Félix
Prosper Basse : Mesdames, Mesdemoiselles et Messieurs, Membres de la presse,
Auditeurs de Radio Okapi, Bonjour et bienvenue à ce rendez-vous hebdomadaire
des Nations Unies.
Activités des Composantes de la MONUSCO
Activités de l’Equipe-pays
Situation militaire
Activités des Composantes de la
MONUSCO
Information publique :
Le
Conseil de Sécurité des Nations Unies va publier en début d’après-midi une
nouvelle Résolution pour renouveler le mandat de la MONUSCO. Mercredi dernier,
le Représentant Spécial du Secrétaire Général des Nations Unies en RDC Maman Sambo
Sidikou et le ministre congolais des Affaires étrangères et de la Coopération
internationale, Raymond Tshibanda, avaient tous deux faits leurs briefings au
Conseil de Sécurité.
Nous
reviendrons plus amplement sur cette nouvelle résolution et sur le renouvellement
du mandat de la MONUSCO dans les prochaines semaines très probablement avec
Maman Sidikou qui, après son passage à New-York, viendra échanger avec vous sur
ces questions.
Genre :
«
Le rôle important que la femme joue dans le processus de maintien de la paix
reste ignoré par la grande majorité de la population et même des autorités
locales et de certains services de sécurité», a souligné madame
l’Administratrice du territoire de Walikale, au Nord-Kivu.
C’était
lors de l’ouverture d’un atelier de formation des formateurs et de renforcement
des capacités organisé récemment par la section Genre de Goma en faveur des
autorités locales, des leaders de la société civile et des officiers de la PNC
et des FARDC, ainsi que des femmes membres des comités locaux de protection de
ce territoire. La section Genre a dans sa présentation, mis l’accent sur
l’importance de l’intégration d’une dimension genre dans le processus de
maintien de la paix et de la mise en œuvre de la Résolution 1325 des Nations
Unies.
Car,
cela contribue à l’amélioration de la protection et de la promotion des droits
de la femme et à l’accroissement des effectifs de femmes dans les comités
locaux de protection en RDC. Les autorités de Walikale de mêmes que les
participants ont remercié la MONUSCO d’avoir organisé cette formation qui donne
une meilleure compréhension du concept genre et de son importance dans tous les
processus de maintien de la paix.
Police MONUSCO :
Deux
sessions de formation de formateurs de police tenues respectivement à
Lubumbashi et Bunia, ont pris fin le 26 mars 2016, avec un taux de présence
satisfaisant. Initiée le 14 mars 2016, au profit de 38 apprenants comprenant 37
cadres dont trois femmes et un agent, la session de Lubumbashi s’est déroulée
normalement, à l’instar de celle de Bunia, qui était organisée au profit de 10
apprenants de la Police Nationale Congo (PNC) et de la Direction Générale des
Migrations (DGM), dont 2 femmes.
Ces
formations ont été conduites par des formateurs de la Police MONUSCO (UNPOL),
assistés de leurs homologues de la PNC et de la DGM. Elles s’inscrivent dans un
projet global de formation et de recyclage en police des mines et celle des
frontières. En outre, elles visent à doter la PNC d’un vivier de formateurs
nationaux dans ces domaines, en vue de renforcer les capacités opérationnelles
des cadres et agents de la police des frontières, de la DGM et de la Police des mines et hydrocarbures.
Durant
la semaine, les équipes conjointes pour la mise en œuvre de la Stratégie
Opérationnelle intégrée de Lutte contre l’Insécurité à Beni/Oicha, ont
poursuivi leurs patrouilles régulières de sécurisation. Au total, 246 appels ont été reçus sur les
numéros verts pour 66 interventions qui ont donné lieu à 16 interpellations
pour diverses infractions de droit commun.
Au
cours de la même semaine, les différentes Unités de Police Constituées (FPU)
ont poursuivi leurs missions de protection des populations. Ainsi, 495
patrouilles de sécurisation dont cent 133 conjointes avec la PNC ont été
effectuées. Par ailleurs, 16 Check points et 24 escortes de hautes
personnalités ont été réalisés par ces Unités. Les FPUs ont effectué 7 services
de maintien de l’Ordre public.
Activités de l’Equipe-Pays
PNUD : Les Ministres des Pays les
Moins Avancés en concertation à Kinshasa pour assurer le suivi de la COP
21
Les
ministres et experts de tous les Pays les Moins Avancés (PMA) participant aux
négociations sur les changements climatiques vont se réunir ce vendredi 1er
avril 2016 à Kinshasa pour analyser collectivement l’Accord de Paris ainsi que
les décisions qui l’accompagnent. Ils devront également fixer des priorités
claires pour les actions futures à engager dès cette année 2016 en termes de
suivi de la COP 21.
Cette
réunion, qui est organisée avec l’appui du PNUD, servira également à préparer
la participation du groupe à la cérémonie de haut niveau pour la signature de
l’Accord de Paris qui sera organisée par le Secrétaire Général Ban Ki-moon, le
22 avril 2016, au siège des Nations Unies, à New York. Cette rencontre sera
précédée de deux jours de travail des experts de plus de 45 pays, parties
prenantes aux négociations sur le changement climatique, au titre des PMA.
UNESCO : Plan d’action pour les
réserves de biosphère de la RDC
Le
Secrétariat Permanent de la Commission nationale pour l’UNESCO, en
collaboration avec le Programme sur l’Homme et la Biosphère (MAB) de l’UNESCO
et de son réseau mondial des réserves de biosphère, organise un atelier sur
l’état du Programme MAB en République démocratique du Congo du 29 au 31 mars
2016. Les réserves de biosphère sont des
zones d’écosystèmes terrestres ou côtiers où l’on privilégie les solutions
permettant de concilier la conservation de la biodiversité et son utilisation
durable. La RDC en compte trois: Luki, Lufira et Yangambi. Cet atelier a pour objectifs de dresser un
état des lieux du Programme sur l’Homme et la Biosphère et d’élaborer et lancer
un plan d’action pour les réserves de biosphère de la RDC pour la période
2016-2025. Il présente donc un caractère stratégique dans le sens où il vise à orienter
les efforts du Gouvernement et de ses partenaires techniques et financiers dans
la promotion et la gestion des réserves de biosphère et ce, dans la foulée du
Congrès mondial sur les Réserves de Biosphère (Lima, 14-17mars 2016) au cours
duquel a été adopté le plan d’action mondial pour 2016-2025. Cette activité,
organisée avec l’appui financier de l’UNESCO Kinshasa, entre dans le cadre de
l’effet 5 (gestion des ressources naturelles) du Plan-cadre des Nations Unies
pour l'assistance au développement (UNDAF) pour la période 2013-2017.
Collaboration
PAM/ONUSIDA pour lutter contre le VIH en RDC :
Le
Programme alimentaire mondial (PAM) et l’ONUSIDA vont signer, ce mercredi 30
mars 2016, une lettre d’intention de collaboration. Celle-ci permettra aux deux
parties d’unir leurs efforts afin d’apporter une réponse holistique au VIH en
République démocratique du Congo (RDC).
Les
deux organisations onusiennes vont ,entre autres, appuyer les organes et
structures du Gouvernement en charge de la lutte contre le VIH/sida dans leurs
efforts pour l’atteinte des objectifs de développement durable (ODD), la mise
en place d’initiatives à haut impact dans la lutte contre l’endémie du VIH et
pour parvenir à la vision nationale de lutte contre le VIH « d’une génération
sans sida en RDC ». Il s’agira également de soutenir le Programme national de
lutte contre le sida et les infections sexuellement transmissibles (IST) et le
Programme national multisectoriel de lutte contre le sida (PNMLS) dans le
développement de la cartographie numérique des informations multisectorielles
sur le VIH/sida et la production et diffusion d’informations stratégiques sur
le VIH/sida en RDC.
L’ONUSIDA renforce sa collaboration
avec la Police Nationale Congolaise :
L’ONUSIDA
et la Police Nationale Congolaise annoncent renforcer le partenariat entre
leurs deux institutions. Un plan d’action sera prochainement élaboré.
L’objectif est de communiquer les informations correctes aux hommes en uniforme
sur les modes de transmissions du VIH/sida, la prévention et les différents
paquets d’interventions à la réponse au VIH/sida existant dans le pays.
La
Police Nationale Congolaise et l’ONUSIDA travaillent en complémentarité, car la
PNC s’occupe du volet sécuritaire des populations et l’ONUSIDA s’occupe de la
protection sociale sur le plan sanitaire et spécialement dans le cadre du
VIH/sida.
4 avril : Célébration de la Journée
Internationale de la Sensibilisation au Problème des Mines et de l’Assistance à
la Lutte Antimines
UNMAS,
le service de la lutte antimines des Nations Unies, et le Centre Congolais de
Lutte Antimines (CCLAM) célèbrent le 4 avril prochain la Journée Internationale
de la Sensibilisation au Problème des Mines et de l’Assistance à la Lutte
Antimines. Le thème choisi cette année « La Lutte Antimines : une Action
Humanitaire » promeut les aspects salvateurs du travail entrepris par l’action
antimines et son rôle de facilitation pour les autres interventions
humanitaires. En RDC, ce thème s’illustre selon la vision de l’UNMAS : « un
environnement sans danger, la communauté protégée ».
Depuis
son indépendance en 1960, la RDC a été prise au piège dans une spirale de
conflits armés causant une forte contamination de résidus explosifs de guerre
(REG), mines et sous-munitions. Les conflits armés actuels et l’augmentation
connexe de la contamination continuent aussi à aggraver les conditions de vie
déjà précaires de la population. La présence de ces engins explosifs constitue
une menace quotidienne pour les civils, particulièrement pour les enfants qui
représentent la plupart des victimes en RDC.
Au vu de cette situation et dans le souci de
créer un environnement sans danger et protéger la communauté, le CCLAM, avec
l’appui technique de l’UNMAS et le financement du peuple japonais, travaille
pour que la RDC se conforme à l’article 5 du Traité sur l’interdiction et
l’utilisation des mines antipersonnel. Cela se fait notamment au travers du
nettoyage de toutes les zones suspectées dangereuses (ZSD) restantes, telles
qu'identifiées par l’Enquête Nationale sur la Contamination par Mines (ENCM). À
ce jour, 57 % des ZSD identifiées ont été dépolluées ou remises à disposition
et le Sud Kivu sera prochainement annoncé totalement libre de mines. Si ce
rythme est maintenu, il est prévu que la RDC devienne entièrement libre de
mines, et donc en conformité aux exigences de la Convention d’Ottawa, avant la
date buttoir de 2021.
Au
travers de la Journée du 4 avril, le CCLAM, UNMAS et les opérateurs de la lutte
antimines en RDC souhaitent ainsi rappeler aux bailleurs de fonds et aux
acteurs principaux de la lutte antimines l’importance et la nécessité de leur
soutien continu pour protéger les civils des risques engendrés par les mines et
REG en RDC. C’est en travaillant ensemble que les obligations internationales,
les standards de qualité des opérateurs, l’appropriation nationale et
l’objectif de libérer le pays des mines seront atteints.
Situation militaire
(Par le Lieutenant-colonel AMOUZOUN
CODJO MARTIN, Porte-parole militaire)
Une
accalmie réelle a été observée à Kinshasa et dans les autres provinces situées
dans la partie occidentale de la République Démocratique du Congo, durant la
semaine écoulée.
Dans les provinces de Haut et de
Bas-Uélé, la situation sécuritaire a été marquée par des
incidents liés aux attaques menées par des éléments de groupes armés contre les
Forces de Défense et de Sécurité congolaises, ainsi que les gardes forestiers
basés dans le parc national de la Garamba. Elle a également été caractérisée
par des embuscades et pillages perpétrés par des éléments supposés appartenir à
l’Armée de Résistance du Seigneur (LRA), dans certaines localités de ces deux
provinces.
Dans la province de Haut-Uélé,
un braconnier a été tué, une arme AK-47 et des munitions récupérées, pendant la
période sous examen, au cours d’accrochages entre les présumés éléments de la
LRA et les gardes forestiers du parc
national de la Garamba, dans la région de Nagero.
Le
25 mars 2016, des braconniers ‘’Huda’’ en provenance du Soudan du Sud, ont
lancé une attaque contre les positions des Forces Armées de la République
Démocratique du Congo (FARDC) situées dans la région de Ngilima, à 45
kilomètres au Nord de Dungu. Les militaires congolais ont riposté et tué deux assaillants.
Le
26 mars 2016, des présumés éléments Mbororo ont tendu une embuscade à une
patrouille des FARDC dans le voisinage de la localité de Ngilima, à 46
kilomètres au Nord de Dungu. Les soldats
loyalistes ont riposté et tué trois insurgés. Des Casques bleus du contingent
Marocain de la Force de la MONUSCO, ont contribué à l’évacuation médicale d’un
militaire des FARDC grièvement blessé.
Par
ailleurs, des éléments supposés appartenir à la LRA ont tendu des embuscades et
pillé des biens de valeur appartenant aux populations civiles dans les
localités de Gongolo et Mabadabada, situées respectivement à 12 kilomètres au
Nord de Ngilima et de Nambia, dans les territoires de Dungu et de
Niangara.
De
plus, la MONUSCO a mené avec succès, conjointement avec le comité de sécurité
local de Dungu, deux missions de pacification dans les localités de Kaka II et
de Duru (95 kilomètres au Nord de Dungu), dans le but de mettre un terme aux
tensions intercommunautaires rapportées entre les populations locales et les
ressortissants Mbororo, suite au meurtre le 22 mars 2016, d’un civil dans la
région de Kaka II, par des présumés éléments Mbororo.
Dans
la province de Bas-Uélé, des accrochages entre des éléments armés et les Forces
de sécurité ont été rapportés pendant la période sous examen dans la localité
de Kpete, située dans le territoire de Bondo, affrontements au cours desquels
un assaillant, supposé appartenir à la LRA, a été tué.
D’autres
éléments de la LRA ont tendu le 25 mars 2016, des embuscades et pillé des biens
de valeur appartenant aux civils dans les localités de Basopio et Sukadi,
situées respectivement à 90 et 60 kilomètres au Sud de Bili et au Nord
d’Ango-centre, dans les territoires de Bondo et d’Ango.
En Ituri,
l’armée congolaise, soutenue par la Force de la MONUSCO, poursuit ses activités
militaires contre les éléments réfractaires du Front de Résistance Patriotique
de l’Ituri (FRPI). Ces éléments sont responsables d’attaques contre les
populations civiles et les militaires des FARDC basés dans les localités
situées au Sud du territoire d’Irumu.
Du
21 au 23 mars 2016, des exactions contre les populations civiles perpétrées par
les miliciens du FRPI ont été rapportées. Les 21 et 22 mars 2016, des éléments
du FRPI ont attaqué la localité de Kagaba, située à 40 kilomètres au Sud de
Bunia, agressé deux femmes et kidnappé quatre autres. Les FARDC sont
intervenues afin de contrer les activités négatives des assaillants.
Le
22 mars 2016, quatre individus ont été molestés au cours d’incursion des
miliciens du FRPI dans la localité de Kolu, située à 3 kilomètres de Gety. Toutefois, un insurgé du FRPI a été tué au
cours de cet incident, suite aux échanges de tirs rapportés entre les
assaillants. Dans la nuit du 22 au 23 mars 2016, des éléments supposés
appartenir au FRPI ont attaqué la localité d’Anyada, située à 4 kilomètres au
Nord-est d’Aveba, et pillé des biens domestiques dans sept maisons.
Les éléments du FRPI ont également ciblé les
membres des FARDC pendant la période sous examen. Le 21 mars 2016, deux
militaires des FARDC ont été blessés, au
cours d’une embuscade tendue par des éléments du FRPI dans la localité de
Batumbi, située à environ 7 kilomètres au Sud-est de Gety. Les blessés ont été
admis à l’hôpital de Gety pour des soins appropriés.
De
plus, les FARDC soutenues par les Casques bleus de la Force de la MONUSCO, ont
contré plusieurs attaques initiées par les miliciens du FRPI pendant la période
sous examen.
En
effet, le 21 mars 2016, cent quinze éléments du FRPI ont encerclé la localité
de Tchekele, située à 5 kilomètres au Nord-est d’Aveba, avec l’intention de
l’attaquer à partir de trois positions : la région d’Ouest (à 3 kilomètres) où
cinquante miliciens armés d’AK-47 ont été déployés, la région du Nord-est (à
800 mètres) où quarante autres éléments armés étaient déployés et celle de
l’Est, près de la colline de Nyongo (à 3 kilomètres), où 25 derniers miliciens
ont été positionnés.
Sitôt
alertées, les troupes des FARDC, soutenues par les Casques bleus de la Force de
la MONUSCO basés au poste opérationnel d’Aveba, sont rapidement intervenues en
projetant sur les lieux concernés des patrouilles robustes de domination de
terrain. Ils ont fait avorter cette attaque de grande envergure initiée par les
éléments de cette force négative, contre les populations civiles.
Au Nord-Kivu,
la situation sécuritaire reste volatile et imprévisible dans certains
territoires de cette province, notamment Beni, Masisi et Rutshuru, suite aux
activités négatives perpétrées par les éléments de groupes armés, encore actifs
dans cette partie du pays. Dans le territoire de Beni, des éléments
réfractaires de l’Alliance des Forces Démocratiques (ADF) ont mené des attaques
contre les populations civiles, les positions de la Force de la MONUSCO, ainsi
que celles des FARDC.
Le
24 mars 2016, des présumés éléments de l’ADF ont tendu une embuscade à un
véhicule civil en déplacement sur l’axe Mbau-Kamango, dans la région située à
19 kilomètres au Nord-ouest de Kamango, tué un civil et blessé trois autres. Le
même jour, des rebelles de l’ADF ont attaqué les positions de la Brigade
d’Intervention de la Force de la MONUSCO et
celles des FARDC déployées dans la région de Simulike, située à 11
kilomètres au Nord- ouest de Kizamba. Ces attaques se sont déroulées au cours
d’une tentative de traverser le pont en direction de l’Ouganda.
Les
Forces coalisées MONUSCO-FARDC ont riposté et engagé les ennemis, blessant
nombreux d’entre eux, et repoussant ces derniers. Le 25 mars 2016, des
hélicoptères d’attaque de la Force de la MONUSCO ont mené plusieurs offensives
contre les éléments de l’ADF ayant attaqué à deux reprises des Casques bleus en
mission d’évaluation dans la région située au Nord-est du pont Simulike. Aucune victime n’a été enregistrée chez les
soldats de la paix.
Le
26 mars 2016, des éléments supposés appartenir à l’ADF ont attaqué les
positions des FARDC situées dans les localités de Kwele et de Budaki (22
kilomètres à l’Est d’Eringeti), tuant un civil et blessant deux autres.
La
Force de la MONUSCO a rapidement projeté des Casques bleus sur les lieux, dans
le but d’appuyer les FARDC, de dominer le terrain et de protéger les
populations civiles riveraines. Dans le territoire de Masisi, des éléments du
groupe Mayi-Mayi Nyatura ayant fait incursion dans la localité de Kizimba,
située à 5 kilomètres à l’Ouest de Kitchanga, ont ouvert le feu, tiré de
manière indiscriminée, et provoqué le déplacement de populations civiles.
Du
23 au 25 mars 2016, le harcèlement commis par des éléments appartenant à la
coalition Mayi-Mayi Nyatura-FDLR (Forces Démocratiques de Libération du Rwanda)
sur des populations civiles vivant dans la localité de Busumba (13 kilomètres
au Nord-ouest de Kitchanga), et les opérations initiées par les FARDC pour les
repousser, ont provoqué le déplacement de plus de 1300 ménages vers la région
de Mweso, située à 15 kilomètres au Nord de Kitchanga.
Dans
le territoire de Rutshuru, les éléments des FDLR ont pendant la période sous
examen, tué le chauffeur d’un véhicule et kidnappé sept passagers dans la
région d’Armoirie, située à 3 kilomètres au Nord de Rwindi. Toutefois, les
troupes de l’armée congolaise et celles de la Force de la MONUSCO déployées
dans cette province, sont déterminées à mettre un terme à ces activités
négatives perpétrées par les éléments de différents groupes armés actifs dans
cette partie du pays.
Par
ailleurs, dans les territoires de Rutshuru et de Lubero, les 23 et 25 mars 2016,
des Casques bleus de la Force de la MONUSCO basés à Katale et Kirumba, ont au
cours de patrouilles de longue portée menées à Mushoro, Mweghobwe, Bwatsinge,
Busigho, Kanyatse, Masike et Karambi, facilité la reddition de vingt- quatre éléments
de l’Alliance des Patriotes pour un Congo Libre et Souverain, et récupéré
dix-sept armes AK-47, ainsi qu’une quantité importante de munitions.
Au
chapitre des redditions dans la province, du 23 mars 2016 à ce jour, trente éléments
de groupes armés, se sont rendus aux troupes de la Force onusienne déployées
dans la province. Il s’agit de : cinq des Forces Démocratiques de Libération du
Rwanda (FDLR), vingt-quatre de l’Alliance des Patriotes pour une Congo Libre et
Souverain (APCLS) et un de divers groupes Mayi-Mayi.
Au Sud-Kivu,
les opérations menées par l’armée congolaise, avec le soutien déterminant de la
Force de la MONUSCO, maintiennent sous leur contrôle l’environnement
sécuritaire dans cette province, et ce, en dépit de l’activisme de quelques
groupes armés. Le 23 mars 2016, deux éléments appartenant au groupe Mayi-Mayi
faction ‘’Karakara’’, ayant tendu une embuscade à un convoi de l’armée
congolaise près du pont de Luberizi (2 kilomètres au Nord-est de Mutarule), ont
été appréhendés par les FARDC.
Au
chapitre des redditions dans la province, le 21 mars 2016, un élément du groupe
Mayi-Mayi faction ‘’Ngomino’’, a fait reddition avec son arme auprès des
troupes des FARDC basées à Mukera.
Au Tanganyika, la situation
sécuritaire est relativement calme.
Enfin,
la Force de la MONUSCO a mené 782 patrouilles armées, dont 257 nocturnes, et
fourni 56 escortes pendant la période sous examen.
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