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Mise en œuvre du programme GBESSOKÉ : L’opération de distribution de cartes Sim a repris avec assurance

Le programme est en cours dans 12 communes pilotes du pays, en attendant son extension progressive dans les 21 autres communes de la première cohorte avant sa généralisation dans les 77 communes du Bénin

Inclusion sociale : Le Bénin renforce son engagement en faveur des enfants autistes

Le Gouvernement a démarré la phase pilote du projet de prise en charge intégrée des enfants autistes depuis quelques mois déjà dans les communes de Cotonou et d'Abomey-Calavi

La Banque africaine de développement et le Mozambique lancent une initiative basée sur l’utilisation de drones pour renforcer la préparation du pays aux catastrophes

Le Projet de gestion des catastrophes par drone permettra de créer un centre de formation au pilotage de drones au Mozambique, qui formera 30 professionnels, dont 10 instructeurs

Deux projets soutenus par la Banque africaine de développement au Sénégal et au Rwanda distingués à la cérémonie des « Bonds, Loans & ESG Capital Markets Africa Awards 2025

Ces prix récompensent les opérations financières les plus innovantes et transformatrices du continent africain, mettant en avant une exécution exemplaire, une mobilisation efficace de nouvelles réserves de liquidités et une structuration innovante des opérations

Au Cameroun, l’audace féminine réinvente l’entrepreneuriat grâce au Programme Wonder

Ce moment de consécration marque un tournant décisif dans le parcours entrepreneurial des lauréates, leur ouvrant les portes d’un avenir où ambition rime avec impact

Cent cinquante-six joueurs de 28 pays participeront à la saison 2025 de la Ligue Africaine de Basketball, qui débute le 5 avril au Maroc

Durant la saison 2025 de la BAL, chaque conférence de quatre équipes jouera une phase de groupe de 12 rencontres, durant laquelle chaque équipe affrontera les trois autres à deux reprises

Sénatrice Dr. Rasha Kelej annonce les Gagnants des Prix Sommet de Recherche en Afrique de la Fondation Merck (MARS) 2024 : 5 chercheurs exceptionnels de 5 pays africains récompensés

Les gagnants des prix « Meilleures Chercheuses Africaines » et « Meilleur Jeune Chercheur Africain » participeront à une formation à la recherche dans un institut de recherche de premier plan en Inde

Ouverture des candidatures pour la 7e édition du Concours annuel GoGettaz Agripreneur Prize – Les jeunes entrepreneurs agroalimentaires africains invités à conduire la transformation des systèmes alimentaires avec une cagnotte de 160 000 USD

Les taux élevés d'entrepreneuriat en Afrique soulignent davantage le fait que le continent a le potentiel de devenir un leader mondial en matière d'entreprises dirigées par des jeunes, d'innovation et de création d'emplois

Webb Fontaine en partenariat avec l’académie de formation Sourcemind posent les bases du transfert de compétences et de technologies dans le cadre du Guichet Unique du Commerce Extérieur de Guinée (GUCEG) : 16 jeunes guinéens formés en ingénierie logicielle

Ce programme, d’une durée de six mois, s’inscrit pleinement dans la stratégie de renforcement des capacités nationales et dans la vision d’un transfert d’expertise technique à l’État guinéen, à l’approche de la fin de la concession du GUCEG

Four Points by Sheraton fait ses débuts au Sénégal avec l’ouverture du Four Points by Sheraton Dakar Diamniadio

Situé dans le nouveau complexe de Sports City, à seulement 20 minutes de l’aéroport international Blaise Diagne

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lundi 3 février 2014

Les communautés de l’Est du Congo ne sont pas davantage en sécurité malgré la défaite du M23



Les communautés du Nord-Kivu et du Sud-Kivu continuent de faire face à des menaces quotidiennes de violence et d’extorsion de la part des groupes armés et des forces gouvernementales, malgré la défaite du M23, il y a deux mois. Un  nouveau  rapport  d’Oxfam  révèle  qu’une  grande  partie des provinces orientales  du  Nord-Kivu et du Sud-Kivu demeure sous le contrôle de divers groupes  armés,  dont beaucoup se sont déployés dans les vides sécuritaires créés lorsque les forces armées congolaises ont porté leur attention sur le M23.  Les  opérations  militaires  actuellement en cours contre les groupes armés  risquent  d’accroître  les  violences  et  les  exactions commises à l’encontre de la population civile, en particulier dans les zones reculées.
« Nous sommes ballotés entre deux forces, déclare à Oxfam un homme d’Uvira, au  Sud-Kivu – son nom n’est pas mentionné pour des raisons de sécurité. Je redoute  que  la situation empire si elles reprennent les combats. Mais qui seront les victimes ? Les gens ordinaires. »
Les  communautés de l’Est du Congo font l’objet de violences et d’exactions –  viols,  passages  à  tabac  et  meurtres – qui s’accompagnent souvent de déplacements  de  population,  de  taxation  illégale  et  de pillages. Ces sévices  offrent  l’occasion  aux  groupes armés ou aux pouvoirs publics de resserrer  leur  étau sur les communautés pour en tirer profit, que ce soit par  des  impôts  illicites,  des amendes arbitraires ou d’autres pratiques illégales.  Dans  certaines  zones,  ces  formes d’extorsion  ont  été institutionnalisées,  et  des  reçus  sont  même  fournis  pour  des  taxes illégales.
Néanmoins, les faits recueillis dans le cadre d’une enquête menée par Oxfam auprès  de  1.800 personnes  soulignent  certaines  avancées  positives. Plusieurs  communautés ont créé des « conseils de sécurité » réunissant les responsables  locaux,  les  pouvoirs  publics  et  la  MONUSCO  (Mission de l’Organisation  des  Nations  unies  pour  la  stabilisation  en  RDC) afin d’identifier les voies et moyens de réduire les violences et les exactions.
Dans les territoires de Rutshuru et de Nyiragongo, au Nord-Kivu, auparavant sous  le  contrôle  du M23, des personnes affirment que leur sécurité s’est considérablement  améliorée  et  que  l’accès aux champs et aux marchés est facilité,  du  fait  qu’ils  ne sont plus contraints de payer des taxes aux barrages établis à l’entrée et à la sortie des zones urbaines.
« Le M23 est resté ici un an. Depuis son départ, les gens peuvent commercer à  nouveau,  aller au marché, ils sont désormais libres de travailler. Plus personne  ne  nous  importune,  et  les FARDC nous protègent », a affirmé à Oxfam une personne employée dans une administration, à Nyiragongo.
Le  gouvernement  affiche  une  certaine  volonté  politique  d’éviter  de reproduire  les  erreurs  du passé. Les membres du M23 accusés de crimes de guerre n’ont pas bénéficié d’une amnistie générale, et des changements dans le  commandement  de  l’armée  ont  entrainé  des  améliorations  dans  le comportement  des  troupes au cours de récentes opérations ; peu d’abus ont été rapportés.
Cependant,  des  opérations  militaires  sont  toujours  en  cours  contre plusieurs  groupes armés dans les deux Kivus. Dans des régions plus isolées du  Nord-Kivu  et  du Sud-Kivu, les communautés ont signalé à Oxfam que ces groupes  avaient  augmenté  leurs  prélèvements  illégaux en novembre et en décembre  2013,  dans  la perspective de potentielles opérations militaires que  les  troupes  de  maintien de la paix onusiennes et l’armée congolaise mèneraient conjointement à leur encontre.
«  Protéger  la  population  civile des violences doit être la priorité des opérations,  souligne  Vincent  Koch,  directeur pays d’Oxfam. Mais il faut aussi  mettre  fin  aux extorsions incessantes des groupes armés, car elles empêchent  tout le monde de vivre convenablement, de nourrir sa famille. La vulnérabilité  mise en évidence par cette enquête est extrêmement choquante ».
L’enquête  de  cette année souligne que les communautés continuent de subir des  violences, souvent du fait de l’absence de protection par l’État. L’un des  groupes  de  discussion  a  raconté  que  les  membres  de l’armée les appellent  «  matope », le mot Swahili pour « boue ». Selon ce groupe, cela reflète  bien  le  comportement  de l’armée envers les communautés,  qu’elle perçoit comme aisément manipulables et faciles à écraser.
De  récentes  évolutions,  comme la fin du M23 et une coopération régionale accrue, ouvrent une fenêtre d’opportunité pour la paix dans l’Est du Congo. Mais  rien  ne garantit pour l’instant que cela suffira à mettre un terme à l’insécurité  dans  la région. Il est peu probable que la vulnérabilité des communautés  change  sans des efforts concertés de l’État pour protéger ses citoyennes  et  citoyens de la violence. Ces efforts doivent comprendre une présence  étatique  forte  et  effective  au-delà  des  zones  urbaines, l’engagement  d’une  réforme  du secteur de la sécurité, à commencer par le processus  de désarmement, démobilisation et réintégration (DDR), ainsi que des  initiatives  gouvernementales  visant  à  associer les communautés aux décisions qui les concernent.
«  C’est un moment critique pour les Kivus. Certains signes montrent que la situation  s’est  déjà  détériorée  au  milieu  de  nouvelles  opérations militaires,  avertit Vincent Koch d’Oxfam. Nous devons agir maintenant pour protéger  les  communautés des violences et des extorsions. Le gouvernement congolais,  les  Nations  unies  et la communauté internationale doivent se mettre  à  l’écoute  des  personnes  prises  dans  le  cercle  vicieux  de l’exploitation et des exactions et leur apporter des réponses. »
Rappel
Il s’agit de la septième étude d’Oxfam sur la protection depuis 2007. Oxfam a  interrogé  1.800  personnes  au sein de 30 communautés affectées par le conflit  dans le Nord-Kivu et le Sud-Kivu, entre août et décembre 2013. Les participantes  et  participants  ont  donné  leur  point  de  vue  sur  les conditions  de sécurité et sur leur protection dans un contexte de violence incessante, d’exploitation et d’omniprésence de groupes armés.
Ce rapport met en exergue l’exploitation économique continue des communautés isolées de l’Est de la RDC par les groupes armés, l’État et les autorités traditionnelles. Les violences et les exactions subies par les communautés étudiées, au quotidien, sont commises non seulement par les groupes armés mais aussi par l’armée nationale, la police et des notables
locaux. Dans certaines zones, les personnes interrogées ont noté une augmentation de la violence et des exactions à la fin 2013, alors que les groupes armés se préparaient soit à déposer les armes, soit à faire face aux potentielles opérations militaires à leur encontre. Les communautés vivant à proximité des camps de désarmement ont également fait part d’une
récente recrudescence des exactions.

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