La
Dynamique Chrétienne pour la défense des Droits Humains et de l’Environnement ,
« DCDHE », piloté par Coordonnateur national Me Carlos Mupili félicite la
médiation de dernière chance de la Conférence Épiscopale Nationale du Congo «
CENCO » dont les évêques ont joué un rôle très exaltant pour ramener le groupe
des Congolais de l’accord politique de la Cité de l’Union Africaine et celui de
cahier de charges de conclave de Rassemblement à harmoniser les divergences
politiques et juridiques afin d’éviter que le sang coule de nouveau comme aux
manifestations des 19 et 20 septembre 2016.
Cependant,
ce nouveau dialogue qui a des mérites pour avoir fait traverser la RDC de la
date fatidique du 19 décembre 2016 sans dégâts humains que matériels, démontre
des faiblesses éloquentes :
1-
L’opacité
de dialogue : Ce dialogue est opaque du fait que les
participants à ces discussions ne maitrisent rien de dessous de carte de
l’accord secret entre les deux metteurs en scène : S.E.M Joseph Kabila et S.E.M
Etienne Tshisekedi. Ce sont des adversaires aux yeux bandés qui mènent un
combat pourtant cognitif. La preuve est que tous de deux camps ont été surpris
de démarrage de ce dit dialogue ;
2-
Les
composantes au dialogue : Mauvaise répartition des quotas qui
impose la bipolarisation de la pensée sans tenir compte de la société civile ni
de la philosophie commune de l’opposition signataire de l’accord politique et
de cahier de charge de Rassemblement. Ce qui va créer un déséquilibre ou une
frustration qui risquerait d’illégitimer les conclusions ;
3-
Les
intérêts égoïstes : La guerre de positionnement exprimée par
la gestion inclusive et équitable des responsabilités publiques confirme que le
mot « dialogue » au Congo n’est qu’un espace de chantage au régime en place
pour de positionnement politique : on dialogue pour le pouvoir et le débat
électoral ou constitutionnel n’est qu’un vernis. Des questions techniques
électorales sont reléguées à la seconde valeur car les participants n’ont
d’expertise que dans la quête du pâturage financier et des postes au
gouvernement ;
4-
Déstabilisation
psychologique de Gouvernement Samy: Les discussions directes
qui vont aboutir à un autre nouveau gouvernement avec un nouveau premier
ministre venu du Rassemblement de l’opposition peuvent déconcentrer S.E.M Samy
Badibangi premier ministre et son équipe gouvernementale surtout que certains
de ses ministres participent à ces assises et vont signer ces conclusions ;
5-
La
médiation non concentrée de la CENCO : La CENCO avait limité
dans un délai très bref et très précis les discussions mais curieusement les
évêques ont suspendu trois fois pour des raisons tierces : la consécration de
leur confrère archevêque de Mbandaka, l’invitation à Rome par le Pape François
et la célébration de Noël.
La
question à se poser : « Est-ce possible dans un match de classico voir un
arbitre interrompre trois fois le jeu pour aller aux toilettes, pour donner de
l’argent à son épouse et pour amener son fils blessé au stade à l’hôpital ? » La
CENCO composée de beaucoup d’Evêques doit s’organiser et nous éviter ce genre
des spectacles car la vie de la Nation est en danger. Ils peuvent s’inspirer de
Jésus Christ qui a violé le Sabbat pour sauver la vie d’une seule personne alors
qu’eux par contre sont à face de 70 millions de vies congolaises.
C’est
à eux de faire le choix entre les millions des vies humaines et le rendez-vous
avec le Pape François ou de la célébration de Noël? La DCDHE rappelle les
participants au dialogue de la CENCO qu’ils n’ont pas prévenu le peuple
congolais ni leurs bases avant d’aller discuter de même le peuple n’a plus
besoin de discours incendiaires soit de l’exploiter comme fonds de commerce.
Utiliser le sang des congolais innocents pour plaider sa cause égoïste de
positionnement ne restera plus impuni. Le peuple congolais attristé attend un
accord consensuel qui va amener la paix et les élections crédibles et apaisées.
Si
ce chaque dialogueur doit être conscient que le Congo est une République et non
une Oligarchie et parler au nom du peuple, souverain politique sans être
mandaté par lui est une violation de l’article 5 de la Constitution. En fait,
ils n’ont plus de choix que d’aplanir les divergences sinon le peuple congolais
libéré par le sang de Lumumba et de Kabila va leur donner une leçon de civisme
et de patriotisme.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire