Charles
Antoine Bambara : Mesdames, Mesdemoiselles et Messieurs, Membres de la presse,
Auditeurs de Radio Okapi, Bonjour et bienvenue à ce rendez-vous hebdomadaire
des Nations Unies.
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Activités des Composantes de la MONUSCO
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Activités de l’Equipe-pays
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Situation militaire
Activités des Composantes de la
MONUSCO
Droits de l’Homme
: Le Bureau Conjoint des Nations Unies aux Droits de l’Homme (BCNUDH) en
partenariat avec la Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH),
l’Ambassade de France, le Centre Carter et l’ONG internationale Diakonia, lance
ce jour 21 octobre 2015, la deuxième édition du Grand Jeu Concours d’Art
Oratoire sur les Droits de l‘Homme (JCAO) doté de prix. Ce concours est ouvert
à tout étudiant ou étudiante âgé(e) de 30 ans au plus, inscrit(e) en deuxième
année de licence pour l’année académique 2015-2016 dans une université
légalement reconnue en République Démocratique du Congo. Le candidat doit avoir
obtenu lors de son passage en 2ème année de licence une moyenne d’au moins 60 %.
Le but visé est, entre autres, d’offrir l’opportunité aux jeunes étudiants qui
vont y participer de pouvoir faire des recherches académiques, d’étudier d’une
manière approfondie des sujets des droits de l’homme, de montrer leur talent de
chercheur et d’orateur et pour le gagnant, de bénéficier d’une bourse d’études
en Master 2 dans une université française. De nombreux autres lots sont prévus
notamment des ordinateurs portables gracieusement offerts par la Commission
nationale des droits de l’homme ; des lots d’ouvrages de référence sur le Droit
et les droits de l’homme. Les participants doivent commencer par écrire une
dissertation de 4 pages dactylographiées sur le sujet suivant : L’article 1 er
de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme proclame : « Tous les êtres
humains naissent libres et égaux en dignité et en droits ». Selon vous, est-ce
une utopie ou une réalité ? Le texte de la dissertation devra être envoyé
électroniquement à l’adresse jcaodh@gmail.com au plus tard le 27 octobre 2015 à
minuit (heure de Kinshasa).
Pour
tout renseignement complémentaire sur les différentes étapes de sélection, les
conditions et modalités de participation, les postulants sont priés de
consulter le règlement du jeu-concours sur le site de Radio Okapi et de la
MONUSCO.
Genre
: En prélude au 15ème anniversaire de la Résolution 1325 du Conseil de sécurité
des Nations Unies, la Section Genre de la MONUSCO organise une formation des
Formateurs pour les jeunes universitaires de Goma du 19-22 octobre 2015 à Goma
ville. L’objectif est d’outiller les étudiants avec les différents concepts du
genre et les égalités sexo-spécifiques et les sensibiliser sur la Résolution
1325 sur la Femme, Paix et Sécurité et autres instruments juridiques
internationaux portant sur les droits de la femme. Quarante étudiants, dont 20
filles, feront ensuite une restitution des modules reçus pendant ces 4 jours
auprès de leurs camarades dans les universités et instituts supérieurs de Goma
et ses environs.
Police MONUSCO
: Les secteurs de Bukavu, Kalemie, Kisangani, Lubumbashi et les sous-secteurs
de Manono, Masisi et Moba, ont poursuivi pour les uns et ouvert pour les autres
des sessions de recyclage en sécurisation du processus électoral au profit des
cadres et agents de la Police Nationale Congolaise (PNC) dans leur localité
respective. Sur les 413 agents de tous grades attendus, 385 dont 37 cadres et
19 femmes ont répondu présents, soit un pourcentage de participation de plus de
90%. Ceci témoigne de l’intérêt que les autorités de la PNC accordent à ces
formations. Les différents modules sont animés par les formateurs de la UN
Police, du Bureau Conjoint des Nations Unies pour les Droits de l’Homme, de la
PNC et des experts de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI).
Une Experte en crime organisé en provenance de la « Standing Police Capacity »
du Département des Opérations de Maintien de la Paix, Mme Stéphanie Tieles,
séjourne depuis le 13 Octobre 2015 à la MONUSCO. L’objectif de sa mission, qui
durera deux semaines, vise le renforcement des capacités de l’Unité d’Appui à
la lutte contre les crimes sérieux et organisés de la Composante Police et
l’évaluation des capacités de la Police Nationale Congolaise à lutter contre le
crime organisé à l’échelle nationale et provinciale. Durant sa visite de
travail, elle aura des entretiens avec des autorités des FARDC, de la PNC, de
la Justice et le Leadership de la Police MONUSCO basés à Kinshasa et Goma.
Durant
la semaine, les équipes conjointes pour la mise en œuvre de la Stratégie
Opérationnelle intégrée de Lutte contre l’Insécurité à Beni/ Oicha, ont
poursuivi leurs patrouilles régulières de sécurisation. Au total, quatre-vingt-quatorze
(94) appels ont été reçus sur les numéros verts pour vingt-deux interventions
qui ont donné lieu à seize interpellations pour diverses infractions de droit
commun. Durant la même semaine, les différentes Unités de Police Constituées
(FPU) ont poursuivi leurs missions de protection des populations. Unies. Ainsi,
trois cent soixante-dix-sept patrouilles de sécurisation dont cent quarante-six
conjointes avec la PNC ont été effectuées. Par ailleurs, quatre check-points et
vingt-deux escortes de hautes personnalités ont été réalisés par ces Unités.
Activités de l’Equipe-pays PNUD
: Lancement de la campagne « Investissons dans la paix ! » Le Programme des
Nations Unies pour le développement (PNUD) est partenaire de la campagne
nationale « Investissons dans la Paix !» qui est organisée par la Commission
d’Intégrité et Médiation Electorales (CIME) qui rassemble des confessions
religieuses, notamment l’Église Catholique, l’Église du Christ au Congo (ECC),
l’Église Kimbanguiste, la Communauté Islamique en RDC (COMICO), l’Église
Orthodoxe, l’Armée du Salut, les Eglises de Réveil au Congo (ERC) et l’Union
des Églises Indépendantes du Congo (UEIC). L’objectif est de sensibiliser et
d’encourager la population, les acteurs politiques, sociaux et économiques à
s’engager en faveur de la préservation de la paix sociale tout au long du
processus électoral en RDC. Le travail de la CIME s’inscrit dans une logique de
prévention et de gestion des conflits avant, pendant et après les élections.
Ainsi, elle compte déployer dans un premier temps deux médiateurs de paix au
niveau de chacun des 478 secteurs et des 259 chefferies, puis idéalement
d’autres équipes de médiateurs au niveau des groupements. Le rôle de ces
médiateurs et médiatrices de paix sera de sensibiliser les communautés à la
paix et de les encourager à régler pacifiquement les conflits par la voie du
dialogue et/ou de la justice. La Campagne « Investissons dans la Paix ! » a été
officiellement lancée au cours d’une soirée de gala retransmise en direct sur
les antennes de la Radio Télévision nationale congolaise (RTNC), le samedi 17
octobre 2015. Des artistes congolais ont accepté de participer à cette campagne
en proposant aux organisateurs de la campagne « Investissons dans la paix !»
certaines de leurs œuvres pour une vente aux enchères afin de réunir des fonds
pour que la campagne « Investissons dans la paix ! » puisse couvrir l’ensemble
du territoire de la RDC et permettre de déployer le maximum de médiateurs et
médiatrices de paix.
Appui de l’UNESCO au processus
électoral en RDC : Dans le cadre de son appui au
processus électoral en RDC, l’UNESCO entend une fois de plus accorder une
importance prépondérante à la question de la prestation des professionnels des
médias et des acteurs socio-politiques en période électorale, le défi majeur
étant de les responsabiliser quant aux rôles qui sont les leurs en tant
qu’acteurs clés à la réussite d’élections libres, démocratiques et apaisées.
Pour avancer vers cet objectif, l’UNESCO organise du 26 au 27 octobre 2015 à
Matadi, sous le patronage du Gouverneur de la Province du Kongo Central, et en
présence du Chef de Bureau et Représentant de l’UNESCO en RDC, un atelier sur
les infractions de presse et les fautes à éviter en période électorale .en
faveur de professionnels des médias et des acteurs socio-politiques de la
Province du Kongo central. Cet atelier, qui est le deuxième de la série, après
celui organisé à Kinshasa en juillet 2015, a pour objectifs d’une part , de
prévenir les journalistes et les acteurs socio-politiques sur le régime de
répression des infractions de presse et d’autre part d’améliorer leurs
connaissances sur les fautes à éviter , tout particulièrement dans l’exercice
de leur métier pour les uns, et dans leurs prestations dans les médias pour les
autres, en période électorale.
Situation militaire
(Par le Lieutenant-colonel AMOUZOUN
CODJO MARTIN, Porte-parole militaire)
La
situation sécuritaire à Kinshasa et dans les autres provinces situées dans
l’Ouest de la République Démocratique du Congo, a été rapportée calme durant la
semaine écoulée. En Province Orientale, des exactions contre les populations
civiles attribuées aux éléments résiduels de l’Armée de Résistance du Seigneur
(LRA), ont été de nouveau rapportées dans les districts de Haut et de Bas-Uélé,
poussant les Forces coalisées MONUSCO-FARDC (Forces Armées de la République
Démocratique du Congo) à mener des offensives conséquentes, visant à la
neutralisation de ce groupe armé et à la restauration totale de l’autorité de
l’Etat dans cette partie du pays. Globalement, dix incidents majeurs, notamment
les embuscades et pillages, liés à l’activisme des éléments des groupes armés,
principalement la LRA, ont été rapportés pendant la période sous examen dans
cette province. Dans le district de Haut-Uélé, les territoires affectés sont
Dungu et Niangara ; tandis que dans celui de Bas-Uélé, c’est le territoire
d’Ango. Les axes les plus concernés par l’activisme des groupes armés sont ceux
de Dungu-Duru, Ngilima-Bangadi, Bangadi-Nambia-Niangara et Ango-Bili.
Dans
le district de Bas-Uélé, le 11 octobre 2015, un groupe composé de plusieurs
éléments supposés appartenir à la LRA, a attaqué la localité de Passi, située à
160 kilomètres au Sud-est d’Ango, enlevé onze mineurs et pillé des biens
domestiques. Dans le district de Haut-Uélé, le 13 octobre 2015, quatre éléments
supposés appartenir à la LRA ont fait incursion dans la localité d’Anduala,
située sur l’axe Ngilima-Bangadi, à 12 kilomètres au Nord de Ngilima, dans le
territoire de Dungu, et kidnappé deux individus qui ont été soumis aux travaux
forcés. L’armée congolaise, soutenue par la Force de la MONUSCO, a
vigoureusement réagi à cet activisme de la LRA, engagé le 12 octobre 2015 les
éléments de ce groupe armé à Samungu, situé à 180 kilomètres au Nordouest
d’Ango, tué deux rebelles et détruit également leur camp déployé dans cette
région. En Ituri, l’armée congolaise, soutenue par la Force de la MONUSCO, mène
des opérations vigoureuses dans le but d’interdire la récurrence des activités
négatives perpétrées par des éléments du Front des Nationalistes et
Intégrationnistes (FNI) et ceux du Front de Résistance Patriotique de l’Ituri
(FRPI), respectivement dans les localités situées dans les territoires de Djugu
et d’Irumu. Dans le territoire de Djugu, des sources concordantes ont rapporté
l’attaque lancée le 8 octobre 2015 par des éléments appartenant à l’ancien
groupe armé FNI, contre des populations civiles implantées dans la localité de
Lotakidogo, située à 40 kilomètres au Nord-ouest de Djugu-centre. Dans les
localités situées au Sud du territoire d’Irumu, les rapports ont spécialement
fait état de l’incursion les 13 et 17 octobre 2015, en vue de perpétrer des
activités négatives, des éléments supposés appartenir au FRPI dans les
localités de Nagsu Loko et de Wasonga, situées respectivement à 40 et 9
kilomètres au Sud de Bunia et au Nord d’Aveba. L’armée gouvernementale a
poursuivi avec le soutien de la Force de la MONUSCO, les opérations visant
l’éradication des groupes armés encore actifs dans le district d’Ituri,
principalement dans les localités situées au Sud du territoire d’Irumu. Le 14
octobre 2015, l’armée congolaise a appréhendé, avec l’assistance des
populations locales, dans le camp des déplacés de Lagabo, situé à 5 kilomètres
au Sud de Bogoro, un élément du FRPI, proche collaborateur du ‘’Major’’ Abdul,
chef rebelle tué le 6 octobre 2015 par des troupes des FARDC. Des patrouilles
de contrôle de zone déployées immédiatement sur les lieux par le poste
opérationnel de la Force de la MONUSCO de Bogoro, ont ramené pour sa prise en
compte vers la localité précitée, le milicien arrêté. Sur base des déclarations
faites par cet élément capturé, des patrouilles conjointes MONUSCO-FARDC ont
mené dans la même période des opérations de bouclage et de ratissage dans la
localité de Kinyoba, située à 23 kilomètres au Sud-ouest de Bogoro, afin d’y récupérer
un lance-roquette. Six autres éléments du FRPI, dont une femme, actifs dans
cette zone, ont été appréhendés par les troupes des Forces coalisées
MONUSCO-FARDC au cours de ces opérations, et transférés à l’Etat-major des
FARDC à Bogoro pour des investigations.
La
pression militaire exercée par les Forces onusienne et congolaise sur les
miliciens réfractaires du FRPI, a poussé des membres de ce groupe armé à se
rendre volontairement aux troupes de la Force de la MONUSCO déployées au Sud du
territoire d’Irumu. A cet effet, le 13 octobre 2015, un élément du FRPI aux
ordres du chef rebelle ‘’Major’’ Abdul, s’est rendu volontairement au poste
opérationnel de la Force de la MONUSCO d’Aveba. Au Nord-Kivu, la situation
sécuritaire est restée volatile dans les territoires de Beni, Masisi, Rutshuru,
Walikale et Butembo. Dans le territoire de Beni, les Forces de Défense et de
Sécurité congolaises, poursuivent avec le soutien de la Force de la MONUSCO, la
traque des éléments résiduels de l’Alliance des Forces Démocratiques (ADF),
dont des activités négatives ont été rapportées pendant la période sous examen.
Le 18 octobre 2015, des éléments supposés appartenir à l’ADF ont, pour des
motifs d’approvisionnement logistique, lancé une attaque contre les populations
civiles et les positions des FARDC situées dans la région de Bakila-Tanambo et
Mamiki, à 2 kilomètres à l’Est et au Nord-est d’Oicha. Une femme a été tuée, deux
individus kidnappés [une femme et un enfant], et douze maisons incendiées au
cours de ces attaques. Ces incidents ont provoqué le déplacement des
populations locales vers les localités situées au Sud et Mbau. Des troupes des
Forces Spéciales Tanzaniennes et du contingent Malawite de la Brigade
d’Intervention de la Force de la MONUSCO basées à Mavivi et Oicha, ont été
immédiatement projetées sur les lieux, dans le but de contrer l’attaque des
assaillants, de renforcer les unités des FARDC, de surveiller la situation
sécuritaire dans la région, de rassurer et de protéger les populations civiles.
La lutte contre les activités négatives des éléments résiduels de l’ADF se poursuit
par les Forces de Défense et de Sécurité congolaise, dans le but de restaurer
durablement l’autorité de l’Etat dans toutes les localités du territoire de
Beni affectées par l’activisme de ce groupe armé. Le 10 octobre 2015, les
services de l’Agence Nationale de Renseignement (ANR) ont appréhendé le chef
des renseignements de l’ADF avec trois autres complices dans le quartier Congo
Yasika de la localité de Kasindi, située à 30 kilomètres au Sud-est de Beni.
Dans le territoire de Masisi, l’arrestation dans la région de Kitchanga par les
troupes des FARDC des quelques membres de l’Alliance des Patriotes pour un
Congo Libre et Souverain (APCLS), dont un plus influent dénommé Tito, a
provoqué l’organisation des manifestations de protestation contre la détention
des résidents Hunde par certains individus à proximité du camp des FARDC. Deux manifestants
ont été blessés au cours de ces manifestations. Dans le territoire de Rutshuru,
le climat sécuritaire s’est détérioré avec l’évasion de trente-quatre détenus
de la prison centrale, dont des criminels dangereux.
L’un
d’entre eux dénommé Rukara, a immédiatement repris les activités criminelles en
kidnappant un motocycliste à Kasanza et en molestant des enseignants à Cumirwa.
Il a été arrêté le 15 octobre 2015 par des agents de la Police Nationale
Congolaise (PNC). Le climat sécuritaire s’est également détérioré dans ce
territoire par plusieurs incidents de pillage, kidnapping et embuscade,
perpétrés dans les différentes localités par des éléments armés non identifiés.
Par ailleurs, le 18 octobre 2015, le poste opérationnel de la Force de la
MONUSCO de Katale a au cours d’une patrouille de longue portée menée dans la
localité de Nyesisi, découvert une cache d’armes renfermant six armes de type
AK-47, cinq obus de mortier 82 mm, cinq obus de lance-roquette et une
importante quantité de munitions. Dans le territoire de Walikale,
l’environnement sécuritaire a été perturbé par l’activisme des groupes armés
rapporté dans certaines régions de cette partie de la province du Nord-Kivu. Le
13 octobre 2015, des éléments appartenant au groupe armé Nduma Défense du Congo
(NDC) ont fait incursion dans la région de Pinga, située à 95 kilomètres au
Nord-ouest de Goma, kidnappé et pris en otage cinq individus, et pillé
également des biens de valeur. Le 14 octobre 2015, des maisons ont été pillées
puis incendiées, et une femme kidnappée par des éléments du NDC-Rénové à
Pitakongo, situé à 45 kilomètres au Nord-ouest de Luofu, au cours d’accrochages
contre des éléments des Forces Démocratiques de Libération du Rwanda-Ralliement
pour l’Unité et la Démocratie (FDLR-RUD). Dans le territoire de Butembo,
l’environnement sécuritaire a été perturbé par des activités négatives
perpétrées par des éléments du groupe Mayi-Mayi. Le 15 octobre 2015, selon des
sources locales, un groupe d’éléments Mayi-Mayi faction ‘’Simba’’ a fait
incursion dans la localité de Kambau, située à approximativement 87 kilomètres
au Nord-est de Butembocentre, pillé systématiquement les populations civiles,
kidnappé cinq hommes et blessé grièvement un individu, qui a été évacué vers
Butembo-centre pour des soins appropriés. Toutefois, en dépit de cet activisme
des groupes armés rapportés dans les territoires cités supra, les troupes des
Forces onusienne et congolaise maintiennent globalement sous leur contrôle la
situation sécuritaire dans cette province. Au chapitre des redditions dans la
province, du 14 octobre 2015 à ce jour, vingt-neuf éléments en provenance des groupes
armés, se sont rendus aux troupes des Force onusienne et congolaise déployées
dans la province. Il s’agit de : Dix-huit des Forces Démocratiques de
Libération du Rwanda (FDLR), un du groupe Mayi-Mayi de l’Union des Patriotes
Congolais pour la Paix (UPCP), un du groupe MayiMayi Rahiya Mutomboki faction
‘’Nsindo’’ et neuf de divers groupes Mayi-Mayi.
Au
Sud-Kivu, les Forces onusienne et congolaise maintiennent la situation
sécuritaire sous leur contrôle, par la conduite d’opérations contre les
éléments des différents groupes armés encore actifs dans cette province. Dans
le territoire d’Uvira, le 12 octobre 2015, les troupes des FARDC ont appréhendé
le chef rebelle du groupe armé dénommé ‘’Amuzguel’’ ainsi qu’un élément d’un groupe
d’autodéfense local, et récupéré cinq armes AK-47, au cours d’opérations menées
dans la localité de Sange et de Kahungwe, située à 6 kilomètres au Nord-ouest
de Sange. Le 18 octobre 2015, deux éléments supposés appartenir au groupe
Mayi-Mayi faction ‘’Simuzizi’’, ont été appréhendés par des troupes des FARDC,
au cours d’opérations menées dans la localité de Luberizi, située à 62
kilomètres au Nord d’Uvira. Un autre élément du groupe Mayi-Mayi faction
‘’Karakara’’ a été appréhendé et une arme AK-47 récupérée, au cours
d’opérations menées dans la localité de Lemera et de Kigulube, située à 170
kilomètres au Nord-est de Shabunda. Dans le territoire de Kalehe, le 17 octobre
2015, les troupes des FARDC ont engagé les éléments du groupe Mayi-Mayi Rahiya
Mutomboki, dans le but de les déloger de la localité de Chigoma, située à 32
kilomètres au Nord-est de Bunyakiri. La Force de la MONUSCO a rapidement
redéployé sur les lieux à partir du poste opérationnel de Bunyakiri, des
troupes d’intervention rapide, dans le but d’appuyer les troupes des FARDC,
d’évaluer la situation sécuritaire et de protéger les populations civiles. Au
Katanga, la situation sécuritaire, y compris dans la région dénommée le
‘’triangle de la mort’’, a été jugée globalement stable pendant la période sous
examen. Elle a été marquée au Nord du territoire de Kalemie, dans la région
frontalière avec la province du Sud-Kivu, par le lancement des opérations
militaires menées par les FARDC contre les éléments affiliés au groupe MayiMayi
Yakutumba. Ces opérations ont provoqué à ce jour le déplacement d’environ deux
cents civils de la localité de Lubitchako, située entre le Sud-Kivu et le
Tanganyika, vers les localités du Nord du territoire de Kalemie. Enfin, la
Force de la MONUSCO a mené 1228 patrouilles armées, dont 364 nocturnes, et
fourni 91 escortes pendant la période sous examen.
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