Reporters
sans frontières (RSF) et Journaliste en danger (JED) ont pris acte des
excuses
officielles présentées par un responsable de la rébellion armée du
M23, après des menaces de mort
contre des
journalistes et des actes de harcèlement contre les médias enregistrés
dans les
zones sous contrôle de ce mouvement, dans la province du Nord-Kivu, à
l’est de
la RDC.
"Je
tiens à dire que si cela est vrai, cela ne relève pas de la politique
générale
du M23. Cela n’est pas l’option des responsables du M23. Et si cela est
vrai,
je tiens, au nom du M23, à présenter mes excuses aux journalistes qui ont
été
l’objet des menaces, et je promets de mener des enquêtes pour vérifier
ces allégations,
et nous allons sanctionner les auteurs", a déclaré Jean-Marie Runiga,
coordonnateur politique de ce mouvement armé lors d’une conférence de
presse,
le 20 octobre 2012 à Bunagana, une localité frontalière avec l’Ouganda
et
passée depuis plusieurs mois sous contrôle de ces mutins des forces
armées
congolaises.
Jean-Marie
Runiga réagissait ainsi à la lettre conjointe qui lui avait été
adressée, le 19
octobre, par RSF et JED dans laquelle les deux organisations lui avaient
demandé de se désolidariser des propos et
menaces proférés
par certains responsables du M23 contre des journalistes travaillant dans
les
territoires sous contrôle de ce mouvement. Elles lui demandaient également
d’user de toutes ses prérogatives pour assurer la sécurité physique de
Jean-Baptiste Kambale, directeur
de la Radio Communautaire Ushirika
(RACOU)
émettant à Rutshuru.
Jean-Baptiste Kambale a été menacé le mois dernier par
certains cadres de
ce mouvement armé suite à une série de reportages de la chaîne TV5 Monde montrant les exactions
contre
les populations civiles et autres violations des droits de l’homme
commises par
les troupes du M23.
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