer et de protéger
les populations civiles.
Cependant,
le calme est revenu dans la localité touchée, et la situation sécuritaire dans
la région concernée est actuellement sous le contrôle effectif de la Force de
la MONUSCO, ainsi que des Forces de Défense et de Sécurité congolaises
déployées dans la zone. Le 11 septembre 2015, les rebelles de l’ADF ont pillé
la localité de Mangolikene, située à 8 kilomètres à l’Est de Beni, et pendu un
(01) civil qui résistait au pillage. Le 15 septembre 2015, un homme et une femme
ont été tués et une autre femme blessée, au cours d’embuscade tendue par des
éléments armés non identifiés à un convoi des Casques bleus à Kokola. La femme
blessée a été évacuée pour sa prise en charge médicale, par la Force de la
MONUSCO, vers l’hôpital d’Eringeti. L’armée congolaise, soutenue par la Force
de la MONUSCO, poursuit inlassablement les opérations vigoureuses, dans le but
de neutraliser les éléments résiduels de l’ADF qui ont à ce jour subi un taux
d’attrition considérable et se sont divisés en groupuscules pour la quête de
nouvelles zones, afin d’y déployer leurs camps. Les 9 et 13 septembre 2015, des
troupes d’intervention rapide des FARDC ont engagé les positions de l’ADF
situées à Ngadi (16 kilomètres au Nord-ouest de Beni) et dans la région de
Muranzi (22 kilomètres à l’Est de Beni), et tué un rebelle de ce groupe armé.
L’activisme des rebelles des Forces Démocratiques de Libération du Rwanda
(FDLR) a également été rapporté dans d’autres territoires de cette province,
durant la semaine écoulée. Les éléments des FDLR ont intensifié des attaques de
la guérilla durant la semaine écoulée, contre les Forces de Défense et de
Sécurité congolaises, ainsi que les populations civiles. Dans le territoire de
Lubero, le 8 septembre 2015, des éléments supposés appartenir aux FDLR ont
enlevé deux civils à Mighobwe, situé à 42 kilomètres au Sud de Lubero, et
demandé 4.000 dollars américains pour leur libération. Dans le territoire de
Rutshuru, les rebelles des FDLR ont tendu des embuscades et attaqué les unités
des FARDC à Kisheguru (15 kilomètres au Nord de Kiwanja) et à Kashalira (38
kilomètres au Nord-ouest de Rutshuru-centre). Au chapitre des redditions dans
la province, du 9 septembre 2015 à ce jour, six éléments des groupes armés se
sont rendus aux troupes de la Force onusienne déployées dans la province. Il
s’agit de : trois des Forces Démocratiques de Libération du Rwanda (FDLR), un
du groupe Mayi-Mayi Rahiya Mutomboki faction ‘’Ngoa’’ et deux de divers groupes
Mayi-Mayi. Au Sud-Kivu, le climat sécuritaire a été caractérisé par l’activisme
des différents groupes Mayi-Mayi rapportés dans les territoires de cette
province.
Toutefois,
les unités des Forces onusienne et congolaise maintiennent sous leur contrôle
l’environnement sécuritaire dans cette partie du pays. Au Katanga, la situation
sécuritaire a été jugée globalement calme durant la semaine écoulée, mais elle
demeure tendue et volatile dans le territoire de Nyunzu, du fait des tensions
interethniques existant entre les communautés Luba et pygmée. Les Casques bleus
du 9ème bataillon Béninois de la Force de la MONUSCO déployés dans la région de
Nyunzu poursuivent conjointement avec des unités des FARDC et de la Police
Nationale Congolaise (PNC), la conduite des patrouilles dissuasives de domination
de terrain dans la région concernée, dans le but de décourager toute activité
négative susceptible de perturber l’ordre et la sécurité dans la zone, et de
protéger les populations civiles. Un calme relatif a été observé dans le
secteur 2 durant la semaine écoulée. Enfin, la Force de la MONUSCO a mené 1.352
patrouilles armées, dont 397 nocturnes, et fourni 76 escortes pendant la
période sous examen.
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