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mercredi 29 juillet 2020

Plus d’un million de personnes vont être vaccinées contre le choléra dans les 5 zones de santé du Sud-Kivu


Plus d’un million de personnes d’une année et plus vont être vaccinées contre le choléra dans le cadre d’une campagne de 5 jours, soit du 29 juillet au 2 août 2020 organisées par le Ministère de la Santé Publique avec le soutien de Gavi-Alliance du vaccin, l’OMS (à travers le Groupe spécial mondial de lutte contre le choléra, GTFCC), et l’UNICEF. 

Dans la cité d'Uvira au Sud-Kivu
Au total, 59 aires de santé ont été retenues dans les 5 zones de santé concernées de la province du Sud-Kivu, à savoir : Fizi, Idjwi, Minova, Nundu et Uvira. La plupart de ces zones de santé sont entourées à la fois par les lacs Kivu et Tanganyika, une région considérée comme endémique au choléra. Les 5 zones avaient été fortement touchées par des inondations en avril dernier, à la suite de pluies diluviennes ayant fait des dizaines de morts et occasionné d’importants dégâts matériels.

Gavi a mobilisé plus d’un million de doses de vaccin oral (Euvichol+) dans le cadre de cette campagne et, afin de mobiliser le plus largement possible, les Députés et les membres de la société civile du Sud-Kivu ont été également mis à contribution pour la réussite de cette activité de vaccination. 
‘’Cette campagne de vaccination orale contre le choléra dans le Sud-Kivu rappelle que la RDC n’est pas seulement confrontée à Ebola dans la province de l’Equateur et à la COVID-19 dans 15 de ses 26 provinces, mais aussi au choléra et à la rougeole, des épidémies qui tuent en silence et pour lesquelles nous devons nous mobiliser davantage,’’ souligne le Dr Amédée Prosper Djiguimdé, Chargé du Bureau de l’OMS pour la République Démocratique du Congo, précisant que, dans ce contexte marqué par la pandémie du coronavirus, les gestes barrières (particulièrement la distanciation physique et le lavage des mains) seront strictement observés durant la campagne.

Début de vaccination contre le choléra à Uvira, Sud-Kivu
Le Programme national de l’élimination du choléra et des autres maladies diarrhéiques (PNECHOL-MD) et le Programme Élargi de Vaccination (PEV) ont indiqué que la campagne allait utiliser la stratégie du ‘‘porte-à-porte’’ pour éviter un potentiel afflux des populations des aires de santé voisines non concernées. 
‘‘C’est une approche essentielle qui permet d’atteindre l’objectif de fournir le vaccin oral sûr et efficace à ceux qui sont les plus à risque et qui étaient les plus exposés aux récentes inondations du mois d’avril dernier,’’ précise le Ministre Provincial de la Santé du Sud-Kivu, Cosmos Bishisha. ‘‘La communication est indispensable à la bonne compréhension de l’intérêt de la vaccination, c’est pourquoi il est essentiel que la population puisse promouvoir et s’approprier les mesures d’hygiène individuelle et collective pour enrayer la menace du choléra.’’

Depuis le début de l’année 2020, la RDC a rapporté jusqu’au début juillet un cumul de 12.271 cas suspects de choléra, dont 177 décès, (létalité : 1,4 %), dans 112 zones de santé appartenant à 18 provinces du pays. Au cours de la semaine épidémiologique 27 (période allant du 29 juin au 5 juillet 2020), au moins 247 cas suspects incluant 6 décès (létalité de 2,4 %) ont été enregistrés dans le pays. Trois provinces (Haut-Katanga, Nord-Kivu et Sud-Kivu) ont notifié 89,5 % des cas suspects (221/247).

Le choléra est une maladie due à certaines souches de la bactérie Vibrio cholerae. Elle provoque des diarrhées sévères pouvant conduire à des déshydratations mortelles en l’absence d’une prise en charge efficace.

lundi 27 juillet 2020

La VSV invite FCC à respecter l’institution président de la République avant de croire a sa démarche de soutien aux institutions de la République


La Voix des Sans Voix pour les Droits de l’Homme (VSV) suit avec une attention toute particulière la situation politique du pays avec la dernière manifestation publique organisée, jeudi 23 juillet 2020, par le Front Commun pour le Congo (FCC) émaillée de nombreuses sorties médiatiques des cadres de cette plate-forme.

La VSV salue le déroulement pacifique de cette manifestation publique organisée par le FCC ainsi que l’encadrement impeccable de la Police Nationale Congolaise (PNC). Elle salue également salue les autorités congolaises en général et le Chef de l’Etat, monsieur Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo en particulier qui n’ont pas recouru, comme à l’époque de l’ancien régime de son prédécesseur, à l’instrumentalisation de la Police Nationale Congolaise (PNC) et des services de sécurité pour réprimer une manifestation pacifique manifestement organisée pour critiquer la gouvernance d’un Chef de l’Etat en exercice de surcroît leur allié. 

D’aucuns se sont demandés au cours de cette manifestation à qui se sont adressés des propos tels que « le Premier Ministre n’est pas un enfant de course de qui que ce soit ; peu avant la manifestation publique un cadre du FCC avait déclaré « sept armées étrangères sur le territoire national du jamais vu » De tels propos sont en contradiction avec les objectifs de ladite marche notamment soutenir la Constitution, les institutions de la République, promouvoir et défendre l’unité et la cohésion nationale…

La VSV qui tient à tout prix à la paix qui est un des droits de l’homme, rappelle aux membres du FCC qu’on ne peut pas prétendre soutenir les institutions de la république sans apporter un soutien manifeste à la première des institutions qui est l’institution Président de la république, garant du bon fonctionnement des autres institutions. Le respect de l’institution Président de la république est une autre manière de soutenir les autres institutions de la république et de consolider la paix et l’unité nationale.

En définitive, la VSV rappelle à l’opinion publique que les récentes nominations par le Chef de l’Etat au sein des FARDC et au sein de la magistrature n’ont en rien violé la Constitution de la RD Congo.

L’Ong la VSV condamne les massacres des populations civiles à Kipupu dans le Sud-Kivu


La Voix des Sans Voix pour les Droits de l’Homme (VSV) condamne fermement les massacres des populations survenus à Kipupu, territoire de Mwenga, province du Sud-Kivu, à l’est de la RD Congo dans la nuit du 16 au 17 juillet 2020 au cours desquelles plusieurs personnes ont été tuées et des bétails emportés lors de l’attaque perpétrée par des miliciens de la coalition Ngumino-Twagiraheno).

Ces massacres qui révoltent toute conscience humaine rappellent ceux régulièrement perpétrés dans la province de l’Ituri au grand dam de la population meurtrie et abandonnée à son triste sort. La VSV dénonce la banalisation de la vie humaine et ce, en violation du droit à la vie et du droit à la sécurité et au respect de l’intégrité physique reconnus à toute personne humaine conformément aux instruments juridiques nationaux, régionaux et internationaux des droits de l’homme.

Pour la VSV, il est temps que le Chef de l’Etat congolais passe aux actes plus concrets pour sécuriser le peuple congolais tel qu’il l’a promis lors de sa campagne électorale avant les élections présidentielle et législatives de 2018. La VSV espère que les nouvelles nominations par le Chef de l’Etat au sein des Forces Armées de la République Démocratique du Congo vont contribuer à la lutte effective contre l’insécurité à l’Est de la RD Congo et au rétablissement de l’autorité de l’Etat sur l’ensemble du territoire national.

La VSV saisit cette occasion pour demander au Chef de l’Etat d’ouvrir l’œil et le bon face aux agendas cachés des forces internes et externes visant à déstabiliser la République Démocratique du Congo et à prouver à la face du monde que l’actuel Président est incapable de diriger la RD Congo, grand pays au cœur de l’Afrique.

Elle demande également à la MONUSCO d’assumer et de remplir pleinement sa mission visant à sécuriser aux côtés des FARDC les populations civiles en RD Congo en mettant en place un mécanisme d’intervention rapide en amont en lieu et place des interventions tardives après les massacres des personnes.

La VSV exige du gouvernement rdcongolais :
- L’ouverture sans délai d’une enquête réellement indépendante sur les massacres de Kipupu afin d’en établir toutes les responsabilités pour que les auteurs directs et indirects soient sévèrement sanctionnés et répondent de leurs crimes ;
- L’amélioration des conditions socio-professionnelles des militaires des FARDC et la dotation conséquente en moyens et équipements afin de leur permettre de bien assurer leur mission de défendre les personnes et l’intégrité du territoire national.
- Le renforcement de la présence des forces de sécurité dans la région en vue de prévenir de pareils massacres et d’autres violations des droits de l’homme ;
- L’assistance d’urgence multiforme à toutes les victimes des massacres de Kipupu, province du Sud-Kivu.

jeudi 23 juillet 2020

La VSV salue la levée de l’état d’urgence sanitaire sur toute l’étendue du territoire national mais exige l’observance stricte et sans complaisance des gestes barrières de lutte contre la COVID-19


La Voix des Sans Voix pour les Droits de l’Homme (VSV) salue la fin de l’Etat d’urgence sanitaire sur l’ensemble de la République Démocratique du Congo (RD Congo) annoncée, mardi 21 juillet 2020, par le Chef de l’Etat monsieur Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo.
En effet, la levée progressive de certaines mesures liées à l’état d’urgence sanitaire fait état de la reprise des activités commerciales et connexes dès ce 22 juillet 2020, suivie de la réouverture des cours dans les établissements scolaires et universitaires en commençant par les classes terminales dès le 03 août 2020, et enfin la réouverture des églises, lieux des cultes, stades et des frontières ainsi que la levée d’interdiction des mouvements de déplacement interprovinciaux des populations le 15 août 2020.
Bien que la pandémie ne soit pas éradiquée ou vaincue totalement, la VSV saisit cette occasion pour saluer la reprise des activités commerciales sur toute l’étendue de la RD Congo tant attendue par de nombreuses familles RDCongolaises dont certaines ont éprouvé d’énormes difficultés financières pendant la période de confinement et d’autres ont été même chassées de leurs maisons par manque des moyens financiers pour payer le loyer mensuel.
Cependant, la VSV craint une catastrophe sanitaire en cas de non observance stricte par la population des gestes barrières contre la COVID-19. La VSV est choquée par le fait que deux jours seulement après la levée de l’Etat d’urgence sanitaire, certaines personnes ont jeté à tort leurs masques, et dans le transport en commun les gens se bousculent sans masque, sans respect de distanciation physique sous prétexte de la levée de l’Etat d’urgence sanitaire. De même, certains bars sont pleins à craquer sans que les occupants/clients ne portent des masques ni ne respectent la distanciation physique.
Aussi, la VSV demande-t-elle aux autorités congolaises de veiller à ce que les gestes barrières soient scrupuleusement respectés par la population dans les milieux publics, le transport en commun, les bars, etc... afin de lutter effectivement contre la contamination en masse des congolaises et congolais par la COVID-19.
Toutefois, la VSV attire l’attention des autorités congolaises pour instruire les éléments de la police pour qu’aucun prétexte, quel qu’il soit et moins encore le respect de l’observance des gestes barrières ne puissent justifier la commission des violations des droits humains et le non-respect des libertés fondamentales reconnues à toute personne ou aux individus. Les policiers doivent plus agir comme des sensibilisateurs et doivent impérativement éviter de se livrer aux extorsions des biens et au rançonnement des personnes dont la plupart sont paupérisées à outrance.
Sur un autre volet, la VSV pense qu’ il est important que les autorités congolaises s’impliquent effectivement avec des mesures concrètes d’accompagnement financier devant impérativement passer entre autres par la réduction du train de vie des animateurs des institutions de la République, l’allocation des fonds aux entreprises en difficulté, aux ménages démunis,… afin de contribuer à la relance de l’économie nationale affectée par la crise économique et alléger les difficultés dues au contexte lié à la pandémie à COVID-19.
Tout compte fait, la VSV invite instamment les autorités congolaises à :
- Veiller au strict respect par la population des gestes barrières à travers des contrôles réguliers pour réduire au maximum le risque de propagation de la COVID-19 au sein de la population ;
- Renforcer les campagnes de sensibilisation sur les gestes barrières de lutte contre la propagation de la COVID-19 à Kinshasa et dans les 26 provinces de la RD Congo afin de pousser la population à s’approprier elle-même la lutte contre la propagation de la pandémie.



lundi 20 juillet 2020

La Banque Centrale du Congo attire l'attention du public sur le danger de la monnaie virtuelle

La Banque Centrale du Congo informe le public que des structures non agréées par l’Autorité de régulation et de contrôle du secteur financier procèdent à des opérations de collecte de l’épargne public du public à travers des dénominations diverses : crypto-monnaie, bitcoïns, monnaie virtuelle… assorties des taux d’intérêts créditeurs excessifs, des promesses de bonification et des avantages en nature suivant l’importance des mises. 

A cet effet, la Banque centrale du Congo tient à rappeler ses différents avis au public et communiqués de presse, diffusés notamment en dates des 9 novembre 2018, 13 septembre et 5 octobre 2019 ainsi que du 16 mars 2020, qui avaient mis le public en garde contre les activités réalisées par ces structures qui ne sont ni réglementées, ni autorisées à opérer en République Démocratique du Congo et agissant, par conséquent, en violation des dispositions de la loi n°003/2002 du 2 février 2002 relative à l’activité et au contrôle des Etablissements de crédit, dite « Loi bancaire ».

Selon le site https://admiralmarkets.com, les monnaies virtuelles, les monnaies numériques ou les crypto-monnaies, comme vous aimez les appeler, sont un phénomène mondial et au moins le terme générique a atteint toutes les oreilles. Mais qu'est-ce que sont réellement les monnaies virtuelles, selon quels principes fonctionnent-elles et comment nous pouvons en bénéficier? Les réponses à ces questions sont inconnues pour la plupart d'entre nous.
Mais les grandes entreprises et les banques ont pris conscience de l'importance des monnaies virtuelles et des avantages qu'elles peuvent apporter. Elles ont commencé à étudier le sujet de près et à rechercher des moyens de bénéficier de la technologie blockchain pour identifier des avantages concurrentiels ou simplement pour rester compétitives.
Les monnaies numériques sont apparues en garantie d'une autre invention. Satoshi Nakamoto, le prétendu inventeur du Bitcoin, qui est la crypto-monnaie la plus populaire à ce jour, n'a jamais eu l'intention d'inventer une monnaie. En 2008, il a annoncé qu'il avait développé "un système monétaire électronique pair à pair" (A Peer-to-Peer Electronic Cash System).
Il y a eu de nombreuses tentatives pour créer des monnaies ou de l'argent numérique au fil des ans, mais elles ont échoué. L'invention la plus importante de Satoshi a été qu'il a conçu un moyen de développer un système monétaire numérique décentralisé.
Le grand mérite de Satoshi est qu'il a essayé et réussi à créer un système monétaire numérique sans avoir une entité centrale pour le gérer, mais il a mis en place une variété de réseaux directs de partage de fichiers.
Une crypto-monnaie est essentiellement une entrée dans une base de données qui ne peut être modifiée que sous certaines conditions. Cela semble banal et incroyablement simple, mais en réalité, c'est l'essence de la monnaie numérique.
La Monnaie Numérique Bitcoin - BTC
C'est la première crypto-monnaie lancée et la plus populaire. Jouant le rôle d'étalon-or pour l'industrie des crypto-monnaies, le Bitcoin est largement utilisé comme moyen de paiement. Il a été lancé en 2009, a connu une évolution flagrante, sa valeur de marché a explosé en 2017 et a atteint un niveau record de 19.397 dollars. Il y a eu une correction sévère qui a ramené le prix à 3.100 dollars.
C'est le meilleur exemple que le prix des monnaies virtuelles peut fluctuer considérablement. Vous pouvez gagner beaucoup d'argent du jour au lendemain, mais vous pouvez également perdre beaucoup d'argent du jour au lendemain. Le volume de pièces qui sera produit et que Bitcoin a fixé est de 21 millions et il est loin d'être réalisé. Étant la crypto-monnaie fanion de l'industrie, des efforts constants sont déployés pour assurer son succès.
En ce qui concerne le trading des monnaies virtuelles, Bitcoin est probablement la première option, bien qu'il ait un prix élevé d'environ 6.000 dollars au moment de la rédaction de cet article. Mais c'est la plus stable et la plus liquide des crypto-monnaies, et la plus «sûre» si l'on peut dire, parmi les monnaies numériques, souligne le site https://admiralmarkets.com.
Les traders et les investisseurs intéressés par les monnaies numériques vont prendre en considération le Bitcoin, car il peut répondre aux besoins de tout le monde. C'est assez pertinent, Bitcoin ne disparaîtra pas de sitôt.

Dans ce contexte, la Banque Centrale du Congo attire, une fois de plus, l’attention particulière du public, d’une part sur les activités de ces structures qui proposent, sans y être autorisées, par la voie des sites Internet ou des réseaux sociaux, des investissements  sur des produits dérivés, sur des crypto-actifs via les fonds récoltés dans un système pyramidal et d’autre part, sur les risques importants associés à ces opérations sur les actifs spéculatifs.

Il s’agit en particulier de l’absence de protection réglementaire pour couvrir les pertes en cas de défaut ou de cessation d’activité dans la plateforme qui gère le stockage des bitcoïns, des risques d’utilisation à des fins criminelles et des blanchiments des capitaux préconisant, du reste, l’anonymat dans la réalisation des transactions, des risques financiers liés à l’extrême volatilité des bitcoïns et de l’absence de recours possible en cas de cyber-attaque ou de vol des bitcoïns stockés sur les téléphones, ordinateurs…

Au regard de sa mission légale de protection de l’épargne du public et des risques engendrés par ces pratiques, la Banque centrale du Congo réitère sa demande d’une vigilance accrue de la part des épargnants face aux propositions d’investissement sur ces plateformes aux fins de se prémunir contre tout risque de perte de leurs avoirs, à l’instar de ce qui a été vécu lors des phénomènes de triste mémoire, en l’occurrence Bindo Promotion, Nguma, Panier de la ménagère, Dutch Internationa. En outre, l’Autorité de régulation et de contrôle du système financier national décline, à nouveau, toute responsabilité pour tout désagrément que subiraient les personnes qui s’adonneraient à ces transactions à travers de ces structures illégales.

mercredi 15 juillet 2020

Deux femmes africaines se lancent dans la valorisation de la culture africaine dans toute sa diversité


AAC33 a lancé mercredi 15 juillet 2020 à Paris en France une initiative en faveur de la promotion de la culture africaine et de son développement en tant que secteur économique, à la fois vivier d’emploi et de croissance, et porteur de sens pour tous les pays du continent, francophones, anglophones, arabophones et lusophones. Au-delà̀ des 54 états, le projet intègre la diaspora, décrite comme le 55ème acteur du continent, d’où le nom AAC55. 


AAC55 est un projet indépendant et citoyen avec pour méthode de proposer tout d’abord une année d’échanges et de réflexion autour des enjeux et des défis du secteur culturel en Afrique. Ces travaux alimenteront la première édition du Sommet africain de la culture AAC55, prévue en décembre 2021 au Musée des Civilisations noires de Dakar au Sénégal, en partenariat avec l’UNESCO. 

À l’occasion du lancement de l’initiative, Fatimata Wane et Seynabou Dia, fondatrices du projet, recevront des artistes et acteurs culturels pour échanger sur leur vision de la culture africaine et partager leurs points de vue sur la diffusion des œuvres, l’accès du public à la culture, le statut des artistes sur le continent, la vie économique du secteur… 

« La Rdc pour moi est le pays par excellence de la création artistique dans tous les domaines notamment la musique, art visuel, cinéma… Les Congolais s’illustrent avec brio et créativité et je n’ai pour l’art congolais en général qu’une grande admiration et un profond respect. C’est d’ailleurs pour ça que j’invite à adhérer à ce projet tous les artistes congolais et les acteurs culturels dans ce sens-là », a déclaré Fatimata Wane.

Ce projet est lié à un sommet africain de la culture qui aura lieu en décembre 2021. Ce somment n’est que l’aboutissement et comprenez que « nous ne pouvons pas inviter tout le monde. Ceci dit que le travail commence dès maintenant. Notre plateforme est gratuite et dédiée à la promotion de la culture africaine quel que soit le domaine. Vous pouvez également relayer notre action. C’est en étant ensemble que nous serons très forts. Cette plateforme est à nous et c’est à nous de l’alimenter. Les internautes peuvent répondre au questionnaire qui est en ligne pour recenser leur besoin de toute la nature », a-t-elle fait remarquer.

Que gagneraient les Congolais ?

C’est un projet collectif dans l’intérêt supérieur de la culture. Il est ni personnel ni partisan. Si nous sommes ensemble, Africains de l’Ouest, du Centre, du Nord et du Sud, Franco-anglo-arabophone, nous serons indescriptibles, s’est défendue Fatimata Wane. Et d’ajouter que « c’est ma ferme conviction. Les artistes congolais comme les autres gagneraient à être dans une plateforme qui leur est dédiée où ils n’auront pas à quémander une place, une exposition, une légitimité mais une vraie place pérenne pour assurer leur promotion et in fine attendre le public. Je pense que c’est ce que tout le monde espère ».

Mais Fatimata Wane s’adresse à ce grand public pour la simple raison que ces artistes qui sont dans une société et ne viennent pas de nulle part. Ils sont souvent portés et soutenus avec ces moyens même modestes mais surtout avec le soutien de présence et d’adhésion. Grâce à l’Internet, ce grand public peut intervenir. « Que toutes les personnes de bonne volonté aillent sur nos plateformes Facebook, Instagram, Tweeter au nom de AAC55, Action Africa culture, qu’elles nous soutiennent et partagent nos contenus. Nous ne serons pas forts si le public n’est pas derrière nous. Cela ne coûte pas d’argent. Tous ceux qui ont un compte sur les réseaux sociaux peuvent le faire. Et cela sera un bénéfice pour tout le monde ».

Fatimata Wane et Seynabou Dia, fondatrices du projet ont présenté également les trois étapes du processus devant mener au Sommet africain de la Culture de 2021 : D’abord, la diffusion d’un questionnaire sur la culture africaine, destiné tant aux artistes et acteurs culturels qu’au grand public et amateurs d’art africain ; ce questionnaire est d’ores et déjà disponible en ligne : https://aac55.org/pages/etude-sur-la-culture-en-afrique-5.html
Ensuite, la mise en place de six comités scientifiques (art visuel, musique, cinéma, livre, spectacle vivant et médias) qui analyseront les réponses au questionnaire et qui en proposeront une synthèse.

Et enfin, le Sommet AAC55 de Dakar (Sénégal) en décembre 2021 qui verra l’élaboration d’une charte pour la promotion de la culture en Afrique et au profit des acteurs culturels, à destination des secteurs public et privé. Ce document s’appuiera sur les recherches déjà existantes et sera rédigé en collaboration avec des experts juridiques. AAC55 a pour ambition d’ouvrir une conversation permanente sur la culture en Afrique et ses enjeux, car celle-ci est notre bien commun. Le lancement de AAC55 sera diffusé en live via la plateforme Streamyard et retransmis en direct sur ses pages Facebook et LinkedIn.

Critères de sélections pour tous les pays africains

La sélection sera plus simple, a déclaré Fatimata Wane. Il y a des acteurs qui ont un grand nom dans leur domaine mais c’est surtout une question d’engagement. Ce projet s’appelle Action culture. « Donc, nous avons réuni des gens qui sont dans l’action et ont fait des choses sur le continent et qui ont œuvré à la promotion et au rayonnement de la culture sur le continent et en dehors de l’Afrique. Ces feront l’objet des travaux mais décidés en comité exécutif en tenant compte de la représentativité géographique, de la parité et en terme de métiers et pas seulement les chanteurs, les peintres, les artistes plasticiens… mais énormément des métiers différents en insistant sur les acteurs culturels.

L’intérêt pour les acteurs culturels est de participer à ce projet et qu’à ce stade qu’ils comprennent que c’est un projet inclusif. Son succès dépendra de la participation de tout le monde. Les acteurs culturels sont souvent aux avants postes de la culture et de l’industrie culturelle, a indiqué Fatimana Wane. Néanmoins, ils sont peu inclus dans des projets de cette investiture-là parce que les artistes sont mis en avant.

« Or, nous n’imaginerons pas par exemple qu’un artiste sans son manager, une œuvre monumentale en exposition sans le directeur de musée, un acteur sans un producteur et sans réalisateur ou même sans un directeur de casting. Enfin, tous ces métiers que composent les techniciens… celui qui tient le guichet du cinéma, tout le monde est impliqué dans ce travail de valorisation et de promotion de la culture africaine ».

« Nous devons avoir tous conscience que notre culture, c’est notre force. Finalement, c’est en valorisant notre propre culture que nous allons y arriver. J’en suis convaincue, j’en suis sûre et certaine. Alors rejoignez-nous sur AAC55 pour entamer une discussion sur la culture africaine et pour vraiment assurer la promotion de cette belle culture africaine que nous adorons tous », a conclu Fatimata Wane.


vendredi 10 juillet 2020

La justice en danger en République démocratique du Congo


Des propositions de loi risquent de compromettre l’indépendance des tribunaux
Par Thomas Fessy
Dans une déclaration à la nation à la veille des 60 ans de l’indépendance de la République démocratique du Congo la semaine dernière, le président Félix-Antoine Tshisekedi a promis de s’opposer à toute réforme qui affaiblirait le système judiciaire du pays.
Ses propos venaient en réaction à trois propositions de loi sur le fonctionnement de l’ordre judiciaire et de la magistrature que certains députés fidèles à l’ancien président Joseph Kabila espèrent faire adopter au parlement en s’appuyant sur la très large majorité de leur famille politique. Ces propositions de loi visent à donner au ministre de la Justice un contrôle renforcé sur les procureurs, en lui octroyant notamment un droit de regard sur les poursuites pénales ainsi que le droit de sanctionner tout procureur poursuivant une instruction contre sa volonté.
Si elles étaient adoptées, ces lois menaceraient de compromettre gravement un système judiciaire déjà affaibli par des années d’ingérences politiques et de corruption. Depuis longtemps, Human Rights Watch plaide pour des réformes afin de renforcer l’État de droit en RD Congo.
Plusieurs organisations de la société civile n’ont pas tardé à faire entendre leur opposition à ces propositions de loi, de même que des partis politiques ou encore les Églises catholique et protestante. Ces critiques croissantes ont donné lieu à des manifestations, émaillées d’actes de vandalisme pour certaines. Les magistrats ont également défilé dans les rues de plusieurs villes du pays.
Le ministre de la Justice, Célestin Tunda, un fidèle de Kabila, aurait quant à lui contourné le Conseil des ministres et le président, et approuvé les propositions. Le 27 juin, il était brièvement interpellé, faisant monter d’un cran les tensions politiques à Kinshasa.
Le 2 juillet, les ambassades du Canada, du Royaume-Uni et des États-Unis ont émis une déclaration commune dans laquelle elles affirment que « réduire cette indépendance [des tribunaux] viendrait miner la protection des droits civils et politiques en RDC. »
Ces propositions de lois ont été déposées par les députés pro-Kabila alors qu’un important procès pour corruption, le premier de cette envergure en RD Congo, touchait à sa fin le mois dernier. Tandis que bon nombre de Congolais sont désireux de voir enfin justice rendue dans des affaires de corruption et de violation des droits humains, les lois en question constitueraient un grand pas en arrière, protégeant des responsables de haut rang de l’administration précédente qui jouissent de l’impunité depuis de nombreuses années.
« Je n’accepterai sous aucun prétexte des réformes dans ce secteur qui, par leur nature et contenu, viendraient porter atteinte à des principes fondamentaux régissant la justice », a affirmé le président Tshisekedi.
Le premier round de cette joute politique s’est soldé par un report des débats parlementaires sur ces propositions de loi au mois de septembre. Elles devraient être purement et simplement retirées. Au lieu de présenter des amendements aux lois en vigueur qui protégeraient encore un peu plus quelques intouchables, le parlement devrait s’efforcer de protéger les droits de tous les Congolais et œuvrer pour que les auteurs de graves violations soient enfin amenés à rendre des comptes.




lundi 6 juillet 2020

La VSV pour la dissolution de la plateforme « confessions religieuses »


La Voix des Sans Voix pour les Droits de l’Homme (VSV) suit avec attention les tollés de protestation qui entourent l’entérinement de la désignation controversée par l’Assemblée Nationale de M. Ronsard Malonda en qualité de Président de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI).

Les déchirements au sein de la société civile dont les nettes divisions et crise de confiance  entre les confessions religieuses avec d’une part les « six(6) » qui seraient « appuyées par le Front commun pour le Congo (FCC) de l’ancien Président de la République Joseph Kabila et d’autre part l’église catholique  et l’église du Christ au Congo (ECC) soutenues par l’ensemble de la population congolaise et par de nombreuses organisations de la société civile opposées à cette désignation contestée aussi par les députés de l’opposition politique et ceux de Cap pour le changement( CACH) du Président Félix-Antoine Tshisekedi remettent bien en cause et malheureusement la crédibilité de M. Ronsard Malonda à la tête d’une institution d’appui à la démocratie. Point n’est besoin de rappeler que les animateurs de la CENI doivent impérativement jouir de la confiance de la majorité des forces sociales et politiques et donc de toutes les parties prenantes au processus électoral.

Des manifestations publiques de protestation sont de plus en plus annoncées et certaines ont même   eu lieu à Kinshasa, capitale de la RD Congo et à Lubumbashi, province du Haut-Katanga samedi 4 juillet 2020. Si à Lubumbashi, la manifestation a été bien encadrée par la police, à Kinshasa par contre, la répression brutale suivie des interpellations des manifestants et de nombreux blessés a été au rendez-vous et un activiste pro-démocratie a été brutalisé et copieusement passé à tabac à l’aide des coups de crosse par certains policiers.

C’est ici l’occasion de rappeler la répression brutale, sanglante et meurtrière, le 9 juin 2020 par les éléments de la police dits UJANA de la manifestation des vendeurs et commerçants du marché central de Kinshasa au cours de laquelle une personne, en l’occurrence M. Mbumba Ndiki Nzadi Ferry, âgé de 26 ans a été tué par balle lui tirée à la nuque outre les deux autres personnes tuées par électrocution pendant qu’elles fuyaient le gaz lacrymogène.

La VSV dénonce le comportement de certaines confessions religieuses qui ont, en lieu et place de privilégier le dialogue avec les deux autres notamment l’église catholique et l’ECC qui ont à juste titre exprimé des craintes sur la candidature de M. Ronsard Malonda, non pas par ce qu’il est ressortissant d’une province autre que ceux qui contestent sa désignation mais plutôt  pour avoir fait partie, en sa qualité de Secrétaire national de la CENI , de l’équipe qui a organisé de manière chaotique et frauduleuse les élections de décembre 2018. Pourtant, sociologiquement, les deux confessions religieuses  dont les points de vue n’ont pas été pris en compte sont les plus représentatives sur toute l’étendue du territoire congolais et sont par ailleurs les plus engagées aux côtés des congolais pour l’avènement de l’Etat de droit démocratique.

La VSV salue la détermination de deux églises protestante et catholique qui souhaitent avoir à la tête de la CENI une personnalité crédible, impartiale et exempte de tout soupçon, accointance et instrumentalisation par les politiques en vue de l’organisation d’un processus électoral crédible.  

La VSV saisit cette occasion pour saluer également la prise de position, samedi 04 juillet 2020 des chefs spirituels des églises Kimbanguiste et musulmane qui ont dénoncé publiquement la désignation de M. Ronsard Malonda en accusant leurs délégués d’avoir agi sans l’aval des Responsables de ces églises. L’église Kimbanguiste dont le Chef spirituel n’a mandaté personne pour le choix du Président de la CENI a même sanctionné le Révérend Elebe accusé d’avoir agi à titre personnel en le remplaçant par une autre personne à la Commission d’intégrité et de médiation  Electorale (CIME).

La VSV se demande où va la RD Congo face à des acteurs sociaux et politiques qui refusent de voir la réalité en face et tiennent coûte que coûte à plonger, une fois de plus, le pays dans le chaos en plantant le décor de la manipulation des résultats des élections à venir et de la fraude électorale.

Au regard des contestations qui fusent de toutes les forces sociales et politiques et surtout au regard  du rejet de la désignation de M. Ronsard Malonda par les responsables des confessions religieuses prétendument avoir fait partie de la majorité de celles l’ayant désigné, l’Assemblée  nationale doit tirer la conséquence que son entérinement de la désignation est nul et qu’il ne sert à rien de persister dans une erreur grave qui risque de plonger la RD Congo dans le chaos avec des violations massives des droits de l’homme lors des manifestations de contestations programmées par des acteurs sociaux et politiques. A ce jour, aucun prétexte et aucune majorité ne peuvent être évoqués pour justifier l’entérinement du choix de M.Ronsard Malonda comme Président de la CENI à moins que cela relève d’un agenda caché.

La VSV saisit cette occasion pour dénoncer aussi le comportement de certains acteurs de la société civile tendant à fragiliser, par leurs déclarations, la lutte noble pour l’avènement de l’Etat de droit démocratique en RD Congo.

Le positionnement  et les aspirations légitimes  de certains acteurs de la société civile à occuper des postes au sein des institutions d’appui à la démocratie et bien d’autres ne doivent cependant pas reléguer au second plan la lutte pour le respect des valeurs démocratique et des droits de l’homme.

Les acteurs de la société civile doivent fournir des efforts pour ne pas tomber dans des considérations tribalo-ethniques comme les politiques congolais pour diviser les congolaises et congolais appelés pourtant à vivre ensemble. Les acteurs de la société civile doivent soutenir les chefs de confessions religieuses qui ont toujours été aux côtés des souffrances de la population et qui tiennent à ce que les choses changent positivement dans notre pays en mettant fin entre autres à la nomination des députés nationaux par la CENI instrumentalisée et en mettant fin à la prise en otage de tout un peuple par une famille politique. Seules des personnes élues dans la transparence par la population sont capables de rendre compte et de respecter les électrices et électeurs et promouvoir le bien-être de toutes et de tous.

Il est temps que tous les acteurs de la société civile comprennent que la lutte à mener doit être dirigée contre les stratégies de prise en otage d’un pays par le FCC qui regorge qu’on le veuille ou pas de grands stratèges et des têtes pensantes en son sein plus que le CACH qui somnole pendant que les autres voient déjà 2023.

A titre illustratif, le FCC fait semblant de renvoyer à la session de septembre 2020 l’examen de trois propositions de loi querellées sur la réforme du secteur judiciaire mais au même moment, il fait passer avec l’appui des certaines confessions religieuses M. Ronsard Malonda à la tête de la CENI gagnant ainsi une de deux cartes avant de revenir à la charge pour l’autre. La VSV demande au Président de la République de profiter du moment où il jouit encore du soutien de la population dans toutes les provinces pour agir avec détermination contre les agendas cachés de ses alliés du FCC. Il doit savoir que le FCC agira plus vite qu’on ne le pense contre le CACH le jour qu’il constatera que le soutien du peuple s’éloigne du Chef de l’Etat Félix-Antoine Tshisekedi.  

La VSV rappelle au Chef de l’Etat que des chants hostiles contre son pouvoir ont déjà été entonnés dans certains coins de la ville de Kinshasa par des personnes manifestement instrumentalisées  se disant favorables au retour au pouvoir du Président Kabila. La VSV demande au Président de la République de mettre fin à la coalition FCC-CACH sinon il le regrettera plus tard. Il doit savoir qu’actuellement, c’est le FCC qui tire profit de la coalition sinon ce dernier l’aurait déjà quittée. Les menaces du FCC pour une cohabitation ne sont que de simples ballons d’essai d’intimidation à l’égard du CACH pour faire durer la prise en otage de la population et sauvegarder ses intérêts.

Au regard de tout ce qui précède, la VSV demande à la population congolaise de demeurer vigilante et de barrer la route aux énièmes élections chaotiques et frauduleuses dont les préparatifs viennent de commencer avec la désignation controversée de M. Ronsard Malonda.

La VSV est pour les réformes institutionnelles dont celles  électorales avant la désignation de tous les nouveaux animateurs de la CENI. Il est en effet très honteux après la célébration du 60ème anniversaire de l’accession de la RD Congo à la souveraineté tant nationale qu’internationale que le chao électoral se poursuive avec des agendas cachés pour continuer à fouler aux pieds les aspirations profondes et légitimes des populations congolaises à de meilleures conditions de vie devant impérativement être matérialisées par des personnes réellement élues au cours des élections crédibles, honnêtes et transparentes.

Tout compte fait, la VSV, tout en dénonçant et rejetant la désignation par certaines confessions religieuses de M. Ronsard Malonda et l’entérinement intéressé et politisé de la dite désignation par l’Assemblée nationale, exige :

La dissolution de la plateforme confession religieuse qui n’inspire plus confiance aux yeux de leurs fidèles compte tenu de son instrumentalisation par le FCC depuis de nombreuses années ;

La dissolution de l’Assemblée nationale par le Président de la République, à défaut pour elle de revenir sur son entérinement  politisé controversé qui risque d’occasionner des violations graves des droits de l’homme et d’accentuer les crises vécues ces derniers temps en RD Congo ;

Le renoncement par M. Ronsard Malonda à sa désignation pour sauver son honneur avant qu’il ne soit trop tard ;

Le respect, par les autorités congolaises de la liberté de manifester en mettant fin à toute instrumentalisation de la police pour réprimer des manifestants pacifiques et des sanctions exemplaires à l’encontre des auteurs des violations des droits de l’homme pendant des manifestations publiques suivies des réparations en faveur des victimes.




samedi 4 juillet 2020

Les 6 confessions religieuses se sont retirés au siège de la CIME pour aller établir leur fameux procès-verbal en concertation avec le bureau de l'Assemblée nationale


Le dossier de la désignation du candidat président de la Commission électorale nationale indépendante divise les confessions religieuses. L’assemblée nationale a entériné Ronsard Malonda qui a été immédiatement contesté par certains groupes parlementaires de l’opposition et aussi de l’Udps.

Dans une mise au point, le porte-parole de l’Eglise du Christ au Congo, Révérend Eric Nsenga a fait savoir comment les confessions religieuses sont organisées. Les fonctions sont dévolues aux confessions (organisation) et non aux individus. Il a déclaré que c’est la CENCO qui préside la plateforme et non le Cardinal Fridolin Ambongo.
Ce dernier a représenté l'archevêque Marcel Utembi de Kisangani, en tant que Président de la CENCO pour cause d’empêchement. C’est pour cette raison que son vice-président, le Cardinal Ambongo assume la Présidence au nom de la CENCO.
L'archevêque Marcel Utembi est bloqué à Kisangani avec le confinement depuis le mois de mars 2020. « C'est dire que ce n'est pas une affaire personnelle du Cardinal Fridolin Ambongo », a-t-il déclaré. 
L’ECC assume la vice-présidence par son Président Révérend Bokundoa. En cas empêchement,c’est son Vice-président Monseigneur Nyamuke qui représente l'ECC dans la plateforme. 

Comment les candidatures ont-elles été proposées par chaque confession?

Le principe est que chaque confession recueille les candidatures à l'interne par ses organes techniques habilités pour faire la présélection à l'interne en vue d'en proposer un nom à la Plateforme des confessions religieuses. Pour l’ECC et la CENCO, ni le Cardinal Ambongo, ni le Président Bokundoa interviennent dans le choix. 
Le choix des candidats passe plutôt par les organes techniques notamment la Commission Justice et Paix. De ce fait, chaque confession était censée travailler indépendamment dans la présélection.
Pour la CENCO. Il se fait malheureusement que Cyrille Ebotoko soit le technicien en matière électorale de la Commission Justice et Paix de l’église catholique. C'est lui qui a dirigé la mission d'observation de la CENCO en 2018. A attendre la motivation de l’église catholique sur son choix, il a été son technicien le mieux formé. 

Pour l'ECC, c’est le le Professeur Eale ne vit pas en RDC donc mais qui est une figure moins connue sur la scène politique congolaise. Il est l'ambassadeur de l'ECC près les institutions religieuses au niveau international. Il travaille à la Conférence des Églises de toute l'Afrique (CETA) basée à Nairobi au Kenya. Il est par ce fait le délégué de religions près de l'union africaine.Il est médiateur et observateur électoral de renommée internationale.
« Lors de contentieux des élections de 2011, c'est lui qui a conduit la grande délégation internationale pour assurer la médiation. Et Papa feu Étienne Tshisekedi avait été heureux de leur mission. Il est membre d'honneur de la Commission Justice, Paix et Sauvegarde de la Création de l'ECC », a relevé le porte-parole de l’ECC. 

C'est cette Commission qui a traité sa candidature et l'a soumise aux organes délibérants de l'ECC. Le porte-parole de l’ECC a indiqué que la différence entre les deux Églises et les autres confessions se situe au niveau organisationnel. 

Le Président National de l'ECC ne décide pas seul. Il y a le Comité Exécutif National de l'ECC et le staff de la Présidence qui contrôlent ses décisions. Si l'ECC et la CENCO avaient l'intention d'imposer leurs candidats, elles ne les auraient pas retirés à chaque étape en vue de trouver un consensus.

Les 3 candidats éliminés ne l'ont été que parce qu'au niveau de la plénière, les chefs des confessions religieuses devraient chacun présenter un seul candidat. Malheureusement Lumu, Kadima et Mbosso n'ont pas eu des chefs à les présenter. Le porte-parole de l’ECC a souligné que les 3 candidats sont proches de l'ECC et la CENCO. 
Idriss Katenga a été proposé par Denis Kadima au nom de la Communauté islamique. Malheureusement à la plénière, ce sont les chefs des confessions religieuses et non des techniciens.  Il a été relevé que Idriss Katenga n'est plus secrétaire général de la COMICO et n'a pas qualité d'engager la COMICO. Plutôt le Cheick Abdhalah Mangala qui du reste était présent dans la salle.
En posant la question au Cheick Abdhalah Mangala s'il présentait le candidat Denis Kadima,  il a refusé d'assumer la responsabilité au nom de sa confession religieuse. Par 3 fois, le cardinal Ambongo a dû insister mais sa réponse a été négative. 

Le Cardinal Fridolin Ambongo était  le premier à demander au nom de la CENCO que le candidat de l’église catholique soit retiré aux fins de faciliter le consensus. Non pas parce qu'il ne pesait pas mais pour la simple raison que le climat devenait tendu. 

A la première sélection, c'est le candidat de la CENCO qui a eu 8/8 en termes de cotation, a soutenu le porte-parole de l’ECC. Une église qui veut imposer son candidat va-t-elle encore le retirer pour faciliter le consensus autour de 2 autres en lice ?

Malonda et Eale

Ronsard Malonda du fait de son rôle à l'actuel CENI comme Secrétaire Exécutif National et, par  souci d'aller dans le sens de la volonté  du Peuple de réformer la CENI, l’ECC et la CENCO sont restées fermes sur l'exigence d'avoir une nouvelle équipe plus crédible et indépendante. 
Pour Eale du fait d'avoir été candidat député en 2018 sur la liste du regroupement « AR ». 
« L'argument soutenu par les 6 confessions religieuses n'a pas de fondement en fait comme en droit. La loi organique parle de ceux qui ont assumé les responsabilités au sein des partis ou regroupements politiques ».
L'ECC, par souci de l'unité et la cohésion des confessions religieuses,  était prête à retirer aussi la candidature du Professeur Eale.
En ce moment, comme les 2 candidats (Malonda et Eale) ne permettent pas le consensus, les autres délégués ont retiré leur candidat. « D'où reprenons celui de la CENCO qui n'avait pas des griefs portés sur lui. Les 6 confessions religieuses ont refusé catégoriquement », note le porte-parole de l’ECC. 

Les six confessions religieuses ne voulaient rien admettre des griefs portés sur Malonda ni être prêts à retirer sa candidature. Après plus d’une heures 30 de discussion, le Président du céans, le Cardinal Ambongo, va suspendre la séance pour permettre de souffler et voir sur quelle note reprendre les discussions ultérieurement.
Au terme de la réunion, les 6 confessions religieuses se sont retirés au siège de la CIME pour aller établir leur fameux procès-verbal en concertation avec le bureau de l'Assemblée nationale. Pour l’ECC et la CENCO, les travaux devraient se poursuivre car il n'y pas eu consensus qui est le mode de décision de la plateforme sur pied de l'article 17.
Certains membres présents à la réunion ont proposé revenir sur les 6 noms, d'autres ont proposé qu’on reprendre le tout à zéro. La réunion s’est clôturée sur cette note.

« Comment allions-nous voter au moment où nous n'avions pas été tous d'accord dans l'analyse de fond des candidats ? Comment pourrions-nous soumettre Malonda au vote du moment où c'est lui le candidat qui avait des griefs plus graves que les autres ? Son rôle à la CENI comme Secrétaire Exécutif National et donc, patron de l'administration électorale ? »