Dans un entretien, le secrétaire général de l’ECiDé, Devos Kitoko, a déclaré le 13 avril 2024 qu’aujourd'hui en RDC, tous les dirigeants des institutions en place sont des prisonniers de conscience de Monsieur Paul Kagame et de Monsieur Yoweri Museveni. Ils ont chacun d'eux à se reprocher devant ces bourreaux de la République Démocratique du Congo. S'il y a une personne capable de lever le ton, de lever le doigt et de regarder Paul Kagame et Yoweri Museveni en face sans se reprocher et de négocier d'homme à homme, d'égal à égal dans l'intérêt supérieur du Congo, c'est bien Martin Fayulu.
Après les élections de décembre 2023, on ne sent plus l'opposition en République Démocratique du Congo. Faites-vous le même constant ?
Dommage que moi je ne sois pas de l'opposition. Le commandant du peuple, Martin Fayulu, qui est la tête de notre parti ECiDé, la coalition Lamuka notre plate-forme, nous sommes des résistants. Nous sommes dans la résistance. Ce qui fait que depuis 2018, date ou l'année au cours de laquelle on avait opéré le premier hold up électoral jusqu'au simulacre des élections organisées par Monsieur Denis Kadima. Nous ne reconnaissons pas la légitimité des institutions en place et leurs animateurs. Ce qui fait que nous ne sommes pas dans l'opposition mais nous sommes dans la résistance. Mais de notre côté, l'ECiDé, parti politique Lamuka comme notre coalition politique, nous sommes en train de nous organiser. Vous avez constaté que du 1er au 5 mars 2024, nous avons organisé un conseil national et au cours duquel nous avons pris 10 résolutions politiques qui concernent le pays et 30 recommandations qui concernent de l'organisation interne de notre parti. Maintenant nous sommes en ordre de bataille. Nous avons des instruments bien planifiés, bien conçus et des éléments de langage concertés. Nous allons commencer bientôt les activités des rues, les activités de grandes envergures pour que les Congolais entendent comme ils veulent. Mais nous n'avons pas croisé les bras parce qu'à chaque événement dans notre pays en rapport avec la guerre, en rapport avec l'insécurité et la situation sociale, le président élu, le commandant du peuple Martin Fayulu Madidi se prononce à travers son compte X (Twitter). Nos communicants sont en train de parler et les places de résistance animent chaque jour qui passe.
En disant que vous êtes dans le camp de la résistance, ça veut dire quoi ? Vous n'êtes ni au pouvoir ni à l'opposition. Où êtes-vous où actuellement ?
Nous sommes dans la résistance tout simplement parce que nous ne reconnaissons pas les institutions en place et leurs animateurs comme étant l'émanation de la volonté populaire. Ce sont les usurpateurs. Ce sont les gens qui se sont installés en violation de la volonté du peuple et au mépris de la volonté du peuple.
En clair, vous êtes ni du pouvoir ni de l'opposition. Donc nulle part ?
Nous nous plaçons dans la résistance. C'est un combat qui consiste à se battre pour réhabiliter la légitimité de notre peuple. Voilà pourquoi nous avons rejeté et les élections et les résultats qui en découlent. Nous ne reconnaissons pas la légitimité des animateurs en place. Nous avons demandé en contrepartie dans la résolution numéro 7 du Conseil national aux Pères spirituels de notre pays de mettre sur la même table les filles et les fils de la République Démocratique du Congo pour engager des discussions directes sur les thèmes : vérité, réconciliation et cohésion nationale. Il n'y a que dans l'unité et dans la cohésion après un processus de se dire de vérité et accepter de se réconcilier que nous pouvons aller en ordre de bataille pour défendre l'intégrité territoriale de notre pays qui est menacée.
On parle actuellement du porte-parole de l'opposition. Peut-être qu'il sera installé au courant de cette législature, le président de l'ECiDé ne serait-il pas candidat ?
Vous comprenez que c'est un poste qui ne concerne pas la résistance. Vous parlez bien du porte-parole de l'opposition. Être opposant signifie reconnaître sa défaite et reconnaître la victoire de ceux qui gèrent et accepter de jouer dans les institutions le jeu démocratique. Or, nous nous ne sommes pas là. Nous, nous sommes en dehors des institutions en train de combattre les fraudeurs et les frappeurs qui se sont accaparés par des voix malhonnêtes les institutions au mépris de la volonté du peuple. Voilà notre combat. Donc, il faut que la population congolaise comprennent que le commandant du peuple, le président que vous avez élu depuis 2018, jusqu'à aujourd'hui il n'y a pas un autre qui a été officiellement et légitimement élu. Donc, celui-là que vous connaissez, Martin Fayulu n'est pas un opposant d'autant plus que jusqu'à présent, vous peuple congolais, vous n'avez pas désigné en toute souveraineté son remplaçant. Donc, nous sommes là en train de résister. Dommage que la résistance a toujours pris de temps. Rappelez-vous de l'apartheid en l'Afrique du Sud. Ça n'a pas été facile. Mais aujourd'hui, les Sud-Africains ont récupéré la souveraineté populaire. Nous, nous sommes en train de nous battre. Peut-être que ce n'est pas Martin Fayulu, ce n'est pas l'ECiDé d'aujourd'hui ou les animateurs de Lamuka d'aujourd'hui qui vont vivre les fruits de ce combat. Ce sera d'autres générations mais pour aujourd'hui nous continuons à insister et à dire au peuple congolais qu'il n'est pas question d'accepter les résultats d'un simulacre des élections.
Vous n'êtes pas dans l'opposition. Vous n'êtes pas non plus au pouvoir mais vous êtes des résistants. Il y a également des résistants qu'on appelle Wazalendo ou qu'on appelle le M23/Rdf et Alliance Fleuve Congo. Vous placez-vous à quelle position parmi ces mouvements ?
Ils peuvent s'appeler comme ils veulent mais ils se rappelleront tous qu'en 2018 après le hold up électoral, après le braquage électoral, en 2019 il y a eu un homme qui s'appelle le commandant du peuple Martin Fayulu qui a allumé la flamme et s'est placé à la tête d'un mouvement de résistance pour amener le peuple congolais à ne pas accepter le déni de sa volonté. Je ne veux pas entrer dans les polémiques sémantiques de celui qui s'appelle tel ou tel autre mais nous les partisans du commandant du peuple Martin Fayulu Madidi, nous sommes dans la résistance parce que la légitimité des institutions et de leurs animateurs, nous ne les acceptons pas.
Si Martin Fayulu avait gagné les élections de 2018, quelle serait sa position vis-à-vis des résistants armés à l'est du pays ?
Je crois qu'il y en aurait plus si Martin Fayulu était proclamé en 2018 président de la République Démocratique du Congo et qu'il avait récupéré les instruments de l’imperium et diriger le pays. Il n'y aurait plus de résistants armés dans notre pays.
Comment ça ?
Tout simplement parce que la légitimité dont Martin Fayulu était couvert et cette légitimité lui permettait de mettre en place des institutions fortes, de combattre la pauvreté et mettre les Congolais au standard de vie internationale pour que chacun se mette au travail. Aujourd'hui en RDC, tous les dirigeants des institutions en place sont des prisonniers de conscience de Monsieur Paul Kagame et de Monsieur Yoweri Museveni. Ils ont chacun d'eux à se reprocher devant ces bourreaux de notre pays. S'il y a une personne capable de lever, le ton de lever le doigt et de regarder Paul Kagame et Yoweri Museveni en face sans se reprocher et de négocier d'homme à homme, d'égal à égal dans l'intérêt supérieur du Congo, c'est bien Martin Fayulu. Martin Fayulu n'est pas un prisonnier de conscience voilà pourquoi à chaque fois que le peuple lui a confié le pouvoir, Paul Kagame s'est précipité pour descendre rapidement en République Démocratique du Congo et remettre un homme de paille.
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