Bosco Ntaganda est accusé de crimes contre
l’humanité et de crimes de guerre
(La
Haye, le 6 février 2014) – Une courte audience visant à confirmer les charges
portées contre le chef rebelle congolais Bosco Ntaganda débutera
à la Cour pénale internationale (CPI) à La Haye, le 10 février
2014. L'audience permettra aux juges de la CPI de déterminer s'il existe suffisamment
de preuves contre Ntaganda, qui a été impliqué dans de graves violations de
droits humains dans l'est de la République démocratique du Congo,
pour passer au stade du procès
Human
Rights Watch a publié aujourd'hui une série de questions et réponses au
sujet de cette audience. « Les
habitants de l'est de la RD Congo ont attendu des années pour voir Ntaganda sur
le banc des accusés », a déclaré Géraldine
Mattioli-Zeltner, directrice de plaidoyer pour le programme Justice
internationale au sein de Human Rights Watch. « Pour les personnes qui ont souffert aux mains de ses troupes, cette
audience préliminaire les rapproche un pas de plus de la justice. »
La
CPI a émis un premier mandat d'arrêt contre Ntaganda en août 2006 et un
deuxième en juillet 2012. Il doit faire face à 10 chefs d'accusation de crimes
de guerre et trois de crimes contre l'humanité pour allégations d’assassinat,
viol, esclavage sexuel, recrutement et utilisation d'enfants soldats et pillage
en Ituri, dans le nord-est de la RD Congo de 2002 à 2003. À la suite de luttes
internes au sein du dernier groupe rebelle dans lequel il était impliqué,
Ntaganda s'est rendu volontairement à l'ambassade des États-Unis à Kigali, au
Rwanda, en mars 2013, et a ensuite été transféré à La Haye.
Ntaganda
était devenu un symbole de l'impunité pour les violations généralisées de
droits humains en RD Congo. Human Rights Watch a documenté le rôle de
Ntaganda dans des crimes graves tout au long de la dernière décennie, alors
qu'il dirigeait divers groupes armés et qu’il occupait la fonction de général
dans l'armée congolaise.
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