APO

mercredi 13 mai 2015

CONFERENCE DE PRESSE DES NATIONS UNIES DU MERCREDI 13 Mai 2015

Félix Prosper Basse : Mesdames, Mesdemoiselles et Messieurs, Membres de la presse, Auditeurs de Radio Okapi, Bonjour et bienvenue à ce rendez-vous hebdomadaire des Nations Unies.  
Activités des Composantes de la MONUSCO ƒ Activités de l’Equipe-Pays ƒ Situation militaire   
Le Secrétaire général de l’ONU, monsieur Ban Ki-moon a nommé le lundi 11 mai 2015, monsieur Mamadou Diallo de nationalité guinéenne, au poste de Représentant spécial adjoint de la Mission des Nations Unies pour la Stabilisation en RDC. Il remplace à ce poste monsieur Moustapha Soumaré et assumera cumulativement les fonctions de coordonnateur résident du système des Nations Unies en RDC. 
Avant cette nomination, monsieur Mamadou Diallo a assumé la fonction de Directeur régional pour l’Afrique occidentale et centrale du Programme commun des Nations Unies sur le VIH/ Sida (ONUSIDA). 
Médecin diplômé de l’Université de Conakry, M. Diallo est également titulaire d’une maîtrise en santé publique de l’Université d’État de San Diego en Californie (Etats-Unis) et un Diplôme spécial de santé publique de l’Université catholique de Louvain (Belgique).  
Par ailleurs, du 13 au 15 mai 2015 se tient à Goma une rencontre de la Plateforme des Femmes de l'Accord-cadre pour la Paix, la Sécurité et la Coopération dans la région des Grands Lacs. Cette rencontre va réunir une quarantaine de femmes bénéficiaires de subventions de la part de bailleurs de fonds tels l'Irlande, la Hollande, le Royaume de Norvège, et Oak Foundation.
La Plateforme des Femmes de l'Accord-Cadre pour la Paix, la Sécurité et la Coopération a été lancée en janvier 2014 par le Bureau de l'Envoyé Spécial du Secrétaire Général pour la région des Grands Lacs. Cette plateforme vise à garantir l'implication à part entière des femmes dans la mise en œuvre de l'Accord-cadre tout en renforçant la promotion d'une approche active visant à intégrer des questions liées au genre, notamment le respect et la protection des droits des femmes.
Les cinq partenaires chargés de la mise en œuvre de la Plateforme sont : le Bureau de l'Envoyé Spécial du Secrétaire Général pour la région des Grands Lacs, le Fonds Mondial pour les Femmes, Femmes Afrique Solidarité (FAS), La Représentante spéciale des Nations Unies Chargée de la Lutte contre les Violences Sexuelles dans les Conflits, et le Fonds pour les Femmes congolaises (FFC).
Le but de cette  convocation inaugurale des partenaires bénéficiaires de ces subventions est d'établir un programme commun entre tous les partenaires bénéficiaires de subventions, et d'approfondir leur engagement au cadre formel du processus de paix dans la région des Grands Lacs.
Le Bureau de l'Envoyé spécial des Nations Unies pour la région des Grands Lacs représenté à Goma se tient prêt à vous donner plus d'informations sur cette activité tout à l'heure dans la partie Questions-Réponses de la conférence de presse.   
Activités des Composantes de la MONUSCO 
Police MONUSCO : 
La formation mobile du 9ème contingent de la BANFPU/1 (Unités de Police Constituées de Bangladesh) composée de 127 éléments, dont 79 femmes, débutée le 27 avril 2015 à Kinshasa, a pris fin le 11 mai  2015. 
Elle a été animée par les Policiers des Nations Unies de la coordination de la formation et leurs collègues Officiers de Liaison FPU. L’objectif  de cette formation visait à inculquer à l’Unité les normes standardisées des Nations Unies, applicables dans le cadre des Opérations de maintien de la paix et basées sur le strict respect du Droit international humanitaire et des Droits humains, pour toutes les opérations qu’elle aura à mener sur le terrain et qui entrent dans le cadre de l’exécution du mandat de la MONUSCO (maintien ou de rétablissement de l’ordre, protection des civils et des installations de la MONUSCO, sécurisation des personnels de la Mission). 
A l’issue de la formation, un briefing portant sur les différentes activités dévolues à la BANFPU 1 a été fait, en particulier pour le personnel d’encadrement. Dans ce cadre, le secteur de compétence de la BANFPU 1,  a été présenté, carte de la Ville de Kinshasa à l’appui.  Après ce briefing, les formateurs, en compagnie des chefs de pelotons, de sections et de groupes, ont fait la reconnaissance sur le terrain des secteurs de patrouille, des installations de la MONUSCO (MHQ, UTEX, UNDSS), de l’UNHCR, du WFP, du quartier résidentiel des représentations diplomatiques et de la résidence du SRSG. 
Durant la semaine écoulée, les différentes Unités de Police Constituées (FPU) ont poursuivi leurs missions traditionnelles. Ainsi, deux-cent-quatre-vingt-treize patrouilles, dont soixante-dix conjointes avec la PNC sur les axes et quartiers stratégiques, deux dans les camps de déplacés ont été effectuées. Enfin, quatorze check points et une escorte de hautes personnalités ont été réalisés par ces unités. 
Durant cette même semaine, les équipes conjointes pour la mise en œuvre de la Stratégie Opérationnelle de Lutte contre l’Insécurité à Beni/Oicha (SOLIB), ont poursuivi leurs patrouilles régulières de sécurisation. Au total, quatre-vingt et un appels ont été reçus sur les numéros verts pour vingt-huit interventions et vingt-quatre interpellations dont un militaire pour diverses infractions de droit commun.   
Activités de l’Equipe-pays
Développement 
PNUD :  
Comment aider les populations à s’adapter aux chocs climatiques tels que la sécheresse prolongée, les inondations, les ouragans, les typhons ou encore la désertification ?  
Le changement climatique sévit sur la planète entière et il touche aussi la RDC, aggravant la précarité et les conditions de vie des communautés. C’est dans ce contexte que le PNUD a lancé officiellement, le projet de « Renforcement de la résilience et de la capacité d’adaptation des femmes et des enfants au changement climatique en RDC ».  
Concrètement, ce projet qui s’appelle PANA-AFE- vise à aider les populations à s’adapter aux chocs climatiques et à adopter des pratiques de subsistance résiliente. Dans le secteur agricole, par exemple, des semences résilientes de maïs, riz, arachide, niébé, haricot et de boutures de manioc ont prouvé leur résistance aux chocs climatiques. À l’issue de ce projet, 1200 ménages et producteurs vulnérables (soit à peu près 7.200 personnes, hommes et femmes) maîtriseront ces pratiques de résilience et pourront mieux gérer les risques qui y sont liées comme la pénurie alimentaire. 
Les zones d’intervention concernées sont Ngimbi (au Bas-Congo), Ngandajika (au Kasaï Oriental) et Kipopo (au Katanga). 
Les  ménages et producteurs vulnérables (hommes et femmes) seront formés à ces pratiques d’adaptation. Une quarantaine d’associations féminines par province seront formées sur la transformation des produits agricoles, les microcrédits agricoles et la maintenance des équipements ; 10 radios communautaires et 100 volontaires (hommes et femmes) seront aussi formés pour la production et la vulgarisation de l’information climatique. Le projet compte rendre les informations agro-météorologiques pertinentes accessibles à 6.000 bénéficiaires (producteurs, responsables des services publics et société civile). 
Ce projet de Renforcement de la résilience et de la capacité d’adaptation des femmes et des enfants au changement climatique en RDC montre que la bataille contre la pauvreté et la lutte  contre les changements climatiques sont des combats interdépendants ; ils doivent se renforcer mutuellement. Nos efforts devront donc porter sur les deux fronts simultanément. 
Ce projet est aussi particulièrement  axé sur les femmes et les enfants. En effet, les femmes pauvres jouent un rôle clé dans la famille et la communauté  pour s’adapter à l’évolution du climat et à l’atténuation de ses effets. Beaucoup de pays en développement reconnaissant la maîtrise des femmes dans la gestion des ressources naturelles. Des siècles durant, elles ont transmis leur savoir-faire dans la gestion des ressources en eau, des forêts et de la biodiversité́. Ces expériences les ont dotées d’importantes connaissances utiles à l’élaboration de techniques d’adaptation. 
Toujours concernant le PNUD, depuis 1976, la RDC a déjà été confrontée à 7 épidémies de la maladie à virus Ebola. La dernière épidémie a eu lieu en 2014 dans le territoire de Boende en province de l’Equateur.  
Avec le Ministère de la santé publique, le PNUD a mené une étude d’impact socio-économique sur les communautés ayant été frappés par la Ebola. Cette étude vient d’être validée. 
Il ressort de l’étude que durant l’épidémie 24,3 % des ménages n’ont rien produit contre 13 % avant la crise. Cette baisse du volume de la production agricole a eu un impact direct sur le marché entraînant une hausse des prix des denrées alimentaires allant de 12,5 % pour les arachides et 233,33 % pour la viande de porc, ce qui a aggravé l’appauvrissement de la population. Les impacts sociaux sont multiples  pour les familles directement touchées. On note, entre autres, la psychose d’une maladie à fort taux de mortalité (49 décès sur 66 cas, soit un taux de létalité de 74,2 % en quatre mois), le veuvage, la perte d’un ou des deux parents, la stigmatisation et le dérèglement des us et coutumes. 
Les résultats de cette étude montrent que la situation des populations demeure extrêmement précaire car les germes d’un nouvel épisode de la maladie à virus Ebola sont toujours présents : en effet, la grande pauvreté continue de sévir dans le contexte d’une économie axée sur les écosystèmes, notamment la forêt, et la consommation de ses produits tels que la viande animale qui est un vecteur de la maladie.  
D’où la nécessité de poser des actions concrètes. L’étude en propose notamment: la redynamisation du secteur de la santé implique la surveillance des maladies et de la nutrition ainsi que le renforcement de l’accès aux soins de santé et la viabilisation des infrastructures sanitaires ; la redynamisation du secteur agricole passe, notamment, par le développement d’un pôle de commercialisation des produits agricoles autour de Lokolya ; le développement d’un centre de reproduction de semences améliorées à Djera ; la relance de l’élevage  pour ne plus devoir recourir à la chasse en forêt de moins en moins fructueuse ; la promotion des associations paysannes ; l’accès des paysans au crédit pour accroître la production ; l’amélioration des infrastructures passe notamment par le désenclavement du territoire et l’ouverture/réaménagement des pistes routières ; et enfin, la prise en charge psycho-socio-économique implique la scolarisation des jeunes et l’alphabétisation des adultes ; la mise en place de formations citoyennes ainsi que l’appui à l’appropriation des projets communautaire. 
Situation militaire
(Par le Major Faycel BEN YOUSSEF, Porte-parole militaire a.i)
L’environnement sécuritaire dans les provinces situées dans la partie occidentale de la République Démocratique du Congo, y compris Kinshasa, est demeuré calme durant la semaine écoulée. 
En Province Orientale, des efforts significatifs sont fournis par les troupes des Forces onusienne et congolaise engagées dans les opérations conjointes dénommées « Rudia II » (Retour II), « Chuma Ngumi » (Poing d’acier) et « Bienvenue à la Paix », ainsi que par les autorités locales, afin de mettre un terme aux activités négatives perpétrées par des rebelles résiduels de l'Armée de Résistance du Seigneur (LRA), contre les populations civiles vivant dans les localités situées dans les districts de Haut et de Bas-Uélé. 
A cet effet, dans le territoire de Dungu, les autorités locales de Doruma ont temporairement fermé le marché de Nambiapay, situé à 125 kilomètres de Dungu-centre, afin de lutter efficacement dans cette région, contre la résurgence d’exactions et d’embuscades contre les populations civiles, par des éléments supposés appartenir à la LRA, qui ont pendant le mois d’avril 2015, ciblé des civils et des commerçants en provenance du marché précité. 
Le 2 mai 2015, deux cyclistes en déplacement de la localité de Napopo vers Kana ont été kidnappés, leurs biens de valeur et de l’argent pillés par trois éléments supposés appartenir à la LRA, au cours d’embuscade tendue dans la zone située à 8 kilomètres de Kana, dans la région de Bangadi. 
Le 8 mai 2015, le bataillon Marocain  de la Force de la MONUSCO a déployé une patrouille spéciale dans le parc de la Garamba, dans le but d’y contrer les activités négatives des rebelles de la LRA en provenance de la région de Ngilima, notamment le braconnage des éléphants pour le trafic illicite d’ivoire, de dominer le terrain, de rassurer et de protéger les populations locales. 
Le même jour, trois braconniers de la LRA ayant fait incursion le 4 mai 2015 dans le parc de la Garamba, ont été tués, et dix-sept défenses d’éléphants récupérées, au cours d’accrochages avec des soldats d’un détachement des FARDC déployés dans le parc susmentionné, dans le but de traquer ces rebelles. 
Le bataillon Marocain de la Force de la MONUSCO a déployé des troupes d’intervention rapide dans la région concernée, dans le but d’évaluer la situation sécuritaire et de soutenir les unités des FARDC. La Force de la MONUSCO a également mené des patrouilles aériennes de longue portée au-dessus de l’axe Faradje-Nzoro-Nagero-Tikadzi-Djabir, dans le but de collecter des renseignements idoines, de localiser une éventuelle présence des membres de la LRA ayant fait incursion au parc de la Garamba et de dissuader leurs activités négatives.  
Le 9 mai 2015, des biens de valeur appartenant à cinq individus et au chef du village Zikilingi, ont été pillés par des présumés éléments de la LRA, au cours d’incursion dans la localité de Mabadabada, située à environ 35 kilomètres au Sud de Bangadi-centre. 
Le 10 mai 2015, deux braconniers armés d’AK-47 et d’un fusil de chasse de 12 mm, ont été appréhendés par des troupes des FARDC déployées dans la localité de Nzuru, située à 59 kilomètres au Sud de Faradje, en direction de Watsa.     
En Ituri, les troupes de la Force de la MONUSCO et celles des Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC), poursuivent avec détermination leurs opérations contre les insurgés du Front de Résistance Patriotique de l’Ituri (FRPI), auteurs durant la semaine écoulée, de nouvelles attaques contre les Forces de Défense et de Sécurité congolaises, ainsi que les populations civiles basées dans les localités situées au Sud du territoire d’Irumu. 
En effet, le 5 mai 2015, des troupes d’intervention rapide de la Force de la MONUSCO ont été promptement déployées dans le village Avezo (6 kilomètres à l’Ouest d’Aveba), dans le but de contrer le pillage de dix chèvres, de quatre-vingts poules, des biens domestiques et de l’argent, par environ trente miliciens supposés appartenir au FRPI, de rassurer et de protéger les populations civiles. 
Le même jour, deux hommes ont été blessés et vingt-trois maisons pillées, au cours d’attaque des miliciens du FRPI dans le village Kiniombaya, situé à environ 20 kilomètres d’Aveba. Le 6 mai 2015, une femme en provenance du marché de Boguma a été violée, des hommes molestés et pillés, au cours d’une embuscade tendue au village Muhani, situé à 20 kilomètres au Sud de Gety, par des éléments supposés appartenir au FRPI. 
Le 8 mai 2015, trois militaires des FARDC ont été tués, treize autres portés disparus et des armes emportées, au cours d’une offensive lancée contre le camp Bohuma de la Force Navale de l’armée congolaises, situé respectivement à 35, 48 et 74 kilomètres au Sud-est de Gety, au Sud de Kasenyi et au Sud- est de Bogoro. Cet incident a provoqué le déplacement de la plupart d’habitants du village précité, qui ont traversé la rivière Similiki en direction de la région de Rwabisengo. 
Des patrouilles motorisées et à pied des Casques bleus de la Force de la MONUSCO basés au poste opérationnel de Bogoro, ont immédiatement été déployés dans la région concernée, dans le but d’appuyer les troupes congolaises, de contrer l’attaque, de dominer le terrain, de rassurer et de protéger les populations locales. Dans la nuit du 10 au 11 mai 2015, des éléments du FRPI ont fait incursion au village Apihinzi (20 kilomètres à l’Est de Komanda), violé trois femmes et kidnappé une autre. 
Des troupes d’intervention rapide des FARDC ont été rapidement déployées dans la zone afin de mettre un terme à l’attaque et de secourir la victime. Des patrouilles conjointes spéciales menées par des troupes d’intervention rapide et des Observateurs Militaires de la Force de la MONUSCO, ont également été projetées sur les lieux, dans le but de dissuader d’autres incursions des miliciens du FRPI, de rassurer et de protéger les populations civiles. L’armée gouvernementale, soutenue par la Force de la MONUSCO, a initié des opérations vigoureuses visant à mettre un terme à l’activisme des miliciens du FRPI dans les localités situées au Sud du territoire d’Irumu, et d’assurer efficacement la protection des populations civiles. 
Des accrochages destinés à la neutralisation des éléments de cette force négative, ont à cet effet été rapportés entre des troupes d’intervention rapide des FARDC et des éléments réfractaires du FRPI dans la localité de Misimba, située à 12 kilomètres à l’Est de Boga. 
Par ailleurs, des rapports concordants ont également fait état du déplacement des populations civiles implantées dans les régions frontalières avec la province du Nord-Kivu, vers les localités situées le long de l’axe Luna-Komanda, suite à la menace sécuritaire créée par les activités négatives des rebelles de l’Alliance des Forces Démocratiques (ADF) dans leurs localités respectives. 
En outre, dans le cadre de la lutte contre la criminalité et les activités négatives des groupes armés dans le territoire de Mambasa, un élément armé d’AK-47 a été appréhendé le 4 mai 2015, par la Police Nationale Congolaise (PNC) avec l’assistance des populations locales, au cours de la tentative d’incursion dans une maison au quartier Binase de Mambasa-centre. 
Au Nord-Kivu, la situation sécuritaire a été marquée dans le territoire de Beni, par des nouvelles tueries des populations civiles par des éléments supposés appartenir à l’Alliance des Forces Démocratiques (ADF), mais également par l’activisme et le banditisme d’autres éléments armés dans les différents territoires de cette province. Dans le territoire de Beni, les rebelles résiduels de l’ADF ont poursuivi pendant la période sous examen, des tueries systématiques contre les populations civiles. 
En effet, des rapports concordants ont fait état du meurtre à la machette dans la nuit du 8 au 9 mai 2015, de sept individus, dont cinq hommes et deux femmes, dans la localité de Matembo, située au Nord de Beni-centre, près de Mavivi, sur l’axe Beni-Mavivi. Sitôt informée, la Force de la MONUSCO a projeté sur les lieux de l’incident des troupes d’intervention rapide, dans le but de dominer le terrain, de dissuader d’autres attaques contre les civils dans la région, de rassurer et de protéger les populations civiles. 
Le 11 mai 2015, aux environs de 20 heures, six individus (quatre hommes, une femme et une fille) ont été tués à la machette et six autres blessés, par des éléments supposés appartenir à l’ADF, au village Kalongo (3 kilomètres à l’Ouest de Mavivi), dans la région située autour de l’église de Mavivi, à 6 kilomètres au Nord de Beni. Des troupes des FARDC déployées dans les régions de Mamundioma (17 kilomètres au Sud-est d’Eringeti) et de Médine, ont également été attaquées par d’autres éléments armés non identifiés à la même date. 
Des unités de réaction rapide de la Force de la MONUSCO, appartenant aux bataillons Malawite et Tanzanien de la Brigade d’Intervention, ont été déployées en renfort sur les lieux de l'incident, dans le but de dissuader toute nouvelle attaque contre les populations civiles, de dominer le terrain, de rassurer et de protéger les populations locales.   
Une ambulance du bataillon Tanzanien de la Brigade d’Intervention de la Force onusienne a également été dépêchée dans la zone touchée, dans le but de secourir et d’évacuer les victimes. Le 12 mai 2015, les troupes des FARDC ont engagé les positions des rebelles de l’ADF situées à l’Est de la localité d’Oicha, dans le territoire de Beni, au cours d’une opération contre ce groupe armé. 
En soutien aux troupes congolaises, la Force de la MONUSCO a déployé deux hélicoptères d’attaque, qui ont engagé avec succès les positions de l’ADF. Dans le territoire de Rutshuru, la résurgence des tensions ethniques et du banditisme a également constitué une préoccupation majeure à la situation sécuritaire, pendant la période sous examen. 
En effet, le 3 mai 2015, cinq individus ont été blessés à Nyamilima, suite à des manifestations anti- rwandophones, au cours desquelles les communautés Hutu et Nande se sont affrontées à la machette et aux flèches. Le poste opérationnel de la Force de la MONUSCO déployé à Nyamilima, a assuré avec succès la protection des personnes déplacées dans la région suite à ces évènements. Le 4 mai 2015, un chauffeur d’un véhicule commercial a été enlevé par des éléments armés non identifiés dans la région de Rukoro, située à 5 kilomètres de Rutshuru-centre. 
Dans le territoire de Walikale, des accrochages entre les factions ‘’Cheka’’ et ‘’Guidon’’, du groupe Mayi-Mayi Nduma Défense du Congo (NDC), ont été rapportés durant la semaine écoulée. Le 9 mai 2015, des combats entre les éléments de NDC-Cheka et ceux de NDC-Guidon, ont entraîné le déplacement des populations civiles vivant dans les localités de Limangi et de Mutongo (25 kilomètres au Nord-ouest de Nyabiondo), vers la région de Kibua, de Walikale-centre et de Goma. 
L’activisme des rebelles des Forces Démocratiques de Libération du Rwanda (FDLR) contre les populations civiles et les troupes de l’armée congolaise, a aussi été rapporté pendant la période sous examen dans les localités situées au Sud du territoire de Lubero, dans les territoires de Rutshuru et de Masisi. 
Cinq individus supposés collaborer avec l’armée congolaise ont ainsi été exécutés publiquement par les éléments appartenant aux FDLR-RUD (Rassemblement Uni pour la Démocratie), dans la localité de Mashuta, située à 12 kilomètres au Sud-ouest de Loufu.  D’autres incursions, par des rebelles des FDLR-RUD en vue de déstabiliser les populations civiles, ont également été rapportées dans les localités de Kahetsi, Kataro (4 kilomètres au Sud de Loufu) et Vuvatsi (10 kilomètres au Nord-ouest de Butembo).
L’établissement d’une base et le redéploiement des troupes des FDLR respectivement dans la localité de Lumba (située à l’Ouest de Vuyinga-centre) et dans la région de Yama, groupement de Musindi, collectivité de Batangi, a provoqué le déplacement des populations civiles habitant les villages avoisinants, vers la localité de Vuyinga, située à 50 kilomètres à l’Ouest de Butembo-centre. 
C’est dans ce contexte que les troupes des FARDC, poursuivent dans la province du Nord-Kivu et celle du Sud-Kivu, la conduite de l’opération dénommée « Sukola 2 » (Nettoyage 2), destinée à neutraliser les rebelles résiduels des FDLR. 
Au chapitre des redditions dans la province, du 6 mai 2015 à ce jour, treize éléments en provenance des groupes armés, se sont rendus aux troupes de la Force onusienne déployées dans la province. Il s’agit de : huit des Forces Démocratiques de Libération du Rwanda (FDLR), un du groupe Mayi-Mayi Cheka Nduma Défense du Congo (NDC) faction ‘’Guidon’’, trois du groupe Mayi- Mayi Rahiya Mutomboki et un du groupe Mayi-Mayi FPCP. 
Au Sud-Kivu, les Forces onusienne et congolaise maintiennent l’environnement sécuritaire sous leur contrôle, par la pression militaire exercée sur les groupes armés actifs dans les différents territoires de cette province. 
Un milicien du groupe Mayi-Mayi Rahiya Mutomboki, faction ‘’Kazimoto’’ a été tué, au cours d’attaque lancée contre les troupes des FARDC basées dans la localité de Champundu, située respectivement à 20 et 100 kilomètres au Nord de Lulingu et au Nord-est de Shabunda. 
Le 10 mai 2015, un milicien appartenant à un groupe des éléments Mayi-Mayi Yakutumba ayant attaqué et pillé douze maisons dans la localité de Bolenge, a été capturé au cours de la traque lancée par des troupes d’intervention rapide des FARDC. Au Katanga, le conflit ethnique entre les communautés Luba et pygmées s’est détérioré dangereusement pendant la période sous examen. Des miliciens de la tribu Luba ont massacré un nombre élevé de civils pygmées dans la dans la localité de Nyunzu. 
Pendant la période sous examen, des centaines des miliciens pygmées fortement armés, ont attaqué plusieurs villages Luba, ainsi que des postes opérationnels des FARDC situés près de Nyunzu. En réaction, des miliciens Luba, dénommés ‘’Eléments’’, ont massacré plusieurs douzaines des civils pygmées et incendié la résidence du chef de la communauté pygmées nommé Kyungu Beauté, accusé d’avoir hébergé des chefs rebelles de son ethnie. 
Le 8 mai 2015, les combattants pygmées ont incendié des maisons dans le groupement de Balumbu-Ngoy, provoquant le déplacement des populations civiles vers la localité de Manda, située à 49 kilomètres au Sud- ouest de Nyunzu.  
Des troupes additionnelles de la Police d’Intervention Rapide de la PNC ont été redéployées dans la région de Nyunzu et la Force de la MONUSCO a également renforcé sa présence dans le secteur, dans le but de prévenir une nouvelle escalade des tensions entre les deux communautés et de restaurer la sécurité et l’autorité de l’état dans les localités touchées par ce conflit. Par ailleurs, l’armée congolaise a poursuivi la traque des chefs rebelles du groupe Mayi-Mayi Bakata-Katanga. 
En effet, les troupes des FARDC ont pendant la période sous examen, tué un chef rebelle du groupe Mayi-Mayi Bakata-Katanga affilié à la milice de Gédéon, nommé Mandrakwa, au cours d’opérations menées dans la localité de Dubie, située à 50 kilomètres au Sud-ouest de Pweto.  Enfin, la Force de la MONUSCO a mené 1918 patrouilles armées, dont 671 nocturnes, et fourni 68 escortes pendant la période sous examen.  

           

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire