Honorable
Président de l’Assemblée Provinciale de la Ville de Kinshasa ;
Honorables
membres du Bureau ;
Honorables
Députés ;
C’est pour moi un grand honneur
de me présenter par devant cette Auguste Assemblée accompagné des membres du
Gouvernement Provincial de la Ville de Kinshasa afin de soumettre à votre
approbation, conformément aux dispositions constitutionnelles et légale en
vigueur en République Démocratique du Congo, le Programme du Gouvernement
Provincial que j’ai la lourde responsabilité de conduire.
Avant d’aborder le sujet qui nous réunit ce jour, permettez-moi
de vous présenter mes chaleureuses félicitations, à vous, Honorables Députés,
pour votre brillante élection comme représentants des kinoises et kinois. Ces
félicitations, je les adresse également à l’Honorable Président de l’Assemblée
Provinciale de la Ville de Kinshasa, ainsi qu’à tous les Membres du bureau.
Honorable
Président ;
Honorables
membres du Bureau ;
Honorables Députés ;
A présent je vais entamer
l’exposé des grandes lignes du programme d’action de mon Gouvernement pour les
cinq prochaines années, en vous présentant la vision qui m’anime ainsi que les
idées maitresses du plan quinquennal qui s’articulent autour de 5 grands axes, dont
je vous ferai l’économie dans ce discours.
Toutefois, avant de révéler ma
vision pour les années à venir, il est important de vous présenter un condensé
de l’état des lieux actuel de la ville de Kinshasa.
Avec une population de près de
400 mille habitants en 1960, la Ville de Kinshasa compte à ce jour plus de 12
millions d’administrés. Entre ces deux périodes, la surface agglomérée est
passée de 1.400 hectares à 4.500 hectares.
Bien que la croissance de
Kinshasa tant au niveau démographique que spatiale soit significative, elle n’a
malheureusement pas été accompagnée de manière adéquate en ce qui concerne notamment,
l’offre des services publics. En effet, la ville de Kinshasa présente
d’importants déficits dans les matières indispensables telles que :
-
L’environnement ;
-
La
sécurité alimentaire ;
-
La
sécurité des personnes et des biens ;
-
La
santé ;
-
L’eau
et l’énergie ;
-
L’éducation ;
-
La
mobilité urbaine ;
-
L’emploi ;
-
Le
logement ;
-
Et
les infrastructures de base,
Si bien que l’absence
d’investissements substantiels et la dégradation des infrastructures urbaines
dans ce contexte d’explosion démographique, ont généré un faible niveau d’accès
des populations kinoises aux services de base et une augmentation de la
pauvreté urbaine. L’on peut dire sans risque d’être contredit, que la ville de
Kinshasa présente toutes les caractéristiques observées dans les villes fragiles.
Honorable Président ;
Honorables
membres du Bureau ;
Honorables Députés ;
Ce sombre décor résulte
principalement de trois maux, à savoir :
1. L’insuffisance de la gouvernance aux niveaux des
services urbains ;
2. La modicité des ressources dans la mise en œuvre de la
décentralisation financière ;
3. Le manque d’adhésion des kinoises et kinois.
En énumérant les maux qui ont
exposé la Ville de Kinshasa, son environnement ainsi que sa population à cette
vulnérabilité dégradante et honteuse, j’ai aussi cité l’insuffisance dans la
gouvernance des services urbains.
Kinshasa est sale, Kinshasa se
meurt, Kinshasa n’offre aucune garantie sécuritaire à sa population. Telle est l’image que présente actuellement notre
ville.
Certaines questions sont en droit
d’être posées :
-
Que
fait l’Exécutif provincial de la ville de Kinshasa ?
-
Où
vont les recettes que génère la Direction Générale des Recettes de Kinshasa,
DGRK en sigle ?
-
Qu’en
est-il de l’amélioration des conditions de vie de la population kinoise ?
-
Qui
mettra fin à l’insécurité grandissante dans la ville de Kinshasa ?
Voilà, entre autres, les
questions auxquelles les kinoises et kinois attendent des réponses concrètes.
Ces questions, Honorables
Députés, résultent d’une insuffisance de Gouvernance.
En effet, les services qui
composent l’Administration publique urbaine, censée répondre aux besoins des
kinoises et kinois compte soixante-dix-huit Divisions provinciales constituées
des services déconcentrés et décentralisés auxquels s’ajoutent les services
urbains, émanation de la Fonction publique urbaine.
Le diagnostic établi à ce jour
révèle que ces services sont confrontés à plusieurs problèmes majeurs ci-après
:
-
Non-respect
du cadre organique des services et pléthore d’effectifs ;
-
Sous
qualification des agents des services déconcentrés ; - Irrégularité et modicité
des salaires du personnel ;
-
Cumul
des arriérés des rémunérations et découragement du personnel ;
-
Politisation
de la Fonction publique.
Ces problèmes sont à la base de l’inefficacité
de nos services urbains.
Honorables Députés, la DGRK a été créée dans le but de mobiliser les
ressources nécessaires pour financer le développement de la Ville de Kinshasa.
Or, en dix années d’existence,
la DGRK se trouve confrontée aux mêmes maux rencontrés dans les services
déconcentrés et décentralisés qui ont conduit à l’effritement de leur efficacité,
à savoir :
-
Pléthore
d’effectifs ;
-
Cumul
des arriérés des rémunérations ;
-
Démotivation
des agents ;
-
Coulage
des recettes.
Si bien que les maigres ressources mobilisées pour le Trésor
urbain, mal affectées, restent insuffisantes pour contribuer significativement
à l’amélioration du cadre de vie des kinoises et kinois, en général et de
l’Administration urbaine, en particulier. Cet état des faits, combiné à une
gouvernance fragile, a conduit la Ville de Kinshasa à s’engager sur la voie
d’un endettement sur fonds de nantissement des recettes sur une longue période.
C’est cela qui est à la base de l’étranglement financier et des arriérés des
rémunérations du personnel de plus de 25 mois auxquels nous devons faire
face.
Honorable
Président ;
Honorables
Membres du Bureau ;
Honorables Députés ;
La problématique de la
mobilisation des recettes fait débat dans la Ville de Kinshasa. D’un côté, la Ville
déplore l’incivisme fiscal dans le chef de ses administrés, et, de l’autre
côté, les Kinois reprochent à leurs gouvernants la mauvaise affectation des
ressources collectées qui serviraient plutôt des intérêts particuliers.
Dans un contexte de précarité
des ressources, combiné avec une mauvaise gouvernance, le kinois assiste à une
dégradation continuelle de son cadre de vie. Il s’installe parallèlement un
climat de méfiance qui s’enracine de jour en jour.
En sus, il a également été observé au cours des dernières décennies, des
déplacements massifs de populations venues des zones de conflits. Ces
déplacements incontrôlés et non planifiés ; ont imposé à la Ville de
Kinshasa une croissance démographique inattendue qui a transformé le paysage
kinois et augmenté les maux cités précédemment.
Ce tableau peu reluisant met en
exergue les défis à relever et les responsabilités qui sont les nôtres. Nous
sommes conscients qu’il y a encore un
long chemin à
parcourir pour redorer l’image de la Ville de Kinshasa longtemps ternie.
Honorable Président
;
Honorables membres
du Bureau ;
Honorables Députés ;
Le deuxième point soulevé parmi les maux qui rongent
notre ville, c’est la modicité des ressources dans la mise en œuvre de la
décentralisation financière.
Dans le but d’une part, de consolider l’unité
nationale mise à mal par des guerres successives et, d’autre part, de créer des
centres d’impulsion et de développement à la base, la Constitution du 18
février 2006 a institué la décentralisation comme mode de gestion de l’Etat.
Pour ce faire, le Constituant a déterminé trois
niveaux d’exercice du pouvoir d’Etat, à savoir : le pouvoir central, les
provinces ainsi que les Entités Territoriales Décentralisées. Pour que cette
décentralisation soit efficace, le transfert des charges aux provinces doit
s’accompagner aussi d’un transfert des ressources nationales.
Si en théorie, la
loi n°013/08 du 13 juillet 2013 a fixé la quote-part des provinces sur les
recettes à caractère national, en pratique, le pouvoir central n’applique pas
encore les dispositions légales en faveur des investissements relevant des
secteurs de compétences exclusives des provinces.
C’est dans ce
registre que je rends un vibrant hommage à son Excellence Monsieur Félix-Antoine
Tshisekedi Tshilombo, Président de la République et Chef de l’Etat pour avoir
promis de mettre à la disposition des provinces des moyens conséquents après
avoir mesuré l’ampleur des taches qui leur reviennent.
Honorable Président
;
Honorables membres
du Bureau ;
Honorables Députés ;
La problématique du redressement de la Ville de
Kinshasa ainsi posée nous parait fondamentale.
Cependant, il n’est jamais trop tard pour bien faire et pour apporter les
réponses appropriées à toutes ces questions.
Voilà pourquoi, après examen approfondi de la
situation, et désireux de changer de cap pour notre Ville, j’ai conçu un
programme autour d’une idée ambitieuse… « Kinshasa BOPETO » qui s’accorde sur
la vision nationale, aligné sur les Objectifs du Développement Durable, ODD, en
sigle.
En tant que membre des Nations-Unies, la République
Démocratique du Congo a souscrit au nouvel agenda 2030 de l’ONU pour le
développement durable.
Ce nouvel agenda prône l’universalité,
l’intégration et l’inclusivité
de sorte que chaque pays, sur
base des critères
objectifs, est appelé
à faire des arbitrages et maximiser les synergies
entre les cibles pour leur intégration dans les politiques nationales,
régionales et locales en vue de faire bénéficier les ODD à tous par
l’éradication de la pauvreté et la réduction des inégalités.
Ainsi fixé, ce programme que je soumets à votre Auguste
Assemblée, est conçu autour de la vision :
« KINSHASA BOPETO » par tous pour une métropole attractive, rayonnante et
résiliente, offrant un cadre de vie axé sur le mieux-être des kinoises et kinois. »
« KINSHASA BOPETO » dans tous ses compartiments, nous amène à réfléchir
sur la façon dont nous nous proposons de moderniser notre ville pour lui
permettre de rejoindre
le train des
villes résilientes. C’est ainsi que nous avons défini cinq axes en
fonction desquels mon Gouvernement agira de manière intégrée.
Ce programme prend aussi en compte les grandes
orientations de celui du Président de la République, Chef de l’Etat.
En effet, le premier mai de l’année en cours, tous les
Gouverneurs de province ont été reçus par son Excellence Monsieur Félix-Antoine
Tshisekedi Tshilombo, Président de la République et Chef de l’Etat.
Au cours de son adresse, le Président de la République
a envisagé la possibilité de signer un "contrat-programme" avec
chacun de nous pour "évaluer nos performances et bien sanctionner notre
gouvernance tout en insistant d’intégrer sa vision dans nos programmes respectifs,
laquelle vision est orientée vers le bien être collectifs.
J’ai fait miennes ces recommandations, c’est ainsi que
les objectifs suivants ont été assignés aux grandes orientations de mon
programme.
Il s’agit de :
1. L’amélioration de la Gouvernance et le rétablissement
de la sécurité ;
2. La protection de l’environnement et l’assainissement
de la ville ;
3. La modernisation des Infrastructures de base ;
4. Le développement des activités économiques et la création
d’emplois ;
5. L’amélioration de la qualité et de l’accès aux
services sociaux de base.
Honorable Président
;
Honorables membres
du bureau
Honorables Députés ;
S’agissant de la bonne Gouvernance,
Le diagnostic posé sur l’état de nos services urbains
est sans appel. Ils fonctionnent avec un personnel découragé et démotivé.
Il en résulte, Honorables Députés, un mauvais
fonctionnement et une contre-performance criante des services urbains. Pour pallier
à cela cela, mon Gouvernement va s’employer à introduire la culture de gestion
axée sur le résultat (GAR) pour amener l’Administration urbaine à produire des
services de qualité et à mobiliser plus de ressources en vue d’assainir les
finances provinciales.
A ce propos, il sera principalement question :
1. De rétablir la centralité du budget à travers le
rétablissement et le respect de la chaine des dépenses publiques provinciales
et d’un dispositif de contrôle budgétaire ;
2. Du respect des procédures en matière de passation
des marchés publics à l’effet d’optimiser la commande urbaine ;
3. D’une
Gestion administrative et des ressources humaines visant à la redynamisation et
la motivation des services de l’administration publique ainsi que le changement
des mentalités des agents et fonctionnaires de manière à lutter contre les
antivaleurs.
Quant
au volet Sécurité, Mon
Gouvernement entend contribuer au renforcement des capacités de la Police
Nationale pour lui permettre de maintenir la sécurité et l’ordre public, de
lutter efficacement contre toute forme de criminalité à travers toute la ville.
S’agissant de la
protection de l’environnement et assainissement de la ville de Kinshasa, ce secteur fait partie des défis majeurs et urgents de
l’Exécutif Provincial.
Mon Gouvernement s’engage à mettre en place un plan opérationnel d’assainissement et ce, en partenariat gagnant-gagnant, tant avec le secteur public que le secteur privé. Dans le même ordre d’idées, il projette de créer une police provinciale environnementale. Pour ce faire, il mettra en œuvre une Fiscalité verte, en application du principe « pollueur-payeur », pour renforcer les capacités d’intervention du Fonds d’Assainissement de Kinshasa, FONAK en sigle.
Enfin, il est
difficile de réussir un programme d’assainissement sans la conscientisation de
la population. C’est pourquoi, mon Gouvernement se propose de lancer des campagnes
de sensibilisation sur l’écocitoyenneté et le changement des mentalités pour
éduquer la population en matière d’assainissement, d’hygiène publique et de
protection de l’environnement.
Sur le Développement des activités économiques et
création d’emplois, la
vision de mon Gouvernement va consister à atténuer les effets dévastateurs de
la crise économique, en prenant des mesures idoines.
A ce sujet, nos jeunes ainsi que les femmes ont su
développer dans l’informel, des petits commerces leur permettant de joindre les
deux bouts du mois pour survivre. Cela va sans dire que ces activités ne leur
garantissent nullement leur bien être ni celui de leur famille.
Afin de soutenir ces
activités et améliorer leur compétitivité, la stratégie de mon Gouvernement
consistera à mettre en place des structures d'accompagnement de projets et de
création d'entreprise tels que les incubateurs qui auront l’avantage de
mutualiser les outils mis à disposition des jeunes entrepreneurs et de leur
offrir une formation et un lieu de travail gratuit. L’incubateur permet de renforcer des projets
pilotes pour la promotion de l’emploi des jeunes et des femmes, de casser leur
isolement en les regroupant avec d’autres porteurs de projets, et dans certains
cas leur apporter un renfort de compétences, de coaching ou de visibilité.
En ce qui concerne l’«
Agriculture », mon Gouvernement entend assurer la sécurité alimentaire par la
promotion de la production locale et la restauration d’une ceinture verte
autour de Kinshasa.
Quant à « l’Industrie, promotion des petites
et moyennes entreprises et les investissements », mon
Gouvernement se propose de promouvoir l’émergence d’une classe moyenne agro
industrielle dans la ville. Mon
Gouvernement Provincial facilitera l’accès des petits opérateurs au
micro-crédit à travers un partenariat avec les institutions de micro finances.
A ce sujet, mon Gouvernement a une idée novatrice qui
consiste en la création d’une banque provinciale en partenariat avec le secteur
privé.
S’agissant du secteur des Infrastructures, il y a lieu de noter que poursuivre la construction
et la modernisation des infrastructures reste un grand défi pour mon
Gouvernement.
Nous le savons tous, Honorables Députés, la
configuration des infrastructures dans la ville est un réseau étroitement lié à
sa structure qui date de l’époque coloniale. Elle se caractérise par une forte concentration
des infrastructures.
Mais avec le
phénomène d’urbanisation rapide et incontrôlée auquel la Ville est confrontée,
il en résulte un problème de connectivité.
Cette faible connexion entre les différentes Communes et quartiers de la
Ville limite la mobilité des personnes, les possibilités d’emploi tout en
empêchant les entreprises de tirer profit de l’extension de la Ville.
La problématique, Honorables Députés, consiste à
répondre à la question de savoir comment la Ville et ses habitants peuvent-ils
bénéficier de la concentration des activités et des infrastructures tout en
répondant aux différents besoins de la population qui reste éparpillée dans la
Ville du fait de son extension ?
Pour les experts en urbanisation, repenser la
géographie des infrastructures est la réponse à cette question.
En effet, la croissance démographique et l’extension
de la Ville qui en résulte ont pour effet d’augmenter la demande
d’infrastructures pour rendre la Ville plus commode.
Pour réduire cette faible
connectivité à l’intérieur de la Ville et diminuer les couts liés à la mobilité
des personnes et des biens, il faut adapter les infrastructures à la dimension
de la Ville.
Voilà pourquoi, l’aménagement, la construction et la
modernisation des infrastructures sont vitaux pour le développement et les
services sociaux de base
La stratégie retenue dans ce secteur s’appuie
principalement sur les investissements importants et ciblés dans les sous-secteurs
ci-après :
1.
Infrastructure
où nos efforts seront focalisés sur les bâtiments pour abriter les différents
services urbains ;
2.
Voiries
pour améliorer l’état des routes secondaires, les routes de desserte agricole
ainsi que l’aménagement des parkings publics ;
3.
Urbanisation
pour adapter la structure actuelle de la Ville aux impératifs de Ville moderne
à laquelle la Ville de Kinshasa aspire.
Dans le cadre de l’amélioration de la qualité et de
l’accès aux services sociaux de base, mon Gouvernement soutiendra tout effort visant à
l’assainissement des zones et des centres de santé de la ville. Mon Gouvernement va s’activer aussi à créer
plusieurs centres professionnels spécialisés dans la formation et l’encadrement
des jeunes et des femmes ainsi que des centres spécialisés dans les soins de
santé pour assurer les soins primaires accessibles à un plus grand nombre parmi
la population démunie.
Honorable Président
;
Honorables membres
du Bureau ;
Honorables Députés ;
La mise en œuvre de ce programme exige beaucoup de
moyens financiers.
Les ressources
requises pour son financement sont notamment fixées dans la loi relative aux
finances publiques.
Il s’agit :
1. Des ressources propres ;
2. De la part de la ville sur les recettes à caractère national
;
3. Des dons et legs ;
4. Des emprunts contractés conformément à la loi.
Par ailleurs, d’autres ressources pourront provenir du
partenariat à conclure avec le secteur privé.
Globalement, les ressources attendues pour financer le
plan quinquennal 2019-2023 sont estimées à :
3 Mille 405 Milliards 744
Millions 537 Mille 523 Francs Congolais, soit l’équivalent en Dollars
Américains de 2 Milliards 64 Millions 87 Mille 598,50.
Les ressources ainsi fixées sont réparties comme suit
:
1. Les recettes propres : 676 Milliards 239 Millions
690 Mille 716 Francs congolais ;
2. La part de la Ville sur les recettes à caractère
national de catégorie A et B : 2 Mille 311 Milliards 710 Millions 753 Mille
837 Francs congolais ;
3. Les Dons et legs projets intérieurs : 90 Milliards
720 Millions Francs congolais ;
4. Les Dons et legs projets extérieurs : 247 Milliards
582 millions 500Mille Francs Congolais;
5. La part de la Ville sur les ressources du FONER : 79
Milliards 491 Millions 592 Mille 970 Frans Congolais.
Honorable
Président ;
Honorables
Membres du Bureau ;
Honorables
Députés ;
Nous avons le ferme espoir que les ressources que je
viens de vous présenter seront mobilisées pour nous permettre de matérialiser
cette vision que toutes les kinoises et
tous les kinois appellent de leurs vœux, à savoir « Kinshasa BOPETO »
pour une ville rayonnante, attractive et résiliente.
Voilà pourquoi, nous profitons de cet instant pour
réitérer nos hommages à l’endroit du Chef de l’Etat pour sa disposition à assouplir
les finances des provinces avec des allocations conséquentes de leur quotité
sur les recettes à caractère national.
A ce propos, j’invite Son Excellence Monsieur le
Premier Ministre à considérer que la décentralisation financière reste une
étape incontournable pour le décollage des provinces et que les ressources à
allouer à ces dernières devraient être prioritaires.
S’agissant de la mobilisation des recettes propres,
j’ai placé l’amélioration de la gouvernance comme axe prioritaire.
Au regard du diagnostic posé sur le fonctionnement des
services urbains et en vue d’accroître leur contribution au Trésor urbain, il
faut rapidement et impérativement introduire une autre forme de gouvernance
pour améliorer l'efficacité et les pratiques de la redevabilité, en mettant
l'accent sur l'atteinte de résultats concrets et réalistes.
Dans le même contexte, j’invite toute la population
kinoise à comprendre que nous avons l’obligation d’améliorer les conditions de
vie dans la Ville de Kinshasa qui est notre seul cadre de vie.
Oui, tout cela est possible, car c’est à notre portée
et ne dépend que de notre ferme volonté et de l’organisation de l’élite dirigeante.
Cette dernière doit montrer l’exemple ou être le modèle non seulement dans les
sacrifices et les efforts à consentir, mais aussi dans l’exercice de la justice
et de l’ordre. En effet, dans le désordre, point développement n’est possible.
Nous savons que les kinoises et kinois qui vous ont choisi, vous, la représentation
provinciale, fondent un espoir immense sur vous et sur le travail que vous
allez accomplir.
Nous savons
également, Honorables Députés,
que votre objectif ultime
est d’amener mon
Gouvernement que vous aurez le privilège d’investir dans les minutes qui
suivent à rencontrer les attentes
de votre base
électorale, la population
kinoise dans son ensemble.
Nous voudrions vous rassurer, Honorables Députés, que derrière le Chef de l’Etat,
guidés par la flamme de la Patrie, nous devons tous rêver :
-
D’une
Ville de Kinshasa, assainie et sécurisée ;
-
D’une
Ville de Kinshasa prospère et économiquement solide et stable ;
-
D’une
Ville de Kinshasa où l’éducation et la santé pour tous sont des réalités
vivantes ;
-
D’une
Ville de Kinshasa où la discipline, la rigueur et le travail deviennent des
normes ;
-
D’une
Ville de Kinshasa qui joue pleinement son rôle géostratégique en République
démocratique du Congo.
Ce rêve doit nous fédérer tous
ensemble.
Et ma conviction est qu’avec l’accompagnement du
Gouvernement par les Elus Légitimes des kinoises et kinois représentés en cette
Auguste Assemblée, tout est possible.
Je prends l’engagement solennel qu’il sera établi un
programme d’action prioritaire, reprenant les projets par secteur et les
actions à mener par chaque ministre et chaque commissaire général en vue de
concrétiser ce rêve.
Honorable Président
;
Honorables membre du
Bureau ;
Honorables Députés ;
Voilà la tâche à laquelle mon Gouvernement devra
s’atteler avec intégrité, détermination, abnégation, sacrifice, passion et
foi en comptant sur le sens du
leadership de chaque ministre et chaque commissaire général sectoriel.
Ce programme d’actions prioritaires de mise en œuvre
du plan quinquennal 2019-2023, décliné en projet chiffré et organisé en grands
axes, vous sera présenté lors de l’examen du projet d’édit portant
rectification du budget de l’exercice en cours.
Aussi, vous
demanderais-je, Honorables Députés, plus de flexibilité et de diligence chaque
fois que mon Gouvernement viendra solliciter un Edit pour lui permettre de se
doter de moyens d’actions. Par ailleurs, il attend de votre Auguste Assemblée
une production législative à même de l’accompagner tout au long de cette
mandature.
Dans tous les cas,
il est important de noter que les bilans de nos deux institutions, j’ai cité
l’Assemblée et le Gouvernement Provincial, sont intimement liés.
Aussi, me fais-je l’honneur de vous présenter un à un
les Ministres Provinciaux, en les invitant chacun, à l’appel de son nom, à se
lever en signe de respect à votre Auguste assemblée :
Il s’agit de :
1. Monsieur MAKAMBO Nawezi Dolly, Ministre
Provincial de l’Intérieur, Sécurité, Décentralisation et Affaires
Coutumières ;
2. Monsieur MBUTAMUNTU Lwanga Charles, Ministre Provincial près du Gouverneur en
charge des Relations avec le Parlement, de l’Education, des Ressources
Hydrauliques, Mines et Porte-parole du Gouvernement ;
3. Monsieur Ne KANZA Ne Kongo Mathias, Ministre
Provincial de l’Agriculture, Pêche, Elevage et Développement Rural ;
4. Monsieur NGOY Mvunzi Jean, Ministre Provincial des Finances, Economie,
Commerce et Industrie ;
5. Monsieur TENGE te Litho Didier, Ministre
Provincial de l’Environnement, Tourisme et Aménagement de la Ville ;
6. Monsieur LEKA Sampie Sam, Ministre Provincial
des Affaires foncières, Urbanisme et Habitat ;
7. Monsieur MBOKOSO Amous Honoré, Ministre
Provincial du Budget, Plan, Fonction Publique, Transport et Voies de Communication ;
8. Madame MPANZU Buku Bernadette, Ministre
Provincial de la Santé Publique ;
9. Monsieur TSHITENGA Kabuya Thierry, Ministre
Provincial des Travaux Publics et Infrastructure.
Suivi des
Commissaires généraux ici présents :
1. Monsieur ILUA
Babanga Paulin, Commissaire Général en charge des Petites et Moyennes
Entreprises, Artisanat, Jeunesse, Sport et Loisir ;
2. Monsieur KUYI
Misulu Flavien, Commissaire Général en charge de l’Energie, Hydrocarbure et
Actions Humanitaires ;
3. Madame TABU
Inangoy Yvette, Commissaire Général en charge de la Culture, Arts, Médias,
Communication et Nouvelles Technologie de l’Information et Communication ;
4. Madame BENA
Kabamba Laeticia, Commissaire Général en charge des Affaires Sociales,
Genre, Famille et Personnes Vulnérables.
Honorable Président
;
Honorables membre du
Bureau ;
Honorables Députés ;
En guise de conclusion, j’invite l’Auguste Assemblée
de bien vouloir approuver ce programme pour permettre à la nouvelle équipe
gouvernementale de s’attaquer aux maux qui nous rongent et nous rendent
vulnérables.
Je vous remercie pour votre aimable attention.
Que Dieu bénisse la
République Démocratique du Congo ;
Que Dieu protège les
Autorités de notre beau et grand pays ;
Que Dieu bénisse la
Ville de Kinshasa ;
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