La Gouverneure de la Banque Centrale du Congo, Malangu Kabedi, a eu un grand plaisir de retrouver le 11 mars 2024 les professionnels du monde de la microfinance à Kinshasa à l'occasion de la cérémonie d'échange des vœux qui s’est déroulée à l’Institut d’émission. Pour la Gouverneure, « cette cérémonie qui comme nous le savons tous, va au-delà d’échanges de vœux et nous amène à des échanges très fructueux et très productifs dans une tradition qui a été établie et qui est rigoureusement respectée.
La Gouverneure de la BCC, Malangu Kabedi |
La Banque Centrale du Congo et ses partenaires ont embarqués vers un idéal commun, des objectifs communs et soutenir l'amélioration de la situation économique de la République Démocratique du Congo. Comme l’a dit la Présidente de l’Association de toutes les institutions de microfinance à travers leurs activités, il est possible à la RDC de lutter contre la pauvreté et promouvoir la classe sociale.
La Gouverneure de la Banque Centrale du Congo a indique qu’il y a très peu d'économies dans le monde qui peuvent se prévaloir de s'être développées sans le développement de la classe moyenne. « Et donc vos activités sont des activités charnières pour ces efforts de lutte contre la pauvreté et le soutien au développement de la classe moyenne ».
Malangu Kabedi a commencé par présenter ses excuses pour le report de cet événement plus d'une fois pour des raisons indépendantes. ses charges assez élevées parfois avec des imprévus lui ont amené donc à remettre cet événement à plus tard. « Donc je voudrais reconnaître votre disponibilité et vous en remercier avant tout j'aimerais commencer par noter que comme nous le savons tous, l'année 2023 a été une année difficile contrairement à ce qu'on attendait dans ce qu'elle avait démarré. Difficile parce qu’il y a eu toutes sortes de chocs externes et internes qui ont affecté l'activité économique et qui donc ont automatiquement affecté les activités du secteur de la microfinance.
« Ces chocs qui nous ont amenés à une situation d'inflation plus forte que prévue, d'une dépréciation du taux de change plus forte que prévue. Mais laissez-moi vous rassurer que ces deux résultats aussi bien au niveau de l'inflation que du taux de change auraient pu être pires s'il n’y avait pas toutes les actions prises en particulier au niveau de la Banque centrale du Congo dans une observation attentive et suivie par la Banque Centrale du Congo qui est intervenue en utilisant ses instruments, en modifiant comme vous vous en rappelez le taux directeur à plusieurs occasions, intervenant sur le marché des changes pour augmenter l'offre de devises, intervenant au niveau des fourchettes de bons BCC émis pour absorber la liquidité oisive. Tous ces éléments mis en place ont permis de contenir les pressions sur le taux de change et sur l'inflation».
Il faut noter cependant qu’au niveau de la croissance, l’économie congolaise s'est plutôt bien portée. La croissance est restée forte et tirée par le secteur extractif, secteur dont la RDC attend aussi une bonne performance en 2024 malgré l'environnement difficile et plein de difficultés et des chocs. « Nous notons quand même que votre secteur s'est bien comporté. Les informations disponibles montrent une croissance notable du niveau général d'activités, un relèvement de fonds propres, une augmentation globale de dépôt, une augmentation des crédits, un niveau tout à fait acceptable de la liquidité, une qualité des actifs qui s'est située dans la norme acceptable et une solvabilité globale satisfaisante.
Pour cela, la Gouverneure Malangu Kabedi a présenté ses félicitations aux professionnels de la microfinance et les a encouragés à mettre en œuvre les actions qui leur ont permis de réaliser ces résultats. « A votre niveau, vous contribuez à ce qu’il y est dans notre pays un secteur financier qui est solide et qui soutient le développement du secteur privé. Il faudra tout de même relever que cette bonne performance enregistrée dans le secteur dans son ensemble ne peut pas être occultée par la fragilité de certaines institutions qui demeurent peu rentables, caractérisées par l'absence voire l'insuffisance des fonds propres et aussi des faiblesses au niveau de professionnalisme ».
Pour être efficace et productif dans ses activités, ceci interpelle donc aussi bien ces professionnels de la microfinance individuellement dans leurs activités que « nous banque centrale, en tant que régulateur, nous sommes tous interpellés à avoir toujours présents la nécessité de tout faire pour réaliser des objectifs importants, qu'il s'agit de la digitalisation, qu'il s'agit de l'accès au crédit pour qu'il s'agisse tout simplement de veiller à ce que les objectifs attendus dans le cadre de la stratégie nationale d'inclusion financière soit réalisée. Nous en avons besoin en tant qu'économie. Nous en avons besoin en tant qu'acteurs de ce secteur ».
A l’occasion du mois de mars dédié à la femme, « je ne peux pas ne pas mentionner le rôle que vos institutions devraient jouer pour soutenir les activités de la femme, les activités des jeunes et donc une bonne performance. La poursuite d'une bonne performance dans vos secteurs est un élément absolument essentiel pour que tous ces objectifs puissent être réalisés. Je peux vous garantir ici de l'accompagnement de la Banque Centrale du Congo ».
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