L’efficacité des gouvernements aurait pu
sauver deux fois plus de femmes et d’enfants
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Johannesburg, Afrique du Sud, 29 mai
2017 - L’augmentation des dépenses en soins de santé dans les secteurs public
et privé sur le continent africain a amélioré les indicateurs de la santé et
l’espérance de vie.
« Mais la progression de cette
amélioration est extrêmement lente et sans proportion avec l’augmentation du
financement », a déclaré le Dr Amit Thakker, président de la
Fédération africaine des soins de santé et conférencier au Salon et congrès
africain sur les soins de santé.
Le secteur privé de la santé ainsi que
les organisations non gouvernementales (ONG) sont bien placés pour contribuer
à améliorer les soins de santé à travers le continent, et bien que des
partenariats public-privé (PPP) aient été mis en place, ils doivent être
intensifiés si l’Afrique veut surmonter les défis auxquelles elle est
confrontée en matière de santé.
Valter Adão, responsable de Deloitte
Digital Africa et de Healthcare and Life Sciences, a déclaré :
« Les dépenses de soins de santé sont souvent considérables en termes de
dollars, mais faibles au regard du PIB, comme au Nigeria ; ou alors, le
rapport est raisonnablement comparable aux pays d’Europe, mais les résultats
sont médiocres, comme en Afrique du Sud. »
« La différence avec les modèles
traditionnels de PPP, c’est que les destinataires ne sont pas les
gouvernements, mais plutôt les propriétaires ou les responsables de la mise
en œuvre et peut-être même les investisseurs de ces solutions », a
récemment déclaré Valter Adão dans le cadre du Forum économique mondial.
« Ces mauvais résultats reflètent
les défis à surmonter en matière de gouvernance et de leadership », a
indiqué Thakker. « Les allocations budgétaires dans un certain nombre de
pays africains sont relativement importantes, mais malheureusement les
inefficacités réduisent considérablement leur impact. » « Nous
aurions sauvé deux fois plus de femmes et d’enfants si les gouvernements
étaient efficaces », a ajouté Thakker.
La Fédération africaine de la santé a
proposé une nouvelle stratégie de PPP pour le continent, à mettre en œuvre en
trois étapes. La P1 comprendra un dialogue entre le gouvernement et les
fédérations du secteur privé afin de clarifier les rôles et de s’entendre sur
une vision commune. La P2 comprendra la création ou l’adaptation des
cadres réglementaires et des obligations contractuelles et
l’institutionnalisation des actes de PPP.
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La P3 constituera la phase de mise en
œuvre du projet, qui comprendra la construction et l’utilisation des projets
et produits, suivies de l’évaluation de la mise en commun des informations et
des études de cas. « L’innovation devrait être menée par le secteur
privé », a déclaré Thakker, « tandis que le secteur public devrait
être chargé de créer un environnement propice à l’épanouissement de
l’innovation. »
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« Afin de trouver des façons de
dépenser plus efficacement, les gouvernements, entrepreneurs, multinationales
et organisations non gouvernementales devraient tous contribuer aux
initiatives de soins de santé », a précisé Adão. « Ils devraient
examiner de plus près les innovations suivies dans d’autres parties du monde
et en cours d’élaboration sur le continent, pour les mettre en œuvre et
encourager le progrès. »
·
Actuellement, les gouvernements sont
considérés comme des clients et doivent parfois financer et mettre en œuvre
des produits et des projets. « Prenez exemple sur les entreprises
privées mondiales qui innovent. Bon nombre d’innovateurs de premier plan ont
adopté le concept d’innovation ouverte, qui consiste à définir le produit ou
les problèmes sociétaux qu’ils souhaitent résoudre, puis à tirer parti
d’« intervenants externes » pour développer les solutions potentielles,
et chacun participe ainsi à la production de la solution », suggère
Adão.
·
« Et si le gouvernement abandonnait
ce rôle de client pour devenir promoteur et que le client à servir devenait
le citoyen ? Les gouvernements définissent le problème et permettent
alors aux entreprises, aux micro-entreprises ou aux ONG de participer. »
·
Au lieu de cela, les gouvernements
pourraient plutôt identifier les défis de santé à résoudre, définir les
contraintes de conception, superviser et évaluer les résultats souhaités et
favoriser l’innovation afin de permettre le déploiement rapide et
proportionné des solutions. Selon lui, les bénéficiaires seraient les
citoyens tandis que la propriété et l’investissement dans les solutions
reposeraient entre les mains des entreprises privées et des ONG. Le rôle du
gouvernement consisterait à soutenir l’environnement et les risques seraient
assumés par l’entité qui emploierait la solution.
·
« Si nous faisons ceci
correctement, nous assisterons à l’amélioration des indicateurs de soins de
santé et nous parviendrons à créer un environnement attrayant pour
l’investissement », a ajouté Adão. « Certaines des plus grandes
organisations du monde sont conscientes de ne pas pouvoir innover à un rythme
suffisamment rapide en interne. C’est également vrai pour les gouvernements,
et à ce titre, ils devraient chercher des moyens de puiser dans de plus
larges réseaux de connaissances pour le bien de leurs citoyens, qui sont
probablement les destinataires finaux de ces initiatives. »
·
« Il existe un univers
technologique qui n’attend qu’à bouleverser le domaine des soins de santé de
façon positive », a signalé Adão. « Ces technologies pourraient
permettre de relever les défis du continent en matière de santé et contribuer
à la croissance économique, à la création d’emplois et à l’augmentation des
investissements ».
·
Les PPP novateurs exigent l’aval des
gouvernements et Thakker soutient que la bonne volonté politique « est
bien meilleure qu’il y a 10 ans ». « Les intervenants prennent
conscience que deux valent mieux qu’un », conclut-il. Thakker et
Adão interviendront tous deux dans le cadre du 7e Salon et
congrès africain sur les soins de santé (Africa Health Exhibition &
Congress 2017), qui se tiendra du 7 au 9 juin 2017 au Palais
des Congrès Gallagher de Johannesburg, en Afrique du Sud. Plus de 9.300 professionnels
de la santé et experts médicaux locaux et internationaux y sont attendus.
Plus d’informations sur Informa Life Sciences expositions :
Informa Life Sciences Exhibitions en
charge du portefeuille de soins de santé de la division Global Exhibitions
d’Informa, organise 26 salons par an au Moyen-Orient, en Afrique, en Asie, en
Europe et sur le marché américain, connectant plus de 150.000 professionnels
de la santé du monde entier et offrant une gamme de solutions de marketing
pour les entreprises impliquées dans le secteur de la santé. Plus de 100
congrès se déroulent en marge des salons.
Informa Life Sciences Exhibitions dispose d’un certain nombre d’offres numériques et imprimées, et publie divers magazines de soins de santé et annuaires médicaux qui s’adressent à un lectorat de décideurs du secteur de la santé de la région MENA. En outre, Omnia, le répertoire médical global, est une plate-forme numérique unique destinée à fournir des informations sur les sociétés et les produits, 365 jours par an, et permettant aux utilisateurs de se mettre en relation avec les exposants et les produits en un simple clic. |
APO
lundi 29 mai 2017
De nouveaux modèles de partenariats public-privé pourraient changer le visage des soins de santé en Afrique
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