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mercredi 30 juillet 2025

La RDC engagée pour la reconnaissance internationale des génocides commis sur son territoire

‎Un colloque international s'est ouvert le mardi 29 juillet 2025 à Kinshasa sur la reconnaissance des génocides commis en République Démocratique du Congo. Cette rencontre vise à créer un espace de réflexion scientifique, historique et juridique autour des crimes à caractère génocidaire perpétrés sur le sol congolais. Pendant trois jours, représentants d’institutions nationales et internationales, juristes et chercheurs dans différents domaines croisent leurs expertises pour poser les bases d'un processus de reconnaissance, de mémoire et de justice.

‎‎Une grande mobilisation pour l'an 3 du Genocost

‎‎L'ouverture de ce colloque international intervient à la veille de la commémoration de la troisième année du génocide congolais pour des gains économiques (GENOCOST) prévue le 2 août 2025. À l'occasion de la 53ème réunion ordinaire du Conseil des ministres, le président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi, en a appelé, sous la coordination de la Première ministre, Judith Suminwa Tuluka, à une mobilisation nationale et diplomatique pour marquer cette journée dans toutes les provinces ainsi qu'au sein de nos ambassades, en réunissant citoyens et partenaires autour d'espaces de dialogue, de mémoire et de paix.

‎Aussi, le plaidoyer international sera intensifié pour la reconnaissance du génocide congolais, notamment à la 60ème session du Conseil des droits de l'homme et à la 80ème Assemblée générale des Nations Unies.

‎‎La réparation ne suffit pas

‎‎”Le GENOCOST ne se limite pas à la réparation des survivants. Il constitue un appel à la vérité, à la justice et à la non-répétition”, a lancé le chef de l'Etat. Un message qui rappelle le discours de la Première ministre lors des activités commémoratives du GENOCOST à Kisangani dans la province de la Tshopo. ”Nous ne sommes pas des pleurnichards. Il s’agit d’un devoir de mémoire. Nous n’abandonnerons pas. Nous allons continuer à lutter pour la paix, pour que notre population puisse à jamais profiter de nos richesses. Et pour cela, soyons tous solidaires.

‎‎La cheffe du Gouvernement avait saisi l'occasion pour en appeler à la création d’un Tribunal pénal international pour la RDC au regard de graves violations du droit humanitaire et des droits de l’homme. Pour le numéro un du Gouvernement, “la réparation ne suffit pas”. Il faut, en plus, mettre effectivement en place les autres mécanismes de justice transitionnelle.

‎‎Une nouvelle stratégie pour honorer la mémoire des millions de martyrs

‎‎Le Gouvernement de la République a également été chargé d'élaborer une stratégie globale et progressive mobilisant toutes les forces vives de la Nation, y compris la diaspora, en vue de faire entendre la voix du peuple congolais et honorer la mémoire de nos millions de martyrs. Ce travail doit se faire en collaboration avec la Commission Interinstitutionnelle d'Aide aux Victimes et d'Appui aux Réformes (CIA-VAR) et le Fonds National des Réparations des Victimes (FONAREV).

‎En RDC, la date du 2 août est désormais consacrée à la commémoration des victimes des violences massives qui ont endeuillé notre Nation depuis plus de trois décennies ainsi qu’à l’hommage rendu à celles et ceux qui leur ont porté secours. C'est en vertu de l'article 28 de la loi du 26 décembre 2022 fixant les principes fondamentaux relatifs à la protection et à la réparation des victimes de violences sexuelles liées aux conflits et des victimes de crimes contre la paix et la sécurité de l'humanité. 

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