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mercredi 11 janvier 2017

Situation militaire en Rd Congo jugée stable par la Monusco

 (Par le Colonel Serge Haag, porte-parole militaire de la MONUSCO)
 La situation sécuritaire dans la ville-province de Kinshasa et dans les autres provinces situées dans la partie occidentale de la République Démocratique du Congo, a été jugée stable pendant la période sous examen. Toutefois, dans la province du Kasaï Central, des incidents liés aux accrochages entre les troupes des Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) et les éléments de la milice Kamuina Nsapu, ont été rapportés le 22 décembre 2016. La Force de la MONUSCO a dans le cadre de la lutte contre les forces négatives présentes dans cette province, dont la milice citée supra, initié depuis le 22 décembre 2016, le déploiement de ses troupes dans la région de Kananga, dans le but d’interdire les activités des groupes armés, et d’assurer une protection efficiente des personnes et de leurs biens, mais aussi, du personnel et des installations onusiens dans la zone. Le 2 janvier 2017, des éléments de la milice Kamuina Nsapu ont attaqué les positions des FARDC situées dans la localité de Bukonde, à 60 kilomètres au Sud-est de Kananga. Les troupes de l’armée congolaise ont riposté et tué dix assaillants. Le 4 janvier 2017, environ cent éléments de la milice Kamuina Nsapu ont attaqué la localité de Tshimbulu, située à 84 kilomètres au Sud-est de Kananga, vandalisé le poste de la police et tué un individu. L’armée congolaise a promptement déployé des renforts dans la région affectée, qui ont rapidement contrôlé la situation sécuritaire et rétabli le calme dans la zone. Dans les provinces de Haut et de Bas-Uélé, l’armée congolaise soutenue par la Force de la MONUSCO, poursuit dans le cadre de l’opération dénommée « Red Kite » (Cerf-volant Rouge), les activités militaires contre les éléments de l’Armée de Résistance du Seigneur (LRA), dans le but de mettre un terme à la récurrence de leurs activités négatives rapportées dans ces provinces. Dans la province de Bas-Uélé, le 19 décembre 2016, sept éléments de la LRA armés d’AK-47, ont attaqué la localité d’Epi, située dans la chefferie Mopoy, groupement Babuya, à 45 kilomètres au Nord-ouest de Banda, kidnappé cinq hommes et un garçon de dix ans. Les troupes des FARDC basées dans la zone ont été alertées, dans le but de traquer les assaillants. Le 26 décembre 2016, les Forces de Sécurité congolaises ont engagé et repoussé huit éléments supposés appartenir à la LRA actifs dans le parc national de la Garamba. Trois armes AK-47 ont été récupérées au cours de ces accrochages.
En Ituri, l’armée congolaise soutenue par la Force de la MONUSCO, maintient la pression militaire sur les éléments du Front de Résistance Patriotique de l’Ituri (FRPI) et ceux du groupe Mayi-Mayi, dans le but de contrer efficacement leurs activités négatives liées aux meurtres, vols de bétail, pillages et viols, perpétrées contre les populations civiles implantées dans les territoires d’Irumu et de Mambasa. Dans le territoire d’Irumu, le 20 décembre 2016, sept éléments du FRPI ont fait incursion dans la localité de Ngasu Bavi, située à 12 kilomètres au Sud de Bogoro, et tué une femme de 60 ans. Le 22 décembre 2016, des éléments supposés appartenir au FRPI ont attaqué les localités de Zunguluka et de Burasi, situées respectivement à 18 et 50 kilomètres à l’Ouest et à l’Est de Boga, et volé du bétail. Le 24 décembre 2016, des présumés éléments du FRPI ont fait incursion dans la localité d’Abezo, située à 6 kilomètres au Sud-est d’Aveba, et pillé les maisons ainsi que des biens de valeur. Des troupes d’intervention rapide de la Force de la MONUSCO ont promptement été déployées dans la région, et contré d’autres pillages et des viols. Le même jour, des Casques bleus du contingent Bangladais de la Force la MONUSCO, ont au cours de patrouilles vigoureuses de domination de terrain menées dans la localité de ‘’Suprême’’, située à 6 kilomètres au Nord-ouest d’Aveba, engagé des éléments supposés appartenir au FRPI, et capturé l’un d’entre eux. Le 25 décembre 2016, des éléments du FRPI ont engagé les positions des FARDC situées dans la localité de Kambitatu, à 1 kilomètre au Nord-ouest de Gety. Les troupes de l’armée congolaise ont riposté, repoussé les assaillants et tué l’un d’entre eux. Par ailleurs, des incursions des éléments de l’Alliance des Forces Démocratiques (ADF), ont été également rapportées dans les localités situées au Sud du territoire d’Irumu pendant la période sous examen. En effet, selon des sources du Haut-Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (HCR), le 27 décembre 2016, un groupe d’éléments supposés appartenir à l’ADF, a attaqué la localité de Makutano, située à 7 kilomètres à l’Ouest de Luna dans la collectivité de Walese Vonkutu, au Sud du territoire d’Irumu. Les assaillants ont tué deux hommes et pillé des biens de valeur dans plusieurs maisons. D’autres individus ont été kidnappés par ces insurgés pour porter les biens pillés. Alertées, les troupes des FARDC basées dans la région ont initié la traque de ces rebelles, qui se sont retirés dans la jungle. Les 28 et 29 décembre 2016, des éléments supposés appartenir au FRPI ont pillé du bétail et des biens appartenant à deux motocyclistes à Togbe et Olongba, situés respectivement à 6 et 6 kilomètres à l’Est et au Nord de Gety et de Bavi.
Le 30 décembre 2016, les troupes de l’armée congolaise appuyées par des Casques bleus du contingent Bangladais de la Force de la MONUSCO, ont appréhendé dans la localité de Bukiringi, un élément supposé appartenir au FRPI, blessé le 27 décembre 2016, au cours d’opérations menées par les FARDC contre les positions de cette force négative situées dans la région de Matafu. Le même jour, une patrouille conjointe FARDC-MONUSCO a été rapidement déployée dans la localité de Kaguma, située à 6 kilomètres au Nord d’Aveba, engagé et repoussé quinze présumés éléments du FRPI qui menaient des activités de pillage dans la région. Le 4 janvier 2017, des troupes d’intervention rapide FARDC-MONUSCO ont promptement été déployées dans la localité d’Anyanga, située à 44 kilomètres au Sud-est de Komanda, et délogé des éléments du FRPI ayant fait incursion dans la région. Les 5, 7 et 8 janvier 2016, des éléments du FRPI ont violé une femme, pillé des maisons, tué un individu et pillé du bétail, au cours d’incursions dans les localités d’Ambeledu et de Tchekele, situées respectivement à 1 et 8 kilomètres au Sud de Bukiringi et à l’Ouest de Bavi. Dans le territoire de Mambasa, l’armée congolaise poursuit avec le soutien de la Force de la MONUSCO, la traque des éléments du groupe Mayi-Mayi, dans le but de contrer leurs activités négatives et d’assurer la protection des populations civiles. A cet effet, le 2 janvier 2017, des troupes des FARDC ont capturé un élément du groupe Mayi-Mayi, actif dans la localité de Badengaido. Au Nord-Kivu, la situation sécuritaire est demeurée volatile et imprévisible. Elle a été marquée dans le territoire de Beni, par la résurgence d’activités négatives perpétrées par des éléments de l’Alliance des Forces Démocratiques (ADF) contre les populations civiles, notamment celles implantées dans la région d’Eringeti. En effet, dans la nuit du 23 au 24 décembre 2016, des éléments supposés appartenir à l’ADF ont attaqué un groupe d’agriculteurs dans la région d’Eringeti-Mapini (2 kilomètres au Sud-ouest d’Eringeti). Dix individus ont été tués, et cinq mineurs étaient portés disparus au cours de cette attaque. Le 25 décembre 2016, les éléments de l’ADF ont fait incursion dans la région de Samboko, située à 14 kilomètres au Nord de Mayi-Moya, et tué douze civils. Alertées, des troupes des FARDC basées dans la zone ont promptement été déployées sur les lieux, et tué quatre assaillants. La MONUSCO a également déployé dans la région de Samboko des patrouilles de domination de terrain et une équipe d’évaluation, dans le but de dissuader toute nouvelle attaque des forces négatives, et de protéger les populations civiles ; mais également, d’évaluer la situation sécuritaire prévalant dans la zone, afin d’y apporter une réponse conséquente. Le 26 décembre 2016, des éléments supposés appartenir à l’ADF ont attaqué la localité de Mapiki, située à 5 kilomètres au Sud-est de Mayi-Moya, et tué un civil. Le 30 décembre 2016, des éléments de l’ADF ont attaqué les localités de Biane et de Matiba, situées respectivement à 12 et 4 kilomètres au Nord et au Sud-est d’Eringeti et d’Oicha, tué onze individus et kidnappé deux autres. Le 1er janvier 2017, suite à cette série d’attaques menées par des éléments de l’ADF contre les populations civiles vivant dans les localités situées au Nord-ouest de la région du ‘’Triangle’’, la Force de la MONUSCO a initié des activités militaires contre les rebelles de cette force négative actifs dans la région précitée, dans le but de mettre un terme à leur activisme. Le 2 janvier 2017, la Force de la MONUSCO faisant usage de ses hélicoptères d’attaque, a frappé les positions de l’ADF au camp ‘’Allspice’’ et dans les zones situées autour de la région du ‘’Triangle’’. Des présumés éléments de l’ADF ont riposté, ne causant aucun dommage sur les aéronefs. Dans le territoire de Butembo, la situation sécuritaire demeure fluide, et ce, suite à l’attaque menée le 19 décembre 2016 dans cette partie de la province, par des éléments du groupe Mayi-Mayi ‘’Corps de Christ’’. A cet effet, le 26 décembre 2016, un (01) motocycliste armé a tiré à deux reprises sur le poste opérationnel de la Force de la MONUSCO de Butembo. Faisant usage d’armes légères, les Casques bleus ont promptement riposté, touché la motocyclette et repoussé l’assaillant. Aucune perte en vies humaines n’a été déplorée dans les rangs des troupes onusiennes. Dans le territoire de Rutshuru, les Forces coalisées FARDC-MONUSCO poursuivent la lutte contre les groupes armés, par la conduite d’opérations vigoureuses. Le 25 décembre 2016, cent éléments du groupe Mayi-Mayi Mazembe, ont attaqué la localité de Nyanzale, tué treize individus et blessé neuf autres. Les troupes des FARDC, soutenues par la Force de la MONUSCO, sont intervenues et ont engagé les assaillants, tuant deux d’entre eux et blessant neuf autres. Le 8 janvier 2016, des éléments du groupe Mayi-Mayi ont fait incursion dans la localité de Babocha, située à 8 kilomètres au Sud-ouest de Luhanga, et incendié trente-deux huttes appartenant aux ressortissants Hutu. Des troupes d’intervention rapide des FARDC ont été promptement projetées sur les lieux et appréhendé un assaillant.
Par ailleurs, la Force de la MONUSCO a, conformément à sa mission de neutralisation des groupes armés et de protection des populations civiles, initié du 25 au 30 décembre 2016, l’opération dénommée « Bronco » contre les éléments des Forces Démocratiques de Libération du Rwanda (FDLR), actifs dans les localités situées dans l’Ouest de Rutshuru-centre. Le bilan de cette opération, menée par des Casques bleus de la Brigade du Nord-Kivu et des Forces Spéciales de la Force de la MONUSCO, avec l’appui des hélicoptères d’attaque, fait état de la reddition de cinq éléments des FDLR et des effets militaires récupérés. De plus, dans le cadre de son mandat de neutralisation des groupes armés et de protection des populations civiles, mais aussi, de soutien à l’armée congolaise, la Force de la MONUSCO a mené le 10 janvier 2017 avec les troupes des FARDC, une opération dénommée « Eagle Eye 1 » (L’Oeil de l’Aigle 1 » dans les régions situées dans le voisinage du parc national de Virunga, contre les FDLR. Cette opération, menée dans les régions de Nyiragongo et de Nyamulagira par les Forces Spéciales Guatémaltèques de la Force de la MONUSCO et les FARDC, visait le démantèlement des postes de contrôle des FDLR, par lesquels les éléments de ce groupe armé collectaient des taxes illégales sur les transporteurs du charbon. Globalement, le but de cette opération était de maintenir une forte pression sur les FDLR dans cette zone, d’interdire la présence d’aucun bastion de ce groupe armé, et de préparer le terrain pour la reddition des éléments armés dans le cadre du processus de Désarmement, Démobilisation, Rapatriement, Réinsertion et Réintégration (DDRRR). Le bilan de cette opération qui s’est déroulée avec succès, fait état de démantèlement par les Forces coalisées MONUSCO-FARDC de deux postes de contrôle des FDLR, de la destruction de plusieurs baraquements de ce groupe armé, et de la récupération d’explosifs, d’obus de lance-roquettes et de panneaux solaires. Dans le territoire de Lubero, les FARDC soutenues par la Force de la MONUSCO, demeurent vigilantes et poursuivent avec détermination des activités militaires contre les éléments des groupes armés, notamment ceux du groupe Mayi-Mayi Mazembe. A cet effet, le 30 décembre 2016, environ soixante éléments du groupe Mayi-Mayi Mazembe, ont attaqué des positions des FARDC situées dans la localité de Kasando, à 3 kilomètres au Sud-ouest de Kirumba. Les troupes de l’armée congolaise ont riposté, repoussé l’attaque et tué quatre assaillants. Dans la région de Goma, l’armée congolaise soutenue par la Force de la MONUSCO, poursuit la lutte contre l’incursion des groupes armés, par la conduite d’opérations de bouclage et de ratissage. Le 2 janvier 2017, des troupes des FARDC ont mené des opérations de bouclage et de ratissage au quartier Katindo à Goma, récupéré dix-sept armes AK-47 et arrêté onze éléments impliqués dans les préparatifs d’attaque contre des infrastructures érigées dans la région de Goma.
Dans le territoire de Masisi, les FARDC poursuivent avec le soutien de la Force de la MONUSCO, des activités militaires visant à la neutralisation du groupe Mayi-Mayi Nyatura. Le 3 janvier 2017, les troupes des FARDC ont engagé des éléments du groupe Mayi-Mayi Nyatura dans la localité de Sisa, située à 8 kilomètres au Nord-est de Kitchanga, et tué un insurgé. Au chapitre des redditions dans la province, du 21 décembre 2016 à ce jour, huit éléments en provenance des groupes armés, se sont rendus aux troupes des Forces congolaise et onusienne déployées dans la province. Il s’agit de : deux du groupe Mayi-Mayi Nyatura et six des Forces Démocratiques de Libération du Rwanda (FDLR). Au Sud-Kivu, la situation sécuritaire a été jugée globalement calme et sous le contrôle des Forces onusienne et congolaise pendant la période sous examen, hormis quelques incidents liés au banditisme rapportés dans la région de Bukavu. En effet, dans la nuit du 7 au 8 janvier 2017, six éléments armés ont fait incursion dans la région de Kabare, située à 7 kilomètres au Nord-ouest de Bukavu, en vue de cambrioler le centre d’enrôlement. Des éléments des Forces de Sécurité congolaises, notamment ceux de la Police Nationale Congolaise (PNC), ont été rapidement déployés sur le terrain et mis fin à cette tentative de cambriolage. Au Tanganyika, la situation sécuritaire demeure volatile du fait de la récurrence d’incidents liés aux conflits interethniques entre les communautés Luba et Pygmées, particulièrement dans la région de Manono. En effet, les 7 et 9 janvier 2017, des éléments du groupe Mayi-Mayi pygmée ont lancé des attaques contre les positions des FARDC situées dans la région de Manono, à 166 kilomètres au Sud-ouest de Nyunzu ; tué une femme et blessé plusieurs autres dans la région située près de la localité de Katanga, à 12 kilomètres à l’Ouest de Manono-centre. Toutefois, l’armée congolaise soutenue par la Force de la MONUSCO, continue de fournir tous les efforts susceptibles de mettre un terme aux tensions entre les deux ethnies précitées, et d’assurer une protection efficiente des populations civiles. C’est dans ce cadre que les FARDC ont arrêté pendant la période sous examen dans la localité de Rugogo, située à 37 kilomètres au Nord-ouest de Kalemie, un chef rebelle du groupe Mayi-Mayi pygmée, accusé d’inciter les violences interethniques dans le territoire de Nyunzu. Enfin, la Force de la MONUSCO a mené 3.214 patrouilles armées, dont 1.145 nocturnes, et fourni 161 escortes pendant la période sous examen.


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