L’ONG des droits de l’homme, la VSV,
Voix des Sans Voix pour les Droits de l’Homme a dénoncé et condamné jeudi 23
avril 2020 à Kinshasa, dans un communiqué, les violations des droits de l’homme
commises sous prétexte de la non observance de la mesure de port de masque
obligatoire à Kinshasa. Le dernier cas est celui de la mort par balle, dans la
commune de Kimbaseke, mardi 21 avril 2020 d’un taximan n’ayant pas porté de
masque. L’incident s’est produit au cours du contrôle du port de masque par la
police au niveau de l’arrêt Matamba dans la commune de Kimbaseke.
La victime dépourvue de masque a eu
des échanges avec des policiers dont l’un a tiré une balle qui l’a atteint
mortellement. Acheminé au camp CETA, la victime a succombé à ses blessures. Le
deuxième cas est celui de deux personnes blessées par balle tirée par un
policier dans la commune de Masina après une altercation avec l’un des blessés
sur le non port de masque. Curieusement, le policier lui-même ne portait pas de
masque.
Tout en saluant les efforts des
autorités congolaises dans la lutte contre la propagation du COVID-19, la VSV
attire cependant, leur attention pour que le respect des mesures préventives ou
des gestes barrières soit et demeure l’objectif primordial pour lutter
efficacement contre cette pandémie.
En effet, sans respect strict de cet
objectif principal, la VSV craint l’augmentation des violations des droits
humains en lien avec la lutte contre le COVID-19 et craint également que la répression à travers entre autres les amendes de
5.000 FC par personne n’ayant pas porté de masque soient la priorité pour les
forces de l’ordre aux fins de rançonner une population démunie et déjà
paupérisée depuis de nombreuses années suite à la mauvaise gouvernance qui a
élu domicile en RD Congo.
La VSV demande également aux
autorités congolaises en général et à la hiérarchie de la police en particulier
de ne déployer sur terrain que des policiers capables d’observer eux-mêmes les
mesures préventives contre COVID-19 avant de les faire observer par les autres
citoyens. Il est inadmissible qu’un policier qui n’a pas lui-même porté de
masque puisse en exiger à quelqu’un d’autre ou lui exiger une amende.
Tout compte fait, la VSV porte à la
connaissance de l’opinion publique que les ONGDH feront un monitoring régulier
des violations des droits humains commises en lien avec la lutte contre le
COVID-19 pour toutes fins utiles afin que les auteurs desdites violations
répondent de leurs actes.
La VSV demande à la population
congolaise de dénoncer toutes les violations des droits de l’homme dont elle
ferait l’objet, sous divers prétextes en ce moment particulier où le monde
entier fait face à la pandémie COVID-19.
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