Socialisation Africaine de défense des Droits de l’Homme,
ASADHO, et la Voix des Sans Voix pour les Droits de l’Homme, VSV,
s’inquiètent des atteintes aux droits de l’Homme et règlements des
comptes dont se rend régulièrement coupable le Colonel Célestin Kanyama,
Commandant de la Police Nationale Congolaise (PNC)/ District de la Lukunga
sans qu’il ne soit poursuivi par la justice congolaise.
Le Colonel Célestin Kanyama |
En effet, depuis plusieurs années, les organisations
des droits de l’Homme dénoncent la répression violente des manifestations
publiques, les arrestations et détentions arbitraires, les destructions
méchantes des biens appartenant à autrui mises à charge du Colonel Célestin
Kanyama sans qu’il ne soit interpellé par les autorités politiques,
responsables de la Police Nationale Congolaise ou de la justice. Il bénéficie
d’une impunité qui énerve tous les engagements nationaux et internationaux pris
par la République Démocratique du Congo en matière de promotion et de
protection des droits de l’Homme. L’article 60 de la
Constitution dispose que «Le respect des droits de l’Homme et des
libertés fondamentales consacrées dans la constitution s’impose aux pouvoirs
publics et à toute personne »
En 2011, toutes manifestations publiques organisées par les
partis politiques de l’opposition pour réclamer la transparence du fichier
électoral ont été réprimées dans le sang par les éléments de la Police
Nationale Congolaise conduits par le Colonel Kanyama.
En juillet 2012, lors de l’opération « Kinshasa
propre », les éléments de la Police Nationale Congolaise, sous la conduite
du Colonel Kanyama, ont procédé à la destruction méchante des biens meubles et
immeubles appartenant à autrui, des marchés…, sans que la justice n’organise
des poursuites contre les policiers mis en cause.
En date du 28 septembre 2012, le colonel Kanyama a
réglé de compte à Mme Elisée Dimandja, ancienne Députée
nationale, et MM. Choma et Lukusa en démolissant leurs maisons situées, sur
l’avenue du rail dans la commune de Ngaliema, au de là du périmètre défini par
les autorités pour libérer la voie ferrée.Le
Gouvernement a décidé de relancer le train urbain. Ainsi, toutes les
maisons qui avaient empiété de 6 m l’espace utile au passage du train devraient
être détruites.
Les
maisons appartenant à M. Evariste Boshab, Secrétaire Général du Pprd, Parti
Politique du Président Joseph Kabila, et Mme Marie Ange Lukiana, députée
nationale de la Majorité Présidentielle, situées dans le même périmètre que
celles de trois victimes, n’ont pas été démolies.
Il sied de signaler que les victimes n’ont même pas reçu un
préavis pouvant leur permettre d’enlever leurs effets personnels qui se
trouvaient dans les maisons détruites, d’une part , et que les démolitions
sont intervenues vers 4 heures du matin alors que les occupants dormaient
encore avec des enfants en bas âge.
L’ASADHO et la VSV relèvent que le silence manifeste de
toutes les autorités face aux violations des droits de l’Homme répétées
et commises par le colonel Célestin Kanyama contraste avec le discours
qu’elles tiennent dans le cadre de la lutte effective contre l’impunité en
RDCongo.
Face à ce qui précède, l’ASADHO et la VSV recommandent :
Au Président de la République :
- de révoquer le colonel Célestin Kanyama pour atteintes répétées aux
droits fondamentaux reconnus aux particuliers ;
A l’Auditeur Général des Forces Armées de la R.D.Congo :
- d’ouvrir des
poursuites judiciaires contre le Colonel Célestin Kanyama pour atteintes aux
droits fondamentaux des particuliers.
Aux victimes :
- de porter plainte
contre le colonel Célestin Kanyama pour destructions méchantes de leurs biens
meubles et immeubles.
Fait à Kinshasa, le 4 octobre 2012
ASADHO et VSV
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