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mercredi 16 septembre 2015

CONFERENCE DE PRESSE DES NATIONS UNIES DU MERCREDI 16 SEPTEMBRE 2015

Charles Antoine Bambara : Mesdames, Mesdemoiselles et Messieurs, Membres de la presse,
Bonjour et bienvenue à ce rendez-vous hebdomadaire des Nations Unies.
§ Activités des Composantes de la MONUSCO
§ Activités des Responsables de la MONUSCO
§ Activités de l’Equipe-Pays
§ Situation militaire
Activités des Responsables de la MONUSCO Trois salles de classe restaurées avec le soutien de la MONUSCO ont été inaugurées par Martin Kobler, Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies en RDC. Ce nouveau bâtiment permettra à 450 élèves, dont 150 garçons et 300 filles, d’étudier dans de meilleures conditions. La restauration du Lycée Nyakasanza illustre le travail d’appui et de soutien à la population mené par la MONUSCO. Face aux mauvaises infrastructures qui empêchés des études de qualité, les parents des élèves ont eux-mêmes formulé un projet d’appui auprès de la MONUSCO. Grâce à son programme de projet à impact de rapide, qui soutient le processus de restauration de l’Etat, la MONUSCO a soutenu le projet des parents d’élèves du Lycée Nyakasanza à hauteur de 28 000 dollars américains. Encouragée par l’initiative de la MONUSCO, le Fonds Social de la République Démocratique du Congo a construit six autres salles de classe. Le nouveau bâtiment, dont les clefs ont été remises à la sœur directrice et à la représentante des élèves, contient trois salles de classes qui ont permis au Lycée Nyakasanza d’accueillir en ce début d’année scolaire 160 élèves supplémentaires. Chaque salle de classe est équipé de vingt pupitres et d’une table pour l`enseignant. Des latrines ont également construites pour permettre à tous, filles et garçons, d’être accueilli dans les locaux dans de bonnes conditions. Dans son discours, Martin Kobler a fait un plaidoyer auprès des enseignants, des parents d’élèves et des élèves afin que ce bâtiment soit bien entretenu afin qu’il bénéfice de manière durable à l’éducation et à la promotion de la jeune fille et du jeune garçon à Bunia. S’adressant aux élèves, Martin Kobler les a encouragés à étudier afin de développer leur potentiel. Il a conclu sur ces mots « peut-être se trouve parmi vous la future ou le futur président de la République Démocratique du Congo ».
Activités des Composantes de la MONUSCO Droits de l’Homme : Au Sud-Kivu, le lundi 14 septembre 2015, le Bureau Conjoint des Nations Unies aux Droits de l’Homme (BCNUDH) a organisé un forum sur le phénomène d’enlèvements et de viols des mineurs à Kavumu, en territoire de Kabare. Ce forum qui a réuni les défenseurs des droits de l’Homme, les magistrats, les membres des services de sécurité y compris les représentants de la communauté locale, avait pour but de réfléchir sur les éventuelles causes de ce phénomène, sur les stratégies pour y mette fin les rôles des uns et des autres dans la poursuite des présumés auteurs. Protection de l’Enfant : Les opérations militaires visant à éliminer les groupes armés ont permis de séparer un nombre important d’enfants des groupes armés, ce qui est un signe positif. Du 1er janvier au 15 Septembre, la Section Protection de l'Enfant de la MONUSCO a séparé 1.411 enfants (1.339 garçons et 72 filles) des groupes armés au Katanga, au Nord et au Sud-Kivu mais aussi en Province Orientale. Au total, 685 enfants ont été séparés des FDLR, d'autres étaient associés aux Mayi Mayi Rahiya Mutomboki (179), Mayi Mayi Nyatura (140), au FRPI (80), au NDC Cheka (46), Mayi Mayi Yakutumba (35), à l’APCLS (33) et 213 enfants ont été séparés des autres groupes armés. Par rapport à la même période de référence en 2014, cela représente une augmentation dans la documentation des enfants séparés des groupes armés de 63%. Les acteurs de la protection des enfants exhortent à nouveau les groupes armés à libérer les enfants et à les confier à la MONUSCO afin qu'ils reprennent une vie normale, notamment aller à l'école, apprendre un métier. La Section Protection de l'Enfant salue la reddition à la MONUSCO d'un ancien commandant Rahiya Mutomboki le 4 septembre et encourage le gouvernement à poursuivre en justice les auteurs de recrutement d'enfants et d'autres violations des droits de l'enfant graves tels que le viol et les violences sexuelles, les enlèvements et les attaques contre les écoles et les hôpitaux. En 2015, la Section Protection de l’Enfant de la MONUSCO a documenté le meurtre de 48 enfants (36 garçons et 12 filles) et la mutilation de 44 enfants, dont 11 filles, à cause de la violence liée aux conflits. Au cours de la même période, 24 incidents qui ont un impact négatif sur la santé et l'éducation des enfants ont été documentés; 18 écoles et six centres de santé ont été attaqués ou utilisés à des fins militaires.
Situation militaire
(Par le Commandant JEAN-MARIE JOSEPH GONCALVES, Porte-parole militaire a.i)
L’environnement sécuritaire dans les provinces situées dans la partie occidentale de la République Démocratique du Congo, y compris Kinshasa, est demeuré stable durant la semaine écoulée. Les troupes de la Force de la MONUSCO déployées dans les provinces concernées, poursuivent sans relâche la conduite de leurs patrouilles intensives de domination de terrain, dans le but de dissuader toute exaction des forces négatives, et d’assurer également la protection des populations civiles dans les zones sous leur responsabilité. En Province Orientale, les troupes des Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) poursuivent conjointement avec celles de la Force de la MONUSCO déployées dans cette partie du pays, les opérations visant à mettre un terme aux exactions des éléments de l’Armée de Résistance du Seigneur (LRA), perpétrées dans les districts de Haut et de Bas-Uélé. Le 7 septembre 2015, quinze individus ont été kidnappés et des biens de valeur pillés, au cours d’une incursion de soixante éléments de la LRA dans la localité de Biavu, située à 80 kilomètres au Nord-est de Bondo. Cette attaque a provoqué le déplacement des populations locales vers la localité de Nungba, située à 19 kilomètres au Sud-ouest de Biavu. Le même jour, dans le district de Haut-Uélé, des présumés rebelles de la LRA ont attaqué la localité d’Anduala, située à 6 kilomètres au Nord-ouest de Ngilima dans le territoire de Dungu, kidnappé six individus et pillé systématiquement des biens de valeur dans les différentes maisons de cette localité. Cet incident a poussé les populations civiles implantées dans la région d’Anduala, à se déplacer vers la localité de Ngilima, située à 45 kilomètres au Nord-ouest de Dungu-centre.
Le 8 septembre 2015, un groupe composé de sept éléments de la LRA armés d’AK-47, a tendu une embuscade à deux cyclistes en déplacement sur l’axe Diagbe-Doruma dans la région de Daundwe, située à 45 kilomètres au Nord de Bangadi, et pillé les denrées alimentaires transportées par les victimes. Les éléments de la LRA confrontés à des difficultés d’approvisionnement logistique, pillent des biens de valeur et kidnappent leurs propriétaires qui sont utilisés comme porteurs des denrées pillées. Le 9 septembre 2015, onze présumés éléments de la LRA ont pillé des biens appartenant à six individus de la localité de Dorenzi (20 kilomètres au Nord de Duru), puis kidnappé les propriétaires comme porteurs des biens pillés, avant de les libérer plus tard. Le 10 septembre 2015, un groupe composé d’éléments supposés appartenir à la LRA a attaqué la localité de Liawe, située à 10 kilomètres au Nord de Ngilima, pillé des biens domestiques et kidnappé neuf individus. Le même jour, de l’argent appartenant à deux motocyclistes en déplacement vers le marché de Nambia pour l’achat des biens de valeur, a été pillé à Mabadabada (23 kilomètres au Nord de Niangara), par un groupe composé d’éléments de la LRA, qui ont enlevé leurs victimes avant de le libérer le lendemain avec d’autres individus également kidnappés. Toutefois, en dépit de cet activisme des rebelles réfractaires de la LRA observé pendant la période sous examen dans cette province, les Forces onusienne et congolaise y maintiennent sous leur contrôle effectif la situation sécuritaire, par la conduite d’opérations conjointes « Chuma Ngumi » (Poing d’acier) et « Bienvenue à la Paix », ainsi que de patrouilles vigoureuses de domination de terrain. En Ituri, les troupes de l’armée congolaise, soutenues par les Casques bleus de la Force de la MONUSCO, poursuivent avec détermination les opérations vigoureuses visant à l’éradication définitive du Front de Résistance Patriotique de l’Ituri (FRPI), dont les éléments réfractaires continuent de perpétrer des exactions contre les populations civiles, basées dans les localités situées au Sud du territoire d’Irumu. Le 8 septembre 2015, de l’argent et des biens de valeur appartenant à un membre d’une Organisation Non Gouvernementale (ONG) et à deux femmes, ont été pillés par des éléments supposés appartenir au FRPI, au cours d’embuscades tendues respectivement dans la région située entre Kaya et Kombokabo, et dans la localité de Songolo, située à 35 kilomètres au Sud-ouest de Bunia. Le 11 septembre 2015, des miliciens du FRPI ont fait une incursion dans la localité de Monobi, située à 2 kilomètres au Nord-ouest de Gety, et pillé plusieurs maisons. Des troupes d’intervention rapide de la Force de la MONUSCO ont été promptement projetées sur les lieux, dans le but de contrer l’attaque, de dissuader d’autres activités négatives dans la zone, et de protéger les populations civiles. Des opérations sont menées par l’armée congolaise, soutenue par la Force de la MONUSCO, dans le but de mettre un terme aux exactions des éléments réfractaires du FRPI, perpétrées contre les populations civiles dans les localités situées au Sud du territoire d’Irumu.
Sept éléments armés ont à cet effet été arrêtés par des unités de l’armée gouvernementale, au cours d’opérations menées le 7 septembre 2015 dans les localités de Sota et de Mulubia, situées respectivement à 12 et 57 kilomètres au Nord-est d’Irumu-centre et au Sud de Bunia. A la même date, des troupes d’intervention rapide des FARDC ont attaqué des positions du FRPI situées près des chutes d’Anjike, à 20 kilomètres au Sud-est de Gety, tué deux miliciens et récupéré une arme AK-47. Au Nord-Kivu, la situation sécuritaire a été marquée dans le territoire de Beni par des exactions perpétrées par des éléments réfractaires de l’Alliance des Forces Démocratiques (ADF) contre les populations civiles, ainsi que par des attaques menées contre les positions de l’armée congolaise par des éléments du groupe Mayi-Mayi ; mais également, par l’activisme d’autres groupes armés rapporté dans les différents territoires de cette province. Dans le territoire de Beni, la situation sécuritaire pendant la période sous examen a été globalement instable et tendue. Les activités négatives des éléments de l’ADF ont constitué la principale menace à la situation sécuritaire dans ce territoire. Pendant la période sous examen, quatre incidents majeurs liés aux activités négatives des éléments de l’ADF et ceux du groupe Mayi-Mayi Hira, ont été rapportés. Les 8, 9 et 10 septembre 2015, des rebelles de l’ADF ont tendu des embuscades aux troupes des FARDC basées dans la région située entre Makembi et Jericho, à 6 kilomètres au Sud-est d’Eringeti, mais également à Bamale, situé à 4 kilomètres au Sud-est de Mavivi, et à Masulukwede, situé à 6 kilomètres à l’Est de Mavivi. Les soldats congolais ont riposté et repoussé les assaillants. Le 10 septembre 2015, vingt-deux éléments du groupe Mayi-Mayi Hira en provenance de Mamambimbi (environ 9 kilomètres au Nord-ouest de Mamove), armés de deux armes AK-47, un fusil de chasse, couteaux et lances, ont attaqué les positions des FARDC situées à Mamove, à 17 kilomètres au Nord-ouest d’Oicha, dans le but apparent de récupérer des armes, munitions et autres équipements logistiques. Les soldats des FARDC ont repoussé l’attaque avec succès, tué six assaillants et arrêté quatre autres. Douze miliciens se sont échappés. Un civil a été tué et trois autres blessés. Deux militaires des FARDC ont également été blessés au cours de ces accrochages. L’incident a provoqué le déplacement des populations civiles basées à Mamove, vers les régions de Kisikivi et d’Oicha. Le commandement de la Brigade d’Intervention de la Force de la MONUSCO a immédiatement déployé sur les lieux deux patrouilles vigoureuses de domination de terrain, dans le but de dissuader toute nouvelle attaque des groupes armés, de rassurer et de protéger les populations civiles.
Cependant, le calme est revenu dans la localité touchée, et la situation sécuritaire dans la région concernée est actuellement sous le contrôle effectif de la Force de la MONUSCO, ainsi que des Forces de Défense et de Sécurité congolaises déployées dans la zone. Le 11 septembre 2015, les rebelles de l’ADF ont pillé la localité de Mangolikene, située à 8 kilomètres à l’Est de Beni, et pendu un (01) civil qui résistait au pillage. Le 15 septembre 2015, un homme et une femme ont été tués et une autre femme blessée, au cours d’embuscade tendue par des éléments armés non identifiés à un convoi des Casques bleus à Kokola. La femme blessée a été évacuée pour sa prise en charge médicale, par la Force de la MONUSCO, vers l’hôpital d’Eringeti. L’armée congolaise, soutenue par la Force de la MONUSCO, poursuit inlassablement les opérations vigoureuses, dans le but de neutraliser les éléments résiduels de l’ADF qui ont à ce jour subi un taux d’attrition considérable et se sont divisés en groupuscules pour la quête de nouvelles zones, afin d’y déployer leurs camps. Les 9 et 13 septembre 2015, des troupes d’intervention rapide des FARDC ont engagé les positions de l’ADF situées à Ngadi (16 kilomètres au Nord-ouest de Beni) et dans la région de Muranzi (22 kilomètres à l’Est de Beni), et tué un rebelle de ce groupe armé. L’activisme des rebelles des Forces Démocratiques de Libération du Rwanda (FDLR) a également été rapporté dans d’autres territoires de cette province, durant la semaine écoulée. Les éléments des FDLR ont intensifié des attaques de la guérilla durant la semaine écoulée, contre les Forces de Défense et de Sécurité congolaises, ainsi que les populations civiles. Dans le territoire de Lubero, le 8 septembre 2015, des éléments supposés appartenir aux FDLR ont enlevé deux civils à Mighobwe, situé à 42 kilomètres au Sud de Lubero, et demandé 4.000 dollars américains pour leur libération. Dans le territoire de Rutshuru, les rebelles des FDLR ont tendu des embuscades et attaqué les unités des FARDC à Kisheguru (15 kilomètres au Nord de Kiwanja) et à Kashalira (38 kilomètres au Nord-ouest de Rutshuru-centre). Au chapitre des redditions dans la province, du 9 septembre 2015 à ce jour, six éléments des groupes armés se sont rendus aux troupes de la Force onusienne déployées dans la province. Il s’agit de : trois des Forces Démocratiques de Libération du Rwanda (FDLR), un du groupe Mayi-Mayi Rahiya Mutomboki faction ‘’Ngoa’’ et deux de divers groupes Mayi-Mayi. Au Sud-Kivu, le climat sécuritaire a été caractérisé par l’activisme des différents groupes Mayi-Mayi rapportés dans les territoires de cette province.

Toutefois, les unités des Forces onusienne et congolaise maintiennent sous leur contrôle l’environnement sécuritaire dans cette partie du pays. Au Katanga, la situation sécuritaire a été jugée globalement calme durant la semaine écoulée, mais elle demeure tendue et volatile dans le territoire de Nyunzu, du fait des tensions interethniques existant entre les communautés Luba et pygmée. Les Casques bleus du 9ème bataillon Béninois de la Force de la MONUSCO déployés dans la région de Nyunzu poursuivent conjointement avec des unités des FARDC et de la Police Nationale Congolaise (PNC), la conduite des patrouilles dissuasives de domination de terrain dans la région concernée, dans le but de décourager toute activité négative susceptible de perturber l’ordre et la sécurité dans la zone, et de protéger les populations civiles. Un calme relatif a été observé dans le secteur 2 durant la semaine écoulée. Enfin, la Force de la MONUSCO a mené 1.352 patrouilles armées, dont 397 nocturnes, et fourni 76 escortes pendant la période sous examen.

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