Ce
Programme - mon Programme - de candidat Président de la République à l’élection
présidentielle du 23 décembre 2018, entériné le 1er septembre 2018 sous forme
de Projet de Société par la base du mouvement ENACE (Entendre, Apprendre,
Comprendre, Entreprendre) après plusieurs mois de travail dans divers cercles
de réflexion, renferme un ensemble d’idées déclinées en programme politique
appelées à être débattues et partagées à chaque étape par nos Compatriotes,
selon la méthode de la plateforme participative ENACE afin qu’au lendemain de
la victoire, elles se transforment dans leur phase d’exécution en Programme de
Gouvernement après consolidation par un CPT, Cadre Présidentiel de Travail.
Ce
Programme s’articule autour de trois piliers:
1. Recréer le consensus perdu
en vue de l’action ;
2. écouter en vue de relever les défis ;
3. Faire germer un mental de
conquérant.
Sa
réalisation passera par:
4. La mise en œuvre de
l’arsenal législatif et réglementaire pertinent existant.
Les
cinquante mesures déclinées s’assoient sur:
5. Les valeurs que je porte.
L’implémentation
cohérente de ces mesures va requérir :
6. Des compétences avérées à
rechercher et à recruter spécialement dans la diaspora congolaise qui en
renferme en nombre.
Ce
Programme se termine par une annexe :
7. Problèmes recensés,
objectifs recherchés, actions envisagées.
Suite
au débat sur la pertinence statistique du pays, les chiffres qui apparaissent
dans ce travail le sont à titre indicatif.
Les
sommes sont exprimées en dollars américains, monnaie d’usage courant au Congo.
RECRéER
LE CONSENSUS
perdu.
Depuis
de très longues années, des politiques publiques ont été pensées, conçues, annoncées
dans notre pays mais très peu ont pu être exécutées de façon cohérente.
Il a
souvent manqué de la volonté, de la détermination, de la puissance de
transformation.
Des
projets sociaux et économiques présentés comme «projets phare» n’ont pu être
conduits à leur achèvement à la satisfaction des populations congolaises.
Le
Grand Projet d’Inga est sorti de l’eau en 1965 dans notre Kongo Central, a
traversé le pays de l’ouest au sud avec l’ambition d’offrir de l’électricité
aux compagnies minières installées au Katanga.
Le
Grand Projet redimensionné qui pèse désormais 15 milliards a survolé en 1971 le
pays sans lui fournir cette denrée mais voilà que les compagnies minières
réclament aujourd’hui de l’électricité...
Il
fut question à la fin des années 1960, du Recours à l’Authenticité, la
révolution culturelle zaïroise avec l’accent mis sur la dignité nationale.
Qui
peut dire que, dans sa conception, cette idée fût mauvaise?
Citons
les 5 Chantiers de la République annoncés fin 2006 : infrastructures,
éducation, santé, eau et, à nouveau, électricité. Avant de prendre fin en 2010.
Puis
la Révolution de la Modernité, continuation des 5 chantiers...
Qu’en
conclure ? Sur papier, tout existe. Il ne s’agira pas de partir de nulle
part...
Nous
n’allons pas inventer le fil à couper le beurre...
La
démarche consistera à voir pourquoi et comment cela n’a pas produit du résultat
? Pourquoi et comment des groupes armés
sévissent-ils tant à l’est ? Pourquoi et comment ce surgissement des
revendications identitaires qui paraissaient éteintes menacent-elles la
cohésion nationale ? Pourquoi et comment, le pays n’est-il pas en sécurité et
en paix comme nombre d’autres pays sur le Continent ? Pourquoi et comment, le
Congo fait-il en permanence l’unanimité des premières pages des journaux, des
commentateurs des radios et des télévisions du monde ? Pourquoi et comment le
pays est clairement aux abîmes en ayant une image internationale si dégradée ?
Au
fond, l’action, au cours de ces années, a-t-elle été partagée et portée en
interne par le plus grand nombre ?
Aucune
action publique ne peut porter si elle n’est pas partagée par le plus grand
nombre.
Au
cours des dernières années, il faut noter que les plus fortes actions d’entrave
aux politiques officielles sont venues du sein de la classe politique au pouvoir,
l’establishment qui a refusé de les accompagner et de les assumer.
L’absence
de cohésion a été ici à la base de l’affaiblissement et de l’effondrement d’un système sans, il faut le
reconnaître, un fort levier idéologique et sociologique.
Ce
gap de cohésion a anéanti la cohérence et affaibli le rythme et la puissance de
l’action.
La
conviction, à l’occasion de ces scrutins, est qu’il y a urgence de recréer la
cohésion en vue de réaliser le consensus nécessaire à la conduite de l’action
publique.
Cette
cohésion passe par l’écoute, l’échange, l’explication, la compréhension
qui seuls permettent de capter l’évolution des aspirations des populations
et d’adapter les politiques publiques.
Paul
Collier écrit: «Le fondement d’une bonne politique est la combinaison d’un
gouvernement bien informé et de citoyens bien informés».
Comment
en l’occurrence ne pas donner raison à cet économiste britannique du
développement, professeur à la Blavatnik et professeur émérite au Collège de
Saint Antony à Oxford University?
Mes
chers compatriotes, vous avez compris : recréer la cohésion en vue du
consensus perdu sera mon chantier de départ. Ce sera ma fondation. La
fondation sans laquelle rien ne sera dans ce pays...
Le
temps a sonné. Il nous faut dépasser nos petits ego de politiciens et penser
Congo.
Je veux
nourrir un rêve fort : celui de fin d’une image déplorable, l’image de
politiciens congolais ennemis à jamais, l’image de politiciens congolais
opposés à tout, l’image de politiciens congolais irréconciliables pour la
vie...
écouter en
vue de cerner
LEs défis.
Disons-le
clairement : notre pays n’a nul besoin de révolution revancharde et
destructrice effaçant ce qui a été mené de pertinent à ce jour.
Le
Congo a trop souffert des guerres endémiques, des groupes armés récurrents qui
ont ravagé le territoire, dégradé la politique, dévasté le tissu économique,
mis plus bas que terre, avec ces femmes violées et réparées par un compatriote
médecin reconnu, l’image internationale de notre pays.
Dès
le soir de l’accession à l’indépendance de notre pays en 1960, le Congo a été
identifié à l’incurie de son élite qui a plongé le pays dans la crise,
internationalisé celle-ci à ce point que l’urgence commande aujourd’hui à ses
filles et fils de rompre avec un cycle de régression qui n’a pas permis la
définition et la conduite des politiques publiques cohérentes, accentuant
misère et pauvreté.
Pour
cerner nos défis, il nous faut prendre le temps de nous écouter, de nous
apprendre, de nous comprendre et de nous appliquer à écrire ensemble des
pages nouvelles qui nous permettront de renouer avec les années de
gloire.
Ces
années de crédibilité de la parole publique de ce pays.
Ces
années de respectabilité de l’homme de ce pays dont la pièce d’identité
est assimilée, à travers le monde, à celle d’un paria, à qui on ne doit ni
respect, ni considération !
Plus
que jamais, cet homme congolais doit sortir de ses ténèbres et renaître.
Le
Congo doit cesser d’être un honteux trou noir sur ce Continent que regardent
avec condescendance tous les peuples du monde.
Le
Congo a l’obligation de se mettre aux normes.
Le
Congo doit être mis à niveau international.
Le
Congo doit devenir un pays d’attractivité pour ses citoyens, pour ses
voisins, pour le Continent, pour le monde.
Avec
le puissant potentiel qui est le sien, le rendez-vous électoral annoncé doit
être l’occasion de mettre le Congo sur le toit du monde.
Il
est inacceptable pour ses fils et filles que le Grand Congo, de par sa position
géostratégique - neuf voisins à ses frontières, l’immense richesse dont
recèlent son sol et sous-sol qui en fait l’un des pays les mieux dotés de la
terre, si pas le plus doté par la nature - soit, du fait de son élite, ignoré,
évité, contourné par les Grands de ce monde qui ont pourtant les yeux
désormais rivés sur ce Continent courtisé, le Continent d’aujourd’hui et de
demain, et dont les plus dignes représentants parcourent désormais sans cesse
le territoire.
Il y
a le président chinois Xi Jinping arrivé de l’autre côté de la rive, a survolé
notre pays sans le percevoir...
La
Première ministre britannique Teresa May et la Chancelière allemande Angela
Merkel se sont trouvées toutes deux sur le Continent au même moment. Ni l’une,
ni l’autre n’a pensé qu’il existe ici un pays où s’arrêter.
La
First Lady américaine Melania Trump vient de clôturer une tournée sur le
Continent.
L’Afro-américaine
Michelle Obama, la précédente First Lady américaine, l’avait fait avant.
Il y
a d’autres personnalités très puissantes (américaines, japonaises, indiennes,
etc.), des stars du numérique dont le Congo est pourtant la terre d’où ils
tirent leur fortune ou du sport, etc., qui parcourent très fréquemment le
Continent sans passer par Kinshasa.
Comment
ces grands du monde ne peuvent-ils pas se souvenir notamment que c’est grâce au
«Little Boy», c’est-à-dire, au Congo que l’Occident a mis fin, il n’y a pas si
longtemps, en 1945, à la plus dévastatrice des guerres jamais survenue au
monde, la deuxième Guerre mondiale avec un total de 60 millions de morts, et en
est sorti vainqueur ?
Grâce
au sous-sol congolais. Ce sous-sol qui existe toujours...
Pourquoi
le Congo au centre d’intérêts stratégiques planétaires a-t-il disparu des
écrans radars du monde ?
J’ai
l’ambition de faire reprendre au Congo sa place sur l’échiquier panafricain et
mondial.
Aujourd’hui
et maintenant, j’entends nous engager :
1. à
un réveil nouveau ;
2. à
un soutien massif de transformation ;
3. à
un mental de conquérant.
Faire GERMER
UN MENTAL
DE CONQUéRANT.
«L’Afrique
a besoin de nos entreprises mais tout ce qu’elle a, ce sont nos ONG et je ne
sais pas si l’Afrique a besoin de nos ONG mais il ne fait aucun doute que les
ONG ont besoin de l’Afrique»!
Ce
n’est pas moi qui le dis. C’est ce Britannique économiste du développement Paul
Collier. Comment ne pas associer à ces ONG ces églises installées désormais aux
portes de nos maisons, et y voir la cause ou la conséquence de nos faiblesses?
Puisqu’il
doit marquer son retour sur scène, notre Congo doit entreprendre pour se
redresser, recouvrer de la taille...
En
l’espèce, il ne saurait y avoir de compromis.
Notre
pays doit construire une vision d’ambition du type «Nous sommes le Congo»/«We
are Congo»/«Congo is back/Le Congo est de retour», qui incarne le rêve de ses
filles et de ses fils.
Plus
que d’autres pays sur cette planète, le Congo dispose en effet de moyens de
cette ambition.
Grâce
à sa dotation en ressources naturelles stratégiques (or, diamant, cuivre,
uranium, coltan, cobalt, pétrole, eaux, forets, etc.), à sa forte démographie
composée d’une population de 80 millions d’habitants dont une majorité de
jeunes, à l’étendue de son territoire (2.345.410 km2) qui en font un marché
gigantesque de production et de consommation au centre et au cœur du Continent,
seule l’absence d’imagination, de volonté et de détermination pourrait
empêcher l’atteinte d’une croissance de rêve, soutenue, auto-entretenue et
inclusive à laquelle nos populations légitimement aspirent.
L’exploitation
d’une telle ressource par diverses filières - agro-industrie,
manufacture, commerce des biens et services, etc. - est en effet
multiplicatrice des richesses susceptibles de relever le niveau de vie de nos
populations et de les sortir de la pauvreté.
Le
temps est arrivé d’ouvrir pleines perspectives et opportunités à nos jeunes.
Le
temps est arrivé de faire rêver à nouveau le Congo.
C’est
un engagement fort à tenir, à l’occasion de cette Présidentielle, et il sera
tenu avec l’accompagnement de nos compatriotes désormais mobilisés.
Les cinquante
mesures d’urgence et d’envergure déroulées plus loin dans ce Programme
visent à doter notre pays et notre Peuple :
1. des fondementaux nouveaux ;
2. d’un mental de conquérant qui les mette en ordre de
bataille.
Cette
Vision d’ambition s’assoit principalement sur :
1. l’éducation
(formation et apprentissage).
Aucun
début d’effort de redressement structurel n’est possible sans ce socle
essentiel.
En
clair, aucun pays ne peut démarrer s’il ne compte sur une population
éduquée, éveillée.
Bref,
sur le cerveau de ses fils et filles.
2. la
recherche (intelligence et technologies).
Être
doté de ressources naturelles n’est rien pour un pays s’il ne sait quoi en
faire.
Seul
le cerveau humain par la recherche permet une meilleure exploitation de cette
ressource.
3. le
système de santé publique (modernisation et équipement des infrastructures
hospitalières).
Personne
ne peut travailler, produire, être utile à son pays s’il n’est en parfaite
santé. Notre système de santé doit être mis aux normes et un système de
protection institué.
4. l’aménagement
(infrastructures, habitat, environnement).
L’homme
congolais a beau développer son intelligence si les pouvoirs publics ne font
pas montre d’imagination, ne dessinent pas les tracés, ne créent pas les
espaces d’exploitation, les zones de développement économiques et
industrielles, rien ne saura démarrer.
Bien
entendu, il ne s’agit pas d’inventer la roue. Je l’ai dit plus haut...
Toute
politique publique est un cap.
Il
nous faudra implémenter l’arsenal législatif et réglementaire existant.
IMPLéMENTER
L’ARSENAL LéGISLATIF
existant.
Depuis
l’indépendance du Congo, que des lois votées dans ce pays; que des discours
déversés !
Que
des rendez-vous économiques et sociaux réunis !
Mais où
en est le Congo depuis son indépendance à bientôt 60 ans, cette fleur de
l’âge de l’homme qui ouvre la fenêtre à sa belle saison, nous dit le Français
Molière ? Période la plus favorable et la plus propice, semble-t-il...
Où en
est sa croissance ?
Allons-nous
éviter de parler de gâchis ?
Depuis
peu, un nouveau vocable a fait jour dans les médias du monde : «émergence
!».
Les
politiques s’en sont saisis.
Quelles
politiques publiques cohérentes et soutenues déployer en vue d’atteinte du
point d’émergence ?
J’aurai,
dès le lendemain de mon élection, à cœur :
1. d’avérer de façon volontariste
l’arsenal législatif et réglementaire à ce jour existant dans tous les
domaines de la vie (économique, politique, social, moral, etc.) ;
2. de poursuivre les réalisations
pertinentes, de les rationaliser, d’intensifier l’œuvre entamée ;
3.
de placer le curseur, avec intensité et ténacité, sur des réformes
transformatrices, celles portées par des valeurs auxquelles je crois
profondément.
Les quatre
VALEURS auxquelles
je crois.
Mes
propositions s’articulent autour des quatre valeurs auxquelles je suis très
profondément attaché.
Elles
sont quatre :
1. Valeur Travail.
Comme
le dit Adam Smith, le travail est «ce qui crée de la richesse», il est
«l’essence de l’Homme», la condition du sens de la vie, l’activité
émancipatrice.
Nicolas
Sarkozy, l’ancien Président français, dit que «le travail est une libération,
le chômage une aliénation».
Sans
travail, pas de salaire; sans salaire, pas de vie. Le Congolais, de l’agent de
l’état au dernier employé du
privé, doit être remis au travail et avoir un salaire motivant.
2. Valeur Mérite.
Le
Congolais doit gagner sa place selon le mérite de son action. Il ne doit guère
sa place du fait de sa naissance ou d’un quelconque privilège. Le mérite est ce
qui rend une personne ou une action digne de récompense ou de sanction. Il
exclut toute idée de quota quelconque.
Il
faut citer cette belle phrase de Bossuet : «Que si son rang la distinguait,
j’ai eu raison de vous dire qu’elle était encore plus distinguée par son
mérite».
3. Valeur Justice.
On ne
reconnaît un pays qu’à sa justice indépendante et impartiale. L’indépendance et
l’impartialité constituent les deux principes fondamentaux de tout système
judiciaire en garantissant aux justiciables que l’acte de juger sera seulement
déterminé par les arguments du débat judiciaire, en dehors de toute pression ou
de tout préjugé.
L’indépendance
et l’impartialité des magistrats du siège sont garanties par la spécificité de
leur statut. Un Congo fort est un Congo dont la justice est le socle de la vie sociale.
4. Valeur Empathie.
Le
Congolais doit aimer le Congolais, développer des émotions pour son
compatriote, arriver à se mettre à la place d’autrui. De cet amour découlera
l’amour pour sa Patrie, pour le bien public et privé. Sans empathie, sans solidarité,
point de Nation.
La
solidarité est la valeur qui permet à l’homme de grandir aux côtés de l’autre.
Elle est un lien fraternel et une valeur sociale importante qui unissent le
destin de tous les hommes les uns aux autres. Une démarche humaniste qui fait
prendre conscience que tous les hommes appartiennent à la même communauté
d’intérêt.
L’homme
et la motivation s’inscrivent
au cœur de mon Projet.
Je
veux encourager et protéger
:
1. l’homme comme premier capital d'une
entreprise afin d'optimiser ses capacités de travail et d’invention ;
2. l’individu qui fait montre d’audace
et enclenche l’esprit de compétition afin qu’il soit le premier sur
l’échelle sociale;
3. l’homme dans ce qu’il recherche de
meilleur et de précieux pour lui-même et pour son pays ;
4. le bien privé que l’état - de droit - a l’obligation de
protéger et de défendre ;
5. l’empathie, l’humanité et la
solidarité afin qu’aucun Citoyen congolais ne soit laissé sur la route.
Si le
phénomène d’errance et de banditisme dans les centres urbains ne peut être
éradiqué, il doit être pris à bras le corps et les jeunes pris en charge dans
des structures d’encadrement.
Pour
réaliser ce Projet, je ferai appel à des compétences avérées
susceptibles de servir de guides et de témoins, et, à chaque étape, d’assurer
et d’attester de la qualité du travail mené.
A la QUÊTE
des compétences
avérées.
L’ambition
assumée par ce Projet est que l’immense Congo soit à terme :
1. le pôle de paix, de sécurité, de
stabilité, d’attractivité et de compétitivité sur le Continent ;
2. la plate-forme d’imagination et
d’innovation ;
3. le hub de gouvernance et
d’intelligence sur le Continent.
Cette
ambition me conduira dès le lendemain de ma victoire, à lancer sur les routes
du monde, des équipes multidisciplinaires, à la recherche des fils et filles
du Congo à la compétence avérée où qu’ils se trouvent sur la planète,
m’inspirant de l’expérience des pays qui, après des années des ténèbres, ont
réussi à se remobiliser, grâce à leurs cerveaux et à leur diaspora, pour se
mettre et avancer sur la voie du progrès.
Ces
filles et fils du Congo formeront un CPT, Cadre Présidentiel de Travail en
charge d’élaborer et d’asseoir une Vision partagée du Congo et des objectifs
à exécuter sur les vingt ans à venir avec un plan annuel détaillé de ce qui
doit être entrepris et accompli dans les divers secteurs de la vie de nos
Compatriotes.
Compte
tenu de l’importance des moyens financiers à mettre en œuvre en vue d’exécuter
cette Vision d’ambition et de mutation, étant donné la trop grande faiblesse
des moyens financiers dont dispose à ce jour l’état par rapport au potentiel économique du pays et qui se
sont invariablement situés ces dernières années à hauteur de 4-5 milliards
(quand des pays comme le Nigéria dépassent les 23 milliards et l’Angola les 36
milliards, ce dernier avec une population bien moindre), le curseur du budget
de ce Congo de rêve que je porte sera placé de manière volontariste, grâce à
des réformes et aux mesures fortes courtermistes de rationalisation des
Finances publiques, sur 10 milliards dès la seconde année d’exercice en
pointant, dès la troisième année, sur le double, soit 20 milliards.
Ce
rythme de croissance budgétaire ne faiblira pas et, grâce à des investissements
structurants multiplicateurs des richesses sur le long terme qui feront que le
pays sera transformé en un vaste chantier d’infrastructures, l’objectif de 50
milliards ne devrait pas être du domaine de l’utopie.
Soit,
pour le quinquennat, un budget prévisionnel total de 90 milliards.
Ce
qui revient à budget moyen annuel très réaliste de 18 milliards. Du niveau d’un
pays comme le Kenya...
Sans
que cela n’effarouche en aucune manière les marchés, sait-on que le Congo est
de loin le pays où la pression fiscale est l’une des plus faibles du Continent
?
Sait-on
que le Congo a encore de la capacité à s’endetter, selon des chiffres du FMI?
Cela
dit, j’entends mieux fiscaliser le potentiel fiscal en vigueur notamment à
travers l’évaluation et la rationalisation des exonérations, le renforcement de
la capacité des Régies financières par leur totale informatisation et une lutte
acharnée contre la corruption et le détournement.
Un
accent sera mis avec l’amélioration du climat des affaires pour rendre le pays
plus attractif à l’investissement à l’effet d’améliorer nettement le potentiel
fiscal actuel.
Pays
reconnu dans toutes les études comme le plus riche du Continent en ressources
naturelles (34% des diamants, 13% du cuivre produits sur le Continent quand la
valeur des minéraux encore inexploités est estimée à plus de 240 milliards), il
ne s’agit pas d’un rêve: le Congo a les moyens de son ambition.
Le
Corps de contrôleurs et d’inspecteurs sera refondé et renforcé en vue de
veiller, dans le cadre de la gouvernance, à ce qu’aucun Franc du Trésor
Public ne lui échappe et qu’un système de répression exemplaire contre la
corruption soit mis en place en vue de sévir contre tout fonctionnaire ou
détenteur du pouvoir public indélicat.
En
l’espèce, l’Inspection Générale des Finances, la Cour des Comptes, etc., seront
repensés et redynamisés, grâce à des nouvelles lois organiques et, pourvus
d’intelligence nouvelle, mis véritablement au travail de contrôle et
d’inspection servant également à l’évaluation administrative des politiques
macro-économiques.
Des
études seront conduites pour identifier, quantifier et certifier le potentiel
du sol et du sous-sol de notre pays afin que des fonds additifs puissent être
levés sur des places financières.
Si, à
la pluie succède le beau temps, le Congolais mérite de vivre ce beau temps
aujourd’hui et maintenant, dans ce beau et grand pays qui est le sien.
LES CINQUANTE
MESURES
D’URGENCE.
Avant
de dérouler mes cinquante mesures d’urgence, je voudrais les regrouper sous
cinq thématiques :
1.
VERS un état DE CrédibIlITé retrouvée.
Face
au peuple et face à l’international - le monde étant un petit village - il va
falloir redonner à l’état toute
sa puissance et toute sa crédibilité en garantissant le fonctionnement des
Institutions publiques dans le strict respect des règles de droit ;
rechercher
plus de cohérence dans la vie politique ;
assurer
l’équité dans l’accès aux responsabilités publiques ;
impliquer
davantage la population dans la prise des décisions à la base ;
former
la population à la citoyenneté.
2. VERS un état DE Sécurité recouvrée.
Repenser
le système de défense nationale ;
Négocier
et conclure du partenariat stratégique avec nos partenaires traditionnels;
Construire
une diplomatie dynamique principalement en direction des pays voisins.
3. VERS UN état FinancIeR BOOSTé.
Améliorer
le niveau du budget national;
Améliorer
l’attractivité du pays à l’investissement;
Renforcer
la capacité des régies financières en dématérialisant le processus de collecte
des recettes publiques et l’élargissement de l’assiette fiscale;
Veiller
au transfert des ressources publiques au profit des masses défavorisées;
Rationaliser
les dépenses publiques surtout à caractère politique;
4. VERS UN état POURVU d’infrastructures.
Repenser
le secteur des transports, celui de fourniture d’eau et d’électricité, tout
comme celui de la santé publique et de l’habitat aussi bien dans les milieux
urbains que ruraux.
5.
VERS un état DE production ACCRUE.
Relancer
et mécaniser l’agriculture ;
Construire
et développer le secteur du tourisme ;
Construire
et booster des secteurs innovants tels les NTIC ;
Promouvoir
la formation et l’apprentissage des métiers.
Voici
enfin les cinquante mesures d’urgence et d’envergure :
1. l’école publique obligatoire
(maternelle, primaire, secondaire), école publique d’excellence gratuite
garantissant à tout enfant congolais un niveau d’éducation fondamentale de
base, outre l’amour et la défense de sa Patrie.
C’est
certainement l’école et rien d’autre qui installe cette classe moyenne qu’il
nous faut et, bien sûr, conduit à ce leadership éclairé qui permet de pousser en
avant un pays.
Au
supérieur, acteur majeur du développement, un régime de bourse d’étude aux
plus méritants sera instauré.
En
l’espèce, l’action s’articule autour des principaux axes ci-après :
1.
modernisation des sites ;
2.
adaptation des programmes ;
3.
introduction de la langue anglaise ;
4.
lutte contre la déperdition ;
5.
mise à niveau des instituteurs et élèves ;
6.
montée en puissance de l’intelligence humaine (distribution, sous certaines
conditions, de smart phones et des tablettes) ;
7.
fonds de promotion des nouveaux diplômés universitaires ;
8.
formation et apprentissage.
2. un revenu d’existence, le filet de
secours universel.
Chaque
Congolais qui fonde une famille doit disposer d’une allocation familiale.
3.
une couverture médicale universelle.
Aucun
Congolais ne doit plus être jeté hors de l’hôpital et plus aucune mère ne sera
prise en otage pour défaut de paiement des frais de maternité. Le secteur de la
santé devra être repensé et doté d’infrastructures adéquates.
De
même, les maladies (paludisme, pneumonie, etc.) qui continuent de faire payer
un lourd tribut à la population, seront combattues.
4. un système public de communication
de cohésion nationale appuyé par des supports de service public et de
production œuvrant à construire une culture commune en partage.
Lorsqu’il
est pratiqué « avec le souci de vérité et du bien commun », le journalisme est
un idéal de démocratie, affirme la Secrétaire générale de l’Organisation
Internationale de la Francophonie, OIF, Mme Michael Jean, ancienne journaliste
elle-même.
Est-ce
vrai au Congo où, sans début de construction de système, règne un désordre
parfait?
Rien
ne justifie ce désordre dans un secteur aussi sensible que stratégique qui a
mission de cristalliser, sécuriser et stabiliser l’opinion publique avec une
boulimie de médias sans marché publicitaire commercial, et, ce qui est
insécurisant pour l’opinion, sans centrale de presse en mesure de vérifier et
de valider avant la diffusion l’information et la source.
Les 7
questions de Lasswell qui fondent une information sont ici littéralement
foulées aux pieds au nom de... qui répondra?
De là
le peu d’audience du secteur et la conséquence, la trop forte consommation des
médias étrangers considérés comme crédibles contrairement à la presse locale.
D’où
la ruée du marché commercial local vers ces médias qui ont fini pour booster la
consommation,
et ont créé de ce fait, des rubriques locales...
On
imagine le danger de cette surconsommation locale des médias étrangers sur la
cohésion nationale.
L’agriculture,
le tourisme, le numérique, les infrastructures.
Le
territoire du Congo représente l’équivalent des deux-tiers du territoire de
l’Union Européenne.
Notre
pays dispose de 80 millions d’hectares de terres arables cultivables, soit, en
l’espèce, le deuxième pays de la planète après le Brésil mais seulement 10% de
ces terres sont mises en valeur.
5. Dans le secteur agricole, l’objectif
est que le lait, le miel, le jus coulent à profusion et ne proviennent plus
d’ailleurs; que l’œuf et le légume ne soient plus jamais importés ; que le
poisson dans nos rivières ne meure plus de vieillesse.
Pour
cela, l’option de mise est la mécanisation.
6. En l’espèce, il nous incombe d’assurer
non seulement l’auto-suffisance alimentaire à nos populations mais une
saine alimentation par la création d’une agence Bio, chargée du développement
et de la promotion de l’agriculture biologique.
7. Alors que notre pays dispose d’un
potentiel touristique enviable, il s’agit de faire du tourisme un levier majeur
créateur de richesses, porteur du développement, pesant d’un poids au PIB.
L’objectif de 10% doit être atteignable à court terme.
8. Le Congo doit cesser d’être un trou
noir dans le secteur des télécommunications en se dotant d’un Plan numérique.
Le
pays doit être interconnecté aux câbles à fibre optique présents à ses
frontières, fiabiliser la connexion, et entrer pleinement dans la société de
l’information.
9. Il sera lancé un programme des
lignes alternatives dites de redondance afin d’assurer continuité et
pérennité du service.
10. Le .CD logera tous nos cerveaux et
apporter sécurité au développement des idées des jeunes créateurs congolais en
étant concurrentiel à l’étranger ;
11. de la valeur ajoutée à nos matières
premières stratégiques en vue de créer de l’emploi et d’endiguer un chômage
endémique.
L’eau
c’est la vie; l’électricité, base de tout développement.
12. L’objectif, par la privatisation
intégrale de ces deux secteurs avec appel d’offres international, est d’atteindre
des taux de couverture dignes.
L’objectif
atteignable est l’arrêt de tout délestage.
13. L’action favorisera toute forme de
création et d’utilisation d’énergie dite verte, éolienne et solaire. On sait
désormais que le soleil, la chaleur, le vent et l’usage de matières organiques
représentent des sources d’énergie inépuisables et très peu polluantes. Les
technologies sont fiables, les investissements rentables.
Le
secteur des transports privatisé verra la construction des voies d’accès
rapide qui rendent l’accessibilité et la mobilité plus aisées dans des agglomérations
urbaines trop encombrées.
14. Une vraie autoroute avec péage
traversera le Congo de l’est à l’ouest, de Banana au Kongo Central à
Kasumbalesa au Katanga.
15. Des voies nationales secondaires seront
construites par des promoteurs privés à charge pour eux d’en assurer une saine
gestion.
16. Des ponts seront jetés sur les
principales rivières et le projet du port en eau profonde de Banana dont
l’absence offre une croissance en PIB de plusieurs milliards aux pays voisins,
deviendra réalité.
17. Une voie expresse sur berge avec
péage sera érigée à Kinshasa reliant le centre ville dont l’accès sera régulé
comme dans toutes les grandes villes du monde, à l’aéroport de N’Djili et
un périphérique sera construit autour de la Capitale en vue de désengorger la
circulation dans la Capitale.
18. des études seront entreprises sur
d’autres types de transport privé urbain et interurbain, la voie fluviale et la
voie ferrée avec un réseau express métropolitain, seront au cœur de l’action.
19.
le projet de transformation de l’aéroport de N’Djili sera revisité dans le
sens de le porter au niveau de l’ambition du pays, le site de l’aéroport
transformé en plateforme d’activités commerciales avec hôtels, centre
d’affaires, restaurants, etc.
20. Il en sera de même de nombre d’autres
aéroports du pays, Lubumbashi, Kisangani, Goma, Kananga, Mbuji-Mayi, Mbandaka,
Gemena, Matadi, Kikwit, etc.
21.
Il sera un devoir patriotique de redonner ses ailes à la compagnie aérienne
nationale en lui trouvant un statut propre susceptible de lui donner de la
compétitivité.
Qui
ne sait le symbole fort que représente sur les pistes du monde la présence
d’une couleur nationale ? Des pays comme le Kenya, l’Afrique du Sud, l’éthiopie, etc., font, sur les
plateformes aéroportuaires du monde, la fierté de leurs concitoyens avec des
avions modernes et concurrentiels.
Le
projet est de réinventer ce rêve autrefois réalisé par Air Zaïre qui, avec une
trentaine d’appareils, sut se poser des années durant, sur les principales
villes du pays, tout comme en Afrique (Entebbe, Nairobi, Dar es-Salaam,
Bujumbura, Libreville, Douala, Lagos, Lomé, Luanda, Abidjan, Dakar) et en
Europe (Athènes, Bruxelles, Londres, Madrid, Paris, Rome).
Retrouver
ce réseau national, africain et européen qui fit la fierté du Grand Congo
certes, mais l’objectif est de le dépasser en le poussant dans nombre de nos
villes et en ouvrant des lignes Atlantique Nord et Asie.
22. le retrait, négocié avec les parties
prenantes, suivi des mesures d’accompagnement, d’un type de véhicules sur nos
routes, les chemins du Congo n’ayant pas vocation d’être des dépotoirs pour
vieilles carcasses qui enlaidissent nos villes et détruisent l’environnement.
23. Le système bancaire sera réorganisé et
revitalisé afin de faciliter l’accès au crédit et aux micro-crédits pour les
ménages les plus modestes comme levier à la réduction de la pauvreté.
Le
redressement de l’image publique du pays passe par des symboles, monuments, patrimoine,
mémoire.
24. Un site sera recherché, avec le
concours des experts, en vue de l’érection d’un Palais de la République,
siège de la Présidence et un état des lieux sera fait visant à ériger ou à
moderniser bâtiments publics et monuments nationaux.
25. une Cité de l’économie et des Finances sera construite en vue d’abriter des
ministères ainsi que tous les services qui se trouvent en lien avec les
Finances publiques afin que ce regroupement facilite le travail des
fonctionnaires dans la mobilisation des recettes publiques, clé de voûte du développement.
26. une TechCity, sorte de Silicon Valley,
cœur de la hightech congolaise, de l’invention et de l’innovation, sera érigée
dans les environs de la Capitale abritant le génie créatif de la jeunesse
congolaise.
27. les artistes congolais décédés,
musiciens, peintres, graphistes, etc., seront immortalisés avec l’érection d’un
musée de l’histoire.
28. Nos valeurs culturelles seront
sublimées.
Une
action de promotion de l’art et de l’artiste congolais sera lancée.
Il
n’est pas acceptable que le pays de Wendo Kolosoy, de Kalle Jeef, de Lwambo
Makiadi, de Tabu Ley, de Papa Wemba, etc., le pays de la Rumba et de Soucous,
soit aujourd’hui si peu connu dans le monde.
29. le retour sur scène d’un Congo
performant s’accompagnera d’un retour de la filière automobile avec des
véhicules automobiles, assemblés et, dans un deuxième temps, fabriqués, sur
place.
La
question de l’aménagement du territoire est cruciale.
30. J’ai à cœur de procéder à des regroupements
de nos villages éparpillés et lancer, dès la première année du quinquennat,
un programme de logement Smart City, villages intelligents soumis à des
règles strictes notamment d’intégration à l’environnement, desservis à des
coûts réduits par des projets urbains modernes notamment de connectivité.
Il
s’agit d’un vaste chantier de modernisation de l’habitat et du logement en
milieu rural confié à des investissements privés.
Un
programme de réhabilitation des rues et avenues de nos villes sera lancé avec
des espaces piétons et cyclables.
De
très sévères amendes destinées à discipliner des conducteurs réfractaires au
code de la route, précédées d’une campagne de communication, seront imposées.
31. Une banque de l’habitat et du logement
sera créée avec pour but de donner aux Congolais accès à un logement décent.
32. La loi Bakajika sera revisitée, le
régime du certificat d’enregistrement en milieu urbain revu dans le sens d’un
droit de propriété pouvant permettre la levée de fonds.
33. La salubrité publique sera une priorité
du septennat par la mise en place d’un système d’enlèvement et de traitement
des immondices et des déchets.
34. Le sport c’est la santé. En l’espèce,
il sera question dès le jeune âge d’éveil de conscience avec la mise en place
d’une culture sportive.
Des
centres de sport pour tous verront le jour dans chaque municipalité.
Il
est inacceptable que le pays qui abrita le combat du siècle en 1974, fit entrer
dans la légende le boxeur Muhammad Ali Cassuis Clay, représenta le Continent la
même année à la Coupe du monde, n’ait pas eu la moindre ambition de prétendre
accueillir la moindre petite manifestation sportive internationale outre
qu’année après année, il périclite dans ce secteur.
Je
m’engage :
35. à entreprendra une réforme
électorale faisant passer l’élection du Président de la République du suffrage
universel direct au suffrage indirect et introduire le système de parrainage
aux législatives nationales et provinciales.
Il
s’agit de réaliser des économies substantielles à affecter dans les secteurs
sociaux.
36. à soumettre au débat la question de
la double nationalité.
Il
s’agit de permettre aux Congolais de l’étranger, vrai atout pour le pays,
d’apporter expertise et compétence dans la totale sécurité en participant au
rayonnement international de leur pays mais les bi-nationaux ne devraient
postuler à la plus haute charge de l’état,
ni accéder à des fonctions régaliennes (sécurité, diplomatie, défense, députation,
etc.).
37. à instaurer un régime de frontières
ouvertes aux citoyens des pays dits de réciprocité, ceux qui réserveront
cette réciprocité à nos compatriotes.
Le
renforcement des services de l’état,
le contrôle strict aux postes frontières par une police d’accompagnement
hautement professionnelle, le visa délivré à l’arrivée, etc., permettront
une plus grande liberté de circulation boostant le secteur clé du tourisme.
Au
centre et au cœur du Continent, le Congo ne saurait ériger des
barricades à ses frontières.
38. L’harmonie dans les relations au sein
de la République conduira à désigner un Ombudsman, médiateur national,
défenseur et protecteur des droits des Citoyens.
Il
s’agit d’une personnalité indépendante en charge de recevoir et d’étudier les
plaintes des citoyens contre les abus des organismes et services publics ou de
tout autre organisme privé.
Cet
homme ou cette femme formulera des recommandations consensuelles en veillant à
ce qu’aucun acte quelconque ne soit posé contre l’intérêt du Citoyen.
Ce
médiateur national aidera le Congolais à se réconcilier avec lui-même. Il lui
permettra d’avoir une autre approche de la vie en communauté, une communauté
dont le Congolais veillera à protéger et à préserver les intérêts.
39. Les nominations dans l’administration
publique et des dirigeants d’entreprises publiques interviendront au terme
d’une procédure transparente, assurée par un bureau d’embauche, prenant
en compte seules les compétences techniques des individus, non l’origine
tribale ou le compagnonnage.
40. En vue d’une nécessaire concertation
permanente, une Conférence territoriale annuelle sera instituée, réunissant
tous les Gouverneurs de province autour du Président de la République.
41. Les questions de défense et de sécurité
nationale hautement sensibles et prioritaires, appelleront, dans le terme des
100 premiers jours, une profonde réflexion avec la tenue des états Généraux de la Défense et de la Sécurité.
Le
Congo n’étant pas une île isolée mais une part du monde et certainement très
sensible, un débat permettra de définir le type de défense qu’il faut à notre
pays, les moyens de défense dont il doit être pourvu en tenant compte de
l’immensité de son territoire et du type d’hommes qu’il faut à nos forces.
Bien
entendu, ces états Généraux
traiteront du niveau de rémunération de nos compatriotes servant sous le
drapeau.
42. Il faut repenser le système de défense
nationale dans la sécurisation et la protection de nos frontières héritées de
la colonisation et, en conséquence, il faut des moyens conséquents.
43. En l’espèce, aller vers des filières
de production (génie civil, secteur agricole, etc.), l’objectif est d’assurer à
nos compatriotes sous le drapeau des moyens propres susceptibles de leur
permettre une auto-suffisance alimentaire.
44. D’ores et déjà, j’opte pour le service
militaire obligatoire structurant l’homme citoyen, en faisant de celui-ci un
patriote engagé.
45. Il est urgent de refonder nos
différents Services de renseignement et d’intelligence dont la mission, en lien
avec d’autres services étrangers, est la capacité de rassembler et de disposer
de l’information de sécurité susceptible de conduire à une prise de décision d’état.
46. Secteur noble par excellence, la
défense et la sécurité nationales doivent susciter enthousiasme, vocations et
fierté auprès de nos jeunes et de l’homme congolais en général.
47. Dans ce grand village interdépendant
qu’est notre Planète, où le repli sur soi est synonyme de crime, où le poids
économique réel fait fonction de critère pour qui veut prendre place aux côtés
des Grands, le Grand Congo étant de retour sur scène, je vais asseoir ma
politique étrangère sur le partenariat stratégique négocié et conclu avec nos
partenaires traditionnels.
48. Pour asseoir la cohérence, une
Conférence diplomatique annuelle sera érigée qui réunira en début d’année dans
la Capitale ambassadeurs et chefs de missions diplomatiques autour du Président
de la République.
49. Avec ses neuf voisins, une diplomatie
dynamique renforcée devra être construite, basée sur la paix, la sécurité,
la stabilité, la fraternité.
Cette
diplomatie suppose des relations commerciales bilatérales fortes avec échange
régulier des visites destinées à faire mieux connaître les intérêts des filles
et fils du Congo.
Il
est inacceptable que depuis les années Lunda Bululu et Gérard Kamanda wa
Kamanda, ce Grand Congo ne puisse compter aucune personnalité à la tête d’une
organisation d’échelle mondiale voire africaine, ce qui montre la portée et le
niveau de grandeur de notre parole diplomatique quand en l’espèce, d’autres
accumulent des trophées.
C’est
un devoir national de rendre sa grandeur et sa stature au Congo.
50. La CéPGL, Communauté économique
des Pays des Grands Lacs, sera relancée.
Il
sera lancé un programme d’entreprises communes en vue d’asseoir et de
consolider cette coopération.
Ceux
qui s’assemblent ne peuvent se combattre.
Je
l’ai dit, ce Programme a vocation de porter le Congo à devenir :
1. un pôle de paix, de sécurité, de stabilité, d’attractivité et de
compétitivité sur le Continent ;
2. une plate-forme d’imagination et
d’innovation ;
3. un hub de gouvernance et
d’intelligence en Afrique.
Dès
lors, il me faudra- :
1. Lancer un grand chantier de privatisation,
l’état ayant vocation d’impulser,
non de gérer ;
2. relever notablement le niveau de vie du
Congolais ;
3. restituer au Congolais sa dignité
perdue ;
4. Amener ce pays à recouvrer son image
de crédibilité et de respectabilité internationale qui lui permette de ;
5. Jouer enfin ce rôle de leadership
qui est naturellement le sien, doté d’autant de ressources naturelles au centre
et au cœur du Continent africain.
Mesdames
et Messieurs,
Très
Chers Compatriotes,
Chacun
de nos régimes passés a légué au Congo des pages qui nous serviront de repères.
En ce
moment précis, une pensée me transperce l’esprit.
Celle
de toutes ces figures qui ont marqué notre vie, celle du peuple de ce pays et
qui, indubitablement, ont forgé ma pensée politique.
Kasavubu,
est le modèle consommé de probité et de droiture.
Ses
descendants que nous sommes devons nous inspirer de l’exemple de ce père
fondateur.
Lumumba
voulut que l’histoire du Congo fût écrite par ses fils et filles.
Comment
cela le serait autrement?
Mobutu
s’engagea à fond au respect et à la dignité de l’homme africain et, après
Senghor, de l’homme noir. Avec l’armée nationale, il entreprit, par toutes ses
forces, de défendre l’honneur de la Patrie.
Cette
Patrie qu’aucun Congolais ne devra jamais trahir, ne cessa de répéter le «Mzee»
tout entier immergé dans le nationalisme.
Quel
Congolais irait à l’encontre de cet appel de Laurent-Désiré Kabila?
Appelé
tout jeune au pouvoir, Joseph Kabila entreprit à Sun City de réconcilier les Congolais,
passa l’épreuve redoutée du point d’achèvement de l’initiative PPTE, mit le cap
sur l’émergence, lança la reconstruction par les 5 Chantiers et la Révolution
de la Modernité.
Je
n’oublierai pas un homme qui me sert de balise dans ma vie politique pour son
intelligence et son audace : Bernardin Mungul Diaka, Ya Mungul Goda Kombu, le
compagnon d’exil interne de Lumumba, qui, en plein affrontement
Mobutu-Tshisekedi qui menaça de fracturer davantage une Capitale meurtrie,
travailla au rapprochement et à l’apaisement.
Ni
Henri-Désiré Takizala pour son humilité, son efficacité et son exemplarité ; ni
Cléophas Kamitatu Kwadros pour son énergie et son leadership unanimement
reconnu à la Conférence de la Table Ronde de Bruxelles ; ni le survivant des
pères fondateurs, Antoine Gizenga.
Aujourd’hui,
nous avons mission de reprendre la main, de poursuivre et d’amplifier l’action
engagée par nos prestigieux ancêtres.
Je
voudrais enfin saluer un Patriarche, l’ancien Premier ministre Joseph Nsinga
Udjuu Ungwankembi Untube, qui nous honore par sa présence ici parmi nous.
C’est
le dernier sage qui nous reste, nous de ce Grand Bandundu. Nous de
l’ex-province de Léopoldville. Certainement nous de ce Congo.
Il a
entrepris de réconcilier ses fils et filles que nous sommes.
Il
m’a permis de retrouver un homme qui aurait pu être ici avec nous, le
Professeur Jean-Paul Moka Ngolo Mpati, retenu à l’étranger par une conférence,
et qui a décidé de joindre son combat au nôtre.
Ce
combat qu’il a décidé de nommer «le Plan Moka» et que nous saluons.
En l’honneur de notre Patriarche Joseph
Nsinga Udjuu Ungwankembi Untube, je voudrais vous prier de vous lever et de lui
faire une ovation.
Merci
à vous.
Je
voudrais enfin ici remercier tous ceux, hommes et femmes, nombreux dans cette
salle, qui sont venus de notre pays profond pour cette cérémonie de
présentation officielle et solennelle de mon Programme Politique.
à
eux comme à nous tous, je voudrais dire: Plus que jamais, notre Congo a besoin
d’une «sametová revoluce», un passage des flambeaux de velours.
Sans
que le peuple congolais n’ait à verser la moindre goutte de sang.
Face
au Congo, face aux Congolais, nous représentons plus que jamais, l’offre
politique crédible.
Merci
à vous.
PROBLèMES RECENSéS
OBJECTIFS Poursuivis
ACTIONS à ENTREPRENDRE.
Cette
partie détaille des secteurs retenus comme priorités, recense les problèmes qui
se posent dans chacun d’eux, les objectifs que je me fixe, définit les actions
pour y parvenir.
1.
MODERNISATION DE LA VIE POLITIQUE.
Problème.
Non-respect
des cycles électoraux ;
Coût
trop élevé des scrutins ;
Trop
d’affrontement sur des sujets de consensus ;
Nombre
astronomique des partis politiques et des candidats aux élections ;
Diverses
catégories de Congolais ;
Nombre
astronomique sans justification des médias privés ;
Une
justice aux ordres.
Objectifs.
Cohésion
et consensus sur des questions majeures;
Une
démocratisation saine et à moindre coût ;
Justice,
socle de la vie sociale;
Assainir
le secteur des médias.
Actions.
Réforme
du système électoral avec élections n’entravant pas l’offre sociale ;
Réforme
du régime de nationalité ;
Nomination
d’un ombudsman ;
Encourager
des médias publics à être citoyens construisant une culture commune en partage.
Faire
de la justice une justice indépendante, impartiale.
Pousser
les médias privés à se mutualiser et à se professionnaliser.
2. DIPLOMATIE.
Problème.
Absence
de crédibilité et d’influence ;
Absence
d’ouverture ;
Absence
de partenariat stratégique ;
Suspicions
et tensions avec des états.
Objectifs.
Rétablir
la crédibilité et la respectabilité du pays ;
Ouverture
du pays au monde ;
Construire
l’intégration régionale ;
Congo,
au centre et au cœur du Continent, doit être un pôle de paix, de sécurité, de
stabilité et d’attractivité.
Actions.
Mener
une diplomatie de présence et d’action ;
Vote
des lois favorisant l’attractivité du pays ;
Régime
de visa aux postes frontaliers ;
Régime
de visa ouvert aux citoyens des pays «de réciprocité».
3. BUDGET DE l’éTAT.
Problème.
Absence
d’équité dans la répartition des ressources publiques.
Coulage
des recettes publiques ;
Modicité
du Budget de l’état.
Objectifs.
Booster
le budget de l’état avec à terme
un budget digne du Grand Congo.
Actions.
Assainir
les Finances publiques ;
Multiplier
et diversifier les ressources ;
Revisiter
l’arsenal législatif et réglementaire ;
Pas
un franc ne doit échapper au Trésor.
4. éDUCATION.
Problème.
Délabrement
des établissements ;
Absence
d’équipements et de matériels didactiques ;
Rabais
de la qualité de l’enseignement ;
Non-adaptation
des programmes ;
Non-qualification
des enseignants ;
Non-mécanisation
des 150.000 enseignants ;
Paie
des salaires par les parents ;
Absence
des bourses d’études.
Objectif.
Relever
la qualité de l’enseignement.
Assurer
une paie stimulante des enseignants.
Actions.
Moderniser
les infrastructures ;
Adapter
les programmes ;
Miser
sur l’intelligence et les technologies ;
Gratuité
de l’enseignement primaire et secondaire public ;
Transport
et bourse d’études ;
Introduction
de la langue anglaise dès la maternelle ;
Distribution,
sous certaines conditions, des tablettes et smartphones ;
Valoriser
la formation et l’apprentissage ;
5. SANTé.
Problème.
Budget
insignifiant ;
Absence
de subvention ;
Insuffisance
et vétusté des infrastructures ;
Absence
de couverture médicale universelle ;
Recrudescence
des maladies émergentes et endémiques.
Objectifs.
Assurer
les soins de santé de qualité ;
éradiquer
les maladies émergentes et endémiques.
Moderniser
les infrastructures.
Actions.
Allouer
un budget conséquent;
Subventionner
les institutions de santé ;
Gratuité
des soins de santé de première nécessité ;
Création
des mutuelles de santé et système de couverture universelle ;
Introduction
des NTIC ;
Développer
une industrie pharmaceutique ;
Rapprocher
les centres de santé des populations.
6. EAU ET électricIté.
Problème.
Absence
d’un réseau de distribution fiable ;
Trop
faible taux de couverture.
Objectifs.
Atteindre
un taux de couverture digne d’un pays moderne.
Actions.
Construction
et réhabilitation des infrastructures ;
Privatisation
intégrale du secteur.
7. AGRICULTURE.
Problème.
Faible
production interne et recours aux importations ;
Agriculture
de subsistance et non mécanisée ;
Absence
d’encadrement des paysans ;
Absence
des coopératives et des banques agricoles ;
Rareté
d’outils aratoires et intrants agricoles ;
Non-diversification
des filières agricoles.
Objectifs.
Atteindre
l’autosuffisance alimentaire ;
Augmenter
la production agricole interne ;
Travailler
à l’exportation des produits.
Actions.
Doter
les paysans d’outils agricoles ;
Encadrer
les paysans ;
Augmenter
la production interne ;
Industrialiser
l’agriculture.
8. MINERAIs.
Problème.
Faible
application de la nouvelle loi minière et des hydrocarbures;
Transformation
locale des produits miniers et des hydrocarbures;
Exploitation
illicite et artisanale des produits miniers ;
Manque
et vétusté des matériels de production.
Objectifs.
Application
stricte des textes existants;
Maximisation
des recettes du secteur ;
Transformation
locale de nos matières premières.
Actions.
Application
rigoureuse de la loi minière et du code minier;
établir
la traçabilité des produits miniers à l’instar du processus de Kimberley;
Harmonisation
des textes entre le cadastre minier et les régies financières.
9. INFRASTRUCTURES.
Problème.
Dégradation
des moyens (routes, ports, aéroports et voies ferrées) ;
Absence
d’édifices et monuments publics.
Objectifs.
Modernisation
des moyens de transport ;
Désenclaver
l’arrière-pays.
Assurer
la libre circulation et le commerce régional et inter-régional ;
Renforcer
l’intégration économique ;
Désenclaver
l’arrière-pays.
Actions.
Lancer
une politique d’asphaltage progressif de toutes les routes d’intérêt national
et du réseau routier national et transafricain ;
Réhabilitation
et modernisation des installations portuaire, aéroportuaire et ferroviaire ;
Disposer
des voies praticables à pied, à vélo, à moto ;
Construction
des édifices publics dans la Capitale et dans les chefs-lieux des provinces.
10. MOBILITé.
Problème.
Absence
d’industries de fabrication et de montage des véhicules et autres engins ;
Importation
anarchique des engins de seconde main.
Objectifs.
Rendre
la mobilité plus aisée en agglomérations urbaines ;
Faciliter
les échanges commerciaux.
Actions.
Partenariats
sur des industries de construction et de montage des véhicules ;
Réglementer
l’importation des véhicules et autres engins.
11. TELECOMMUNICATIONS.
Problème.
Faible
taux de couverture ;
Non-adaptation
des textes légaux aux évolutions technologiques ;
Faible
contribution au Trésor public ;
Coulage
des recettes par le phénomène SIMBOX.
Objectifs.
Couverture
nationale en réseau de télécommunication ;
Assurer
la sécurité aux cerveaux congolais et être concurrentiels à l’étranger ;
Secteur
clé des recettes fiscales et non fiscales.
Actions.
Adoption
par le Parlement d’une loi adaptée ;
Interconnexion
des réseaux régionaux à fibre optique ;
Appel
aux géants du numérique à s’engager au Congo et à développer une industrie
digitale locale ;
Booster
le processus de dématérialisation avec la numérisation centralisée de
l’administration publique et des services de l’état, un portail électronique congo.cd et
l’installation
des espaces publics de communications permettant aux citoyens d’avoir accès aux
services publics et de s’informer sur leurs droits.
12. HABITAT.
Problème.
Absence
de logements sociaux (type HLM) ;
Non-respect
des normes urbanistiques ;
Conflits
fonciers récurrents ;
Absence
de politique d’aménagement.
Objectifs.
Donner
un logement décent à tout Congolais ;
Veiller
à un environnement sain.
Actions.
Créer
des normes sur le bâtiment ;
Lancer
un programme de construction des logements sociaux ;
Procéder
au regroupement des villages avec le programme de Smart City ;
Lancer
une politique d’urbanisation des cités et villes.
13. TOURISME.
Problème.
Absence
de politique de promotion du tourisme ;
Dégradation
des sites ;
Inexistence
de politique de valorisation de la culture congolaise.
Objectif.
Faire
du secteur un services d’assiette majeur;
Valoriser
et promouvoir la culture et l’homme congolais ;
Rendre
le Congo attractif;
Faire
du Congo la nouvelle destination ;
Assurer
les échanges culturels inter-provinciaux.
Actions.
Débat
sur quel type de tourisme pour le Congo ;
Créer
et moderniser l’industrie touristique, artistique et culturelle à travers le
pays ;
Réhabiliter
les sites touristiques, artistiques et culturels.
13. JEUNESSE ET EMPLOI.
Problème.
Déperdition
scolaire ;
Délinquance
juvénile ;
Criminalité
;
Chômage
élevé ;
Absence
de structures d’encadrement ;
Absence
de mémoire historique.
Objectifs.
Réduire
le chômage ;
Lutter
contre la pauvreté ;
Combattre
la criminalité ;
Immortaliser
nos mémoires ;
Faire
du jeune l’élément moteur du développement.
Actions.
Construction
à travers le pays des espaces des jeux, des centres de formation
professionnelle et de rattrapage ;
Repenser
le secteur des sports par la création des centres de sport pour tous ;
Créer
des emplois «jeunes».
Fait
à Kinshasa, 16 octobre 2018
Prof. Tryphon Kin-kiey Mulumba.
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