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jeudi 26 septembre 2024

Bill Gates prédit une évitable nouvelle pandémie dans les 25 prochaines années en raison du changement climatique et de la croissance démographique : théorie du complot conspirationniste ou réalité ?

Lors d'une récente interview sur la chaîne de télévision américaine CNBC,  Bill Gates a estimé qu'une nouvelle pandémie est inévitable, et que les nations doivent être mieux préparées. Selon Gates, la question n'est pas de savoir si une autre pandémie surviendra bientôt, mais si les nations seront prêtes à y faire face.

Rappel des faits. L'année 2020 a été marquée par une crise sanitaire sans précédent. La crise pandémique de COVID-19 a entraîné d'importantes conséquences économiques, financières, sociales, culturelles, environnementales, politiques, scolaires, judiciaires et sanitaires et sur la santé mentale.

La crise sanitaire de la COVID-19, pour avoir mis à nu notre vulnérabilité, a été un moment de remise en question qui nous a permis de réfléchir sur la refondation de notre système économique, social et sanitaire afin de nous permettre de faire face à d’éventuelles menaces et crises qui nous guettent à l’instar de la crise climatique.

Pourquoi la croissance démographique et le changement climatique doivent-ils nous préoccuper ?

Dans mon ouvrage « Bâtir l'émergence de la RDC par l'Économie Verte Inclusive à l'horizon 2030, garantie pour les générations futures », les questions sur ces différents problèmes qui troublent la survie de l'humanité ont été abordées de manière plus détaillée.

En effet, d’après les récentes statistiques du Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA), la population mondiale est estimée à 7,8 milliards de personnes. Et selon les projections, la population mondiale devrait atteindre 8,5 milliards d’individus en 2030 et passer à 9,7 milliards d'individus en 2050, date butoir de la prédiction Gates.

À l'heure actuelle, les 7,8 milliards d'êtres humains que compte la planète sont tenus pour responsables de la crise climatique actuelle. Avec une démographie estimée à 9,7 milliards d'êtres humains d'ici 2050, il est évident que la crise climatique s'exacerbera en raison d'une augmentation de la demande en biens et services qui entraînera une surproduction et surconsommation des ressources planétaires déjà en péril.

Notons que si la pandémie de coronavirus venue de l’Asie jusqu’en Afrique en passant par l’Europe, l’Amérique et l’Océanie a révélé la vulnérabilité de l’homme, la « hausse des températures » pourrait libérer des micro-organismes, notamment « des bactéries, des champignons, des levures et des virus ».

La science a prouvé que le permafrost ou pergélisol et les glaciers sont de véritables boîtes de pandore qui renferment des micro-organismes qui auraient été les premières formes de vie à se développer sur Terre, il y a environ 3,4 à 3,7 milliards d’années.

Ces micro-organismes en hibernation, tant bien que mal, ont évolué jusqu’à l’apparition des premiers hommes à la préhistoire, il y a 3 millions d’années. Des études réalisées ont démontré que ces micro-organismes sont résistants aux antibiotiques, ce qui les rend plus nocifs et dangereux pour l'humanité. 

À la lumière de ces évidences malheureuses, devons-nous considérer que le monde n'est sous la menace que d'une seule nouvelle pandémie tel que Bill Gates l'a annoncé ou plutôt des plusieurs pandémies face à notre inaction ?

Pour rappel, le pergélisol stocke également entre 1.330 et 1.580 milliards de tonnes de carbone, soit un tiers du carbone organique du sol. Le dégel (fonte de la glace) est déjà une source de rejet de carbone dans l’atmosphère, l’impact climatique pourrait donc être plus important que prévu en accélérant le réchauffement climatique et l'apparition des pandémies les plus redoutables de notre ère.

Malheureusement, notre vulnérabilité actuelle ne saura faire face à ces crises pandémiques dans un monde d'interdépendance en échanges et de libre-circulation. Cependant, nous avons la possibilité de refonder notre modèle de développement social et économique.

 Dr Benoît Kamanda, Auteur

#BlancoVertiste

Une dizaine d'inspecteurs de l'Inspection générale de la police formés aux notions d'audit et de contrôle

Des inspecteurs de l'inspection générale de la police nationale congolaise viennent d'être formés par l'Institut français Themiis au Collège des Hautes Études Stratégiques et de Défense (CHESD) à Kinshasa. Grâce au lobbying mené par l'inspecteur général de la Police nationale Congolaise (PNC), le Commissaire divisionnaire principal Philémon Patience Mushid Yav, auprès du Directeur général de l'Institut Themiis, le Général Gilles Rouby, 10 cadres de l'Inspection générale de la PNC viennent de bénéficier pour la toute première fois, aux côtés de leurs collègues de l'Inspectorat général des Forces armées de la République Démocratique du Congo (FARDC), d'une formation de haute facture à caractère international organisé par l'Institut Themiis en collaboration avec l'Ecole Supérieur d'Administration Militaire au Collège des Hautes Études Stratégiques et de Défense (CHESD) de Kinshasa. Cette formation portait sur les méthodes et processus de préparation et de conduite des audits externes et de contrôles internes.

Le commissaire divisionnaire principal Philémon Patience Mushid Yav

Très satisfait du comportement de 10 lauréats qui ont fait preuve de l'assiduité et de l'abnégation pendant cette formation, l'Inspecteur général a demandé au responsable de l'Institut Themiis de bien vouloir maintenir l'Inspection générale de la PNC dans ses différents programmes de formation avec comme objectif de permettre aux inspecteurs de la PNC d'accroître leur niveau de connaissance sur la matière d'audit et de contrôle interne qui constitue à fortiori, les mécanismes très importants dans l'exercice de leurs fonctions et surtout pendant les opérations de contrôle des effectifs des policiers dont les préparatifs sont en cours.

Campagne de sensibilisation et de vulgarisation

L'Inspection générale de la Police qui, après le lancement de la campagne de sensibilisation et vulgarisation de ses missions au mois de février 2024 par le Vice-premier ministre, ministre de l'Intérieur, Sécurité, Décentralisation et Affaires Coutumières continue à déployer les inspecteurs à travers le pays notamment dans les provinces du Sud-Kivu, de Kinshasa, du Nord-Kivu, du Kasaï Oriental, du Haut-Katanga, du Lualaba, du Kasaï... en vue de faire savoir et comprendre aux populations civiles et aux policiers le rôle de cette institution qui est de faire respecter aux policiers les lois et règlements de la République, les Instructions, de la Hiérarchie et le respect de droits de l'homme ainsi que les libertés fondamentales. 

Satisfecit de l'Inspecteur général

"Le souhait d'envoyer des inspecteurs aller encore se professionnaliser dans les multiples écoles comme le CHESD. L'objectif de cette formation était tout simplement de chercher la professionnalisation de mes inspecteurs. Ils doivent être professionnels et les ramener à travailler au standard international pour être efficaces comme les autres", a déclaré le Commissaire divisionnaire principal Philémon Patience Mushid Yav. 

Il a indiqué que c'est le cas avec d'autres services d'audit et de contrôle au niveau international.  Ces inspecteurs de la PNC ont acquis des méthodes et processus appropriés pour mieux faire les audits et des contrôles internes. 

"Mes impressions sont bonnes et heureuses. Ce sont les impressions des responsabilités. Après cette formation réussie et appréciée au niveau de CHESD, les inspecteurs des Fardc que j'ai vus et les nôtres de la police nationale que j'ai vus maîtriseront cette fois-ci et à coup sûr les effectifs de la police nationale et de notre armée. Ça je vous le confirme". 

Le gouvernement congolais est déterminé à connaître le nombre de militaires et de policiers qui sont en activité sur toute l'étendue du pays. Avec la formation de ces inspecteurs, avec les méthodes acquises internes et externes, "je me sens heureux que cette fois-ci mon gouvernement saura le nombre de militaires et de policiers congolais qui servent sous le drapeau", a-t-il souligné. 

L'Inspection générale de la PNC avec Themiis, c'est le début d'une collaboration. "Nous serons toujours avec cet institut pour qu'il forme nos cadres. Notre pays est un petit continent. Si vous voyez le nombre de nos militaires soit de nos policiers, ce n'est pas avec 10 ou 12 inspecteurs que nous allons contrôler ces éléments. Mais, ils seront complétés avec des anciens inspecteurs qui n'ont pas encore acquis cette formation. Voilà sur ce point, nous sommes en train de nous préparer et de demander encore une fois d'autres formations avec nos amis français de Themiis". 

Le Commissaire divisionnaire Roger Nsinga

A la date du 24 septembre 2024, il a été inauguré une antenne de l'Inspection générale à Goma dans la province du Nord-Kivu par l'Inspecteur général adjoint chargé des questions techniques, le Commissaire divisionnaire Roger Nsinga qui est à Goma. "Nous nous bâtons cette fois-ci pour que nous atteignons un niveau qui nous aidera à bien contrôler les effectifs de la police nationale congolaise". L'Inspecteur général de la PNC n'a pas donné la date de la fin de la mission de contrôle des effectifs au sein de la police puisque ses services devraient collaborer avec d'autres partenaires qui ont les moyens et qui vont accompagner l'Inspection générale sur comment contrôler des policiers congolais. 

"Nous n'allons pas le faire à la hâte puisque nous avons notre vice-premier ministre, ministre de l'Intérieur, Sécurité, Décentralisation et Affaires Coutumières Jacquemin Shabani qui a la vision et sa priorité. C'est ainsi que des conditions sociales que nous réclamons viendront après avoir maîtrisé les effectifs. Alors avec lui nous sommes contents. Nous commencerons avec la ville de Kinshasa qui héberge beaucoup de policiers puis nous entamerons avec d'autres provinces.

"Avec nos partenaires, nous allons contacter notre ministre après avoir parlé le même langage et nous allons commencer ce travail. C'est un travail qui demande de la patience et de la collaboration avec des unités qui seront identifiées et contrôlées. 

Crée en 2015, Themiis est une entreprise française indépendante qui accompagne les Etats et les Institutions dans leurs projets sécurité – défense – développement, en agissant au plus près des besoins des bénéficiaires, avec une approche concertée et inclusive. Les missions de l’Institut Themiis couvrent trois grands pôles pour répondre aux besoins des États et des institutions régionales et internationales : la formation, le conseil et le pilotage de projets sécurité-développement stratégiques.

samedi 14 septembre 2024

Confusion entre l'Inspection générale et le Commissariat général de la police

C'est toujours un plaisir de voir venir la fin d'une chose. Un adage dit que mieux vaut la fin d'une chose que son commencement. C'est pour moi un plaisir d'abord de remercier, de rendre grâce à Dieu et d'exprimer mes hommages au chef de l'État, commandant suprême de l'armée et de la police, garant de la paix et enfin à l'ambassade des États-Unis pour le précieux accompagnement qu'elle ne cesse de manifester à l'égard de la police nationale congolaise en général et en particulier à l'Inspection générale de la police". 

Ainsi s'est exprimé l'inspecteur général intérimaire de l'Inspection générale de la police, le Commissaire divisionnaire Roger Nsinga, à la fin de la formation sur la manière d’améliorer les capacités de communication de 20 référents de ce service, dont 4 sont venus des 4 antennes pilotes de Bukavu, de Goma, de Lubumbashi et de Mbuji-Mayi.

L'Inspecteur général intérimaire de la police a retenu que l'accompagnement du software, le physique, les équipements et les infrastructures sont mis à leur disposition mais ce qui l'intéresse le plus, "c'est cette richesse qui ne nous quitte qu'à la fin de notre vie, la connaissance parce que les ordinateurs, les maisons... peuvent s'écrouler ou brûler. Mais votre connaissance ne vous quitte que lorsque vous allez dans votre tombe. C'est la chose la plus importante, je crois, que nous recevons de nos partenaires et en l'occurrence le gouvernement les États-Unis à travers ces différents projets".

Il a exprimé aux partenaires de la police sa profonde gratitude pour la qualité des enseignements dispensés. "Nous en avons eu vent même si nous n'étions pas sur place. Nous vous remercions pour avoir disposé de votre temps pour doter nos officiers, nos agents, les directeurs et autres de cet outil important pour la poursuite de notre mission au sein de la police nationale congolaise. La formation qui vient d'avoir lieu tombe à point nommé parce que nous sommes engagés dans une vaste campagne de sensibilisation autour des missions de l'Inspection générale de la police".

Il a relevé que l'Inspection générale de la police est la première fille de la réforme de la police nationale congolaise. Malgré les années qui passent, il y a encore beaucoup de confusion entre le Commissariat général et l'Inspection générale de la police. "Nous continuons à recevoir des courriers qui sont en principe destinés au Commissariat général. Donc, le besoin de sensibilisation est réel. Nous avons mis sur pied cette campagne qui va se poursuivre à Kinshasa mais surtout dans les antennes provinciales pour que les policiers comprennent finalement le rôle spécifique de l'Inspection générale et qu'ils fassent la différence entre ces deux structures qui composent disons le sommet".

C'est devenu une tradition que les autorités attendent des participants de mettre en pratique ce qu'ils ont appris. "Peut-être qu'aujourd'hui nous ne nous rendons pas exactement compte de l'importance de ce que nous recevons comme formation. Nous venons de participer à des recyclages, des formations sur formations qui durent une semaine, deux semaines... Peut-être qu'avec l'usure du temps, nous ne voyons pas l'importance de toutes ces matières. 

"Je vous dis que l'Inspection générale de la police est parmi les structures de la police qui comptent un personnel bien formé grâce à ces différentes formations qui s'accumulent. Donc, nous ne venons pas pour nous amuser ou peut-être faire de la routine. Nous venons ici pour acquérir des connaissances qui vont nous permettre d'améliorer notre savoir-faire et notre mode de fonctionnement. Ces formations nous permettront d'apporter des innovations dans notre mission".

Le commissaire divisionnaire Roger Nsinga a exhorté les participants de mettre en pratique et d'être également de courroie de transmission à leurs collègues qui n'ont pas bénéficié de la même formation. Pour lui, les récipiendaires devraient devenir des formateurs des autres. Ils doivent impérativement intégrer cet aspect.

Depuis 2015, les États-Unis ont contribué à la formation de plus de 2.000 policiers en police de proximité

Avec l'appui de l'Ambassade des États-Unis, l'ONG Coginta a organisé durant trois jours une formation au profit du personnel de l'Inspection générale de police de Kinshasa et de quatre autres provinces. Le chef de projets de Coginta, Fabien Barthez, l'a fait savoir le 28 août 2024 lors de la clôture de cette formation de trois jours à Kinshasa.
Il a tenu à rappeler que l'ambassade américaine en RDC soutient toutes ces activités qui sont réalisées depuis la fin de l'année 2023. Cette formation a été préparée depuis plusieurs semaines voire plusieurs mois.
Le chef de projets a félicité les formateurs dont Alex Kathy Katay parce que ça a été un travail qui a porté non seulement sur la préparation de cette formation qui s'est achevée mais aussi sur la préparation de dépliants, des flyers ou encore de dépliants d'informations et de sensibilisation des populations quant aux missions et à la présence de l'Inspection générale de la police sur le territoire et de ses antennes.
Il a parlé de deux publics dont le premier est les populations. Le deuxième public, c'est des partenaires institutionnels et les partenaires de la société civile. Coginta a travaillé en concertation avec le service de communication de l'Inspection générale de la police et puis le conseil des experts concernant la participation des experts formateurs.
"Je souligne que nous avons été pris par le temps. Nous avons beaucoup d'activités qui débutent. Donc, c'est quelque chose qui l'a fallu préparer en l'espace de quelques semaines. Ça a été compliqué le module préparé et remis aux récipiendaires par les formateurs. Ces derniers ont été très réactifs et à fortiori très compétents et très appréciés. Je pense avoir les retours que nous avons de la part des personnels qui ont bénéficié de l'information pour la formation".
Il y a eu deux objectifs principaux de cette formation. Le premier est d'améliorer les compétences en matière de communication.
Il s'agissait de préparer les bénéficiaires de cette formation en tant que référents en communication des services de l'Inspection générale de la police nationale. Ces référents, dans les mois qui viennent, auront entre autre mission de faire connaître l'Inspection générale de la police, ses représentations provinciales et au niveau central d'en expliquer les missions, la vocation, le respect de la légalité dans tout le travail de police, du respect des libertés publiques et le respect des droits humains.
La deuxième chose est de mettre en place des actions de communication qui vont débuter à partir de la semaine prochaine dans les différentes provinces et au niveau central.
Ces actions de communication durant le mois de septembre 2024 vont avoir lieu dans les quatre provinces pilotes de ce projet (Nord-Kivu, Sud-Kivu, Kasaï Oriental et le Haut-Katanga).
Des missions vont se superposer avec plusieurs activités du projet, avec plusieurs thématiques...
"Nous allons dans les semaines qui viennent réaliser des missions de formation aux techniques de l'Inspection générale dans ces quatre antennes provinciales. A l'issue des formations techniques, il y aura des ateliers de communication avec les partenaires institutionnels et les partenaires de la société civile dans ces quatre villes que sont Goma, Bukavu, Lubumbashi et Mbuji-Mayi".
A l'administration centrale, le projet s'emploie à l'installation d'une salle informatique avec des serveurs et des équipements informatiques qui seront livrés dans les jours prochains et d'autres travaux au niveau central concernent la direction des investigations.
"Je crois qu'il est très intéressant de la doter des bureaux d'audition et de réception des plaintes puisqu'il est essentiel que ces opérations de police se fassent dans les meilleures conditions.

Aspect infrastructure

Ces infrastructures sont simultanément équipées de systèmes d'énergie solaire dans les quatre antennes et au niveau central. Il faut envisager la sécurisation des locaux compte tenu de la nature des matériels qu'ils abritent".
Le projet a réalisé d'autres activités récentes qui viennent de s'achever avec les livraisons des motos dans les quatre antennes provinciales et des livraisons qui auront lieu à partir de la semaine prochaine dans les antennes provinciales d'équipements informatiques, de moyens opérationnels, des moyens de surveillance...
Les formations techniques se poursuivront dans les 12 autres antennes existantes de l'Inspection générale de la police entre la période qui va du 1er septembre 2024 à la mi-janvier 2025.

Le chef de projets et toute son équipe sont convaincus que cette formation permettra d'augmenter l'activité de l'Inspection générale et de parler par la même la qualité du travail de la police nationale congolaise.

Vœux des États-Unis

Le gouvernement des États-Unis et son ambassade en République Démocratique du Congo se sont réjouis de la formation en technique d'information et de communication en faveur des cadres de l'Inspection générale de la police nationale congolaise, a dit sa conseillère économique, Molini Pute.
Elle espère que cette formation a permis à ces cadres d'acquérir des connaissances nouvelles qui vont leur permettre d'améliorer le niveau de communication entre le service ainsi que la sensibilisation des agents et des populations locales en vue de garantir le respect des droits humains, des libertés individuelles et collectives.
Ce projet mis en œuvre par l'association Coginta en faveur de l'inspection générale de la police est une assistance supplémentaire à l'action de la sécurité publique que le gouvernement des États-Unis offre à la RDC à travers le Bureau international de lutte contre les stupéfiants et de l'application de la loi. Depuis 2015, plus de 2.000 policiers ont été formés en police de proximité dans les provinces du Nord-Kivu, du Sud-Kivu, du Kasaï Oriental et du Haut-Katanga et plus de 700 policiers des mines et hydrocarbures ont été formés pour lutter contre la criminalité urbaine et le trafic illégal des ressources minières du pays.
En outre, plus de 60 commissariats et sous commissariats ont été construits dans les 4 provinces. Il est donc capital que l'inspecteur général de la police surveille des cadres formés pour qu'ils s'acquittent de leur mission dans le respect de la loi, des libertés individuelles et collectives.
"Nous félicitons au passage l'association Coginta qui met en œuvre ce projet. Nous espérons que les connaissances et les outils acquis lors de cette formation serviront à améliorer la sécurité des citoyens".

Des jeunes entrepreneurs congolais font face au poids de la fiscalité

Une jeune entrepreneur a présenté le 28 août 2024 à la Première ministre trois défis majeurs auxquels les jeunes entrepreneurs sont confrontés notamment l’accès difficile aux marchés publics, la pression fiscale excessive et le manque de financement de qualité. Christopher Junior Mukoka y a pris part en tant que vice-président de la Commission nationale jeunes entrepreneurs de la Fédération des entreprises du Congo. C’était au cours d’une table ronde inclusive organisée par le ministère de la Jeunesse pour permettre aux jeunes de différents horizons d’échanger avec le gouvernement sur la paix et le développement.

En présence de la Première ministre Judith Suminwa Tuluka, des parlementaires, de la ministre de la Jeunesse, des membre du gouvernement, de la directrice adjointe du cabinet du chef de l'État, Christopher Junior Mukoka, un opérateur économique, a dénoncé le poids de la fiscalité dont les opérateurs économiques congolais sont victimes.

Christopher Junior Mukoka exerce depuis 2016 des activités diversifiées dans le conseil, la restauration et l'agriculture. Il est également vice-président de la Commission nationale sur l'entrepreneuriat de l'Afrique. « Je suis employeur aujourd'hui. Je dirige une équipe d'une vingtaine de collaborateurs parmi lesquels des pères et des mères de famille que je paye tous les mois. Mon entreprise est légalisée et je suis en paix avec l'administration fiscale même si chaque année je fais face à des redressements fiscaux douloureux, vraiment douloureux. Malgré les défis de notre climat des affaires. Je reste un patriote et optimiste convaincu sur l'avenir radieux de la République Démocratique du Congo ».

A ce titre, il a écrit deux ouvrages sur les affaires en République Démocratique du Congo dont le dernier est « Investir en RDC ». « En tant que jeunes entrepreneurs, nous faisons face à plusieurs problèmes. Permettez-moi de vous en présenter deux rapidement. Le premier défi est la difficulté d’accéder aux marché publics, qu'il s'agisse des entreprises publiques, des administrations, des entités territoriales décentralisées. C'est difficile. Je ne parle pas forcément de grands marchés de plusieurs millions de dollars américains, souvent publiés mais dont les exigences excluent naturellement les jeunes petites et moyennes entreprises (PME) ».

Christopher Junior Mukoka a fait surtout allusion aux petits marchés de 10.000, 50.000, 100.000 dollars américains... qui pour les jeunes entrepreneurs représentent d'énormes opportunités. « Nous avons du mal à accéder à la formation sur ces opportunités. Il me semble qu’il n'y a pas toujours la transparence nécessaire dans l'attribution de ces marchés. Notre proposition se résume de la manière suivante, d’accélérer la numérisation des entités publiques. Concrètement, cela signifie que chaque entité dispose d'un site internet fonctionnel. Que ces sites publient systématiquement les appels d'offres. Même si c'est pour commander du café, qu'on écrive ces offres sur le site. Que les processus de passation des marchés se fassent dans la transparence afin de nous permettre de mieux comprendre les exigences des opportunités et de nous adapter. Le second problème est la pression fiscale ».

Il a plutôt mentionné des redressements douloureux. « Je ne dis pas que l'administration fiscale a tort. Je dis juste que ces pressions fiscales sont décourageantes et effraient ceux qui hésitent encore à formaliser leurs activités. Notre proposition est d’accélérer l'opérationnalisation des mesures d'application du start-up act afin que les entreprises éligibles puissent bénéficier des exonérations prévues par la loi ».

Il a voulu rapidement introduire le problème d'accès aux financements. La réalité est que là où les grandes entreprises empruntent à 8 ou 10 %, les PME comme les siennes ont des coûts d'emprunt qui atteignent parfois les 80 %. Dès qu’elles dépassent 25.000 dollars américains à peu près de chiffres d'affaires par an, leurs responsables ressentent directement des effets de ce déséquilibre. « Moi je les appelle la vallée de la mort ». 

Lorsque les jeunes entrepreneurs atteignent entre 100.000 et 400.000 dollars américains de chiffre d'affaires, c'est plus dur que lorsqu'ils font 10.000 ou 15.000 dollars américains. « Nous avons des propositions très concrètes par rapport à ces pressions fiscales. Madame la Première ministre, avec votre soutien nous pouvons arrêter de seulement survivre pour commencer à prospérer et créer des millions d'emplois tout de suite. Avant d'être l'avenir du pays, la jeunesse est d'abord le présent ».

Christopher Junior Mukoka dirige sa société qui s’appelle Betu Group, depuis 2016. Il accompagne chaque année des centaines d'investisseurs et entrepreneurs dans leurs projets en République Démocratique du Congo. Pour les investisseurs, ils prospectent des opportunités d'investissement dans des PME à fort potentiel. Sa structure dispose d’une base de plus 500 PME situées dans les grandes villes de la République Démocratique du Congo.