APO

Diplomatie : Le Bénin et la Slovénie scellent un accord historique

Les parties tiendront des consultations et des discussions régulières, afin d’examiner l’évolution des relations bilatérales entre les deux pays

Masterclass sur la réforme et le redressement de l'Angola : NJ Ayuk va publier un livre sur l'industrie pétrolière et gazière de l'Angola

Offrant un aperçu de la façon dont la réforme réglementaire a transformé le pays, le livre propose des perspectives stratégiques sur le parcours pétrolier et gazier de l'Angola au cours du dernier demi-siècle

Journée Mondiale de la Santé :  Comment Mercy Ships donne aux chirurgiens d’Afrique les moyens de développer un système de santé plus sain

En 2024, alors que l'Africa Mercy continuait à offrir des interventions chirurgicales à Madagascar, Mercy Ships et l'ONG Operation Smile ont conjointement formé et encadré les professionnels de la santé locaux dans le traitement global des fentes

La Banque africaine de développement et Bank of Africa Tanzanie signent un accord de 7,5 millions de dollars pour stimuler le financement du commerce

La facilité soutiendra les petites et moyennes entreprises (PME) et les entreprises locales actives dans le secteur de l’importation

PAC Capital Limited nommé meilleur cabinet de conseil en transactions au Nigeria lors de la grande cérémonie annuelle de remise des prix 2025

Faisant partie du groupe PanAfrican Capital Holdings, PAC Capital continue d'étendre son empreinte en Afrique et dans le monde, en mettant l'accent sur les transactions à impact qui favorisent une croissance économique durable

CEO de la Fondation Merck et les Premières Dames Africaines célèbrent la Journée Mondiale de la Santé 2025 en offrant plus de 2250 bourses à des médecins d'Afrique et d'ailleurs

Les bourses de la Fondation Merck sont très importantes, car elles offrent aux médecins une formation spécialisée, contribuant ainsi à combler les lacunes en matière de soins de santé et à améliorer la prise en charge des patients

Journée Internationale du Sport au Service du Développement et de la Paix la Charte de la Jeunesse Lance un Appel Mondial à l'Action pour une Coordination des Efforts pour Atteindre les Objectifs de Développement Durable des Nations Unies par le Sport

Les Campus Communautaires et le Programme de Leadership de Coaching Social de la Charte de la Jeunesse proposent des parcours éprouvés pour intégrer le sport au quotidien des jeunes et de leurs communautés

Le Verdant Capital Hybrid Fund finalise un investissement complémentaire de 4,5 millions de dollars américains dans LOLC Africa

L'investissement soutiendra la stratégie d'expansion mondiale de LOLC en Afrique, en finançant les micro, petites et moyennes entreprises (MPME), favorisant ainsi l'inclusion financière, la création d'emplois, la génération de revenus et la croissance économique

APO Group révolutionne la distribution de communiqués de presse avec l’intégration de Telegram pour booster l’accessibilité mobile à travers l’Afrique

APO Group s’engage à ce que les récits de l’Afrique soient partagés encore plus largement et d’une manière pratique pour la population mobile croissante de journalistes et de consommateurs d’informations sur le continent

Bénin - Évaluation / Enseignement et Formation Techniques et Professionnels : De belles perspectives pour 431 enseignants

Le lancement de cette évaluation diagnostique marque une étape déterminante dans la mise en œuvre des réformes du secteur éducatif

Distributed by APO Group

lundi 4 décembre 2017

RD Congo : Des rebelles ont été recrutés pour réprimer les manifestations Des combattants du M23 ont aidé Kabila à se maintenir au pouvoir

 (Bruxelles, 4 décembre 2017) – Des officiers supérieurs des forces de sécurité en République démocratique du Congo ont mobilisé plus de 200 anciens combattants rebelles du M23 venant des pays voisins pour étouffer les manifestations contre le président Joseph Kabila en décembre 2016, a déclaré Human Rights Watch lundi dans un rapport en Belgique. Kabila a depuis renforcé sa mainmise sur le pouvoir et a reporté les élections, ce qui suscite l’inquiétude de voir les manifestations prévues faire l’objet à nouveau de violences et de répression.
Le rapport de 78 pages intitulé « ‘Mission spéciale’ : Recrutement de rebelles du M23 pour réprimer les manifestations en République démocratique du Congo » décrit, preuves à l’appui, comment les forces de sécurité congolaises ainsi que des combattants du M23 recrutés en Ouganda et au Rwanda ont tué au moins 62 personnes et arrêté des centaines d’autres pendant les manifestations à travers le pays entre le 19 et le 22 décembre, lorsque Kabila a refusé de quitter ses fonctions à l’issue de ses deux mandats autorisés par la Constitution. Des combattants du M23 ont patrouillé dans les principales villes de la RD Congo, procédant à des arrestations ou tirant sur des manifestants ou toute autre personne semblant constituer une menace pour le président.
« Les opérations clandestines de recrutement de combattants appartenant à un groupe armé violent pour réprimer toute résistance montrent jusqu’où le président Joseph Kabila et sa coterie sont capables d’aller pour rester au pouvoir », a indiqué Ida Sawyer, directrice pour l’Afrique centrale à Human Rights Watch et co-auteure du rapport. « Les autorités congolaises devraient mettre un terme au recours illégal à la force contre les manifestants et autoriser les activités politiques pacifiques des activistes et de l’opposition politique. »
Les conclusions du rapport s’appuient sur plus de 120 entretiens, y compris avec des victimes d’abus, des membres des familles des victimes, des témoins, des activistes locaux, neuf officiers des forces de sécurité congolaises, des responsables du gouvernement et de l’ONU, des diplomates ainsi que 21 combattants, commandants et leaders politiques du M23. Human Rights Watch a mené des recherches sur le terrain à Kinshasa, à Goma et à Lubumbashi en RD Congo, en Ouganda, au Rwanda et à Bruxelles, en Belgique, entre décembre 2016 et novembre 2017.
Entre octobre et début décembre 2016, alors que la pression publique sur Kabila s’intensifiait, des officiers supérieurs des forces de sécurité congolaises ont recruté des combattants du M23 dans des camps militaires et de réfugiés en Ouganda et au Rwanda voisins. De nombreux combattants y étaient basés depuis la défaite du groupe armé dans l’est de la RD Congo en novembre 2013.
Après avoir été transférés en RD Congo, les combattants du M23 ont été déployés dans la capitale, Kinshasa, ainsi qu’à Goma et à Lubumbashi. Les forces de sécurité leur ont donné des uniformes neufs et des armes et les ont intégrés dans la police, l’armée et la Garde républicaine, le détachement de la sécurité présidentielle. Des officiers de l’armée congolaise – dont bon nombre étaient issus de rébellions précédentes soutenues par le Rwanda et avaient ensuite été intégrés dans l’armée congolaise – se sont occupés d’eux, les ont bien payés et leur ont fourni un logement et de la nourriture. Pour protéger le président et étouffer les manifestations, les combattants du M23 ont reçu des ordres explicites d’utiliser la force létale, y compris « à bout portant » si nécessaire.
« De nombreux combattants du M23 ont été déployés pour faire la guerre à ceux qui voulaient menacer le maintien au pouvoir de Kabila », a raconté un combattant du M23 à Human Rights Watch. Un autre a expliqué : « Nous avons reçu l’ordre de tirer immédiatement à la moindre provocation des civils. »
Les officiers congolais ont renvoyé les combattants du M23 recrutés en Ouganda et au Rwanda à la fin du mois de décembre 2016 et au début du mois de janvier 2017. Beaucoup ont été à nouveau conduits en RD Congo entre mai et juillet et ont été envoyés à Kisangani dans le nord-est du pays, présumément pour préparer des « opérations spéciales » ou des « missions spéciales » afin de répondre à toute menace contre le maintien au pouvoir de Kabila.
Suite aux violences de décembre 2016 et face à la pression internationale croissante, la coalition de Kabila au pouvoir a conclu, le 31 décembre, un accord de partage du pouvoir avec la principale coalition d’opposition sous la médiation de l’Église catholique. L’accord dit de la Saint-Sylvestre appelait à la tenue d’élections présidentielles avant la fin décembre 2017 et incluait l’engagement clair que Kabila ne briguerait pas un troisième mandat ou ne modifierait pas la Constitution. Cependant, la coalition au pouvoir en RD Congo n’a pas organisé d’élections ni mis en œuvre les mesures de décrispation prévues par l’accord.
Le 5 novembre, peu après que l’ambassadrice des États-Unis auprès de l’ONU, Nikki Haley, s’est rendue en RD Congo et a appelé Kabila à organiser des élections d’ici la fin de l’année 2018, la commission électorale de RD Congo (CENI) a publié un calendrier électoral qui fixe la date du 23 décembre 2018 pour des élections présidentielles, législatives et provinciales, soit plus de deux ans après la fin des deux mandats de Kabila. La CENI a également cité de nombreuses « contraintes » financières, logistiques, légales, politiques et sécuritaires qui pourraient avoir un impact sur le calendrier.
L’opposition politique et des groupes de la société civile ont dénoncé ce calendrier comme étant, simplement, une nouvelle manœuvre dilatoire afin d’étendre la présidence de Kabila de manière inconstitutionnelle. Ils ont appelé au retrait de Kabila avant la fin de l’année 2017 et à l’organisation d’une transition sans Kabila. Celle-ci devrait être menée par des personnes qui ne pourraient pas être candidats aux futures élections, ont-ils indiqué, et devrait avoir pour objectif principal d’organiser des élections crédibles, de restaurer l’ordre constitutionnel et de permettre un nouveau système de gouvernance où les droits fondamentaux soient respectés.
« Le refus de Kabila de quitter ses fonctions comme l’exige la Constitution a plongé la RD Congo dans une crise politique, économique et des droits humains, qui pourrait avoir des conséquences désastreuses pour la région », a conclu Ida Sawyer. « Pour éviter que la situation déjà explosive ne dégénère, les partenaires régionaux et internationaux de la RD Congo devraient faire pression sur Kabila pour qu’il se retire afin de permettre l’organisation d’élections pacifiques et crédibles. »


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire