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mercredi 27 août 2025

La société Huawei lance son premier Forum africain sur l’Éducation inclusive

Pékin a accueilli du 18 au 20 août 2025 la Global Smart Education Conference 2025, qui a réuni plus de trente représentants venus d’Égypte, d’Algérie, du Sénégal, de la République Démocratique du Congo, du Cameroun et d’autres pays africains, parmi lesquels des responsables ministériels et des partenaires universitaires. À cette occasion, Huawei a organisé le premier Forum africain sur l’Éducation inclusive et conclu plusieurs accords de coopération avec des pays africains, afin de promouvoir l’inclusion éducative grâce aux technologies numériques et intelligentes et au développement conjoint d’écosystèmes.

Les innovations numériques et intelligentes ouvrent de nouvelles perspectives pour personnaliser l’apprentissage et optimiser les ressources. Appliquées à l’Éducation inclusive, elles permettent de dépasser les barrières géographiques et matérielles, afin que chacun puisse bénéficier d’un enseignement de qualité et que la technologie réalise pleinement sa valeur humaniste.

Ye Ziping, vice-président et Chief Digital Officer de Huawei Northern Africa, a déclaré que « Huawei est déterminé à travailler aux côtés de ses partenaires pour mobiliser les technologies les plus avancées et concevoir des solutions inclusives adaptées aux réalités africaines, afin de garantir à chacun un accès équitable à l’éducation ».

Poursuivant sur cette dynamique, Peter Zhang, vice-président de Huawei Global Public Sector BU et directeur du département Marketing & Solution Sales pour le secteur public, a rappelé que le développement des talents en TIC constitue un facteur clé « qu’au cours des dix dernières années, Huawei a accompagné plus de 7.800 établissements éducatifs dans plus de 120 pays, établi plus de 3.000 Huawei ICT Academies en partenariat avec des universités à travers le monde et formé plus d’un million d’étudiants. L’entreprise continuera à travailler avec ses partenaires pour développer des solutions innovantes reposant sur les technologies de nouvelle génération et soutenir un développement de qualité du secteur éducatif ».

Wu Yonghe, directeur du China E-Learning Technology Standardization Committee (CELTSC) du ministère chinois de l’Éducation et professeur à l’Université normale de Chine de l’Est, a présenté les initiatives et pratiques de la Chine en matière d’éducation numérique et intelligente. Il a souligné que la synergie entre politiques nationales et réglementations locales, adossée à une infrastructure numérique solide, a permis d’intégrer l’intelligence artificielle dans l’ensemble du processus éducatif. L’IA bénéficie aujourd’hui à des dizaines de millions d’enseignants et d’élèves et contribue à une amélioration significative de la qualité de l’enseignement.

S’exprimant sur les besoins spécifiques du continent africain, Liu Yue, Directrice de l’Éducation inclusive de Huawei Northern Africa, a rappelé que la pénurie de ressources éducatives et la faiblesse des infrastructures nécessitent des solutions globales. Huawei propose une approche intégrée de bout en bout (device-pipe-cloud-intelligence) combinant classes intelligentes, terminaux cloud abordables, solutions de connectivité pour les campus et plateformes intégrées cloud & intelligence. Ces solutions visent à repousser les limites traditionnelles de la salle de classe, à promouvoir l’équité et la qualité éducatives, à contribuer à l’objectif mondial d’un accès universel à une éducation de qualité et à accélérer la transformation numérique et intelligente du secteur.

Dans le cadre du forum, une entreprise spécialisée dans l’éducation intelligente a également présenté son enseignant numérique basé sur l’IA, illustrant les dernières avancées concrètes en matière d’éducation pilotée par l’intelligence artificielle. Cette innovation favorise le partage de ressources pédagogiques de qualité et le développement personnalisé des élèves, tout en accélérant la transformation numérique et intelligente de l’éducation.

Sur le plan des partenariats, au nom du ministère de l’Enseignement supérieur et universitaire de la République Démocratique du Congo (RDC), la ministre Marie-Thérèse Sombo Ayanne Safi Mukuna a signé une lettre d’intention avec Huawei. L’accord porte sur le développement des infrastructures numériques universitaires, la mise en place de classes intelligentes et de plates-formes d’apprentissage en ligne, le renforcement des compétences numériques des enseignants et des étudiants, ainsi que sur la coopération en matière d’éducation et de recherche. Les deux parties prévoient également de créer en RDC un laboratoire d’innovation conjoint destiné à former de jeunes talents adaptés à l’ère numérique.

De même, au nom du ministère de l’Éducation nationale du Sénégal, Moustapha Mamba Guirassy a signé avec Sonatel et Huawei un protocole d’accord visant à renforcer la coopération dans les domaines des équipements pédagogiques numériques, du développement d’infrastructures digitales et de la formation de talents. Ce partenariat contribuera à accélérer la transformation numérique de l’éducation nationale et à favoriser l’inclusion éducative au Sénégal.

En marge de l’événement, des responsables ministériels de l’éducation et des représentants d’universités africaines ont visité des sites de démonstration du secteur éducatif à Pékin, Shenzhen et Dongguan, où ils ont eu des échanges approfondis avec leurs homologues chinois. Aujourd’hui, les technologies de l’information et de la communication stimulent l’équité et l’innovation dans l’éducation. Huawei réaffirme sa volonté de travailler avec ses partenaires et clients pour faire progresser l’équité éducative en Afrique grâce aux technologies numériques.

lundi 25 août 2025

Les confessions religieuses présentent les grandes étapes sur le processus national et inclusif de paix RD Congo

Préambule

Nous, la Conférence Épiscopale Nationale du Congo (CENCO) et l’Église du Christ au Congo (ECC), la Plateforme des Confessions Religieuses au Congo, ainsi que la Coalition Interconfessionnelle pour la Nation (CIN),

Préoccupées par la gravité persistante du cycle récurrent des conflits armés ayant ravagé la République Démocratique du Congo au cours des trente dernières années, causant la perte tragique de millions de vies congolaises, et souvent alimentés par l’ingérence de certains pays voisins. De ce fait, déplorons vivement la résurgence d’un nouveau conflit armé impliquant l’AFC/M23, soutenue par le Rwanda, s’ajoutant à la présence déjà à alarmante de nombreux groupes armés, tant nationaux qu’étrangers ;

Reconnaissant l’ultime nécessité de réunir les fils et les filles du Pays dans le cadre d’un dialogue national et inclusif, en vue de trouver des solutions holistiques, pérennes et adaptées aux causes profondes qui alimentent ces conflits armés et menacent l’existence de notre Nation, voire l’effectivité de l’Etat de droit démocratique en RDC ;

Conscientes de notre responsabilité morale et spirituelle de montrer à la Nation le sens profond de l’inclusivité, du pardon et de la réconciliation dans la quête des solutions à la présente crise multidimensionnelle, à la lumière des dispositions de l’article 63 de la Constitution de la RDC et des Saintes Ecritures (Psaumes 133) ;

Considérant les conclusions du rapport d’information aux termes des consultations nationales, régionales et internationales, menées par la CENCO et l’ECC dans le cadre de l’Initiative du Pacte Social pour la Paix et le Bien vivre-ensemble en RDC et dans la région des Grands Lacs, rapport ayant mis en lumière les aspirations des différents acteurs et parties prenantes à une paix durable, à la réconciliation nationale et à une gouvernance équitable ;

Attendu que la Plateforme des Confessions Religieuses au Congo a proposé à la Nation l’Initiative pour la paix et la réconciliation en République Démocratique du Congo, et que la Coalition Interconfessionnelle pour la Nation a lancé l’Initiative nationale pour une concertation inclusive de paix pour la réconciliation et l’unité nationale durable en République Démocratique du Congo ;

Prenant en compte tous les efforts menés au niveau de l’Union Africaine et au niveau international dans la résolution de la présente crise multiforme, notamment la Résolution 2773 du Conseil de sécurité des Nations-Unies du 21 février 2025, l’Accord bilatéral signé à Washington entre la République Démocratique du Congo et la République du Rwanda, ainsi que la Déclaration des principes signée à Doha entre le Gouvernement de la République Démocratique du Congo et le mouvement armé AFC/M23 ;

A l’issue de plusieurs séances techniques d’harmonisation des vues avec le Cabinet du Chef de l’Etat sur le processus national et inclusif de paix en RDC, Nous, vos Pères spirituels, unanimement, avons soumis au Chef de l’État, conformément aux dispositions de l’article 69 de la Constitution, et à travers lui, {notre Peuple et à l’ensemble de la Nation, une Feuille de route pour une sortie holistique et durable du cycle tragique des conflits armés dans notre Pays, visant à restaurer la paix, la cohésion nationale, le vivre-ensemble ainsi que consolider l’Etat de droit démocratique ;

Publions, par conséquent, {travers le présent communiqué, les éléments de la feuille de route articulée en quatre grandes étapes, constituant la trame du Processus national et inclusif de Paix en République Démocratique du Congo.

Feuille de route

Étape 1. Le Mois de la Paix : pour un climat de confiance mutuelle et de décrispation politique

Cette première étape marque une transition stratégique entre le contexte de méfiance et le contexte d’acceptation mutuelle, en vue de mettre les uns et les autres dans les conditions préalables à un dialogue national et inclusif.

En effet, ce « Mois de la Paix » vise {créer un environnement propice de pré-dialogue. Deux catégories d’activités y sont prévues : les activités spirituelles et les actions de plaidoyer.

Activités spirituelles

Il sera organisé un culte œcuménique national, officié simultanément sur toute l’étendue du territoire, y compris dans les zones sous contrôle de l’AFC/M23, en guise de rassemblement moral et spirituel autour de la paix. Ce moment solennel marquera l’engagement collectif de la Nation en faveur du processus de paix, de réconciliation et de guérison de la mémoire collective.

D'autres initiatives spirituelles seront également mises en œuvre {travers les différentes Confessions religieuses, notamment la « Grande Pastorale de la Paix », destinée à promouvoir la tolérance, le pardon, la fraternité sociale, la non-violence, la réconciliation communautaire, ainsi que le retour progressif à la cohésion nationale.

Le défi que nous avons cru essentiel de relever au travers de ce « Mois de la paix » est fondamentalement double, {savoir : la remise en question des pratiques culturelles et comportementales nuisibles ; l’émergence d’un environnement psychologique et social pacifique, basé sur la fraternité, la solidarité, le respect mutuel, la coopération intercommunautaire et la bonne entente citoyenne.

Activités de plaidoyer

En parallèle, seront conduites des missions de plaidoyer ciblées auprès des principales parties prenantes internes et externes, en vue de (d’) :

- Contribuer à la décrispation de la situation politique, nécessaire pour garantir l’inclusivité ;

- Faciliter l’harmonisation des préalables au lancement d’un dialogue inclusif ;

- Encourager l’engagement formel des parties concernées autour de la feuille de route ;

- Appuyer la mise en œuvre d’un cessez-le-feu effectif, dans le respect de la Déclaration des principes signée à Doha ;

- Accompagner les efforts des actions humanitaires en faveur des populations civiles déplacées, dans le respect du droit international humanitaire ;

- Contribuer au processus de désengagement des groupes armés, conformément à l’Accord de Washington.

Cette étape aura le mérite d’améliorer le contexte pré-dialogue favorisant ainsi l’émergence d’un consensus entre les parties prenantes sur les axes prioritaires de la feuille de route du dialogue national et inclusif.

Étape 2. Le Dialogue des Experts

Nous proposons ce « dialogue des experts » pour que les intelligences et les expériences professionnelles congolaises soient revalorisées et mobilisées pour l’élaboration des « feuilles de routes pratiques du redressement rapide et du développement accéléré de notre pays dans tous les domaines ».

Ce « dialogue des experts » a donc pour vocation de poser les bases rationnelles, objectives et techniques du futur Pacte social pour la Paix et le Bien-vivre-ensemble en RDC et dans la région des Grands Lacs. Il permettra aux universitaires, aux intellectuels, aux chercheurs, aux penseurs, aux experts et aux techniciens nationaux et ceux de la diaspora, qui seront appelés sur la base de la pertinence de leurs œuvres scientifiques, ainsi que l’excellence de leurs expériences professionnelles fonctionnelles, de contribuer à la mise en œuvre des solutions rationnelles, lucides et consensuelles aux termes des analyses des causes profondes de nombreuses crises qui ne cessent de crucifier le destin national congolais depuis l’indépendance du 30 juin 1960.

Les thématiques retenues, à titre indicatif, sont les suivantes :

1. État des lieux des dialogues politiques et des accords de paix de 1960 à ce jour ;

2. Stratégies de défense nationale et de sécurité transfrontalière ;

3. Gouvernance sociale et économique ;

4. Gestion de l’environnement et des ressources naturelles ;

5. Processus démocratique et prospective électorale ;

6. Questions identitaires et cohabitation inter communautaire ;

7. Coopération régionale et Traité de bon voisinage transfrontalier ;

8. Justice et droits humains.

Une note technique sera publiée en temps utile, afin de préciser les modalités pratiques de participation au « dialogue des experts ». Toutefois, les animateurs des Institutions publiques seront mis à contribution en vue d’apporter l’expertise institutionnelle au débat.

Étape 3. Le Dialogue Politique

Cette étape, qui représente le point culminant du processus, a deux axes.

Premier axe : obtenir le consensus des acteurs politiques et des Forces Vives de la Nation autour des différentes « Feuilles de route du redressement rapide et du développement accéléré de la République Démocratique du Congo », élaborées lors du « Dialogue des Experts », aux fins de constituer les « Piliers Fondateurs du Pacte Social pour la Paix et le Bien-Vivre Ensemble en RDC et dans la région des Grands-Lacs ».

Le deuxième axe concerne la tenue des assises politiques. Le défi de cet axe du « Dialogue politique » est de parvenir, dans le respect de la Constitution, {un compromis politique patriotique, privilégiant des solutions holistiques et durables aux causes profondes de cette crise multiforme qui se perpétue depuis l’indépendance du 30 juin 1960.

Le contenu de ce « compromis » n’étant ni préétabli ni pré-envisagé, il sera le fruit des libres et responsables échanges autour des préoccupations et désidératas politiques des parties prenantes. Ce dialogue politique réunira, dans un cadre technique structuré et sécurisé, l’ensemble des composantes majeures de la Nation, à savoir :

- La majorité au pouvoir ;

- L’opposition politique non armée ;

- L’opposition armée ;

- La société civile ;

- Les autorités coutumières et traditionnelles ;

- La diaspora congolaise ;

- Les personnalités indépendantes ou influentes issues du monde académique, culturel, intellectuel et économique.

Afin de garantir une participation représentative, équilibrée et inclusive au dialogue politique, un mécanisme de répartition équitable des quotas sera mis en place. Celui-ci tiendra compte de l’équilibre entre différents groupes. Les modalités pratiques de la tenue de ces assises politiques, notamment la structure de médiation et son plan de fonctionnement, seront rendues publiques en temps opportun.

Au terme de cette « étape-clé » de notre initiative, nous prévoyons une cérémonie solennelle de remise à Son Excellence Monsieur le Président de la République et Chef de l’Etat, des conclusions du « dialogue des experts » et du « dialogue politique », qui seront, en définitive, les éléments constitutifs du Pacte social pour la Paix et le Bien-vivre-ensemble en RDC et dans la région des Grands Lacs.

Étape 4. La Conférence internationale sur la paix et le bien-vivre ensemble dans la région des Grands Lacs

Nous avons ensemble opté pour la mise en place d’un « Secrétariat Technique », dont le rôle, outre celui de la coordination opérationnelle générale du processus, en planifiant et en accompagnant techniquement toutes les activités de cette initiative, aura spécialement la charge d’élaborer les dossiers techniques et les outils stratégiques devant structurer la démarche de plaidoyer {l’international, qui sera entrepris sous le leadership du Président de la République, dans l’objectif d’obtenir de la communauté internationale la tenue d’une Conférence internationale à deux niveaux, notamment :

 La Conférence internationale sur la paix et le bien-vivre ensemble dans la région des Grands Lacs ;

 Et la Conférence internationale sur le financement post-conflit de la reconstruction de la République Démocratique du Congo.

Tels sont-là les jalons structurels de la trajectoire du champ d’action stratégique de l’Initiative du « Pacte Social pour la Paix et le Bien-Vivre Ensemble en RDC et dans les Grands Lacs ».

Conclusion

Nous, vos Pères spirituels, sommes persuadés que cette démarche n’est pas une initiative ordinaire, mais une action pastorale et prophétique, pleine de certitude que la foi en Dieu ne déçoit jamais, mais bien au contraire, guide et illumine chaque pas de ceux et celles qui se confient à Lui.

Nous exhortons le Chef de l'Etat, en sa qualité de Garant de la Nation et conformément aux dispositions de l’article 69 de la Constitution, de prendre dans les meilleurs délais, des actes d’Etat destinés à lancer officiellement ce Processus national et inclusif de paix.

Nous lançons un vibrant appel aux partenaires internationaux à pouvoir diligemment reconnaitre officiellement ce processus national, holistique et inclusif de paix, dont les grandes étapes viennent d’être rendues publiques à travers la présente communication. De ce fait, nous attendons d’eux, un accompagnement sincère et constructif.

A vous tous et toutes nos très chers compatriotes, fils et filles du Grand Congo,

Nous prions l’Eternel Dieu Tout Puissant, Maître des temps et des circonstances, de soumettre les cœurs des fils et des filles du Pays – nos concitoyens et nos concitoyennes, les acteurs politiques de la majorité et ceux de l’opposition armée et non-armée, ainsi que toutes les forces vives de la nation - , à l’obéissance de sa divine volonté, et à une direction pacifique et patriotique de la destinée commune, afin que ce rêve collectif de bâtir un Congo plus beau qu’avant se réalise et se concrétise d’ici-maintenant à l’horizon 2060, l’année du centenaire de notre indépendance nationale.

Sachons-le et faisons-le savoir : « Rien n’est impossible à ceux et à celles qui, dans la prière, demandent à Dieu de les transformer en artisans de paix et en bâtisseurs des relations familiales et intercommunautaires non-violentes, solidaires et fraternelles.

Ainsi disons-nous : Amen.

Fait à Kinshasa, le 25 août 2025

samedi 23 août 2025

A qui profitent les tracasseries policières ou routières en RDC ?

La Constitution de la République Démocratique du Congo, article 30, alinéa 1, stipule que « toute personne qui se trouve sur le territoire national a le droit d’y circuler librement… ». Au regard de multiples tracasseries de toutes formes dont les conducteurs et passagers sont victimes de la part des éléments de la police de circulation routière et autres services de l’Etat tant à Kinshasa qu’en provinces, les autorités nationales et provinciales sont tenues à faire cesser ces tracasseries qui perdurent depuis de nombreuses années.

Le chef de l’Etat évoquait dans sa déclaration le 13 mai 2020 à Kinshasa lors du séminaire organisé à lintention des gouverneurs des provinces en déclarant que “j’ai eu le temps de sillonner quelques provinces de la République. Et, à cette occasion, j’ai été choqué des tracasseries administratives, policières et militaires auxquelles font face la population, en général, et les opérateurs économiques, en particulier, la fraude fiscale et les barrières organisées et entretenues par certaines autorités provinciales, de l’armée et de la police, la multiplicité des services et autres organes au niveau des postes frontaliers au lieu de 4 reconnus par la Loi, le mauvais état des routes et de l’habitat, la précarité des infrastructures sanitaires, scolaires et autres”.

Depuis cette déclaration du chef de l'Etat, rien n’a changé sur le terrain faute de suivi. A Kinshasa par exemple, les conducteurs sont victimes tous les jours des tracasseries de la part des éléments de la police de circulation routière, de la police de police, de bureau 2, des agents de la Division urbaine des transports, des véhicules de la police etc. Depuis l'arrivée à la tête de la police ville de Kinshasa, le commissaire divisionnaire Israël Kantu, a fait un effort pour interpeller et pour procéder à l'arrestation de certains éléments égarés lors de ses visites de terrain.

La surchauffe des prix sur le marché de Kinshasa est causée, outre par la dépréciation du franc congolais par rapport à la devise américaine, par les tracasseries administratives et policières le long du réseau routier national non sans compter le mauvais état des routes qui limite l’approvisionnement de la capitale en produits alimentaires venant de l’intérieur du pays. Les transporteurs en commun sont obligés de payer de fortes amendes auprès des agents de services commis à gérer la circulation routière.

Le commissaire général de la police, le commissaire divisionnaire principal Dieudonné Amuli, avait mis en garde des agents de la police de circulation routière le 22 mai 2019 contre les mauvaises pratiques des éléments de la police de circulation routière. Malgré les arrestations des agents de ce corps et leur renvoi de la police de circulation routière, ces signes paraissent comme une prime d'encouragement.

Il vous souviendra que le président de la République avait surpris un agent en pleine tracasserie sur le Boulevard Lumumba à Kinshasa. Pour cette raison, des conducteurs proposent la réduction des effectifs des éléments de la police de circulation routière pour les affecter dans les sous commissariats de la ville qui font face à un déficit des agents en cas de banditisme dans les quartiers de Kinshasa en proie à l’insécurité.

Dans un point d’intersection à Kinshasa, on compte plus d’une quinzaine d’agents rien que pour « tracasser ». Lors des embouteillages, ces agents ne sont pas capables de gérer la circulation et se font aider par des agents non qualifiés. Pendant ces embouteillages, ils en profitent pour interpeller les conducteurs en exigeant de fortes sommes d’argent.

Des abus sont rapportés tous les jours auprès des autorités de la police qui demeurent sans succès. Ils endommagent des véhicules des privés en toute impunité. Devant toutes les unités de la police au Stade Tata Raphaël de Kinshasa le 22 mai 2019, le commissaire général de la police nationale avait attribué la côte de 15 % à la police de circulation routière. Dissoudre la police de circulation routière et la réorganiser serait l’une des solutions. A entendre lex-commissaire général de la police, les policiers ou leurs proches qui ont des relations avec des officiers supérieurs ou généraux recommandent leurs membres de famille ou des amis pour qu’ils intègrent la police de circulation routière. Il est facile de deviner leurs motivations de se retrouver au sein de ce corps tant décrié par l’ensemble de la population congolaise.

Si dans la ville de Kinshasa, siège de toutes les institutions et autres services de l’Etat, les tracasseries de la part des éléments de la police de circulation routière ne sont plus que présentes sans réactions de la part des autorités concernées, imaginez ce que vivent les conducteurs en provinces.

Dans tous les points où il y a une forte présence des éléments de la police de circulation routière, deux ou trois agents gèrent la circulation et les autres se livrent dans les tracasseries.

Leur nombre important dans les points d’intersection leur permet de prendre en étau les conducteurs. Certains se placent devant le véhicule et d’autres à coté du véhicule pour empêcher le conducteur de fuir. Cette présence massive leur permet également de s’introduire par effraction dans les véhicules des particuliers en violation de la loi.


Sites des tracasseries tenus par des agents de la police de circulation routière dans la ville de Kinshasa 

1. Matadi - Kibala, 

2. UPN, 

3. Delvaux, 

4. DGC, 

5. Magasin, 

6. Bandal Moulaërt, 

7. Pont Cabu (Haut lieu de tracasseries), 

8. Ma campagne, 

9. Victoire, 

10. Ngaba, 

11. Wangata - 30 Juin, 

12. Sonas - Sabena, 

13. 30 Juin et avenue de l'École, 

14. Devant la BCDC (30 Juin), 

15. 1ère rue Limete, 

16. 7ème rue Limete, 

17. 14ème rue Limete,  

18. 16ème rue Limete, 

19. Sendwe - Université, 

20. Rwakadingi - Bokasa, 

21. Kabambare - Bokasa (Haut lieu de tracasseries), 

22. Funa - Bokasa, 

23. Bongolo, Sports - Kasa-Vubu (dans la journée, des policiers se mettent au milieu de la chaussée pour percevoir de l'argent auprès des transporteurs. Il suffit de se rendre sur le lieu pour le constater).

24. Passage à niveau sur Poids Lourds, 

25. Triomphal - Huileries, 

26. Itaga - Kasaï, 

27. Huileries - Colonel Ebeya, 

28. By Pass - Kiyimbi, 

29. Flambeau (INA) 

30. Pascal, 

31. Pompage, 

32. Commerce - Bokasa, 

33. Marché Selembao, 

34. Cité Verte, 

35. Super - Lemba, 

36. Sous-région, 

37. Tomba Matete, 

38. Entrée ISTA - Baramoto, 

39. Huileries - Tombalbay 

40. Croisement Mont des Arts et Huileries

41. Lemba Terminus 

42. Baramoto, 

43. Mandela 

44. Simba Zigida - Sendwe, 

45. Devant Kin Mart (Boulevard du 30 Juin) 

46. Bitabe (Boulevard Lumumba)

47. Pascal (Boulevard Lumumba)

48. Kingasani (Boulevard Lumumba)

49. Kianza à Ngaba (C'est ici où tous les policiers qui ont la sorcellerie consciente se rassemblent. C'est là où il y a les tracasseries cabalistiques "ajout d'un lecteur sur Facebook"),

50. Entrée Camp Kokolo (Depuis le départ des policiers remplacés par des militaires, il y a eu un changement)

51. 30 Juin - Batetela

52. Saut de mouton Assanef-Rtnc

53. Rond-point Huileries

54. Matadi Kibala

55. Route Mokali

56. Kinkole N'sele

57. Efobank N'sele

58. Terre jaune

59. Quartier 1 N'djili (route Cecomaf) 

60. Université - Kikwit

61. Dokolo - N'djili

62. Triomphal - 24 Novembre ( à certaines occasions)

63. Sous le pont Matete 


Après la réhabilitation ou la construction de certaines artères de la ville de Kinshasa, ces sites de tracasseries de la PCR et affiliés pourraient doubler ou tripler si les autorités ne prenaient pas de mesures contre ce phénomène qui semble arranger des agents censés nous sécuriser.

 








Dans l’est de la RDC, des factions belligérantes commettent des atrocités, notamment des viols collectifs, des exécutions sommaires et des enlèvements

Dans l’est de la République Démocratique du Congo (RDC), le Mouvement du 23 mars (M23), soutenu par le Rwanda, et les Wazalendo, une coalition flottante de groupes armés bénéficiant de l’appui de l’armée congolaise, ont infligé des viols collectifs à des femmes et fait subir à des civil·e·s des atteintes aux droits humains généralisées qui bafouent le droit international humanitaire et pourraient s’apparenter à des crimes de guerre, a déclaré Amnesty International dans un nouveau rapport.

Ce rapport, intitulé RDC. « Ils nous ont dit qu’on allait mourir » – Les exactions du M23 et des Wazalendo dans l’est de la RDC, montre que des combattants du M23 se sont livrés à des exécutions sommaires de civil·e·s congolais, ont attaqué des hôpitaux et enlevé des patient·e·s, et ont torturé et fait disparaître de force des membres de la société civile. Par ailleurs, il décrit dans le détail la militarisation croissante dans l’est de la RDC, le M23 ayant pris le contrôle de vastes zones de la région et les Wazalendo ayant reçu de grandes quantités de munitions et d’armes fournies par les Forces armées de la République Démocratique du Congo (FARDC). 

« La brutalité des parties belligérantes ne connaît aucune limite. Ces atrocités visent à punir, intimider et humilier les civil·e·s, alors que chaque côté tente d’asseoir son contrôle, a déclaré Tigere Chagutah, directeur régional d’Amnesty International pour l’Afrique de l’Est et l’Afrique australe.

« Le Rwanda et la RDC ne peuvent continuer à fuir leurs responsabilités, ils doivent amener tous les auteurs présumés à répondre de leurs actes, ajouté Tigere Chagutah. Il est temps que le président de la RDC, Félix Tshisekedi, honore son engagement à l’égard de la justice et de l’obligation de rendre des comptes et fasse en sorte que les combattants wazalendo qui commettent des crimes soient traduits en justice et que les autres soient démobilisés et réintégrés dans la vie civile. En tant que partie au conflit, le Rwanda doit faire en sorte que tous les membres des Forces rwandaises de défense présents en RDC respectent le droit international humanitaire. »

Amnesty International s’est entretenue avec plus de 53 victimes et témoins, notamment des survivantes de viols collectifs, des victimes d’autres violences, des proches de personnes tuées ou placées en détention en toute illégalité ou victimes de disparitions forcées, des professionnel·le·s de la santé, des membres de la société civile, des défenseur·e·s des droits humains, des avocats, des humanitaires et des journalistes. L’organisation s’est également penchée sur les déclarations officielles du M23, sur des éléments audiovisuels et sur des informations diffusées par la presse locale et internationale ou par d’autres organisations de défense des droits fondamentaux.

Le 18 juillet, Amnesty International a demandé des informations aux FARDC au sujet du comportement de leurs soldats, ainsi qu’à des représentants du M23 à propos d’allégations précises d’atteintes aux droits humains. Au moment de la publication, l’organisation n’avait pas reçu de réponse des FARDC ni du M23.

« Si tu veux pas, on te tue »

Sur les 14 survivantes de violences sexuelles du Nord-Kivu et du Sud-Kivu avec lesquelles Amnesty International s’est entretenue, huit ont affirmé avoir été violées en réunion par des combattants du M23, cinq par des Wazalendo et une par des soldats des FARDC.

Toutes les victimes de viols collectifs commis par des combattants du M23 ont expliqué que les auteurs des agressions portaient des uniformes ressemblant à ceux du M23 et s’exprimaient en kinyarwanda, langue parlée par certains combattants du M23. Les viols collectifs perpétrés par des combattants du M23 se sont déroulés entre mars et mai 2025, période durant laquelle le M23 contrôlait Goma et Bukavu, dans l’est de la RDC. Cinq victimes ont déclaré avoir subi ces viols par des combattants du M23 sur des sites militaires du M23.

À Bukavu, cinq combattants du M23 ont infligé un viol collectif à Béatrice* dans un camp militaire du M23. « Quand je vois quelqu’un en tenue militaire, je suis traumatisée. Depuis ce jour-là, je ne sors plus. Quand je les vois, ça me fait mal au cœur. J’ai comme des palpitations », a-t-elle déclaré.

Dans les territoires de Rutshuru et de Masisi (province du Nord-Kivu), ainsi que dans le territoire de Kalehe (province du Sud-Kivu), des groupes de Wazalendo ont violé des femmes et des filles. Une femme a été soumise à un viol collectif fin mars 2025. Dans le territoire de Masisi, quatre autres femmes ont été violées par des combattants wazalendo, deux en janvier 2024 et deux en février et avril 2025. Par ailleurs, Amnesty International a recueilli des informations fiables selon lesquelles une jeune femme avait été violée en réunion par des combattants wazalendo à Rutshuru au mois de mars 2025.

Une autre femme était attachée entre deux arbres pendant que six Wazalendo la violaient. « Qu’ils soient punis pour qu’ils ne puissent pas faire la même chose à quelqu’un d’autre », a-t-elle déclaré.

Une autre encore a expliqué avoir été accusée de soutenir le M23 par ses violeurs, des hommes parlant kinyarwanda, vraisemblablement des combattants wazalendo du groupe armé Nyatura, essentiellement composé de Hutu. Ses agresseurs lui auraient dit : « Toutes les femmes qui viennent dans le champ, nous les violerons toujours. »

Une femme a indiqué qu’elle était enceinte lorsque deux soldats des FARDC l’avaient violée à Bukavu en février 2025, avant la chute de la ville, au moment où les FARDC fuyaient. Pendant le viol, sa fille de 14 ans, qui se trouvait dans une chambre, s’est mise à crier. Le soldat a dit : « Si elle ne retourne pas dans la chambre, je vais la tuer. »

Tigere Chagutah a déclaré : « Dans l’est de la RDC, les femmes ne sont en sécurité nulle part : elles sont violées chez elles, dans des champs ou dans les camps où elles cherchent refuge. Il faut que le monde dise “stop”. Toutes les parties belligérantes doivent accorder la priorité à la protection des civil·e·s, notamment des femmes et des filles, qui continuent de payer le plus lourd tribut à ce conflit. »

Atteintes aux droits humains commises par le M23

Des combattants du M23 se sont également livrés à des atteintes aux droits humains contre des membres de la société civile, des journalistes et des avocats. Amnesty International a pu s’entretenir avec 12 acteurs et actrices de la société civile, défenseur·e·s des droits humains et journalistes, qui ont témoigné des actes de torture, des disparitions forcées, des arrestations arbitraires et des menaces dont ils avaient fait l’objet de la part de M23.

Un acteur de la société civile arrêté en mars 2025 a déclaré qu’un combattant du M23 lui avait posé des questions précises au sujet des thèmes qu’il avait abordés par le passé. « C’était comme s’ils savaient tout de nous », a-t-il déclaré. Les combattants du M23 l’ont fouetté les deux nuits de sa détention. « Ils m’ont vraiment roué de coups. Ils avaient des fouets. Ils m’ont frappé aux fesses. Ils m’ont giflé sur les oreilles, ce qui m’a fait saigner du nez. »

En mai, Aloys Bigirumwami, un membre du mouvement de jeunes Lutte pour le changement (LUCHA), et cinq autres personnes ont été emmenés à bord d’un véhicule, et cet homme n’a pas été revu depuis.

Amnesty International dispose d’éléments montrant que le M23 s’est rendu coupable de cinq exécutions sommaires : celles de trois hommes à Goma et celles d’un père et son fils dans le Sud-Kivu. Tous ces hommes ont été abattus ou ont eu la gorge tranchée par des combattants du M23 entre février et mai 2025. Des combattants du M23 ont aussi attaqué des hôpitaux de Goma à six reprises pendant la même période ; ils ont enlevé ou arrêté des patient·e·s et des garde-malades, y compris des soldats des FARDC qui avaient été blessés ou avaient toujours besoin de soins, ou encore qui se cachaient dans l’hôpital.

Le 19 juillet 2025, des représentant·e·s de la RDC et du M23 ont signé à Doha, au Qatar, avec l’aide de cet État, une « déclaration de principes » dans laquelle les deux parties s’engageaient à négocier un accord de paix final devant se situer dans la droite ligne de l’accord de paix conclu à Washington entre la RDC et le Rwanda le 27 juin 2025.

« Alors que les efforts diplomatiques se poursuivent, Amnesty International appelle le Qatar à faire pression sur le M23 pour qu’il cesse de se livrer à des enlèvements et des disparitions forcées. En outre, les États-Unis doivent exhorter l’État congolais à mettre en application un mécanisme de contrôle permettant d’identifier tout combattant de groupe armé et tout membre des forces de sécurité susceptible d’être impliqué dans des violations des droits humains ou atteintes à ces droits », a déclaré Tigere Chagutah.

RD Congo : Mise en place du Groupe de Concertation Nexus au niveau central et validation des outils de gestion technique et administrative

Le Gouvernement de la République Démocratique du Congo a organisé, du 19 au 20 août 2025, un atelier technique de mise en place du Groupe de Concertation Nexus-Humanitaire, Développement et Paix (GCN-HDP) et de validation de ses outils de gestion. Cet atelier a été rendu possible grâce à l’appui technique et logistique du Bureau du Coordonnateur Résident du Système des Nations Unies en RDC (RCO/Nexus) et du Gouvernement Suédois.

Plus de 60 experts issus des institutions publiques gouvernementales, des Partenaires Techniques et Financiers, de la société civile, du secteur privé, du Forum des ONGI et du monde académique ont pris part aux travaux. L’objectif général de l’Activité consistait à définir l’organisation et le fonctionnement du Groupe de Concertation Nexus-HDP et à élaborer ses outils de gestion technique et administrative en impliquant suffisamment toutes les parties prenantes.  

Les participants ont validé, au plan technique, les éléments suivants l’organisation et le fonctionnement du Groupe de Concertation Nexus-HDP, les outils de gestion technique et administrative du GCN-HDP (TDR spécifiques, Programme d’activités et mécanisme de suivi et évaluation) ; et les structures membres du GCN-HDP et de son Secrétariat technique.

La tenue de cet atelier s'inscrit en perspective du Comité de pilotage des Groupes Thématiques Sectorielles élargi aux Partenaires Technique et Financiers (PTF), qui va être organisé par le ministère du Plan et de la Coordination de l’Aide au Développement au mois de septembre 2025.

À travers ces initiatives, la RDC réaffirme son engagement pour une gouvernance transparente, participative et efficace.

CMOC enregistre un bénéfice net record de 1,21 milliard de dollars au premier semestre 2025 porté par la performance du cuivre

CMOC a publié ses résultats pour le premier semestre 2025, affichant un chiffre d’affaires de 13,21 milliards dollars américains et un bénéfice net attribuable aux actionnaires de 1,21 milliard USD, en hausse de 60,07 % sur un an, atteignant ainsi le niveau le plus élevé de son histoire pour un premier semestre. Le flux de trésorerie opérationnel a atteint 1,67 milliard de dollars américains, tandis que le ratio d’endettement a reculé à 50,15 %, reflétant une génération de trésorerie plus solide et un bilan renforcé.

Une performance opérationnelle tirée par le cuivre

Les revenus issus des activités minières ont progressé à 5,49 milliards de dollars américains, soit 42 % du chiffre d’affaires total, établissant un nouveau record. Le cuivre est demeuré le principal moteur de croissance, porté par les performances de premier plan des opérations TFM et KFM en République démocratique du Congo. La production de cuivre a atteint 353.570 tonnes, tandis que les revenus du cuivre se sont élevés à 3,59 milliards dollars américains, représentant 65 % des revenus miniers et établissant également un sommet historique.

Le cobalt a également affiché de solides résultats, avec une production de 61.073 tonnes. Les autres produits ont affiché des performances supérieures aux prévisions  de Molybdène : 6.989 tonnes, Tungstène : 3 948 tonnes, Niobium : 5.231 tonnes (niveau le plus élevé depuis plusieurs années), Engrais phosphatés : 582.621 tonnes.

IXM, la filiale de trading du Groupe, a poursuivi l’optimisation de son portefeuille en termes de volume et de qualité, atteignant une efficacité opérationnelle sans précédent.

Maîtrise des coûts et efficacité opérationnelle

Les coûts opérationnels ont reculé de 10,96 % sur un an, reflétant la priorité constante de CMOC en matière d’efficacité et d’optimisation. En Afrique, les améliorations de procédés et l’intégration d’innovations digitales ont permis de renforcer la productivité. En Chine, l’optimisation des réactifs a contribué à améliorer les taux de récupération du molybdène et du tungstène, tout en réduisant les coûts. Au Brésil, la diminution des dépenses liées aux achats et à la logistique a soutenu la performance, tandis que les usines BVFR et BV ont atteint des taux de récupération à des niveaux historiques.

Développement stratégique et croissance durable

CMOC a renforcé ses fondations organisationnelles en développant une équipe de direction internationale et professionnelle, tout en consolidant sa gouvernance et sa maîtrise de coûts. La société a poursuivi sa stratégie de croissance avec l’acquisition d’Odin Mining (projet aurifère Cangrejos) en Équateur — l’un des plus grands gisements d’or non exploités au monde — dont la mise en production est désormais accélérée en vue d’une entrée en service avant 2029.

En République Démocratique du Congo, CMOC poursuit ses projets d’expansion avec l’objectif de porter sa capacité annuelle de production de cuivre entre 800.000 et 1.000.000 tonnes. Le projet hydroélectrique Heshima (200 MW) progresse également, assurant un approvisionnement électrique fiable et durable pour soutenir la croissance de la région.

CMOC a su maintenir sa notation « AA » auprès de MSCI ESG Ratings, tout en améliorant sa position du top 13 % au top 11 % mondial du secteur des métaux non ferreux. Ces distinctions confirment l’engagement constant de l’entreprise en faveur du développement durable, de pratiques responsables et de la création de valeur à long terme pour l’ensemble de ses parties prenantes.

À propos de CMOC Group Limited

Fondée en 1969, CMOC Group Limited est un acteur mondial majeur de l’industrie minière et métallurgique. L’entreprise a été introduite à la Bourse de Hong Kong en 2007 puis à la Bourse de Shanghai en 2012. Présente en Asie, en Afrique, en Amérique du Sud et en Europe, CMOC compte parmi les plus grands producteurs mondiaux de cuivre, de cobalt, de molybdène, de tungstène et de niobium. Elle est également l’un des principaux producteurs d’engrais phosphatés au Brésil et détient le plus grand gisement primaire d’or en Équateur.

En 2024, CMOC a réalisé un chiffre d’affaires de 29,85 milliards dollars américains et s’est classée au 19ème rang des 50 premières sociétés minières mondiales par capitalisation boursière. L’entreprise s’engage à respecter les plus hauts standards en matière environnementale, sociale et de gouvernance (ESG). Elle est notée AA par MSCI ESG Ratings et figure depuis 2024 dans l’indice FTSE Russell de responsabilité sociale.

CMOC continue d’investir dans des pratiques durables et dans le développement des communautés locales, avec plus de 40 millions de dollars américains consacrés à des initiatives sociales et communautaires dans le monde en 2024. En s’appuyant sur l’innovation, une gouvernance solide et l’expansion de son empreinte internationale, CMOC entend renforcer son leadership et consolider sa position d’entreprise minière de classe mondiale.