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vendredi 4 octobre 2013

POINT DE PRESSE DU MINISTRE DES MEDIAS, PORTE-PAROLE DU GOUVERNEMENT



2 OCTOBRE 2013
Mesdames et Messieurs de la presse,
Depuis ce matin, le Gouvernement de la RDC a suivi avec stupéfaction la sortie en boucle de Radio France Internationale sur notre pays. Faisant écho à un rapport d’audit de la Cour des comptes Européenne, ce média s’est fait l’écho d'un bien curieux bilan - comptable quant à la manière dont la République Démocratique du Congo serait responsable de l’affectation hasardeuse et d'une mauvaise gestion systémique de l'aide accordée à notre pays par l'Union Européenne entre 2003 et 2011, une aide évaluée à près de 2 milliards d'Euros.
C’est en fait une sorte d’acte d’accusation formulée par la Cour des comptes européenne contre la Commission européenne que certains s’efforcent de transformer déjà en preuves de culpabilité de corruption et de mal gouvernance contre la République Démocratique du Congo. RFI fonde sa démonstration contre notre pays sur un amalgame touffu. En effet dans le commentaire au vitriol que nous avons tous eu à suivre, il est question notamment
(i)                 De l’évaporation des financements destinés à certains projets sectoriels ;
(ii)               de la hauteur des émoluments de nos Députés Nationaux placée à un niveau (13.000 USD) qu’ils n’ont jamais atteints ;
(iii)             des crédits budgétaires alloués aux différents services publics fonctionnant sous l’autorité du Président de la République, du parlement et du Premier ministre ;
(iv)             de l’élection présidentielle de 2011 dont la Cour des comptes s’est auto attribuée les compétences de juge du contentieux ;
(v)               de la pauvreté de certaines provinces, victimes, selon la cour des comptes européenne de la mauvaise conduite du processus de décentralisation et ;
(vi)              last but not least, la perte des traces de 1000 policiers formés grâce à la coopération européenne pour la sécurisation du processus électoral de 2011 mais que la Cour des Comptes européenne ne retrouve pas. Comme si les éléments de notre Police nationale sont à la disposition de ceux qui nous aident à les former et non du gouvernement.

La lecture croisée des dépêches ayant rendu compte de cette passe d’armes entre la Cour des comptes européenne et la Commission européenne sur cette question impose le constat ci-après : comme à l’accoutumé, les chroniqueurs de RFI n’ont pas fait dans la dentelle lorsqu’il s’agit de noircir le tableau  concernant les autorités de la RD Congo. Car tout un pan de cette actualité concernant notamment la réaction de la Commission européenne qui permet de nuancer sérieusement les assertions infamantes contre la RDC a été occulté pour des raisons faciles à imaginer.
Ce qui a été mis sous le boisseau c’est la réaction rassurante faite par M. Andris Pielbalgs, Commissaire européen en charge du développement qui a déclaré, en réponse aux accusations de la Cour des Comptes, que « la coopération au développement a eu un impact positif sur la gouvernance en République Démocratique du Congo ». Il a ajouté qu’il était « prématuré de tirer des conclusions sur nombre de projets qui n’en sont encore qu’à leurs débuts ».
Nos amis de RFI n’ont apparemment eu de l’attention que pour les allégations négatives évoquant de manière manifestement erronée les limites de l’efficacité du soutien de l’UE à la gouvernance en République Démocratique du Congo.
Nous ne cesserons jamais de déplorer cette propension de plus en plus irrépressible dans certains chez quelques uns de nos partenaires à se repaître de tout ce qui est susceptible de dévaloriser notre pays et ses dirigeants réduits ainsi en l’état de souffre-douleurs pour une certaine presse dite globale.
La réalité est que les accusations proférées contre les Autorités congolaises au sujet de la mauvaise utilisation des fonds de l’aide européenne à la RD Congo ne reposent sur aucun fondement crédible. En effet, depuis les années de la Deuxième République mobutiste, l’Europe plus que d’autres partenaires de la RD Congo a pris le parti de faire le bonheur des Congolais sans les Congolais en optant pour une autonomisation totale de cette coopération qui fonctionne en véritable électron libre dans notre pays.
L’implication des autorités légitimes de la RDC dans les processus d’initiation et de réalisation des différents projets de coopération à ce niveau est purement symbolique.
Tout ceci pour vous dire que s'il est établi aujourd'hui que l'Union Européenne a mal géré son aide à notre pays, nous pouvons nous étonner que ce constat d’échec cherche à impliquer Autorités congolaises dans ce disfonctionnement. Nous dénonçons le fait que tout se passe dans cette histoire comme si la Cour des comptes Européenne voulait sommer la RD Congo de rendre compte de la mauvaise gestion de projets de développement auxquels nos Autorités n'ont jamais été associées. En effet, la conception, la définition et l'exécution de la grande majorité des programmes financés dans notre pays par l'aide européenne au développement ont été toujours le fait exclusif d’opérateurs choisis par l’UE sans aucune intervention de la partie congolaise.
Pour la petite histoire, sachez que dans le secteur de la santé notamment, avant 2005, il y a eu le Programme d’Action Transitoire (PAT), un programme d’urgence géré totalement par l’UE. Par la suite a été initié le 9ème FED (Fond européen du développement) confié théoriquement à l’Unité Nationale de Coordination (UNC) mais dont les fonds étaient dans la réalité gérés sur base des procédures établis unilatéralement par l’UE jusqu’en 2009. A l’heure actuelle, le 10ème FED opère suivant le même schéma : géré théoriquement par une Cellule d’Appui à la Gestion (CAG) du Ministère de la Santé mais dont la gestion au niveau financier a été confiée à deux experts de l’UE.
On ne voit pas bien par quelle alchimie les Autorités de la  République Démocratique du Congo auraient été en mesure de mal orienter ou de mal entreprendre lesdits projets ou encore de dilapider des fonds destinés à ces projets qui, relevant exclusivement des gestionnaires européens, n'ont jamais été mis à la disposition des responsables congolais.
En vérité, rares sont aujourd’hui les ministères du Gouvernement congolais qui disposent même de chiffres leur permettant d’indiquer la hauteur des fonds alloués à tel ou tel projet réalisé dans leurs secteurs par l’UE.
Là réside peut – être le vrai problème, bien que l’on doive leur accorder le bénéfice des circonstances atténuantes compte tenu de la déliquescence dans laquelle se trouvait notre pays du fait de la longue guerre d’agression qui l’étouffe depuis près de 15 ans maintenant et dont ni la fameuse Cour européenne des Comptes ni les commentateurs de RFI ne parle, peut-être parce que cela dédouanerait ceux que l’on a décidé de vouer aux mille diables. 
Nous, Gouvernement congolais, avons aussi notre lecture de certaine coopération au développement avec quelques uns de nos partenaires occidentaux et elle n’est pas des plus reluisantes. Nous dirons tout ce que nous en pensons le moment venu mais imaginez l’émotion d’un de mes collègues en inspection sur le site ou devait théoriquement se trouver un hôpital ayant coûté sur papier des centaines de milliers de dollars lorsqu’il est tombé sur une bâtisse en pisés et toit de chaume ! Bientôt nous en parlerons.

Mesdames et Messieurs de la presse,
Nous n’aurons de cesse de nous insurger contre la tendance à rendre les Autorités congolaises responsables et comptables d'une mauvaise gestion des projets à la gestion desquels ils ont été écartés de manière formelle par leur partenaire européen. En un mot, si il y a mauvaise utilisation des financements gérés directement par l’UE dans notre pays, c’est à l’UE elle-même qu’en incombe la responsabilité et non aux Autorités congolaises qui n’interviennent généralement que pour la cérémonie d’inauguration de projets remis « clés en mains »…
La sagesse des Nations nous apprend que « Les victoires ont beaucoup de pères et (que) les défaites sont toujours orphelines ». On pourrait donc à cet égard comprendre, sans nécessairement les justifier les débordements de la Cour des comptes Européenne sur une prétendue responsabilité des Autorités congolaises dans la mauvaise gestion des fonds européens par des experts européens. Cependant et dans ces conditions, nous devons condamner l'obstination peu professionnelle de certains médias à embrayer dans ce sens parce que cette contre-vérité alimente l’image des Autorités congolaises mauvais gestionnaires qu’ils ont pris l’habitude de répandre aux quatre vents.

Il n'est pas question pour autant que le Gouvernement congolais jette le bébé avec l'eau du bain. Nous continuons à reconnaitre l'apport essentiel de notre partenaire majeur pour le développement qu’est l'Union Européenne. Mais il est hors de question pour la République Démocratique du Congo de souscrire à la démarche qui consiste à faire du bénéficiaire de l'aide, un Bouc émissaire servant justifier des malversations ou une mauvaise gestion dont il n’est pas responsable et à en dédouaner les auteurs. C’est une question d'honnêteté, de transparence et d’équité, des valeurs que nous partageons avec l’Europe.
C'est l'occasion pour le Gouvernement de la RDC d'inviter ses partenaires à une redéfinition de la manière dont les partenariats stratégiques et préférentiels doivent se concevoir et se matérialiser.
C'est aussi l'occasion d'appeler les Médias qui couvrent l'actualité congolaise à une lecture plus objective et à un regard dépassionné dans le traitement des informations concernant notre pays.

A PROPOS DE PERSONNES ENTREES AU NORD-KIVU A PARTIR DU RWANDA
L’autorité provinciale du Nord Kivu et la Société Civile font état depuis quelques jours de l’arrivée en territoire de Rutshuru les samedi 28, dimanche 29 et lundi 30 septembre dernier, de 2000 civils présentés par les éléments des forces négatives M23 comme des Réfugiés congolais de retour dans leur pays. Ces personnes se seraient installées à Chengerero / Léproserie et dans la Paroisse Catholique dans le Groupement de Jomba (Chefferie de Bwisha), à Bunagana / Kibaya.   
Le Gouvernement de la République Démocratique du Congo n’a été en aucune manière informé ni de l’identité des personnes en question, ni d’une quelconque opération de retour de réfugiés en ces lieux, ce qui est tout de même très curieux.
Si le Gouvernement considère comme tout à fait normal et même souhaitable que des ressortissants congolais choisissent de mettre fin à leur situation d’exil afin de regagner la mère – patrie, il tient à rappeler que le retour des réfugiés en République Démocratique du Congo doit obéir aux prescrits du droit international en la matière. A cet égard, il est de notoriété publique qu’un accord tripartite RDC-Rwanda-Haut Commissariat des Nations-Unies pour les Réfugiés a été signé en 2010 pour Régler la question du rapatriement des réfugiés congolais au Rwanda et rwandais en RDC. En vertu de cet accord une étroite synergie a été mise en place pour encadrer et coordonner les mouvements de rapatriement des réfugiés pour leur propre sécurité. Il est tout simplement inconcevable que l’un quelconque des signataires de l’Accord tripartire RDC-Rwanda-UNHCR ne soit pas tenu informé d’une opération de rapatriement. Or dans le cas d’espèce, la RDC n’a été notifiée par personne d’un retour de réfugiés. Aurait-il été informé que le gouvernement aurait orienté d’éventuels réfugiés candidats au retour vers une zone moins perturbée que cette partie du territoire de Rutshuru où sévissent de nombreuses forces négatives, y compris celles du M23.   
Bien plus, tout rapatriement de réfugiés est conditionné par l’expression de la volonté des concernés adressée au Haut Commissariat de l’ONU aux Réfugiés. Cela n’a manifestement pas été le cas car on voit mal des chefs de famille doués de raison accepter. D’amener leurs femmes et enfants dans cet espace réputé pour l’insécurité qui y règne.
En outre, nous ne nous expliquons pas pourquoi le Gouvernement Rwandais a pu laisser partir de son territoire ces personnes sans en prévenir le Gouvernement de la RD Congo qui a signé avec lui l’accord tripartite susmentionné. Nous ne nous expliquons pas que nos partenaires rwandais aient accepté, comme en a tout l’air de remettre lesdits réfugiés entre les mains de la force négative M23, alors qu’en exécution de l’Accord tripartite de 2010, plusieurs centaines de réfugiés congolais au Rwanda ont déjà regagné sans encombres la RDC.
L’irruption du M23 dans ce dossier du rapatriement des réfugiés congolais au Congolais est suspecte à maints égards car ce rapatriement ne concerne que quatre (04) parties, à savoir :
1)      La RD Congo, pays d’origine des réfugiés,
2)      La République du Rwanda, pays d’accueil,
3)      Le Haut Commissariat aux Réfugiés des Nations Unies dont le rôle est d’offrir appui, sécurité et garantie à l’opération, et
4)      Le réfugié pris individuellement qui doit manifester sa volonté de rentrer au pays devant le HCR.
On ne voit pas bien ce que vient faire le M23 dans la mise en œuvre de cet Accord dans lequel ne sont impliqués que les Gouvernements légitimes de RDC, du Rwanda, le HCR et les réfugiés congolais au Rwanda candidats au retour à la maison. Les motivations cachées de cette imposture donnent lieu à une suspicion légitime de la part de la RD Congo qui attend sur ce dossier quelques explications du Gouvernement Rwandais les explications susceptibles de l’éclairer sur cette situation.
Le Gouvernement de la RDC est également intéressé à connaître la position du Haut Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés qui est l’instrument du droit international pour défendre les intérêts des uns et des autres et à qui incombe la responsabilité de garantir le caractère volontaire du rapatriement des réfugiés.
En tout état de cause, M23 ou pas M23, l’époque ou on pouvait entrer ou faire entrer des gens dans le territoire congolais comme dans un parc de récréation est révolue.

Conseil de sécurité de l'Onu : Il faut faire cesser les violations des droits humains en RD Congo



Les membres du Conseil de sécurité s'apprêtent à visiter la région des Grands Lacs africains
(New York, le 3 octobre 2013) – Les représentants des États membres du Conseil de sécurité des Nations Unies devraient profiter de leur prochaine visite dans la région des Grands Lacs d'Afrique centrale pour contribuer à faire cesser les violations des droits humains en République démocratique du Congo (RD Congo) et à mettre fin à l'impunité pour les crimes les plus graves qui y ont été commis, a déclaré Human Rights Watch dans une lettre adressée à ces États membres le 2 octobre 2013. Une délégation des États membres du Conseil de sécurité devait quitter New York le 3 octobre pour une visite de 6 jours en RD Congo, au Rwanda, en Ouganda et en Éthiopie.
« Les civils vivant dans l'est de la RD Congo subissent des atrocités qui ne prennent pas fin, mais il est très rare que les individus responsables soient traduits en justice », a déclaré Daniel Bekele, directeur de la division Afrique à Human Rights Watch. « Les membres du Conseil de sécurité devraient profiter de leur visite pour presser les gouvernements de la région de cesser d'apporter le moindre soutien aux groupes armés qui commettent des exactions, et d’arrêter les individus soupçonnés de crimes de guerre. »
Le Conseil de sécurité devrait adopter une résolution exigeant que le Rwanda cesse tout soutien au M23, un groupe armé responsable de multiples atrocités dans l'est de la RD Congo, et imposant des sanctions aux dirigeants rwandais de haut rang qui ont orchestré ce soutien, a affirmé Human Rights Watch.
Une habitante du territoire de Rutshuru a déclaré cette semaine à des chercheurs de Human Rights Watch avoir été violée par un combattant du M23 qui lui a dit: « Nous aussi nous avions des femmes, mais elles sont restées au Rwanda. Voilà pourquoi nous vous violons. ». Après l'avoir violée, le combattant lui a tiré une balle dans chaque cuisse.
Le gouvernement congolais et le M23 ont entamé en décembre 2012 à Kampala, en Ouganda, des pourparlers de paix qui pour l'instant n'ont pas donné de résultat. Des accords conclus dans le passé entre le gouvernement congolais et d'autres groupes armés ont permis à des commandants rebelles responsables de graves violations des droits humains d'être récompensés en étant intégrés dans l'armée congolaise. Par la suite, beaucoup d'entre eux ont commis de nouvelles atrocités contre la population civile en tant qu'officiers de l'armée congolaise, avant de faire défection et de créer de nouveaux mouvements rebelles, a rappelé Human Rights Watch.
La mission de maintien de la paix des Nations Unies en RD Congo, la Monusco, devrait n'épargner aucun effort pour protéger la population civile des menaces les plus pressantes posées par le M23 et les autres groupes armés, a affirmé Human Rights Watch. Elle devrait porter une attention toute particulière à la milice de Ntabo Ntaberi Sheka, dont les membres ont tué, violé et mutilé des dizaines de civils depuis mai 2013. Le 27 septembre, ils ont attaqué plusieurs villages dans le territoire de Masisi, tuant plusieurs enfants, violant des femmes et incendiant des habitations.
Les militaires de l'armée congolaise ont eux aussi commis de graves exactions, y compris les viols d'au moins 76 femmes et filles dans et aux alentours de la ville de Minova, dans la province du Sud-Kivu, en novembre 2012. Les membres du Conseil de sécurité devraient pousser le gouvernement congolais à soumettre à des enquêtes, arrêter et, s'il y a lieu, poursuivre en justice les membres des forces de sécurité qui se sont rendus responsables de crimes de guerre et d'autres graves violations des droits humains.

mardi 1 octobre 2013

Nord-Kivu: Au moins 1.000 familles rwandaises chassées installées par la coalition M23/Rdf en Territoire de Rutshuru



Ces rwandais, essentiellement d'ethnie Tutsi, sont entrain d'être formellement escortés par les militaires de la Rwanda Defense Forces (Rdf) avant d'être accueillis par ceux qui s'appellent M23 en Territoire de Rutshuru. Samedi dernier, bon nombre sont arrivés et installés à Chengerero/Léproserie en Groupement de Jomba, dans la Chefferie de Bwisha.
Dimanche 29 et lundi 30 septembre dernier, d'autres ont franchi la frontière avant d'être accueillis et installés par le M23 à Bunagana/Kibaya. Un autre groupe de ces étrangers sont entrés jusqu'à Jomba, via Chanzu. Ils sont installés pour l'instant à la Paroisse Catholique de Jomba. Selon nos sources, ces rwandais auraient reçu un mot d'ordre du Président rwandais Paul Kagame : «aider le M23 dans sa lutte, puis occuper la terre de la population locale contrainte par la guerre d'agression à se réfugier en Ouganda».
La Coordination Provinciale de la Société civile du Nord-Kivu vient d'être alertée par les communautés locales de zone sous occupation que la coalition M23/Rdf se livre ce moment au recensement des maisons et champs dont les propriétaires sont en fuite pour les confier aux rwandais venus de la Tanzanie.
Notre Structure redoute que cette provocation préméditée par le Président Kagame soit à la base du déclenchement d'une situation devant déboucher par un bain de sang. Une stratégie du régime de Kigali pour chercher à  justifier un quelconque génocide, au cas où les propriétaires terriens et les autochtones se lèveront.

Le Receveur en chef de la Dgda de Nobili arrêté par les Services de Sécurité ougandais
Kakule Kombi Promesse, est le Receveur en charge de la Direction Générale de Douane et Accises au Poste frontalier de Nobili en Territoire de Beni. C'est lui qui a été arrêté vers 11h de dimanche 29 septembre courant par les Services de Sécurité ougandais qui promettent l'amener l'un de ces moments à Kampala (Capitale Ougandaise).
La victime a été cueillie à Bundibugyo (Ouganda), Chef-lieu du District de même nom, à environs 24km de Nobili, son poste d'attache. Selon nos sources, Promesse Kombi se rendait en Ville de Beni, via Kasindi, un chemin qui l'oblige de passer par les Districts de Bundibugyo et Kasese (en Ouganda), tronçon aujourd'hui d'usage, étant donné la coupure de l'axe routier Mbau-Kamango infesté des Terroristes Adf-Nalu/Al-Shebaab.
Le Receveur qui avait tous ses papiers en ordre a été surpris d'être cueilli comme un voleur et acheminé par les Services de Sécurité ougandais qui ont annoncés agir sur instruction de la Présidence de leur pays.  Jusqu'à présent, d'aucuns ignore le mobile de cette arrestation qui paraît d'emblée politique.   Et pendant ce temps, la Coordination Provinciale de la Société Civile du Nord-Kivu vient d'être alertée du déploiement des troupes de l'armée ougandaise à la frontière avec la Rdc, non loin de Nobili.
Des informations bien vérifiées par notre Structure font étant de la concentration des éléments de l'Updf depuis dimanche dernier à Butogho en District de Bundibugyo (en Ouganda), non loin de la localité Bughando-Mapopio, en Chefferie de Watalinga (en Rdc). D'autres éléments de l'UPDF se auraient déjà foncé dans le Parc Matongo de l'Ouganda qui n'est que séparé du Parc National de Virunga (en Rdc) que par la rivière Lamia. Les troupes de l'armée ougandaise auxquelles nous faisons allusion ont été déployées vers 11h de dimanche dernier et 6h le matin de ce lundi 30 septembre 2013.
La Société civile du Nord-Kivu s'étonne de l'agitation observée en ces jours dans le chef de l'Updf, lorsqu'il est connu que lors des attaques de Kamango en juillet dernier, la population locale avait déclaré que nombreux éléments-Updf combattaient au coté de la coalition Adf-Nalu/Al-Shebaab. Ce qui laisse croire que cette présence paraît comme un probable renfort aux Terroristes armés et soutenus par le régime de Kampala.
Notre Coordination appelle les Fardc et la Monusco à plus de vigilance. Elle en attire par ailleurs l'attention du Gouvernement Congolais sur ce comportement de plus à plus dangereux de la part de l'Ouganda.
Me Omar Kavota, Vice-président et Porte-parole de Société civile du Nord-Kivu.