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lundi 8 décembre 2025

Rawbank remporte le prix de la Banque de l’année 2025 en RDC, décerné par The Banker

Rawbank, banque leader en République Démocratique du Congo, a été élue le 5 décemnre 2025 la Banque de l’Année 2025 en RDC par The Banker, publication du groupe Financial Times et référence mondiale du secteur bancaire. Cette distinction, attribuée à une seule institution par pays, récompense les banques qui se distinguent par la solidité de leur modèle, la cohérence de leur stratégie et leur contribution mesurable au développement de leur économie.

Un prix attribué selon une évaluation exigeante et indépendante

Le prix « Bank of the Year » distingue les institutions qui, sur la période évaluée, ont fait preuve d’une performance robuste, d’une gouvernance renforcée, d’une capacité d’innovation tangible et d’un impact réel sur l’économie réelle. L’équipe éditoriale du Financial Times s’appuie sur l’analyse des résultats financiers, des initiatives stratégiques récentes, des avancées technologiques, du développement de nouveaux services et de l’intégration progressive des enjeux environnementaux, sociaux et de gouvernance pour déterminer la banque la plus méritante dans chaque pays.

Une distinction fondée sur des avancées majeures en 2025

En 2025, The Banker a retenu Rawbank en raison de la progression de ses résultats, de l’avancée de son programme de transformation et de son rôle dans le financement de projets structurants pour l’économie congolaise. La banque a renforcé sa solidité financière entre 2022 et 2024 , engagé une nouvelle dynamique stratégique illustrée par son rebranding d’avril 2025, et structuré un financement syndiqué international de 400 millions de dollars américains pour l’expansion du projet Kamoa-Kakula, contribuant à la fois au positionnement de la RDC sur le marché mondial du cuivre et au renforcement de ses capacités énergétiques.

« Cette distinction récompense le travail remarquable de nos équipes et la confiance renouvelée de nos clients. Être désignée Banque de l’Année par The Banker confirme la pertinence de notre stratégie et renforce notre ambition de contribuer à un secteur financier plus moderne, plus inclusif et plus performant en République Démocratique du Congo. » déclare Mustafa Rawji, Directeur général de Rawbank

Une reconnaissance internationale qui s’inscrit dans la continuité des distinctions reçues en 2025 

Ce prix s’ajoute à plusieurs distinctions majeures obtenues cette année, dont le titre de « Meilleure Banque de la RDC » aux Euromoney Awards 2025, la reconnaissance « World’s Safest Banks 2025 » décernée par le magazine Global Finance, ainsi que la présence de Rawbank parmi les « 300 Champions africains de la finance » par le média Jeune Afrique.

À propos de Rawbank

Depuis 23 ans, avec un total d'actifs de 6,2 milliards de dollars américains, Rawbank soutient le développement de l'économie congolaise. Première banque de la RDC depuis 13 ans, Rawbank offre les produits et services les plus modernes à ses  500.000+ clients Corporate, PMEs et Particuliers à travers un réseau de plus de 100 agences dans 19 provinces du pays, une offre digitale avec Illicocash, la banque par internet et plus de 320 guichets automatiques. Son action est récompensée par l’African Bankers Award 2022 et 2024 de la meilleure banque régionale d’Afrique centrale, une note Moody’s B3, des certifications ISO/IEC 20000 et ISO/IEC 27001.

VIH : En RDC, des clubs de jeunes porteurs de changement et d’espoir 

 En République Démocratique du Congo, plus de 60 % de la population a moins de 20 ans : une jeunesse nombreuse, pleine d’énergie et de promesses — mais aussi très exposée au VIH. En 2024, 15.000 jeunes de moins de 25 ans ont contracté le virus, dont plus de 9.000 âgés de moins de 15 ans, principalement en raison d’une prévention insuffisante de la transmission mère-enfant (PTME) durant la grossesse, l’accouchement ou l’allaitement. 

« Malgré les progrès réalisés, la lutte contre le VIH reste semée d’obstacles pour cette génération », explique le Dr Gisèle Mucinya, coordinatrice médicale du projet VIH de MSF à Kinshasa. « Outre les défaillances de la PTME, la mise sous traitement pédiatrique reste insuffisante, et l’accès au dépistage est limité : les tests ne sont pas toujours disponibles, et le dépistage volontaire est souvent payant. La loi interdit aussi aux moins de 18 ans de se faire dépister sans parent ou tuteur, et le manque d’information, même dans les écoles, est criant ». 

Résultat : trop de jeunes développent encore des formes avancées du VIH/SIDA, faute de dépistage et de traitement précoces. Au Centre hospitalier de Kabinda, structure de soins spécialisée à Kinshasa, 489 patients suivis ont moins de 25 ans, dont 344 moins de 18 ans. 

« J’ai appris que j’étais porteuse du virus à 15 ans », raconte Raïssa, 22 ans. « Très vite, j’ai été stigmatisée, rejetée, même par ma famille. J’avais tellement maigri qu’on m’interdisait d’aller aux fêtes ou aux deuils. Je ne sortais plus de ma chambre. Tout s’effondrait autour de moi, simplement à cause du regard des autres ». 

Comme elle, beaucoup d’adolescents vivent une double peine : le poids de la maladie et celui de la stigmatisation. Cette situation entraîne l’isolement, le découragement et, trop souvent, l’arrêt ou interruption de la prise de médicaments vitaux pour maintenir le virus sous contrôle, ce qui peut entraîner la mort. 

Les “clubs des jeunes” : un modèle simple, humain et efficace 

L’abandon du traitement est particulièrement préoccupant chez les jeunes à Kinshasa. Pour y remédier, MSF et l’association congolaise Jeunesse Espoir ont lancé en 2019 une initiative novatrice : les clubs des jeunes. Leur principe est simple : offrir aux adolescents et jeunes adultes vivant avec le VIH un espace sûr, confidentiel et convivial, relié à une structure de soins, où ils peuvent échanger entre pairs. 

« C’est un modèle qui fonctionne remarquablement bien pour renforcer l’adhérence au traitement », explique le Dr Pulchérie Ditondo, responsable des activités médicales communautaires de MSF à Kinshasa. « Les membres s’entraident, se motivent, s’encouragent. Ils deviennent acteurs de leur propre santé. » 

Aujourd’hui, 83 jeunes âgés de 12 à 25 ans fréquentent ces clubs dans quatre communes de Kinshasa. L’initiative intègre aussi une dimension éducative et préventive essentielle : les jeunes y apprennent à protéger leur santé, comprendre leur traitement et réduire les risques de transmission. Les résultats sont parlants : en 2024, près de 80 % d’entre eux avaient une charge virale supprimée – contre 71 % en 2019 – preuve de l’efficacité du modèle. 

Plus qu’un suivi médical, un espace de vie 

Les clubs ne se limitent pas au suivi médical. Ils constituent un lieu d’écoute, d’apprentissage et de reconstruction personnelle. Les jeunes y parlent librement de leur quotidien, de leurs doutes, de leurs relations ou de leurs rêves. Ils participent à des activités éducatives, des ateliers d’expression et des sessions sur la santé sexuelle et reproductive. 

« Pour moi, le club, c’est comme une grande famille », confie Kenny, 22 ans. « Quand j’ai appris que j’étais séropositif, je refusais d’y croire. C’est ici, grâce aux échanges, que j’ai appris à accepter mon statut. Aujourd’hui, je vis sans honte. Je me sens libre, capable de tout faire. J’ai appris à parler à mon partenaire sans peur. Je vois le monde positivement ». 

La force des clubs réside aussi dans leur impact social. En permettant aux jeunes de briser le cercle de la peur et de la stigmatisation, le modèle transforme peu à peu les mentalités. Certains membres deviennent animateurs ou relais communautaires : ils sensibilisent au VIH, encouragent le dépistage et rappellent qu’avec un traitement régulier, on peut vivre pleinement. D’autres s’engagent comme médiateurs pour aider leurs pairs à surmonter les difficultés sociales. 

Un modèle à soutenir et à étendre 

En 2024, MSF a lancé une recherche opérationnelle afin d’évaluer l’efficacité de ce modèle dans le renforcement de l’adhérence et l’amélioration de la santé globale des participants. Les résultats sont sans appel : le modèle des Clubs des jeunes doit être pérennisé et étendu. 

« Nous avons la preuve que cela fonctionne », insiste le Dr Ditondo. « Ce modèle permet de maintenir les jeunes sous traitement, d’éviter les formes avancées de la maladie – très coûteuses à traiter – et de renforcer la prévention dans toute la communauté. Toutes les raisons sont là pour le soutenir ». 

Pourtant, son avenir dépend des ressources nationales et internationales disponibles pour lutter contre le VIH/SIDA en RDC. Ces moyens sont structurellement faibles et en baisse depuis la réduction de l’aide internationale américaine. Les deux principaux programmes, le President’s Emergency Plan for AIDS Relief (PEPFAR) et le Fonds Mondial, ont vu leurs financements diminuer, avec des conséquences directes sur les activités menées, notamment par la société civile. 

Pour MSF, ce contexte justifie d’autant plus la nécessité pour les autorités et les partenaires internationaux de soutenir des initiatives innovantes, peu coûteuses et efficaces comme les Clubs des jeunes, et de les intégrer dans les stratégies nationales de lutte contre le VIH/SIDA. 

« Nous prions pour que ces clubs existent partout dans le pays. Là où il y a des jeunes vivant avec le VIH, il faut leur offrir cet espace si l’on veut réduire la stigmatisation et la mortalité. Cela peut sauver des vies », conclut Raïssa. 

Redonner espoir à une génération 

Au-delà des chiffres, les clubs des jeunes incarnent une révolution silencieuse : celle d’une jeunesse qui refuse la fatalité et la stigmatisation pour reprendre en main son avenir. 

Ils prouvent qu’en investissant dans des approches simples, communautaires et centrées sur les besoins réels des jeunes, il est possible de transformer la lutte contre le VIH — non seulement en termes de santé, mais aussi de dignité et d’espoir. 

Chaque jour, de nouveaux visages émergent : ceux de jeunes qui retrouvent confiance, sortent de l’ombre et brisent les chaînes du silence et de la honte. Et si la clé de la lutte contre le VIH, en RDC comme ailleurs, se trouvait justement là : dans la force, la solidarité et le leadership des jeunes eux-mêmes ? 

La Société civile du Sud-Kivu : « Tôt au tard des violations dans la partie orientale de la RDC seront réprimées »

La Société civile du Sud-Kivu à travers son bureau de coordination provinciale a alerté dans un communiqué la communauté internationale en générale et en particulier le président Donald Trump des États-Unis sur l'aggravation de la situation de droits humains observés sur les lignes de front en province du Sud-Kivu le 4 décembre 2025, jour de la signature même de l’accord de paix de Washington et 48 heures après ladite signature.

Certains citoyens de Bukavu et de Kamanyola avaient déjà alertés sur le renforcement des troupes de l'AFC/M23/RDF 48 heures avant la signature de l'accord. Certains renforts sont venus de la ville de Goma par deux rotations par bateaux et d'autres ont traversé la frontière en provenance de Bugarama au Rwanda à ciel ouvert donc, visibles par les habitants de la ville de Bukavu pour renforcer Kamanyola et Katogota. Les mêmes mouvements de renforcement de troupes ont été observés au Nord Kivu pour renforcer les lignes de front vers Walikale et dans le secteur de Osso Banyanga dans le territoire de Masisi.

Il est regrettable que le Gouvernement de la République, incapable de protéger les villes de Bukavu et de Goma et de récupérer les zones déjà occupées par la rébellion, n'ait pas pris au sérieux toutes ses alertes, et que le Chef de l'Etat, son Excellence Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo n'ait pas tenu sa parole de ne pas signer l'accord de Washington sans qu'il y ait eu au préalable, le retrait des troupes rwandaises sur le sol congolais conformément à la résolution 2773 du Conseil de Sécurité des Nations Unies.

Les combats sont d'une telle cruauté d'autant plus qu'ils se déroulent à l'aide d'une artillerie très lourde et sophistiquée. Des drones Kamikaze et de bombes tombent sur des paisibles citoyens entraînant des morts civils parmi lesquelles, des élèves, la destruction des marchés et bien d'autres infrastructures socio-économiques. Dans ces différentes zones sous le feu rebelle et son allié rwandais, l'on observe un grand mouvement de nouveaux déplacements internes et de refuge de la population et cela aggrave lourdement la situation humanitaire.

Malheureusement, ces nouveaux milliers de déplacés internes restent sans aucune assistance humanitaire de même que les réfugiés désespérés qui fuient les hostilités vers le Rwanda et le Burundi.

La Société civile du Sud-Kivu s'interroge si le président Donald Trump qui s'est vanté d'avoir rétabli la paix définitive en RDC est conscient de la gravité de la situation qui s'est fortement dégradée le jour même de la signature  e l'Accord de paix dans son pays et qui continue à l’être à ce jour.

Les femmes et les enfants sont les plus touchés par cette situation d e guerre car les images des femmes éventrées par les bombes à Kasika, Mutarule, Kamanyola, Kaziba, circulent dans les réseaux sociaux et sont insupportables à voir. Qu'ont-ils fait pour mériter ces exactions inhumaines continues ? Pas plus tard que le samedi 5 décembre 2025, les affrontements de Wazalendo et les éléments AFC/M23/RDF ont causé des morts à Murhesa, Chefferie de Kabare et des pauvres écoliers atteints par balles en « pleines classes ».

Actuellement les affrontements s'intensifient au Sud-Kivu d'une part, dans la plaine de la Ruzizi : Kamanyola, Katogota, Mutarule et dans les hauts et moyens plateaux de Mwenga Fizi et Uvira, dans la Chefferie de Kaziba dans le territoire de Walungu et se prolongent vers Rurambo. D'autre part, les mêmes velléités, s'étendent sur l'axe Civanga-Bunyakiri via Kalonge le long de la route nationale n° 3 en plein Parc national de Kahuzi Biéga (PNKB).

L'objectif des rebelles et leurs alliés RDF étant de prendre la ville d'Uvira sur l'axe Sud du Sud-Kivu et donc vers Kalemie et chercher à briser le verrou de Civanga-Bunyakiri et toute la ceinture littorale du lac-Kivu menant vers Bunyakiri par les villages surplombant Katana-Bushaku-Numbi-Ziralo pour ainsi tenter une progression aisée vers Kisangani via Walikale.

S'agissant du Nord-Kivu, les affrontements intenses et meurtriers sont signalés dans le territoire de Walikale vers l'axe Mpinga/Mpeti, à Nabyondo, Lukweti et Makananga dans le secteur de Osso Banyanga avec l'objectif de prendre aussi Walikale et progresser vers Kisangani. Ceci explique clairement, l'ouverture par les rebelles et leur allié, des plusieurs fronts des contournements pour atteindre Walikale et donc Kisangani.

Au regard de ce qui précède la Société civile du Sud-Kivu compatit avec toute la population en détresse et présente ses condoléances aux nombreuses familles éplorées. Elle condamne fermement la violation de l'accord de Washington et Doha par les parties et les invite à la cessation des hostilités en recommandant ce qui suit :

1. Le président Donald Trump a pris le courage de faire la médiation entre le Rwanda et la RDC, qu'il fasse tout ce qui est de son pouvoir pour exiger la cessation des hostilités, les sanctions aux contrevenants et le retrait immédiat des troupes rwandaises sur le sol congolais ;

2. Étant donné que les parties en guerre se rejettent la responsabilité de bombarder les zones densément peuplées, des enquêtes urgentes doivent être menées pour dénicher les coupables et que ces violations du droit international humanitaire soient sévèrement sanctionnées à l'issue de ces enquêtes voulues urgentes ;

3. Que la communauté humanitaire s'active à apporter de l'aide humanitaire aux milliers de déplacés sans assistance dans les zones en conflits et que les parties en conflits leur laissent l'accès aux mécanismes de survie en décourageant les belligérants à détruire les abris de déplacés qui ont pourtant droit à l'assistance dans ces conditions. L'aide médicale est de plus en plus exigée à cause de nombreux cas de blessés par balle signalés et que le CICR facilite comme toujours l'enterrement des civils dans les différentes lignes des fronts ;

4. Aux belligérants de respecter le droit international humanitaire et d’être conscients que tôt au tard ces violations seront réprimées et de cesser toutes les menaces à l'égard des animateurs et acteurs de la société civile tant dans les zones occupées par les rebelles que celles contrôlées par le gouvernement ;

5. A la population de se mettre à l'abri, ne pas s'exposer à circuler dans les zones pendant les combats ;

6. L'urgence de la cohésion sociale s'impose. Cela est possible à travers la convocation par le président de la République, Chef de l'Etat, du dialogue national inclusif car unis, il sera facile de vaincre toute forme de menace extérieure à la souveraineté nationale.

L’Héritage de Windhoek : L’Envoyée spéciale de la Commission de l’Union africaine pour les Femmes la paix et la sécurité mobilise l'action pour les 25 prochaines années

Les projecteurs mondiaux sur le rôle des femmes dans la paix et la sécurité se sont braqués le 17 octobre 2025 sur Windhoek, en Namibie, lieu de naissance symbolique de la résolution historique 1325 du Conseil de sécurité des Nations Unies (RCSNU 1325). La commémoration de deux jours du Jubilé d'Argent, placée sous le thème : « 25 ans de la 1325 : Honorer l’Héritage, Faire Progresser l’Agenda FPS », a marqué un tournant crucial, l'Envoyée spéciale de la Commission de l'Union africaine pour les Femmes, la Paix et la Sécurité, S.E. l'Ambassadrice Liberata Mulamula, ayant mené l'appel stratégique à l'action du continent.

L'Ambassadrice Mulamula, accompagnée de sa délégation, notamment de Mmes Ouriatou Danfakha, Josiane Darwatoye, et Sally Wangamati, était en première ligne de cet événement de haut niveau, co-organisé par la République de Namibie, l'UA, la SADC et le Centre International pour la Paix des Femmes. La commémoration a été honorée par la présence de S.E. Dr. Netumbo Nandi-Ndaitwah, Présidente de la République de Namibie, et a rassemblé un nombre sans précédent de femmes leaders africaines, y compris les anciennes Chefs d'État S.E. Ellen Johnson Sirleaf, S.E. Sahle-Work Zewde, et S.E. Catherine Samba-Panza. S.E. Phumzile Mlambo-Ngcuka, ancienne Vice-Présidente d'Afrique du Sud, était également présente.

Hommage au rôle pionnier de la Namibie

L'Ambassadrice Mulamula, s'exprimant au nom de S.E. Mahmoud Ali Youssouf, Président de la Commission de l'Union Africaine, a réaffirmé l'engagement inébranlable de l'UA envers l'agenda FPS. Elle a spécifiquement salué le rôle pionnier de la Namibie dans l'initiation de la Résolution 1325 en 2000 et les progrès tangibles réalisés depuis.

Elle a qualifié l'élection récente de S.E. Netumbo Nandi-Ndaitwah, première femme Présidente de la Namibie, de « témoignage vivant de l'impact transformateur de la résolution », illustrant la manière dont les cadres normatifs peuvent se traduire par un leadership politique concret. La déclaration a également affirmé avec fierté les progrès collectifs de l'Afrique, citant 37 Plans d'Action Nationaux (PAN), 6 Plans d'Action Régionaux (PAR) et des réseaux établis tels que le Réseau des Femmes Leaders Africaines (AWLN) et FemWise-Africa.

Toutefois, l'Ambassadrice a été franche concernant les lacunes d'exécution, insistant sur la nécessité d'aller au-delà de la représentation symbolique. Lors de sa participation au Forum Continental de la Société Civile sur la FPS, elle a lancé un défi percutant : « Nous ne pouvons pas célébrer 25 ans de la RCSNU 1325 tout en voyant des femmes rester ciblées de manière disproportionnée par les conflits et systématiquement exclues des tables de paix. Le temps de l'inclusion symbolique est révolu ; nous devons imposer la redevabilité. »

L'Appel à l'action Windhoek+25

La conférence a abouti à l'adoption de la Déclaration Windhoek+25, présentée comme un « Appel à l'Action » pour le prochain quart de siècle. La Déclaration exhorte les États membres et les partenaires à :

• Renouveler l'esprit de l'Agenda FPS et transformer son héritage en actions pratiques.

• Autonomiser les jeunes femmes et les jeunes hommes pour assurer une collaboration intergénérationnelle et une paix durable.

• Renforcer le leadership des femmes dans tous les secteurs : médiation, sécurité et élaboration des politiques.

• Élargir le leadership de l'Afrique dans la réponse aux défis émergents tels que le changement climatique, la technologie et les déplacements de populations.

Ces priorités ont été renforcées par l'Appel à l'Action Continental, qui s'est concentré sur trois piliers non négociables : Amplifier la voix des femmes à tous les niveaux de gouvernance ; Investir dans le leadership des femmes en tant que pilier stratégique de la paix ; et Renforcer la redevabilité institutionnelle pour une mise en œuvre mesurable.

Modération de la cohérence de haut niveau

La participation de l'Ambassadrice Mulamula a été hautement stratégique, faisant le pont entre l'activisme de base et l'architecture de sécurité mondiale. Elle a modéré la table ronde de haut niveau avec les Anciennes Chefs d'État, intitulée « Du Legs à l’Effet de Levier : Le Leadership Africain et l'Avenir des Femmes, de la Paix et de la Sécurité », qui a donné le ton pour l'exécution.

De plus, elle a utilisé la plateforme de Windhoek pour relier directement l'action africaine à l'élaboration de politiques mondiales. Faisant référence à la Session Conjointe de Haut Niveau du CPS de l'UA, du CSNU et du CPS de l'UE sur la FPS qui venait de se conclure à Bruxelles, l'Ambassadrice a déclaré : « Ces sessions conjointes visent à forger une cohérence stratégique et une solidarité mondiale. Elles envoient un signal puissant et unifié qu'à Addis-Abeba, New York et Bruxelles, nous sommes unis contre toute tentative de recul des droits des femmes dans les situations de conflit. Nous utilisons ce 25e anniversaire non seulement pour la réflexion, mais pour un renouvellement mondial de l'action. »

Dans une démonstration éclatante de l'engagement du continent envers l'agenda Femmes, Paix et Sécurité (FPS), l'e-book "SHE Stands for Peace: 25 Histoires pour Célébrer les 25 Ans de la RCSNU 1325" a été officiellement lancé au milieu de la commémoration du Jubilé d'Argent de la Résolution 1325 du Conseil de Sécurité des Nations Unies (Windhoek+25).

Le lancement, soutenu par la Commission de l'Union africaine (CUA) et le Bureau des Nations Unies auprès de l'Union africaine, a rendu hommage à l'impact durable des femmes africaines dans la prévention des conflits, la médiation de la paix et le relèvement post-conflit.

Une transition axée sur la transformation

La séance de clôture a été marquée par des hommages à l'Envoyée spéciale sortante de l'UA pour les Femmes, la Paix et la Sécurité, Mme Bineta Diop, pour son leadership transformateur, et par un accueil chaleureux à la nouvelle Envoyée nommée, signalant une transition ancrée dans la continuité et une profonde expérience politique.

Les anciennes présidentes Sirleaf, Zewde et Samba-Panza, ont toutes fait écho, lors de leurs allocutions, à la nécessité de passer de l'aspiration à une mise en œuvre exécutoire, soulignant l'importance de l'intégrité, des valeurs et du sérieux dans la prochaine phase de l'agenda FPS.

De Windhoek à la scène mondiale : L'ère de la redevabilité

La Commémoration Windhoek+25 a été bien plus qu'une simple célébration ; elle a été un moment décisif pour le continent africain afin d'affirmer son leadership mondial en matière de paix et de sécurité. L'héritage de la 1325 est désormais solidement ancré dans la nécessité d'action, de redevabilité et de solidarité intergénérationnelle. Alors que le Jubilé d'Argent s'achève dans le lieu de naissance de la résolution, le message délivré par l'Ambassadrice Mulamula est clair : les 25 prochaines années doivent être définies par un leadership transformateur, garantissant que la paix soit véritablement inclusive, juste et durable dans chaque communauté en Afrique.