Kinshasa,
8 mars 2012 – A l’occasion de la journée de la Femme, l’organisation
médicale humanitaire Médecins Sans Frontières (MSF) constate que le nombre de
femmes mourant en couches reste élevé, et ce alors que ces décès pourraient
être facilement évités. Dans un rapport intitulé « Maternal
death : the avoidable crisis », MSF montre comment des soins
obstétricaux d’urgence dispensés dans des situations de crises humanitaires
peuvent avoir un impact direct et sauver des vies.
La
République Démocratique du Congo (RDC) fait notamment partie des pays mentionnés
dans ce rapport et pour lesquels MSF constate une pénurie de soins obstétricaux
d’urgence. En effet, une femme court un risque sur 13 dans sa vie de mourir des
suites de complications liées à une grossesse ou un accouchement en RDC.
Il
serait pourtant facile d’éviter leurs décès, ainsi que celui de leurs nouveaux
nés, notamment en favorisant la formation de personnels spécialisés et l’accès
à des équipements, ainsi qu’à du matériel médical approprié. MSF tente ainsi
d’avoir un réel impact sur la mortalité maternelle en développant une capacité
technique et logistique massive afin d’offrir des soins obstétricaux d’urgence
gratuits.
Parmi
les nombreux programmes où MSF travaille dans le pays, l’organisation
humanitaire collabore avec le Ministère de la Santé dans la zone de santé de
Mweso au Nord-Kivu pour venir en aide à une large population dispersée et
déplacée pendant les périodes de violence et d’instabilité. «Nous
constatons beaucoup de complications ici.» affirme le Dr Raghu
Venugopal, médecin urgentiste à l’hôpital général de référence de Mweso.
« Même lorsque des accouchements se déroulent sans problème, les enfants
subissent souvent les conséquences d’un accouchement prématuré dues aux
nombreux problèmes de santé des femmes et à la dureté des travaux agricoles
qu’elles accomplissent jusqu’à leurs accouchements ».
En 2011,
les équipes de MSF ont pratiqué plus de 3.500 accouchements au sein de ce
programme. « Notre service de néonatologie est en permanence
rempli de mamans et de leurs nourrissons » continue le Dr Raghu
Venugopal. «Les prématurés et les nouveau-nés malades étant des patients
très fragiles, la néonatologie est l’un des aspects les plus complexes et
difficiles de notre travail. Toutefois, nos protocoles soigneusement élaborés
et la surveillance attentive et constante de ces patients leur permettent
d’avoir une réelle chance de survie.»
En 2010,
le personnel de MSF a réalisé plus de 26.000 accouchements en RDC, soit le plus
grand nombre d’accouchements de tous les pays dans lesquels l’organisation
travaille. A travers ses programmes, MSF fournit des soins gynéco-obstétriques
et de néonatologie gratuits dans de nombreux hôpitaux, notamment au Nord Kivu
(Rutshuru, Masisi, Mweso), au Sud Kivu (Kalonge, Baraka), au Katanga (Shamwana),
en Province Orientale (Niangara) ou encore au Maniema (Lubutu).
A
l’échelle mondiale, MSF fournit des soins obstétricaux dans près de 30 pays et
en 2010, plus de 150.000 bébés sont nés dans nos projets.
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