Lors d'une récente interview sur la chaîne de télévision américaine CNBC, Bill Gates a estimé qu'une nouvelle pandémie est inévitable, et que les nations doivent être mieux préparées. Selon Gates, la question n'est pas de savoir si une autre pandémie surviendra bientôt, mais si les nations seront prêtes à y faire face.
Rappel des faits. L'année 2020 a été marquée par une crise sanitaire sans précédent. La crise pandémique de COVID-19 a entraîné d'importantes conséquences économiques, financières, sociales, culturelles, environnementales, politiques, scolaires, judiciaires et sanitaires et sur la santé mentale.
La crise sanitaire de la COVID-19, pour avoir mis à nu notre vulnérabilité, a été un moment de remise en question qui nous a permis de réfléchir sur la refondation de notre système économique, social et sanitaire afin de nous permettre de faire face à d’éventuelles menaces et crises qui nous guettent à l’instar de la crise climatique.
Pourquoi la croissance démographique et le changement climatique doivent-ils nous préoccuper ?
Dans mon ouvrage « Bâtir l'émergence de la RDC par l'Économie Verte Inclusive à l'horizon 2030, garantie pour les générations futures », les questions sur ces différents problèmes qui troublent la survie de l'humanité ont été abordées de manière plus détaillée.
En effet, d’après les récentes statistiques du Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA), la population mondiale est estimée à 7,8 milliards de personnes. Et selon les projections, la population mondiale devrait atteindre 8,5 milliards d’individus en 2030 et passer à 9,7 milliards d'individus en 2050, date butoir de la prédiction Gates.
À l'heure actuelle, les 7,8 milliards d'êtres humains que compte la planète sont tenus pour responsables de la crise climatique actuelle. Avec une démographie estimée à 9,7 milliards d'êtres humains d'ici 2050, il est évident que la crise climatique s'exacerbera en raison d'une augmentation de la demande en biens et services qui entraînera une surproduction et surconsommation des ressources planétaires déjà en péril.
Notons que si la pandémie de coronavirus venue de l’Asie jusqu’en Afrique en passant par l’Europe, l’Amérique et l’Océanie a révélé la vulnérabilité de l’homme, la « hausse des températures » pourrait libérer des micro-organismes, notamment « des bactéries, des champignons, des levures et des virus ».
La science a prouvé que le permafrost ou pergélisol et les glaciers sont de véritables boîtes de pandore qui renferment des micro-organismes qui auraient été les premières formes de vie à se développer sur Terre, il y a environ 3,4 à 3,7 milliards d’années.
Ces micro-organismes en hibernation, tant bien que mal, ont évolué jusqu’à l’apparition des premiers hommes à la préhistoire, il y a 3 millions d’années. Des études réalisées ont démontré que ces micro-organismes sont résistants aux antibiotiques, ce qui les rend plus nocifs et dangereux pour l'humanité.
À la lumière de ces évidences malheureuses, devons-nous considérer que le monde n'est sous la menace que d'une seule nouvelle pandémie tel que Bill Gates l'a annoncé ou plutôt des plusieurs pandémies face à notre inaction ?
Pour rappel, le pergélisol stocke également entre 1.330 et 1.580 milliards de tonnes de carbone, soit un tiers du carbone organique du sol. Le dégel (fonte de la glace) est déjà une source de rejet de carbone dans l’atmosphère, l’impact climatique pourrait donc être plus important que prévu en accélérant le réchauffement climatique et l'apparition des pandémies les plus redoutables de notre ère.
Malheureusement, notre vulnérabilité actuelle ne saura faire face à ces crises pandémiques dans un monde d'interdépendance en échanges et de libre-circulation. Cependant, nous avons la possibilité de refonder notre modèle de développement social et économique.
Dr Benoît Kamanda, Auteur
#BlancoVertiste
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