La situation sécuritaire
dans la ville de Kinshasa et les autres provinces situées dans la partie
occidentale de la République Démocratique du Congo (RDC), a été jugée volatile
pendant la période sous examen. Et ce, suite aux incidents liés à l’évasion des
prisonniers de la prison de Makala et celle de la localité de Kasangulu, située
dans la province du Kongo Central, à 45 kilomètres au Sud-ouest de Kinshasa.
Dans les provinces du
Kasaï, Kasaï Central, Kwilu et Lomami, la situation sécuritaire a été rapportée
tendue et imprévisible, du fait de l’activisme des miliciens Kamuina Nsapu. Le
20 mai 2017, suite au refus des chefs traditionnels d’adhérer à cette milice,
des présumés éléments Kamuina Nsapu ont attaqué la localité de Muila Dominica,
située à 15 kilomètres au Nord de Bulungu, incendié des maisons, et provoqué le
déplacement de populations civiles vers la brousse.
Toutefois, les troupes de
la MONUSCO déployées dans cette zone, poursuivent sans relâche, dans le cadre
de leur mandat, leurs activités opérationnelles visant à prévenir les
violations des droits de l’homme, et à mettre un terme à l’activisme des
miliciens Kamuina Nsapu, qui cause le déplacement des populations locales.
Dans les provinces de Haut
et de Bas-Uélé, la situation sécuritaire a été caractérisée par des activités
négatives menées par des éléments résiduels de l’Armée de Résistance du
Seigneur (LRA), et par un afflux de réfugiés centrafricains suite aux combats
rapportés entre des éléments des ex-milices Seleka et Anti-Balaka. Du 18 au 21
mai 2017, des éléments de la LRA ont fait incursion dans les localités de
Zigby, Nagilidangwa et Nambia, pillé des biens de valeur et tué un individu. Un
afflux de réfugiés centrafricains a également été observé du 11 au 17 mai 2017
dans les régions situées au Nord-ouest du territoire de Bondo, dans la province
de Bas-Uélé.
Les troupes des Forces
Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) et celles de la Force de
la MONUSCO basées dans ces deux provinces, maintiennent leur pression sur les
éléments résiduels de la LRA en vue de leur neutralisation, et demeurent
vigilantes afin de repousser des éléments infiltrés. En Ituri, l’armée
congolaise soutenue par la Force de la MONUSCO, a poursuivi ses activités
militaires pour mettre un terme à l’activisme des miliciens réfractaires du
Front de Résistance Patriotique de l’Ituri (FRPI) auteurs d’exactions contre
les populations civiles, rapporté dans les localités de Soke, Ruzinga Mdogo,
Nyaigo et Mbilito. Au Nord-Kivu, la situation sécuritaire a été jugée
imprévisible et volatile, principalement dans les territoires de Beni, Masisi
et Rutshuru.
Dans le territoire de
Beni, le 16 mai 2017, la Force de la MONUSCO a renforcé ses patrouilles dans la
région de Beni, en soutien aux troupes congolaises engagées dans les opérations
militaires contre les éléments réfractaires de l’Alliance des Forces
Démocratiques (ADF), pour protéger les civils. Dans le territoire de Masisi, le
16 mai 2017, cinq éléments armés engagés dans le pillage autour du camp de
déplacés de Mungoté, près de Kitchanga, ont été immédiatement repoussés par la
Force de la MONUSCO, afin d’assurer la protection des déplacés. Dans le
territoire de Rutshuru, le 21 mai 2017, suite aux accrochages intervenus entre
les cadres Mayi-Mayi Mazembe et Nyatura près de Linga, la Force de la MONUSCO a
déployé rapidement un poste opérationnel dans la localité de Munguli, dans le
but de protéger les déplacés contre l’activisme de ces éléments négatifs. Une
Section temporaire y a été installée pour assurer la protection des civils dans
la localité.
Au chapitre des redditions
dans la province, du 17 mai 2017 à ce jour, douze éléments de différents
groupes armés, se sont rendus aux troupes des Forces congolaise et onusienne
déployées dans la province. Il s’agit de : deux du ‘’CNRD’’, neuf des Forces
Démocratiques de Libération du Rwanda (FDLR), et un du groupe Mayi-Mayi
Nyatura. Au Sud-Kivu, la situation sécuritaire est contrôlée par les Forces
coalisées FARDC-MONUSCO, et a été marquée par des opérations militaires menées
contre des éléments négatifs dans les localités de Bismu et Kilogoze.
Au Tanganyika, la MONUSCO
maintien son appui et son assistance aux Forces de Défense et autorités
locales, dans le but de mettre un terme à l’activisme des miliciens Luba et
Twa, de restaurer l’autorité de l’Etat, et d’assurer la protection des
populations civiles. Enfin, la Force de la MONUSCO a maintenu un très haut
niveau de patrouilles armées, de jour comme de nuit, et a fourni plusieurs
escortes, soit pour évacuer des civils blessés, soit au bénéfice
d’Organisations Non Gouvernementales (ONG), pendant la période sous examen.
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