Charles
Antoine Bambara : Mesdames, Mesdemoiselles et Messieurs, Membres de la presse, Bonjour
et bienvenue à ce rendez-vous hebdomadaire des Nations Unies.
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Activités des Composantes de la MONUSCO
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Activités de l’Equipe-Pays
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Situation militaire
Activités
des Composantes de la MONUSCO Information publique :
Suite
à L’interdiction du film L’Homme qui répare les femmes de Thierry Michel et
Colette Braeckman sur la vie et l’œuvre du Dr Denis Mukwege, qui prend en
charge les femmes violées à l’hôpital Panzi de Bukavu, le représentant spécial
du Secrétaire général des Nations Unies en RDC, Martin Kobler, indique que cela
est une atteinte inadmissible à la liberté d’expression. Une liberté garantie
par la constitution congolaise et les lois internationales. Mr Kobler demande
donc instamment aux autorités congolaises de revenir sur leur décision et de
laisser les cinéphiles juger par eux-mêmes de la pertinence des arguments
développés dans ce film pour se faire une idée du drame vécu par des milliers
de femmes congolaises violées dans la région. Et Martin Kobler d’affirmer que «
De la même façon que nous dénonçons les viols de ces femmes, de la même façon
nous nous élevons contre toute tentative de censure qui pourrait empêcher
l’effort de sensibilisation de la population contre les viols et autres
violences faites aux femmes. Par ailleurs, les Sections de l’Information
Publique et des Affaires Civiles de la MONUSCO/Kisangani ont organisé, le mardi
8 septembre 2015, une séance de sensibilisation sur le mandat de la MONUSCO à
l’intention d’une centaine de leaders des associations de jeunes de Kisangani.
Cette activité est tenue dans le cadre de la vulgarisation du mandat de la
MONUSCO et expliquer également son rôle dans l’organisation des prochaines
échéances électorales dans la ville de Kisangani. Le but poursuivi au travers
de cette rencontre était d’échanger avec les jeunes sur les activités de la
MONUSCO dans la province Orientale et les principaux aspects de son mandat de
stabilisation. Parmi ces activités dans la province l’on peut rappeler la tenue
d’ateliers de sensibilisation et de séminaires de formation visant à renforcer
les capacités professionnelles des journalistes, des acteurs judiciaires, des
directeurs de prisons; la réforme du secteur de la sécurité ainsi que la
réalisation des projets à impact rapide visant à améliorer les conditions de
vie des populations locales. Sur un autre chapitre, la Journée internationale
de l'alphabétisation 2015 a été célébrée hier avec pour thème, «
Alphabétisation et sociétés durables». A cette occasion, Martin Kobler le chef
de la MONUSCO a félicité dans un communique le Gouvernement pour les efforts
qui sont faits pour promouvoir l’alphabétisation qui, en plus d’être un droit
fondamental, qui doit être garanti à tous les Congolais, est un facteur de
développement. Il a réaffirmé son engagement à soutenir les autorités
gouvernementales pour mieux outiller les couches les plus défavorisées pour une
participation active à un développement durable. DDRRR : La Section DDRRR de la
MONUSCO a procédé hier mardi 8 septembre au rapatriement dans leur pays
d'origine, le Rwanda, de 25 ex-combattants et dépendants des FDLR. Ces
ex-combattants et dépendants ont été extraits par le DDRRR de différentes
localités dans le Nord-Kivu. Ce rapatriement est le résultat d'une stratégie de
sensibilisation ciblée sur les zones de refuge de ces combattants notamment,
les camps de déplacés internes ou sont infiltrés des combattants des FDLR et
leurs dépendants. La section DDRRR poursuit également ses activités de
sensibilisation à travers ses radios mobiles et la technique de « leaflet drop
» qui cible les zones de concentration de ce groupe arme. Il faut retenir
qu'au-delà des camps de Kanyabayonga et Walungu ou le défis reste important, la
section DDRRR renforce son effort de rapatriement des FDLR encore actifs dans
différents régions de la RDC. » Ces combattants et dépendants ont été remis à
la Commission Rwandaise de démobilisation en vue de leur réintégration dans la
vie civile. Droits de l’Homme : Dans le cadre de son mandat, le Bureau Conjoint
des Nations Unies aux Droits de l’Homme (BCNUDH) en République démocratique du
Congo (RDC) assure une surveillance étroite de la situation des droits de
l’homme à travers le territoire congolais et procède à des analyses des
tendances relatives à cette situation dans le pays. Ces informations sont régulièrement
partagées avec les autorités congolaises afin qu’elles prennent les actions
nécessaires y compris de traduire en justice les auteurs des violations des
droits de l’homme.
Ainsi
au cours du mois d’août 2015, le BCNUDH a enregistré un total de 409 violations
des droits de l’homme sur le territoire de la RDC, ce qui représente une hausse
par rapport au mois de juillet 2015 au cours duquel nous avions enregistré 393
violations. Plus de détails avec Jose Maria Aranaz, Directeur du BCNUDH. Police
MONUSCO : Le lundi 7 septembre 2015, le Chef du Bureau de la MONUSCO et
l’Administrateur du territoire de Dungu ont co-présidé la cérémonie de
lancement d’une session de recyclage au profit des agents et cadres de la
Police Nationale Congolaise (PNC), dans la salle d’audience du tribunal de paix
de Dungu. Les différentes allocutions ont été axées sur les enjeux sécuritaires
à l’occasion des prochaines élections mais surtout sur les actions à prendre
pour limiter les victimes de violence électorale. Cette session portera sur le
Maintien et le Rétablissement de l’Ordre Public (MROP), les Gestes et
Techniques Professionnels d’Intervention (GTPI) et les Droits de l’Homme. Les
30 apprenants ont été entretenus sur: les Fondements de l’action de Police en
MROP, les généralités et l’usage des armes en GTPI et les Droits de l’Homme
adaptés au contexte de Maintien de l’Ordre. Activités de l’Equipe-pays UNESCO :
Le 8 septembre de chaque année, le monde célèbre la Journée Internationale de
l’alphabétisation. Le thème retenu cette année 2015 est « Alphabétisation et
sociétés durables ». Selon le Rapport mondial de suivi 2015 de l’UNESCO sur la
situation de l’Education, l’alphabétisme des adultes n’a quasiment pas
progressé depuis l’an 2000 dans le monde. Tout en saluant les progrès
enregistrés dans certains pays, la Directrice générale de l’UNESCO Irina Bokova
a cependant indiqué qu’il subsistait encore des difficultés de taille en
matière d’alphabétisation : « 757 millions d’adultes sont encore dépourvus de
compétences de base en matière de lecture et d’écriture, au nombre desquelles
comptent deux tiers des femmes ; Le nombre d’enfants et d’adolescents non
scolarisés est en augmentation (124 millions à l’échelle mondiale) et quelque
250 millions d’enfants en âge d’être inscrits dans le primaire ne maîtrisent
pas les notions élémentaires, même lorsqu’ils sont scolarisés » a souligné
Madame Irina Bokova dans son message à la Communauté internationale. En
République Démocratique du Congo, le problème reste entier car le taux d’analphabétisme
d’après les chiffres officiels est de 27 % soit plus de 18 millions
d’analphabètes et ce malgré les efforts consentis par le gouvernement.
Au
cours de la célébration de cette journée le mardi 8 septembre 2015 à Kinshasa,
l’UNESCO, par la voix de son Représentant en RDC, Abdourahamane Diallo, a
renouvelé son engagement de poursuivre son appui à la RDC par un accompagnement
technique et financier orienté vers la mise en place et le fonctionnement d’un
Comité de Concertation (ComCon) sur l’Alphabétisation et l’Education Non
Formelle (AENF); la prise en compte dans la stratégie sectorielle de
l’éducation, des axes fondamentaux de développement du sous secteur de l’AENF ;
et par l’appui au développement de la Recherche Action sur la Mesure des Acquis
des Alphabétisés (RAMAA), recherche menée dans plusieurs pays avec l’appui de
l’UNESCO/UIL (Institut de l’UNESCO pour l’Apprentissage tout au long de la vie
– UNESCO Institut Lifelong learning). Le message de la Directrice Générale de
l’UNESCO est disponible pour les journalistes à l’issue de cette conférence de
presse. FAO : Trente personnes provenant des organisations des producteurs, de
l’enseignement secondaire et universitaire, des ministères de l’agriculture et
de l’Environnement et des Centres spécialisés reçoivent depuis ce mardi 8
septembre une formation des formateurs sur les techniques d’élevage d’insectes
comestibles. Pendant 4 jours les participants vont apprendre particulièrement
les techniques d’élevage de Rhynchonphorus phoenecis, le matériel nécessaire
pour cet élevage, comment gérer l’environnement biophysique en dehors du milieu
naturel, favorable à la reproduction durable et à la croissance des larves et
maitriser les ingrédients alimentaires locaux pour un élevage commercial et
rentable. Il est attendu que ces 30 Maîtres-formateurs assurent la formation de
200 éleveurs professionnels afin de démarrer l’élevage des insectes comestibles
dans la ville de Kinshasa et la province de Bandundu. C’est depuis avril
dernier que la RDC, par l’entremise de son Ministère de l’environnement et du
Développement durable a lancé à Kinshasa un projet pilote d’appui à la
promotion de l’élevage des insectes comestibles et de l’entomophagie.
ONUSIDA:
Il
se tient depuis ce mardi 8 septembre à Matadi la troisième édition du Forum
National de mobilisation du monde de travail contre le Sida FONAST3. Près de
200 délégués venus de Kinshasa et de provinces débattront pendant trois jours
sur le thème : "élimination de la transmission du VIH de la mère à
l’enfant : contribution des entreprises". Organisée par la Coalition
interentreprises de lutte contre le Sida (CIELS), cette rencontre nationale
vise à obtenir l’engagement de différents partenaires et principalement les
entreprises locales et nationales à soutenir l’élimination de transmission mère-enfant
à travers des services innovants comme l’Option B+. Le forum bénéficie de
l’appui du Programme National Multisectoriel de Lutte contre le Sida, de
l'ONUSIDA, de l'Oms, de l’UNICEF, de l'UFPA et du BIT. Pour la Ministre provinciale
de la Santé du Kongo Central Dr Thérèse Mambo qui a ouvert les travaux, la
tenue de ces assises renforce le partenariat public-privé dans le secteur de la
riposte au VIH et au SIDA. Le Directeur-pays intérimaire de l’ONU sida Juvénal
Nshimiyimana a rassuré que l’élimination du VIH est possible avec la stratégie
Fast Track ou Accélérer et sa cible 90-90-90 qui veut que d’ici 2020, 90 % des
Personnes vivant avec le VIH connaissent leur statut sérologique, que 90 % de
celles qui connaissent leur statut accèdent au traitement et les 90 % des
personnes sous traitement n’aient plus de charge virale dans le sang. Pour
rappel, la première édition du FONAST s’est tenue à Kinshasa en 2009 et la
deuxième édition en 2013 à Lubumbashi. HCR : Le HCR a supervisé plusieurs
activités la semaine dernière dans la province du Sud-Kivu, principalement dans
le site des réfugiés de Lusenda. D’abord une campagne de sensibilisation pour
l’inscription des enfants réfugiés, qui a permis à 718 enfants de pouvoir
s’inscrire dans les 5 écoles environnantes du site de Lusenda. Le HCR a procédé
par la suite au lancement des travaux de réhabilitation, dans le même site, de
3 salles de classes avec l’appui du « AIRD », African Initiatives for relief
and Development), et à la fourniture de 209 pupitres sur 359 et de 34 tableaux
noirs dans les salles de classes du site de Lusenda avec l’appui de WCH. Une
mission conjointe d’appui HCR-Ministère Provincial de l’Education a été
organisée à Uvira, Baraka et Lusenda. A cette occasion, le Gouvernement
provincial du Sud, par le biais de la Ministre Provinciale de l’Education a
autorisé la construction des salles de classe en matériaux non-durables
(bâches) dans les cinq écoles ciblées destinées aux enfants burundais, en
attendant la construction des salles des classes en matériaux durs. La mission
conjointe a également sensibilisé les réfugiés sur l’importance et les
avantages de l’intégration de leurs enfants dans le système scolaire Congolais.
Une amélioration du taux d’inscription des enfants inscrits dans les cinq écoles
ciblées à Lusenda a été observée : de 121 enfants inscrits au 21 août 2015, le
nombre d’inscrits est passé à 718 enfants en deux jours de campagne de
sensibilisation. Enfin, signalons aussi l’organisation par Save the Children
d’une formation sur la protection de l’enfance en faveur de 13 enseignants des
écoles primaire Katungulu et de Lulinda. PNUD : Mission conjointe des agences
des Nations Unies au Nord-Kivu pour le suivi du programme de lutte contre
l’impunité, appui aux victimes de violences basées sur le genre et
autonomisation de la femme à l’Est de la RDC Renforcer le caractère conjoint et
holistique du programme dénommé « Lutte contre l’impunité, appui aux victimes
des violences basées sur le Genre et autonomisation de la femme à l’Est de la
RDC », est l’objet de la mission de suivi, organisée par les agences des
Nations Unies à savoir : le PNUD, l’UNFPA et le Bureau Conjoint des Nations
Unies aux Droits de l'Homme (BCNUDH) dans le territoire de Beni au Nord-Kivu du
02 au 8 sept 2015. Cette mission a été organisée sous l’égide des Ministères
provinciaux du Genre et de la Justice.
L’équipe
qui s’est rendue sur terrain a exprimé sa satisfaction quant à l’effectivité de
la mise en œuvre des activités. De la prise en charge médicale, psychosociale,
à la réinsertion socio- économique en passant par la prise en charge juridique,
toute la chaine d’appui est soutenue par ce programme grâce à l’implication des
partenaires locaux spécialisés dans ces différents services. Ainsi dans le
territoire de Beni, la mission a constaté que 36 cas ont été référés de la
clinique juridique à l’hôpital d’OICHA et aux associations qui s’occupent de la
réinsertion socio-économique. Il existe une bonne collaboration entre les
acteurs de mise en œuvre du programme et les structures locales. 51 victimes
assistées en justice, 106 survivantes ont été appuyées en réinsertion
socio-économique, 66 victimes (dont 38 mineurs) ont été prises en charge au
niveau de l’hôpital d’Oicha et 144 à l’hôpital de Beni depuis le mois de
janvier 2015. Pour rappel, ce programme conjoint a été lancé en 2013 pour
soutenir les efforts de lutte contre les violences sexuelles et basées sur le
genre à l’Est de la RDC. Il est financé par le Ministère des Affaires
Etrangères, Commerce et Développement du Canada et exécuté conjointement par le
PNUD, l’UNFPA, l’UNESCO et le Bureau Conjoint des Nations Unies aux Droits de
l'Homme sous le lead du Ministère du Genre pour une durée de cinq ans
(2013-2017).
Situation
militaire
(Par
le Commandant JEAN-MARIE JOSEPH GONCALVES, Porte-parole militaire a.i)
L’environnement sécuritaire dans les provinces situées dans la partie
occidentale de la République Démocratique du Congo, y compris Kinshasa, a été
jugé stable durant la semaine écoulée. En Province Orientale, la pression
militaire exercée par les opérations conjointes menées par les troupes des
Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) contre les
rebelles de l’Armée de Résistance du Seigneur (LRA), continue d’affaiblir sensiblement
ce groupe armé et pousse régulièrement ses éléments ou leurs dépendants à faire
reddition auprès des troupes coalisées susmentionnées. En effet, les unités
MONUSCO-FARDC poursuivent leur lutte contre les éléments résiduels de la LRA,
dans le but de mettre un terme à leurs exactions perpétrées contre les
populations civiles vivant dans les districts de Haut et de Bas-Uélé. Cinq
individus ont été kidnappés et des biens de valeur pillés, au cours d’attaque
le 29 août 2015, d’environ cinquante éléments de la LRA contre la localité de
Makusa, située à 35 kilomètres au Nord-est de Bangadi. Des redditions des
membres de la LRA sont enregistrées dans cette province, suite à l’engagement
des Forces onusienne et congolaise à l’éradication définitive de ce groupe armé
dans cette partie du pays. Ainsi, le 5 septembre 2015, un élément de la LRA,
originaire du district de Pader Agago en Ouganda, a fait reddition avec une
(01) arme AK-47 et des munitions, auprès des troupes de la Force de la MONUSCO et
des FARDC, au cours de leurs patrouilles intensives de domination de terrain
menées dans la localité de Kombolongo, située à 31 kilomètres au Sud de Duru.
En Ituri, l’armée congolaise soutenue par le Force de la MONUSCO poursuit sans
relâche ses opérations visant à l’éradication définitive des éléments du Front
de Résistance Patriotique de l’Ituri (FRPI), dont les éléments réfractaires
continuent de perpétrer des exactions contre les populations civiles implantées
dans les localités situées au Sud du territoire d’Irumu. Selon des sources de
la Force de la MONUSCO, les opérations initiées depuis le 3 juin 2015 par
l’armée gouvernementale soutenue par la Force de la MONUSCO contre les éléments
du FRPI, a engrangé des succès significatifs : le FRPI a souffert d’un taux
d’attrition de 40 %, un nombre important de ses miliciens se sont rendus, des
armes ont été récupérées et des enfants liés à cette force négative, séparés.
En effet, à ce jour, quarante-neuf éléments du FRPI ont été tués au cours
d’opérations, cent cinquante-trois se sont rendus ou ont été capturés, trente-trois
armes [un lance-roquette et trente-deux armes AK-47] ont été récupérées et
vingt-neuf enfants liés à ce groupe armé séparés. Des efforts militaires couplés
d’approches politiques à la résolution de la crise dans cette partie d’Ituri,
sont conduits sur le terrain, dans le but de lutter particulièrement contre les
taux de violations des Droits de l’Homme croissants, commises par les éléments
réfractaires du FRPI. En effet selon de sources concordantes, les éléments du
FRPI continuent de commettre de graves violations des Droits de l’Homme contre
les populations civiles au Sud du territoire d’Irumu. Des cas de violations des
Droits de l’Homme liées à l’activisme des miliciens du FRPI, ont presque doublé
depuis le début des opérations contre ce groupe armé, en juin de l’année en
cours. Seize cas de violations des Droits de l’Homme ont été rapportés en juin
2015, trente-sept en juillet 2015 et trente-trois au mois d’août 2015. Les cas
les plus rapportés sont les pillages, viols, meurtres, kidnappings et attaques
contre les camps des déplacés. Le 3 septembre 2015, plusieurs biens de valeur
ont été pillés par des éléments du FRPI, au cours d’attaque lancée contre la
localité de Ngasubavi, située à 39 kilomètres au Sud de Bunia. Des opérations
militaires menées par les troupes des FARDC, soutenues par celles de la Force
de la MONUSCO, visant à l’éradication totale du FRPI dans les localités situées
au Sud du territoire d’Irumu, se poursuivent normalement. Des troupes des FARDC
ont engagée le 3 septembre 2015 des éléments du FRPI, dans le but de les
déloger de la localité de Talolo, située à 16 kilomètres au Sud-est de
Nyakunde. Le 6 septembre 2015, des troupes des FARDC ont tendu une embuscade
aux éléments du FRPI actifs dans la région de Kabona (9 kilomètres au Sud
d’Aveba), et tué deux d’entre eux.
La
pression militaire exercée par les troupes des FARDC, soutenues par les Casques
bleus de la Force de la MONUSCO, poussent les éléments du FRPI à faire reddition.
Le 31 août 2015, deux éléments du FRPI en possession d’une arme AK-47, se sont
rendus volontairement au commissariat de la Police Nationale Congolaise (PNC)
de Bukiringi, situé à 92 kilomètres au Sud-est de Bunia. Dans le territoire de
Mambasa, la pression militaire exercée par les Forces onusienne et congolaise
dans les différentes localités de cette partie d’Ituri, perturbent les
activités négatives des groupes armés, et favorisent la libération des
personnes kidnappées. Le 3 septembre 2015, selon des sources locales, neuf
femmes [dont quatre mineures], victimes d’abus sexuels perpétrés par des
éléments du groupe Mayi-Mayi Simba, sont parvenues à s’échapper des mains de
leurs ravisseurs. Elles ont été admises au centre de santé de Biakato, situé à
75 kilomètres au Sud de Mambasa, pour leur prise en charge médicale effective.
Au Nord-Kivu, la situation sécuritaire a été marquée dans le territoire de
Beni, par des meurtres des populations civiles commises par des présumés
rebelles de l’Alliance des Forces Démocratiques (ADF), mais également, par
l’activisme des groupes armés, particulièrement les Forces Démocratiques de
Libération du Rwanda (FDLR), rapporté dans les autres territoires de cette
province. Dans le territoire de Beni, entre les 4 et 6 septembre 2015, des
éléments supposés appartenir à l’ADF ont mené des attaques dans la région de
Ngite, située à 5 kilomètres à l’Ouest de Mavivi, et tué à la machette sept individus.
Un total d’environ deux cents quarante-six victimes liées aux attaques des
éléments de l’ADF, a été enregistré depuis le mois de janvier dernier dans
cette partie de la province du Nord-Kivu. Le mode opératoire de ces rebelles de
l’ADF agissant dans les localités situées au Nord et au Sud de l’axe
Mbau-Kamango, demeure le même. Des troupes de la Brigade d’Intervention de la
Force de la MONUSCO déterminées à mettre un terme aux activités négatives
perpétrées par les membres de ce groupe armé, ont été promptement projetées sur
les lieux, dans le but de contrer ces attaques des rebelles réfractaires de
l’ADF, de dissuader d’autres activités négatives dans la région, de rassurer et
de protéger les populations civiles. L’activisme des rebelles réfractaires des
FDLR a été rapporté la semaine écoulée dans les territoires de Rutshuru,
Masisi, ainsi que dans les régions adjacentes de la villa de Goma. Les éléments
de ce groupe armé ont pillé des biens de valeur le 2 septembre 2015 dans la
localité de Katwiguru, située à 15 kilomètres au Sud-ouest de Nyamilima.
Des
positions des FARDC ont été attaquées les 4 et 6 septembre 2015 par des membres
de cette force négative dans le territoire de Masisi et dans les zones
avoisinantes de la région de Goma, et provoqué le meurtre d’un enfant de trois
ans. Toutefois, du 3 au 6 septembre 2015, cinq éléments des FDLR actifs dans
les localités de Kitchanga, Tongo, Katale et Nyanzale, se sont rendus et ont
abandonné les activités militaires. Au chapitre des redditions dans la
province, du 2 septembre 2015 à ce jour, onze éléments en provenance des
groupes armés, se sont rendus aux troupes de la Force onusienne déployées dans
la province. Il s’agit de : Sept des Forces Démocratiques de Libération du
Rwanda (FDLR) et quatre du groupe Mayi-Mayi Rahiya Mutomboki faction ‘’Ngoa’’.
Au Sud-Kivu, l’armée congolaise, soutenue par la Force de la MONUSCO, poursuit
ses opérations militaires visant à l’éradication des groupes armés
réfractaires, dans le but de restaurer l’ordre et la sécurité sur l’étendue de
cette province. Le 4 septembre 2015, quatre éléments du groupe Mayi-Mayi Rahiya
Mutomboki faction ‘’Ndarumanga’’ ont été tués par des troupes des FARDC, au
cours d’accrochages dans la localité de Kukigi, située à 45 kilomètres au
Sud-ouest de Bukavu, dans le territoire de Walungu. Un élément du groupe
Mayi-Mayi Rahiya Mutomboki faction ‘’Maheshe’’ a été tué et trois autres
capturés, au cours d’opérations menées le 5 septembre 2015 par les FARDC dans
cette province. Au Katanga, un calme relatif a été observé durant la semaine
écoulée dans les régions affectées par les conflits interethniques entre les
ressortissants des communautés Luba et pygmée, situées particulièrement dans le
territoire de Nyunzu. Selon les informations rapportées pendant la période sous
examen par des autorités locales du territoire de Nyunzu, des déplacés des
localités Luba et Muzozo (150 et 170 kilomètres au Sud de Nyunzu) sont
retournés dans leurs villages respectifs, suite à l’amélioration significative
de la situation sécuritaire, due aux activités militaires menées par les
troupes des Forces onusienne et congolaise dans ce secteur. Le 3 septembre
2015, selon des sources locales, les éléments du groupe Mayi-Mayi Bakata-Katanga,
affilié au chef rebelle Kyungu Mutanga Gédéon, ont déployé leur Etat-major dans
la localité de Kongolo Ya Bilenge, située à 50 kilomètres à l’Est de Kafumbe I,
à partir duquel ils commettent des crimes contre les populations locales,
notamment les meurtres et les pillages. Toutefois, les unités des Forces
onusienne et congolaise déployées dans cette province, y maintiennent sous leur
contrôle effectif, l’environnement sécuritaire dans cette province. Le climat
sécuritaire est calme dans le Secteur 2. Enfin, la Force de la MONUSCO a mené
924 patrouilles armées, dont 284 nocturnes, et fourni 51 escortes pendant la
période sous examen.
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